Hôtel de Varengeville
Type | |
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Destination initiale |
Logement privé |
Destination actuelle | |
Architecte | |
Construction |
1704 |
Propriétaire |
Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
Coordonnées |
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L'hôtel de Varengeville ou hôtel de Guerchy est un hôtel particulier situé 217 boulevard Saint-Germain, dans le 7e arrondissement de Paris. Il fait aujourd'hui partie de la Maison de l'Amérique latine, associé au mitoyen Hôtel Amelot de Gournay.
Histoire
Le bâtiment
Charlotte-Angélique Courtin, épouse de Pierre Roque de Varengeville, ambassadeur du Roi à Venise, et fille d'Honoré Courtin, conseiller d'État, fait construire l'hôtel en 1704 par Jacques V Gabriel, sur un terrain compris entre la rue de Grenelle et la rue Saint-Dominique. La fille cadette du commanditaire, Jeanne-Angélique Roque de Varengeville, qui a épousé le maréchal de Villars, habite la demeure lorsqu'elle l'hérite en 1732. En 1736, elle la vend à Marie-Marguerite d'Allègre, comtesse de Rupelmonde, qui y vit jusqu'à sa mort en 1752[1].
Le comte de Guerchy achète alors l'hôtel et le concède un temps au ménage que forme sa fille et le comte d'Haussonville. C'est à cette époque qu'est ajoutée la rotonde sur la façade sur le jardin. La comtesse de Guerchy possède aussi l’hôtel de Gournay ; l'unité des deux hôtels voisins est recréée au XXe siècle lors de la création de la Maison de l'Amérique latine. L'ensemble est alors loué à Charles-Daniel de Talleyrand-Périgord, père de Talleyrand.
Après la Révolution, la séparation entre les deux propriétés est rétablie et l'hôtel de Varengeville est acheté par la famille Gontaud-Biron qui le revend près d'un siècle plus tard, en 1884, au neurologue Jean-Martin Charcot. La façade et le corps de logis sur rue de l'hôtel sont détruits en 1876 lors du percement du boulevard Saint-Germain.
Après la mort de Charcot, ses héritiers vendent l’hôtel à la Banque de l'Algérie. Après l’indépendance du département, en 1962, le site est dévolu à la Caisse des retraités de la Banque de France, qui en est aujourd'hui le propriétaire. L'hôtel est loué depuis 1946 à la Maison de l’Amérique latine, qui y organise des expositions culturelles et le sous-loue régulièrement pour des événements privés[2].
Les boiseries
D'après l'étude scientifique du Metropolitan Museum of Art, c'est certainement Marie-Marguerite d'Allègre qui passa commande de boiseries de style rocaille pour habiller les salons de l'hôtel au sculpteur ornemaniste Nicolas Pineau à la fin de la première moitié du XVIIIe siècle[1]. Elles y restèrent jusqu'à l'ample campagne de travaux entreprise par Jean-Martin Charcot à la suite de la mutilation due au percement du boulevard. Les boiseries furent alors achetées par Frédéric Pillet-Will qui les installe dans l'hôtel Pillet-Will à sa construction en 1887. En 1963, le Japon achète ce dernier hôtel pour y loger son ambassadeur en France et détruit le bâtiment qui abritait les panneaux[2]. Le collectionneur américain Charles Bierer Wrightsman (en) s'en porte acquéreur pour les offrir au Metropolitan Museum of Art de New-York où ils sont visibles depuis lors[1].
Notes et références
- (en) « Boiserie from the Hôtel de Varengeville », metmuseum.org.
- « L'hôtel de Varengeville », La Maison de l'Amérique latine, mal217.org.
Voir aussi
Bibliographie
- Société d'histoire et d'archéologie du VIIe arrondissement de Paris, Le faubourg Saint-Germain, La rue Saint-Dominique : hôtels et amateurs, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 223 p., 1984, (ISBN 9782905118004).