Voir la source de Géoglyphes de Nazca

{{Infobox Patrimoine mondial
| nom         = Lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana
| image       = Nazca monkey.jpg
| taille image = 240
| légende     = Le ''singe'' ({{Unité|55|m}}).
| latitude    = -14.716667
| longitude   = -75.133333
| échelle     =
| pays        = {{Pérou}}
| type        = Culturel
| critères    = (i) (iii) (iv)
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| subdivision = [[Province de Nazca]]
| ID          = 700
| région      = 2
| année       = 1994
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| note        =
}}
Les '''géoglyphes de Nazca''' (ou '''Nasca'''), appelés communément '''lignes de Nazca''', sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent d'animaux stylisés, parfois de simples lignes longues de plusieurs [[kilomètre]]s, visibles dans le [[désert]] de [[Province de Nazca|Nazca]] dans le sud du [[Pérou]]. Le sol sur lequel se dessinent ces [[géoglyphe]]s est couvert de cailloux que l'[[oxyde de fer]] colore en rouge. En les ôtant, les [[Nazca (civilisation)|Nazcas]] ont fait apparaître un [[sol (pédologie)|sol]] [[gypse]]ux grisâtre, découpant ainsi les contours des figures qu'ils traçaient.

Découverts en [[1927]], ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-[[inca]] qui se développa entre [[IVe siècle av. J.-C.|300 av. J.-C.]] et [[800]] de notre ère. Ils ont été tracés pour la plupart entre -200 et 600<ref>{{en}} {{Lien brisé|url=http://digitalcommons.mcmaster.ca/cgi/viewcontent.cgi?article=1001&context=star_pubs |titre=''Dating the geometric Nasca lines in the Peruvian desert''}}</ref>. 

Sous la désignation de {{Citation|Lignes et géoglyphes au [[Province de Nazca|Nasca]] et [[Province de Palpa|Palpa]]}}, ils sont inscrits sur la [[Patrimoine mondial|liste du patrimoine mondial]] de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] depuis [[1994]]<ref>[http://whc.unesco.org/fr/list/700 ''Lignes et Géoglyphes au Nasca et Palpa'']. Le document de l'Unesco opte pour l'orthographe « Nasca » (avec s) à une exception près.</ref>.

== Localisation ==
[[Fichier:El árbol - Linea de nazca.jpg|thumb|right|La tour d'observation sur la route Panamerica Sur, et des géoglyphes.]]
Les géoglyphes sont approximativement répartis le long d'une ligne de {{unité|50|km}} reliant les villes de [[Nazca (ville)|Nazca]] et de [[Palpa (ville)|Palpa]], dans la [[Ica (département)|région d'Ica]], correspondant actuellement à la route principale PE-1S ([[Route panaméricaine#P.C3.A9rou|Panamericana Sur]]), avec une concentration principale dans un rectangle de {{unité|10|km}} par {{unité|4|km}} au sud du hameau de San Miguel de la Pascana. C'est dans cette zone que se trouvent les plus spectaculaires et les plus connus des géoglyphes, même si certains ont été endommagés par les travaux de la [[route panaméricaine]], notamment le Lézard, littéralement coupé en deux par le tracé de la route. C'est un environnement de plateaux arides et rocheux, sans terres arables.

San Miguel de la Pascana abrite le musée [[Maria Reiche]] et Nazca abrite le musée Antonini, tous deux partiellement consacrés aux géoglyphes.
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== Historiographie ==
=== Premières mentions ===
La première mention écrite connue des géoglyphes se trouve dans le livre ''Chronique de Pérou'' du conquistador [[Pedro Cieza de León]] en 1553 mais ce dernier les prend pour des traces de pistes.

Les géoglyphes sont véritablement découverts en tant que tels en 1927 par l'archéologue péruvien {{Lien|trad=Toribio Mejía Xesspe|lang=es|fr=Manuel Toribio Mejía Xesspe}}, qui explorait alors la vallée de la « rivière Nazca »<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Hugh Thomson|titre=A Sacred Landscape: The Search for Ancient Peru|éditeur=Overlook Press|date=2007|passage=123|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.

=== Premières études ({{s-|XX}}) ===
L'anthropologue américain {{Lien|langue=en|fr=Paul Kosok}} est le premier à les étudier en les survolant en 1939, alors qu'il travaille sur les réseaux d'aqueducs des environs. Il pense d'abord qu'ils faisaient partie d'un système d'irrigation, puis émet l'hypothèse d'un [[calendrier]] [[Astronomie|astronomique]] géant<ref>{{ouvrage|auteur=Alain Legault|titre=Pérou|éditeur=Ulysse|date=2007|passage=138|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. Kosok ne parlant pas [[espagnol]], il cherche un traducteur pour faciliter ses recherches. Il rencontre à [[Lima]] [[Maria Reiche]], traductrice allemande qui parle plusieurs langues et apprend alors le [[quechua]].

Ensemble, ils ont engagé la cartographie des lignes de Nazca dès 1941. Après 1948, Maria Reiche continue  seule ce recensement en consacrant la majeure partie de sa vie (elle meurt à {{nobr|95 an}}s en 1998 à Lima) à l'étude [[Archéologie|archéologique]] et à la préservation de ces géoglyphes.

=== Études récentes ({{s-|XXI}}) ===
À partir de 2004, une équipe japonaise, conduite par le professeur Masato Sakai de l'[[Université de Yamagata]], mène des recherches sur place. En octobre 2012, elle établit un laboratoire permanent à Nazca, l'''Institut Nazca'', et en avril 2015 signe un accord avec le ministère de la culture péruvien pour étudier et aider à protéger les géoglyphes<ref>{{Lien web|langue=ja|titre=ナスカ研究所について｜山形大学 人文学部・大学院社会文化システム研究科|lire en ligne=http://www-h.yamagata-u.ac.jp/others/nazca.html|consulté le=2017-07-29}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Yamagata University Signed Agreement with the Peruvian Government to Protect the Nasca Geoglyphs|lire en ligne=http://www.yamagata-u.ac.jp/eng/yu/modules/bulletin1/article.php?storyid=110|site=www.yamagata-u.ac.jp|consulté le=2017-12-29}}.</ref>. Depuis 2006, l'équipe a périodiquement annoncé la découverte de géoglyphes inconnus, la plupart de taille bien inférieure aux plus célèbres, généralement de {{unité|5|à=15|m}} :
* avril 2006 : une centaine de géoglyphes géométriques (lignes droites et triangles) ;
* janvier 2011 : une tête humaine ({{dunité|4|3|m}}) et un animal ({{dunité|7|3|m}})<ref>{{Article|langue=en-US|titre=Team finds more Peru geoglyphs|périodique=The Japan Times Online|date=2011-01-20|issn=0447-5763|lire en ligne=http://www.japantimes.co.jp/news/2011/01/20/news/team-finds-more-peru-geoglyphs/|consulté le=2017-07-29}}.</ref> ;
* avril 2013 : deux humains, au centre du plateau de Nazca ;
* avril 2014 : {{nobr|17 animaux}} de « petite taille » ({{unité|5|à=10|m}}), identifiés comme lamas ;
* juillet 2015 : {{nobr|24 animaux}} similaires à ceux découverts en 2014, dans une région adjacente<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Yamagata University Finds 24 New Geoglyphs On Nasca Plateau (7/7) - News & Events - News - YAMAGATA UNIVERSITY|url=https://www.yamagata-u.ac.jp/en/information/info/20150713_01/|site=www.yamagata-u.ac.jp|consulté le=2017-07-29}}.</ref> ;
* avril 2016 : un « animal légendaire tirant la langue » de {{unité|30 m}} de long<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Discovery of Geoglyph of "an animal sticking out the tongue” in Nasca(4/19) - News & Events - News - YAMAGATA UNIVERSITY|url=https://www.yamagata-u.ac.jp/en/information/info/20160419_01/|site=www.yamagata-u.ac.jp|consulté le=2017-07-29}}.</ref>.
* novembre 2019 : {{nobr|143 nouvelles}} lignes auraient été retrouvées, mesurant entre {{unité|5|et=100|mètres}} de long, et représentant des figures humaines, animales ou des formes géométriques<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Plus de 140 nouvelles lignes repérées à Nazca, au Pérou|url=http://archeoblogue.com/2019/monde-precolombien/plus-de-140-nouvelles-lignes-reperees-a-nazca-au-perou/|site=archeoblogue.com|consulté le=2019-12-03}}.</ref>.
La plupart de ces découvertes nécessitent des moyens modernes de détection ou de traitement ([[numérisation]] 3D, [[algorithme]]s de [[Traitement d'images photographiques|traitement d'image]]), et ne sont pas toujours visibles à l'œil nu.

De façon plus anecdotique, en août 2014, à la suite d'une [[tempête de sable]], de nouvelles figures (notamment un serpent, un [[Camelidae|camélidé]] et un oiseau) sont découvertes par Eduardo Herrán Gómez de la Torre, un archéologue pilote d'avion, lors d'un vol d'inspection effectué dans la [[région d'Ica]]<ref>{{Lien web|url=http://www.maxisciences.com/nazca/geoglyphe-de-nouvelles-lignes-de-nazca-decouvertes-au-perou_art33213.html|titre=Géoglyphe : de nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou|auteur=Baptiste Rouch|date=5 août 2014|site=maxisciences.com}}.</ref>.

Le {{date-|8 décembre 2014}}, des militants de [[Greenpeace]] déploient un message à proximité des lignes de Nazca, notamment du colibri, déclenchant la colère du gouvernement péruvien qui a annoncé des poursuites contre l'organisation<ref>{{Article|langue=en-GB|nom1=|titre=Greenpeace activists' Nazca Lines stunt angers Peruvian government - video|périodique=The Guardian|date=2014-12-10|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/environment/video/2014/dec/10/peru-greenpeace-nazca-lines-stunt-government-video|consulté le=2019-04-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Quand Greenpeace piétine un site historique sensible à Nazca, au Pérou|périodique=Franceinfo|date=2014-12-14|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/quand-greenpeace-pietine-un-site-historique-sensible-a-nazca-au-perou_772571.html|consulté le=2018-02-11}}.</ref>.

En {{date-|avril 2018}}, une cinquantaine de nouveaux géoglyphes, dont les lignes étaient trop fines pour être vues à l’œil nu depuis le sol, sont découverts grâce à des [[drone]]s et des données satellitaires<ref>{{Article | titre=Archéologie : les nouveaux géoglyphes de Nazca | périodique=[[National Geographic]] | prénom1=Michael | nom1=Greshko | année=2018 | url=https://www.nationalgeographic.fr/histoire/archeologie-les-nouveaux-geoglyphes-de-nazca}}.</ref>. Ces géoglyphes, représentant principalement des guerriers, ont été tracés en partie par les Nazcas entre -200 av. J.C. et 700 ap. J.C., mais certains peuvent l'avoir été par la [[civilisation de Paracas]] entre -500 av. J.C. et 200 ap. J.C. Si l'hypothèse Paracas est avérée et que les géoglyphes ont été tracés entre -500 av. J.C. et -300 av. J.C., l'âge estimé du site serait reculé. Le gouvernement péruvien a entamé des démarches pour étendre la zone de protection de l'[[UNESCO]] à ces nouveaux géoglyphes, car ils se trouvent sur le flanc de collines à proximité de la zone mais en dehors de celle-ci<ref name=":0">{{Lien web|langue=français|titre=Pérou : Nazca n’avait pas dévoilé tout son potentiel, de nouveaux géoglyphes découverts depuis les airs !|url=https://www.actulatino.com/2018/04/12/perou-nazca-n-avait-pas-devoile-tout-son-potentiel-de-nouveaux-geoglyphes-decouverts-depuis-les-airs/|site=actulatino|date=12 avril 2018|consulté le=3 mai 2018}}.</ref>.

En 2023, grâce à l'utilisation du [[deep learning]], quatre nouveaux géoglyphes sont identifiés par l'équipe dirigée par le professeur Masato Sakai<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Slate.fr |titre=De mystérieux géoglyphes découverts par une intelligence artificielle au Pérou |url=https://www.slate.fr/story/248519/nouveaux-geoglyphes-decouverts-desert-nazca-intelligence-artificielle-deep-learning |site=Slate.fr |date=2023-06-17 |consulté le=2023-12-13}}</ref> : ils ont été interprétés comme figurant respectivement un humanoïde, une paire de jambes, un poisson et un oiseau<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Masato|nom1=Sakai|prénom2=Yiru|nom2=Lai|prénom3=Jorge|nom3=Olano Canales|prénom4=Masao|nom4=Hayashi|prénom5=Kohhei|nom5=Nomura|titre=Accelerating the discovery of new Nasca geoglyphs using deep learning|périodique=Journal of Archaeological Science|volume=155|année=2023|doi=10.1016/j.jas.2023.105777}}.</ref>.

En 2024, des scientifiques japonais de l'[[université de Yamagata]] utilisent l'[[intelligence artificielle]] et découvrent en six mois 303 nouveaux géoglyphes qui s'ajoutent aux 430 géoglyphes découverts par les archéologues et chercheurs en un siècle<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=AFP |titre=Dans le désert de Nazca, l’IA a permis de découvrir 300 nouveaux géoglyphes en six mois, soit presque autant qu’en un siècle |url=https://www.liberation.fr/sciences/archeologie/dans-le-desert-de-nazca-lia-a-permis-de-decouvrir-300-nouveaux-geoglyphes-en-six-mois-soit-presque-autant-quen-un-siecle-20240924_IV5WFSE2HVFAVJZ677VAVUA4EU/ |site=liberation.fr |périodique=Libération |date=24 septembre 2024}}</ref>.

== Description ==
[[Image:Nazca lines - panoramio (1).jpg|vignette|Sillon déblayé matérialisant les lignes.]]
[[Image:NEO nazca lines big.jpg|vignette|Image satellite d'une zone où sont visibles des géoglyphes. L'ouest se trouve au-dessus de l'image.]]
[[Image:Nazca Lines SPOT 1311.jpg|vignette|Nazca vu par le satellite Spot.]]
Les Nazcas réalisaient les figures à grande échelle, probablement à l'aide de procédés [[géométrie|géométriques]] simples comme le [[carroyage]]. Les pieux retrouvés sur le Grand Rectangle ({{nobr|300 pieux}} pour ce rectangle de {{unité|800 m}} de long et {{unité|100 m}} de large) semblent confirmer que ces dessins ont été tracés par simple carroyage : le dessin est quadrillé, puis reporté sur le sol où l'on a pris soin de tirer des cordages qui reproduisent les mêmes carrés à une plus grande échelle. Ils réalisaient leurs dessins probablement en déblayant les pierres sombres, brûlées par le soleil, et en les empilant de chaque côté des lignes pour faire apparaître par contraste la terre plus claire riche en [[Gypse (roche)|gypse]] en dessous, ce qui explique que le promeneur distingue des sillons bordés de pierres. Comme le dit l'archéologue allemand {{lien|lang=de|fr=Markus Reindel}}, c'est comme un dessin en négatif. Grâce à l'[[archéologie expérimentale]], il a aussi découvert comment les Nazcas traçaient les figures plus complexes comme les spirales. Il suffit d'un poteau et d'une corde. En tournant, on marque les cercles que l'on forme avec des pierres qui serviront de repères pour tracer la ligne. La corde se réduit peu à peu autour du poteau<ref name="dailymotion.com">{{Lien web
  |titre=Enquêtes Archéologiques - Ep.04 : Le secret des lignes de Nazca - Vidéo dailymotion
  |url=https://www.dailymotion.com/video/x5ew51a |site=dailymotion.com |date=2017-03-15 |consulté le=2018-05-23 }}.</ref>.

On trouve près de {{nobr|800 figures}} géométriques : [[Ligne droite|lignes droites]], [[spirale]]s, [[Ellipse (mathématiques)|ellipses]], [[trapèze]]s et [[triangle]]s ; {{nobr|70 dessins}}, gravés à la surface de la [[pampa]], sont biomorphes, prenant la forme de végétaux stylisés et d'animaux (dessins zoomorphes) : [[singe]], [[Trochilidae|oiseau-mouche]] (colibri), [[condor (oiseau)|condor]], [[jaguar]], [[araignée]], [[orque]], [[héron]], [[pélican]]<ref>{{harvs|Stierlin|1983|p=156-162|loc=|id=mystère}} (La fonction des dessins).</ref>. Au total, plus de {{nobr|350 représentations}} ont été étudiées<ref>{{Lien web
  |url=http://www.maxisciences.com/nazca/un-labyrinthe-dissimule-dans-les-geoglyphes-de-nazca_art27933.html
  |site=maxisciences.com |titre=Un labyrinthe dissimulé dans les géoglyphes de Nazca |auteur=Frédéric Belnet
  |date=2012-12-13 }}.</ref>. Elles franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni la rectitude apparente des lignes en soient affectées. La plupart des figures sont constituées d'une seule ligne ne se recoupant jamais.

Ces tracés représentent les divinités animales du [[panthéon]] religieux des Nazcas. On a retrouvé, associées aux lignes, diverses poteries reprenant les mêmes motifs stylisés que les géoglyphes<ref>{{harvsp|Nickell|1983|p=|loc=|id=}} : {{Citation étrangère|langue=en|Nazca pottery is found in association with the lines. [...] The striking similarity of the stylized figures to those of known Nasca art has been clearly demonstrated (Isbell 1978; 1980).}}</ref>.

== Conservation ==
Le [[microclimat]] permet la conservation des lignes<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.unesco.org.uy/phi/libros/enso/rome.pdf&title=http%3A%2F%2Fwww.unesco.org.uy%2Fphi%2Flibros%2Fenso%2Frome.pdf ''La pluviométrie au Pérou pendant les phases ENSO et LNSO''], archive Wikiwix.</ref>, car 
* le plateau est l'une des régions les plus sèches du monde (trente millimètres de pluie par an) ;
* le sol sans végétation réchauffe fortement l'air (ce qui crée un coussin d'air qui, à son tour, protège les géoglyphes du vent) ;
* enfin le [[gypse]] contenu dans le sol, associé à la faible humidité matinale « colle » le sable et la poussière.
Sans sable ni poussière pour recouvrir la plaine, et avec peu de pluie ou de vent pour les [[Érosion|éroder]], les tracés restent intacts.

Pour protéger le site, les autorités locales en ont réglementé l'accès. Pour y aller, il est nécessaire d'obtenir une autorisation et d'utiliser des chaussures spéciales<ref>{{en}} Matt McGrath, [https://www.bbc.com/news/science-environment-30422994 Greenpeace sorry for Nazca lines stunt in Peru], ''BBC News'', 11 décembre 2014.</ref>.

En {{date-|janvier 2018}}, des dégradations irréparables ont cependant été infligées au site par un semi-remorque qui avait ignoré la signalisation protectrice, laissant de profondes ornières sur {{unité|100 m}} environ<ref>{{Article |langue= |auteur1= |titre= Pérou: un camion cause des dommages irréparables aux lignes de Nazca|périodique=Sud-Ouest  |volume= |numéro= |date=31 janvier 2018 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne=https://www.sudouest.fr/2018/01/31/perou-un-camion-cause-des-dommages-irreparables-aux-lignes-de-nazca-4160035-4803.php |consulté le= |id= }}. </ref>.

== Le climat au temps des Nazcas ==
D'après le [[Géomorphologie|géomorphologue]] [[Bernhard Eitel]]{{Référence nécessaire|date=21 juin 2021}}, le climat était tempéré en 8000 av. J.-C., puisqu'il a découvert du [[lœss]], [[roche sédimentaire]] produite par l'érosion éolienne qui ne se forme que par la décomposition des végétaux. Il a aussi trouvé à la base du lœss des coquilles d'escargots, qui ne vivent qu'en milieu humide ; ce qui confirme la végétation florifère de l'époque.

Ensuite, une période de sécheresse est arrivée graduellement avec une période critique entre -100 av. J.-C. et 400 ap. J.-C., qui semble être le début de la disparition des Nazcas (environ 700/800 ap. J.-C.). Ces dates correspondent aussi à l'arrivée d'une autre ethnie, les [[Huari|Waris]], qui ont envahi le territoire des Nazcas.
== Théories archéologiques et ethnologiques ==
Selon certaines interprétations, il y aurait un lien entre ces géoglyphes et un contexte [[Rite|rituel]]. Selon d'autres, il existerait un rapport entre les grandes lignes et l'[[astronomie]]<ref>{{ouvrage|auteur=Daniel Lévine|titre=Pérou millénaire: 3000 ans d'art préhispanique|éditeur=La Cita|date=2000|passage=37|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.

=== Calendrier astronomique ===
La mathématicienne allemande [[Maria Reiche]], qui a consacré la majeure partie de sa vie à l'étude archéologique et à la préservation du site, reprend l'hypothèse [[Archéoastronomie|archéoastronomique]] de l'anthropologue américain Paul Kosok. Selon elle, les géoglyphes formeraient un immense [[calendrier]] [[astronomie|astronomique]], dont les lignes pointent vers des [[étoile]]s remarquables ou des [[constellation]]s et correspondent à des dates importantes dans le calendrier agraire ([[semailles]], [[récolte]]s). Les dessins zoomorphes correspondraient à une représentation [[zodiacal]]e du [[Univers|cosmos]]. L'enchevêtrement des lignes de visée s'expliquerait par de nombreuses reprises au cours des siècles pour s'ajuster à la [[précession des équinoxes]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Evan Hadingham|titre=Lines to the Mountain Gods: Nazca and the Mysteries of Peru|éditeur=Harrap|date=1987|passage=103|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.

Selon Maria Reiche, la figure de l'araignée serait une projection [[Anamorphisme|anamorphique]] de la [[Orion (constellation)|constellation d'Orion]]. Trois des lignes droites aboutissant à la figure auraient servi à suivre les [[Déclinaison (astronomie)|déclinaisons]] des trois étoiles de la [[ceinture d'Orion]]. Cependant, [[Anthony Aveni]] fait remarquer que Reiche ne fournit aucune explication pour les 12 autres lignes de la figure et n'explique pas l'intérêt de ces observations [[Astronomie|astronomiques]] dans une région où règne la [[brume]] une bonne partie de l'année<ref>{{en}} Anthony F. Aveni, ''Between the Lines: The Mystery of the Giant Ground Drawings of Ancient Nasca'', Peru, University of Texas Press, Austin, Texas, 2006.</ref>.

=== Site rituel ===
Les figures ont été associées au [[chamanisme]]. La plupart d'entre elles se trouvent près de [[site préhistorique|sites préhistoriques]] d’[[art rupestre]] qui présentent des images similaires, mais à une plus petite échelle. Les [[chaman]]s prenaient des substances [[hallucinogène]]s qui leur permettaient de voir leur animal-pouvoir, une pratique courante en [[Amérique du Sud]] et particulièrement en [[Amazonie]]. Certaines des drogues utilisées pendant les cérémonies rituelles donnent la sensation de voler dans les airs ; ce serait la raison pour laquelle les géoglyphes auraient été créés pour être vus du ciel{{référence nécessaire}}. Cette explication est toutefois contredite par le fait que ces formes se voient depuis le sommet des collines environnantes, d'où elles furent découvertes par l'archéologue péruvien Toribio Mejia Xesspe en 1927<ref>{{Lien web |langue=en|auteur=Katherine Reece |titre=Grounding the Nasca Balloon |url=https://www.hallofmaat.com/americas/grounding-the-nasca-balloon/ |date=2005 |site=In the Hall of Ma'at |consulté le= }} : {{Citation étrangère|langue=en|It is incorrect to say that the lines cannot be seen from the ground. They are visible from atop the surrounding foothills. The credit for the discovery of the lines goes to Peruvian archaeologist Toribio Mejia Xesspe who spotted them when hiking through the foothills in 1927.}}</ref>.

Selon l'archéologue {{Lien|langue=de|fr=Markus Reindel}}, codirecteur du projet ''{{Langue|en|texte=Nazca-Palpa Project}}'' mené depuis 1996 par une équipe internationale, la fouille de [[Tumulus|tumuli]] situés à l'extrémité de géoglyphes met en évidence des plateformes maçonnées interprétées comme des [[autels]] à offrandes où l'on retrouvait principalement des objets tels que des fragments de céramiques, des restes de plantes et des pinces de crabe. Un autre indice qui vient appuyer la théorie du culte lié à l'eau est que le moment d'intensification des géoglyphes coïncide avec une période de [[sécheresse]], notamment à la fin du {{s-|VI}}. Les géoglyphes représenteraient dans ce contexte des espaces cultuels reliant les autels et grâce à la [[magnétométrie]], les archéologues ont prouvé que les géoglyphes étaient des lieux d'activité où les Nazcas marchaient, lors de processions rituelles, les mesures magnétométriques montrant que ces chemins de procession sont plus tassés, ce qui illustre un piétinement massif et répété. Dans les trapèzes, l'ensemble de l'espace était un espace de procession. Dans les figures linéaires, les Nazcas rentraient et suivaient la ligne jusqu'à la sortie à l'autre extrémité<ref>{{de}} Markus Reindel, Johny Isla Cuadrado, Karsten Lambers, « Archäologisches Projekt “Paracas in Palpa”, Peru. Ausgrabungen und Forschungen », in ''SLSA-Jahresbericht 2004'', 2005, p. 25–44.</ref>.
Une enquête récente menée par [[Nicola Masini]] et Giuseppe Orefici à Pampa de Atarco, près du centre cérémoniel de [[Cahuachi]], a mis en évidence une relation spatiale, fonctionnelle et religieuse entre les géoglyphes et les [[temple]]s de Cahuachi. À l'aide de techniques de [[télédétection]] par [[Satellite artificiel|satellite]], des chercheurs italiens ont détecté et analysé cinq groupes de géoglyphes, chacun caractérisé par différents motifs, motifs et fonctions. Le plus important est caractérisé par des motifs sinueux ou en zigzag avec une fonction cérémonielle évidente, des trapèzes et des lignes qui convergent vers les [[pyramides de Cahuachi]]<ref>{{en}} Masini Nicola, Orefici Giuseppe et al., Cahuachi and Pampa de Atarco: Towards Greater Comprehension of Nasca Geoglyphs. In: Lasaponara R., Masini N., Orefici G. (Eds). The Ancient Nasca World New Insights from Science and Archaeology. Springer International Publishing, 2016, pp. 239–278</ref>.

=== Zone artisanale de tisserands ===
L'historien de l'art [[Henri Stierlin]] a émis en 1983 l'idée que les tracés seraient des aires de [[tissage]] géantes utilisées pour la fabrication de fils sans fin dont on tissait des habits funéraires. Ces lignes en zigzag ont été réalisées avec la même technique que le tissage des fils de trame et de chaîne des tissus mortuaires retrouvés dans les tombes de Nazca^{{sfn|Stierlin|1983|p=|loc=|id=mystère}}. Ces tissus ont en effet la particularité d'être tissés de fils d'un seul tenant. Or pour préparer de manière artisanale de tels fils, il faut une ligne droite du double de la longueur pour permettre le tordage puis le repliage du fil sur lui-même. Ces lignes de travail se sont superposées de manière anarchique au fil des siècles. Cependant, cette théorie explique uniquement l'origine des lignes en zigzag. Une interprétation complémentaire fait des figures zoomorphes des sortes de totems censés protéger les morts ou des pistes associées aux rituels de parcours des [[Tisserand (métier)|tisserands]] pour obtenir la bénédiction des dieux pour le travail à fournir<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Evan Hadingham|titre=Lines to the Mountain Gods: Nazca and the Mysteries of Peru|éditeur=Harrap|date=1987|passage=41-42|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.

== Autres théories ==
L'absence de données objectives a laissé libre cours aux [[Pseudoarchéologie|théories pseudoarchéologiques]] les plus hasardeuses{{sfn|Stierlin|1983|p=14|loc=|id=mystère}}.

=== Théorie ufologique ===
Dans ''[[Présence des extraterrestres|Chariots of the Gods]]'', [[Erich von Däniken]] a proposé en [[1968]] une théorie [[ufologie|ufologique]] relevant de la [[théorie des anciens astronautes]]. Les figures de Nazca seraient soit une piste d'atterrissage pour des vaisseaux spatiaux [[Vie extraterrestre|extraterrestres]], soit un message réalisé par la population locale à leur attention<ref>{{harvsp|Nickell|1983|p=|loc=|id=}} : {{Citation étrangère|langue=en|Von Daniken [...] obviously envisions flying saucers hovering above and beaming down instructions for the markings to awed primitives in their native tongue. He views the large drawings as “signals” (von Daniken 1970) and the longer and wider lines as “landing strips” (von Daniken 1972).}}</ref>.

À cette théorie, la mathématicienne d'origine allemande Maria Reiche répondait que les prétendues pistes d'atterrissage, étant des zones débarrassées de leurs pierres, n'offraient qu'un sol des plus mous dans lequel les vaisseaux [[extraterrestres]] n'auraient pas manqué de s'enfoncer<ref>{{harvsp|Nickell|1983|p=|loc=|id=}}: Creation of a Full-Sized Duplicate], {{opcit}} : {{Citation étrangère|langue=en|As to the “landing strip” notion, Maria Reiche, the German-born mathematician who for years has mapped and attempted to preserve the markings, has a ready rejoinder. Noting that the imagined runways are clear of stones and that the underlying ground is quite soft, she says “I’m afraid the spacemen would have gotten stuck” (McIntyre 1975).}}</ref>.

Une photographie mise en avant par Von Däniken en 1970 et laissant voir une configuration qui, selon lui, évoquait grandement une [[aire de stationnement]] d'avion dans un aéroport moderne, est la vue, recadrée, de l'articulation du genou d'une des représentations d'oiseau, le vaisseau qui s'y garerait devrait donc être bien minuscule<ref>{{harvsp|Nickell|1983|p=|loc=|id=}} : {{Citation étrangère|langue=en|Moreover, one cropped photo exhibited by von Daniken (1970), showing an odd configuration “very reminiscent of the aircraft parking areas in a modern airport,” is actually of the knee joint of one of the bird figures (Woodman 1977). (See Figure 1.) The spacecraft that parked there would be tiny indeed.}}</ref>.

En fait, la théorie de von Däniken est reprise de remarques faites par le premier chercheur à avoir étudié les lignes, Paul Kosok, en 1947 : {{Citation|Observées depuis les airs, [les lignes] se virent baptisées terrains d'atterrissage préhistoriques et comparées par plaisanterie aux prétendus canaux de Mars<ref>{{harvsp|Nickell|1983|p=|loc=|id=}} : {{Citation étrangère|langue=en|It is difficult to take von Daniken seriously, especially since his “theory” is not his own and it originated in jest. Wrote Paul Kosok (1947), the first to study the markings: “When first viewed from the air, [the lines] were nicknamed prehistoric landing fields and jokingly compared with the so-called canals on Mars.”}}</ref>.}}

=== Théorie aérostatique ===
Partant du principe que les géoglyphes ne pouvaient avoir été tracés qu'en faisant appel à un engin volant (le seul moyen de les voir correctement), l'Américain Jim Woodman émit l'hypothèse de l'emploi de [[Ballon à air chaud|ballons à air chaud]], représentés selon lui sur des tessons de poterie. Il construisit même un ballon à l'aide des techniques et des matériaux (bandes de toile, cordes) utilisés par les Nazcas dans la [[Modification corporelle|momification]] des corps. Mais les dessins de ballons sont en fait des haricots en train de germer, et le ballon, quelque peu poreux, ne s'éleva qu'à une hauteur de 90 m et ne vola que deux minutes avant de retomber brutalement<ref>{{harvsp|Reece|2005|p=|loc=|id=}} : {{Citation étrangère|langue=en| After flying over the Nasca pampa in an airplane Woodman tells a colleague: “I know damned well someone flew at Nazca,” I kept insisting. "You simply can’t see anything from ground level. You can’t appreciate any of it from anywhere except from above. You can’t tell me the Nazca builders would have gone to the monumental efforts they did without ever being able to see it.”1 With this modern, and incorrect, viewpoint in mind Woodman attempted to prove that the Nasca could have flown. To do so, he gathered information and constructed a hot-air smoke balloon using material available to the ancient Nasca people. While the lift for the balloon was provided by hot air the porous material was "sealed" by the smoke and soot from the fire. In this fashion a very short manned flight of approximately two minutes was successful.}}</ref>.

=== Théorie du réseau d'eau ===
Selon [[David W. Johnson|David Johnson]], les Nazcas avaient fortement développé l’irrigation pour pallier le manque d’eau chronique dans cette région en construisant des puits spiralés (''pocios'') profonds de plusieurs mètres, reliés par un réseau d’aqueducs souterrains. Ils étaient très faciles d'accès et les habitants actuels s'en servent encore. Les figures et les lignes serviraient de repères pour retrouver les [[Résurgence (hydrographie)|résurgence]]s et sources alimentant ce réseau<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=David Johnson|titre=The Water Lines of Nazca|url=http://www.rumbosonline.com/articles/11-50-nazca.htm|site=rumbosonline.com|date=|consulté le=29/12/2017}}, lien entre irrigation et géoglyphes.</ref>.

=== Théorie électrosismique ===
Selon [[Michaël Vaillant]]<ref>Michaël Vaillant, [http://www.u-sphere.com/index.php?title=Lignes_de_Nazca Théorie électrosismique], lien entre sismicité et lignes de Nazca.</ref>, des [[Conducteur (électricité)|conducteurs]] sous forme de fines feuilles de [[cuivre]] ou d'[[or]] auraient été étendus sur le terrain. Ces conducteurs auraient pu être utilisés comme des antennes pour écouter les ondes très basses fréquences produites par les séismes. Cette hypothèse s'appuie sur une théorie encore controversée nommée « SES » (pour ''Seismic Electric Signals''). Les traces de Nazca aujourd'hui observées seraient en fait la marque de l'emplacement où auraient été déposés ces conducteurs, mais aussi des nombreux tests qui auraient été effectués afin de trouver des positions adéquates, dans l'axe des [[Champ électromagnétique|champs électromagnétiques]].

== Galerie ==
<gallery mode="packed" heights="160" caption="Vues aériennes des géoglyphes de Nazca">
File:Líneas de Nazca, Nazca, Perú, 2015-07-29, DD 52.JPG|Le ''[[Trochilidae|colibri]]'' (50 m de long).
File:Líneas de Nazca, Nazca, Perú, 2015-07-29, DD 49.JPG|Le ''[[singe]]'' (93 m de long sur 55 m de large).
Fichier:Nazca-lineas-perro-c01.jpg|Le ''[[chien]]'' (en fait un [[jaguar]]).
Fichier:Nazca-lineas-arana-c01.jpg|L'''[[araignée]]'' (47 m de long).
Fichier:Nazca-lineas-astronauta-c01.jpg|L'''[[astronaute]]''.
Fichier:Lignes de Nazca oiseau.jpg|Le ''[[héron]]''.
File:Líneas de Nazca, Nazca, Perú, 2015-07-29, DD 55.JPG|Le ''[[Condor (oiseau)|condor]]'' (134 m de long).
Fichier:Nasca Whale 2007 08.JPG|Le ''[[cachalot]]''.
Fichier:Nazca-lineas-manos-c01.jpg|Les ''mains''.
Fichier:Nazca-Linien 062016 condor baby.jpg|Le ''bébé condor''
Fichier:Nazca-Linien 062016 hands tree lizard.jpg|Le ''lézard'' (à gauche) coupé par la route transaméricaine
</gallery>

== Dans la culture populaire ==

=== Musique ===
* [[Frank Zappa]] y fait une référence dans sa chanson ''Inca Roads'', sur l'album ''[[One Size Fits All]]''.
* [[Yngwie Malmsteen]] y fait également référence dans son album ''[[Spellbound (album d'Yngwie Malmsteen)|Spellbound]]'', avec sa chanson "Nasca Line".

=== Art ===
* Le peintre et dessinateur américain [[Keith Haring]] s'est inspiré des géoglyphes pour une partie de son œuvre<ref>{{en}} Mark Coetzee, ''{{Langue|en|Against All Odds : Keith Haring in the Rubell Family Collection}}'', éd. Rubell Family Collection, 2008, p. 104.</ref>.

=== Livres ===
* Dans les tomes 2 et 3 du roman d'[[Anthony Horowitz]] ''Le Pouvoir des cinq'', les lignes représentent une sorte de serrure renfermant les Anciens. Et, un jour où certaines constellations correspondraient avec les lignes du Nazca, les formes dessinées par les Nazcas donneraient vie à des monstres surpuissants.

=== Films ===
* Dans ''[[Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal]]'', de [[Steven Spielberg]], les géoglyphes sont une étape dans la recherche du crâne de cristal, les héros étant censés retrouver la cité fictive d'Akator.

=== Séries télévisées ===
* Dans ''[[San Ku Kaï]]'', les marques sur le sol existent aussi sur une autre planète que la Terre dans l'espace, les deux planètes sont reliées entre elles et les signes permettent de voyager rapidement d'une à l'autre.

=== Dessins animés ===
*Dans l'épisode 9 de ''[[Cowboy Bebop]]'', un programme informatique pilotant une constellation de satellites militaires utilise l'un d'eux pour retracer au laser les geoglyphes depuis l'espace, d'après d'anciennes photos prises à l'époque ou ceux ci étaient encore visibles sur Terre.
* La série ''[[Il était une fois… l'Espace]]'' d'[[Albert Barillé]] décrit dans l'épisode 13 une planète où vivent des Incas de l'époque précolombienne. Les vaisseaux spatiaux qui viennent à leur rencontre sont ornés de dessins de créatures dont l'apparence est directement celle des géoglyphes de Nazca (le colibri, l'araignée notamment). Lorsque les astronautes partent, un personnage leur rend hommage en créant sur le sol des géoglyphes représentant les animaux dessinés sur les vaisseaux.
* Il y a une référence aux lignes de Nazca dans ''[[Martin Mystère]]'', dans l'épisode ''Ils viennent des profondeurs'', où la légende veut qu'elles désignent la position de vaisseaux spatiaux enterrés.
* Une représentation du site dans l'épisode japonais 44 de ''[[Yu-Gi-Oh!]]'' utilise une carte permettant de remonter {{Unité|1000|ans}} dans le passé ; les personnages font apparaître un navire volant des entrailles des géoglyphes.
* Le site est présent dans ''[[Yu-Gi-Oh! 5D's]]''. L'incarnation du dieu « le Dragon Cramoisi » est descendue sur Terre afin d'enfermer le mal sous les géoglyphes, chacun d'eux représentant un démon à son effigie. Le chien et l'oiseau n'apparaissent toutefois pas, laissant la place au géant et au gecko. On donne d'ailleurs des noms aux « démons » des géoglyphes dans la série.
* Des lignes de Nazca sont visibles au début du générique du dessin animé japonais ''[[L'Empire des Cinq]]''.
* Les personnages du film [[Tad l'explorateur : À la recherche de la cité perdue|''Tad l'explorateur'']] survolent le désert de Nazca en montgolfière.
* Dans l'épisode 23 de la série animée [[Mighty Max (série télévisée d'animation)|''{{Langue|en|Mighty Max}}'']], les signes apparaissent sur le sol quand des extraterrestres se posent, la 1ère au Pérou est très ancienne, datant de l'époque des dinosaures, alors que la dernière, au [[Nouveau-Mexique]], est très récente, la deuxième a été faite quand les extraterrestres sont arrivés une deuxième fois pour venir chercher leurs compagnons qui s'étaient écrasés à la Préhistoire sans pouvoir repartir.
* Dans l'épisode 1 de l'animé [[Tad l'explorateur : À la recherche de la cité perdue|''Spriggan'']], Yu Ominae parle des lignes de Nazcas avec une grande ferveur

=== Séries d'animation ===
* La série ''{{Langue|en|Warlord}}'' de chez [[DC Comics]], dans les numéros 15 et 16 du volume paru en 2009/2010, reprend la théorie des glyphes dans la fonction de ''piste d'atterrissage''.
* La série franco-japonaise ''[[Les Mystérieuses Cités d'or (série télévisée d'animation, 1982)|Les Mystérieuses Cités d'or]]'' reprend un des glyphes dans sa fonction de ''piste d'atterrissage''.
* Les géoglyphes apparaissent de façon récurrente et sont au centre de l'intrigue de la série japonaise ''[[Tenkuu Tenshou Nazca]]''.

=== Jeux vidéo ===
* Le site apparaît dans le [[jeu vidéo]] ''[[Illusion of Time]]'', présent sur [[Super Nintendo]] : chaque dessin représente une constellation.
* Dans ''[[The Journeyman Project 3 : L'Héritage du temps|L'Héritage du temps]]'', on voit, en contrebas des montagnes de la ville d'Eldorado, des géoglyphes inspirés des lignes de Nazca.
* Dans ''[[Assassin's Creed (jeu vidéo)|Assassin's Creed]]'', on voit le singe, l'araignée et le colibri dessinés sur le sol d'un laboratoire.
* Dans ''[[Shining Force II]]'', le Colibri qui apparaît comme géoglyphe tracé au sol, serait en fait un véhicule volant antique secret qui permet au joueur de traverser l'océan. On retrouve dans ce même jeu un objet dénommé « Nazca Cannon ».
* ''[[Le Temple perdu de l'oncle Ernest]]'' propose un voyage en dirigeable au-dessus de la Vallée de Nazca, d'où il faudra tirer des clichés photographiques afin de résoudre l'énigme.
* Dans ''[[Grand Theft Auto V]]'', l'astronaute apparait sur le flanc du mont Chiliad autour de la base des altruistes.
* Dans le jeu vidéo pour enfants ''Sethi et le sorcier inca'', le lieu constitue l'une des étapes du jeu.
* Le design du [[Pokémon]] [[Cryptéro]], apparu dans les versions [[Pokémon Noir et Blanc|Noire et Blanche]], est inspiré du colibri.
*Dans le jeu de stratégie [[Civilization VI|''Sid Meier's Civilization VI'']], le joueur suzerain de la cité-état de Nazca peut construire des lignes de Nazca dans ses villes à l'aide de bâtisseurs.
*Dans [[The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom|Zelda : Tears of the Kingdom]], des géoglyphes (c'est le nom utilisé dans le jeu) servent l'intrigue. Les motifs représentés ne peuvent être visibles que du ciel.

== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}

== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Category:Nazca lines}}

=== Bibliographie ===
* {{Article|lang=en|auteur1=Paul Kosok|auteur2=Maria Reiche|titre=The Markings of Nazca |périodique=Natural History|numéro= 56|date=1947|pages=200-238}}.
* {{mul|de|en|es}} Maria Reiche, ''Geheimnis der Wüste/Mystery on the desert/Secreto de la pampa - Nazca, Peru 1968'', Selbstverlag Maria Reiche
* {{en}} Erich Von Däniken, ''Gods from Outer Space'', Bantam Books, New York, 1972
* Loren McIntyre, Mystery of the Ancient Nazca Lines, ''National Geographic'' (May 1975), pp.&nbsp;716–728
* [[Simone Waisbard]], ''Les Pistes de Nazca'', Robert Laffont, Coll. « Les Énigmes de l'univers », 1977
* {{en}} William H. Isbell, The Prehistoric Ground Drawings of Peru, ''Scientific American'', 239 (octobre 1978), pp.&nbsp;140–153
* {{en}} William H. Isbell, Solving the Mystery of Nazca, ''Fate'' (October 1980), pp.&nbsp;36–48
* {{Article |langue=en |auteur1=Joe Nickell |titre= The Nazca Drawing Revisited: Creation of a Full-Sized Duplicate|périodique=Skeptical Enquirer |volume=7.3 |numéro= |date= Spring 1983|pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne=http://www.csicop.org/si/show/nazca_drawings_revisited |consulté le= |id= }}. 
* {{Article|langue=fr|auteur=Henri Stierlin|titre=Une nouvelle hypothèse sur les tracés géants du désert de Nazca, Pérou|périodique=Bulletin de la Société Suisse des Américanistes|date=1983|numéro=47|pages=45-59|lire en ligne=https://www.sag-ssa.ch/bssa/pdf/bssa47_06h.pdf}}.
* {{Ouvrage |langue= |auteur1=Henri Stierlin |titre=Nazca, la clé du mystère |sous-titre= |lieu= |éditeur=Albin Michel |collection= |année=1983 |volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn=2-226-01864-6 |lire en ligne= |id=mystère}}.
* {{mul|en|fr}} [http://whc.unesco.org/archive/advisory_body_evaluation/700.pdf ''Évaluation des Organisations consultatives''], Unesco, 1994
* [[Robert Charroux]], ''L'Énigme des Andes, les pistes de Nazca, la bibliothèque des atlantes'', J'ai lu, 2001, {{ISBN|2-277-51399-7}}
* {{en}} David Johnson, Donald Proulx et Stephen B. Mabee, ''The Correlation Between Geoglyphs and Subterranean Water Resources in the Rio Grande de Nasca Drainage'', p.&nbsp;307–332, Andean Archaeology II, chap. 10, Kluwer Academic/Plenum Publishers, 2002
* {{en}} Johan Reinhard, ''The Nazca Lines:A New Perspective on Their Origin and Meaning'', Editorial Los Pinos, 1985, 78 p..
* {{en}} Rosa Lasaponara, Nicola Masini, Giuseppe Orefici, ''The Ancient Nasca World New Insights from Science and Archaeology''. Springer International Publishing, 2016

=== Articles connexes ===
{{colonnes|taille=30|
* [[Civilisation nazca]]
* [[Chat de Nazca]]
* [[Théorie des anciens astronautes]]
* [[Agroglyphe]]s, formes géométriques dans des champs de céréales
* [[Pétroglyphe]]s, dessins gravés dans la pierre
* [[Chandelier de Paracas]]
}}

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://rosset.org/photography/nazca/index.htm Photographies des géoglyphes de Nazca]
* [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/geoglyphes-de-nazca-on-vous-fait-un-dessin-3269959 « Géoglyphes de Nazca, on vous fait un dessin »], ''La Science, CQFD'', France Culture, 10 janvier 2023.

{{Palette|Sites archéologiques du Pérou|Patrimoine mondial au Pérou}}
{{Portail|archéologie|Amérique précolombienne|patrimoine mondial|Pérou}}

{{DEFAULTSORT:Geoglyphes de Nazca}}
[[Catégorie:Site archéologique au Pérou]]
[[Catégorie:Géographie du Pérou]]
[[Catégorie:Géoglyphe|Nazca]]
[[Catégorie:Patrimoine mondial au Pérou]]
[[Catégorie:Région d'Ica]]