Grande Mosquée de Constantine

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Djamâa El Kebir
Présentation
Nom local الجامع الكبير
Culte Musulman
Type Mosquée
Fin des travaux 1135
Style dominant Hammadide
Géographie
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Constantine
Commune Constantine
Coordonnées 36° 21′ 57″ nord, 6° 36′ 46″ est
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Djamâa El Kebir

La Grande Mosquée de Constantine ou le Djamâa El Kebir (en arabe : الجامع الكبير) est une mosquée historique située dans la médina de Constantine et datant de l'époque médiévale. Elle est construite vers l'an 1135 (530 AH) par les Hammadides sous le règne du souverain Yahya ibn Abd al-Aziz, avant d'être restaurée par le bey de Constantine en 1766. En 2014 la mosquée ferme pour travaux et elle rouvre en 2017.

Architecture[modifier | modifier le code]

Cette mosquée est construite sur les ruines d'un temple romain. En effet, les colonnes de la salle de prière sont issues du sauvetage de fûts et de chapiteaux antiques, dont la plupart sont de style corinthien. En outre, les colonnes adjacentes au mihrab ont conservé leur emplacement d'origine du temple romain. Elles se distinguent des autres par leur grande hauteur. Sur le mur de la qibla, la niche du mihrab est surmontée d'un demi-dôme cannelé et précédée d'un arc brisé, dont l'intrados dessine des lobes entrelacés. Le mihrab présente un certain nombre de points communs avec l'art fatimide. Sa forme, par exemple, reproduit celle de l'entrée principale de la mosquée al-Aqmar. En revanche, les deux chapiteaux du mihrab restent purement hammadides. Ce sont les plus anciens chapiteaux à volutes latérales de ce type en Algérie.

La nef du mihrab est en position désaxée par rapport à la salle de prière. Ceci est dû à la suppression d'une nef du côté nord lors des rénovations urbaines effectuées pendant l'occupation française au milieu du XIXe siècle. La façade et le minaret datent également de cette période, mais il est possible que l'emplacement du minaret soit original. Il présente une base carrée avec une lanterne circulaire formant un cône. Quant à la façade, elle est marquée par un rez-de-chaussée occupé par des boutiques, en raison de l'emplacement de la mosquée dans la zone des souks.

Sources et références[modifier | modifier le code]

  • (en) Amine Kasmi, « Djamaa al-Kabir (Constantine) », Archnet, (consulté le ).
  • Auguste Cherbonneau, Constantine et ses antiquités, Paris, Impr. de E. Thunot, , 48 p. (lire en ligne), p. 31-37.
  • Rachid Bourouiba, Apports de l’Algérie à l’architecture religieuse arabo-islamique, Alger, OPU, .
  • Rachid Bourouiba, L’Art Religieux musulman en Algérie, Alger, SNED, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]