Goïswinthe

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Goïswinthe (ou Goswinthe, Gonsuinthe[1]), née vers 530, morte en 589, est une reine wisigothe d'Espagne de la seconde moitié du VIe siècle, mère de la princesse Brunehilde, plus connue comme la reine d'Austrasie Brunehaut.

Biographie

Goïswinthe est réputée[réf. nécessaire] avoir été une femme de pouvoir, énergique et déterminée, ainsi qu'une fervente arienne.

Elle épouse d'abord le roi Athanagild ; de ce mariage naissent Galswinthe, qui épousera le roi franc Chilpéric, et Brunehilde, qui épousera Sigebert.

Après la mort d'Athanagild en 567, elle épouse son frère et successeur, Léovigild, qui a déjà deux fils de son premier mariage. Celui-ci est aussi un partisan de l'arianisme ; en 586, il fait exécuter son fils Herménégild, converti au catholicisme.

Goïswinthe, ayant comploté contre son beau-fils Récarède, après sa décision que les Wisigoths devaient se convertir au catholicisme, elle est exécutée, par pendaison selon Maxime de Saragosse.

Citations de Grégoire de Tours

Grégoire de Tours évoque Goïswinthe dans le 5ème Livre de ses « Histoires » :

« Il y eut cette année en Espagne une grande persécution des Chrétiens ; plusieurs furent envoyés en exil, privés de leurs biens, épuisés par la faim, enfermés dans les prisons, battus de verges et mis à mort par divers supplices. Ces crimes étaient dirigés surtout par Gonsuinthe (mère de Brunehault), que le roi Léovigild avait épousée après la mort d’Athanagild. Mais la vengeance divine, sur ceux qui avaient infligé ces humiliations aux serviteurs de Dieu, se manifesta aux yeux de tous les peuples ; car un nuage blanc se répandit sur un des yeux de Gonsuinthe, et priva ses paupières de la lumière qui manquait à son esprit… ».

Il l'accuse aussi d'avoir tué sa petite fille, Ingonde (fille du roi Sigebert) après avoir voulu la convertir à la religion arienne ;

« Ingonde, fille du roi Sigebert, avait été conduite en Espagne avec un grand appareil, et reçue très joyeusement par son aïeule Gonsuinthe. Mais celle-ci ne souffrit pas longtemps qu’elle demeurât dans la religion catholique, et commença, par de douces paroles, à vouloir lui persuader de se faire baptiser dans l’église arienne ; mais elle, s’y refusant avec un mâle courage, commença à dire : Il me suffit d’avoir été lavée une fois du péché originel par un baptême salutaire, et d’avoir confessé la sainte Trinité, égale à un seul Dieu. Je déclare que j’y crois de tout mon cœur, et jamais je ne renoncerai à ma foi. A ces paroles, Gonsuinthe, enflammée d’une colère furieuse, prit la jeune fille par les cheveux, et l’ayant jetée à terre, la foula longtemps sous ses pieds, et, couverte de sang, ordonna qu’elle fût dépouillée et plongée dans la piscine ; mais beaucoup assurent que son esprit ne s’est jamais détaché de notre foi ».

Voir aussi

Notes et références

  1. C'est ainsi que la nomme Grégoire de Tours dans le 5ème tome de son oeuvre « Histoires »