Gertrud Heise

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Gertrud Heise
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (102 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Garde, AufseherinVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Gertrud Heise (née le ) est une garde et, plus tard, une surveillante SS dans plusieurs camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Heise est née à Berlin, en Allemagne. Elle est jugée pour crimes de guerre en 1946[1].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1941, Heise rejoint les auxiliaires féminines de la Schutzstaffel et le arrive à Ravensbrück pour sa formation. En , elle est l'une des nombreuses femmes, y compris Hermine Braunsteiner, à être envoyées au camp de Majdanek près de Lublin en tant qu'Aufseherin[2]. Les chambres à gaz commencent à fonctionner en [3], où plus de 79 000 personnes seront exterminées au cours des 34 mois de son fonctionnement[4].

Heise travaille dans le camp jusqu'en , lorsqu'elle accompagne d'un transport de femmes vers le camp de concentration de Płaszów, dans la banlieue de Cracovie. Elle y reste jusqu'à son affection à la garde de la marche de la mort vers Auschwitz-Birkenau à l'ouest pour échapper à l'avancer soviétique. À partir de là, elle garde un train d'évacuation de prisonnier en octobre 1944 vers Neuengamme près de Hambourg, en Allemagne.

En , Heise est promue Oberaufseherin et est envoyée à Obernheide[5], un sous-camp de Neuengamme (un Lagerbordell exploités depuis le printemps de 1944 avec l'ensemble du personnel)[6].

À Brême-Obernheide, elle et le SS-Hauptscharführer Johann Hille[7] commandent 500 Hongroises et 300 Polonaises avec un taux très élevé de décès, avec des passages à tabac régulier et des privations de rations[8]. Heise fuit Obernheide en , avec les prisonnières survivantes, vers le camp de Bergen-Belsen.

Heise est capturée par les soldats britanniques et interrogée. Elle est alors accusée de crimes de guerre. Le , un tribunal britannique la condamne à une peine de 15 ans d'emprisonnement. Elle est libérée au bout de dix ans par la magistrature ouest-allemande[9]. Gertrud Heise est considérée vivant à Hambourg dans les années 1970.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Geoffrey P. Megargee, « Gertrud Heise », The United States Holocaust Memorial Museum encyclopedia of camps and ghettos, 1933-1945, Indiana University Press, (ISBN 0253354293, consulté le ), p. 1097
  2. « KZ Aufseherinnen », Majdanek Liste, Women in the Reich, (consulté le )
  3. « Państwowe Muzeum na Majdanku », (consulté le )
  4. Paweł Reszka, « Majdanek Victims Enumerated. Changes in the history textbooks? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Gazeta Wyborcza (Auschwitz-Birkenau State Museum), (consulté le )
  5. Mario Förster, Michaela Weiß, « Prozesse gegen NS-Täter nach 1945 am Beispiel von Johann Hille und Gertrud Heise » [PDF] file, direct download 163 KB, Förderprogramm Demokratisch Handeln, Georg-August-Universität Göttingen, (consulté le )
  6. (de) Silke Schäfer, « Zum Selbstverständnis von Frauen im Konzentrationslager »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Lagerbordelle und SS-Bordelle, Fakultät I Geisteswissenschaften der Technischen Universität Berlin, (consulté le ), p. 72
  7. Overview, « Bremen-Obernheide »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), History, KZ-Gedenkstätte Neuengamme, (consulté le )
  8. Ilse Henneberg, « Mahnmal für das ehemalige Arbeitslager. Die Frauen von Obernheide: SS-Oberaufseherin Gertrud Heise », Projektkurs Spurensuche, Kooperative Gesamtschule (KGS) Stuhr-Brinkum, (consulté le )
  9. Marcel Schramm, Marc Böhm, « Die sadistische Aufseherin von Obernheide (The sadistic warden of Oberheide) », Seminararbeit, Redaktion Weyhe, (consulté le )