Gaspar Xuarez
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| Naissance | |
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| Ordre religieux |
Compagnie de Jésus (à partir de ) |
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| Abréviation en botanique |
Xuarez |
Gaspar Xuarez ou Gaspar Juárez, né le à Santiago del Estero et mort en 1804 à Rome, est un religieux jésuite et botaniste espagnol, actif en Amérique du Sud et en Italie.
Biographie[modifier | modifier le code]
Gaspar Xuarez naît le dans la ville de Santiago del Estero, alors sous domination coloniale espagnole et appartenant à la vice-royauté du Pérou, aujourd'hui en Argentine. Il fait ses études à Córdoba au Colegio Nacional de Monserrat et fait profession dans la Compagnie de Jésus en 1748 ; il étudie la philosophie et la théologie à l'Université nationale de Córdoba créée par les Jésuites au XVIIe siècle[1] ; il est ordonné prêtre en 1761[2].
Xuarez enseigne à l'université de Córdoba la philosophie et la théologie morale ; en 1767, il y occupe la chaire de droit[2] ; il est également affecté à la mission jésuite du Paraguay. En juillet 1767, l'ordre des Jésuites est expulsé d'Espagne et d'Amérique du Sud par le roi Charles III d'Espagne ; Xuarez, qui a 36 ans, et les autres jésuites de Cordoba sont faits prisonniers et transférés dans les États pontificaux en Italie. Xuarez s'installe à Faenza[3] puis en 1776, après la suppression de la compagnie en 1773, à Rome[4]. Il crée dans les jardins du Vatican un Vatican Orticano Yndico où il cultive des espèces végétales indigènes apportées d'Amérique qu'il décrit dans l'ouvrage publié avec Filippo Luigi Gilli : Osservazioni fitologiche sopra alcune piante esotiche introdotte in Roma, illustré de gravures attribuées au prêtre-botaniste Cesare Majoli (1746-1823)[5],[6].
Le 24 ventôse de l'an VI (14 mars 1798), Xuarez est nommé membre résident de l'Institut national de la République romaine (section d'agriculture)[7],[8]. Il s'y lie avec Louis Charles François Petit-Radel et Pierre Bodard de la Jacopière.
Publications[modifier | modifier le code]
- avec Filippo Luigi Gilii : (it) Osservazioni fitologiche sopra alcune piante esotiche introdotte in Roma, Rome, Arcangelo Casaletti et V. Monaldini, 1789-1792, 3 vol.[9]
- réédition : Miguel de Asúa (dir.) et José Luis Narvaja (dir.), Filippo Luigi Gilii and Gaspar Juárez. Observaciones fitológicas: Sobre algunas plantas exóticas introducidas en Roma, San Miguel (Buenos Aires), Instituto Thomas Falkner, Facultades de Filosofía y Teología de San Miguel, [6]
- éditeur scientifique : (la) Hipólito Ruiz López et José Pavón, Florae peruvianae, et chilensis prodromus sive Novorum generum plantarum peruvianarum, et chilensium descriptiones, et icones, Rome, in typographio Paleariniano, , [10]-XXVI-151.
- (es) Vida iconologica del Apostol de las Indias S. Francisco Xavier, Rome, Michele Puccineli, , 104 p..
Postérité[modifier | modifier le code]
L'herbier Gaspar Xuárez a été créé en 1962 à l'université de Buenos Aires en hommage au « premier naturaliste argentin »[10],[11].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Lorenzo R. Parodi décembre 1964.
- Ana María Giménez 2010, p. 32.
- (es) Carlos A. Page, « La universidad de San Ignacio de Córdoba (Argentina) en el exilio de Faenza », Revista de Historia Moderna. Anales de la Universidad de Alicante, no 38, , p. 292-325 (lire en ligne
).
- Pierre-Henri-Hippolythe Bodard, Exposé des substances végétales exotiques comparées aux plantes indigènes, Paris, Méquigon, , p. 266.
- Ana María Giménez 2010, p. 33.
- (en) Guillermo Wilde, « Miguel de Asúa y José Luis Narvaja, eds., Filippo Luigi Gilii and Gaspar Juárez, Observaciones fitológicas: Sobre algunas plantas exóticas introducidas en Roma (compte-rendu) », Journal of Jesuit Studies, .
- Luigi Pepe, « Gaspard Monge et le laboratoire institutionnel de la République Romaine : les Ecoles polytechniques. », Bulletin de la SABIX, no 41, , p. 144-157 (DOI 10.4000/sabix.163, lire en ligne)
- (it) Luigi Pepe, « L'Istituto nazionale della Repubblica romana », Mélanges de l'école française de Rome 1996, t. 108, no 2, , p. 703-730 (DOI 10.3406/mefr.1996.4464, lire en ligne)
- (es) Pablo C. Stampella, « Las plantas de las “Observaciones Fitológicas...” de Gaspar Juárez y Filippo Gilii: Diversidad oculta y algunos tropiezos en la construcción de los complejos botánicos. Diversidad oculta y algunos
tropiezos en la construcción de los complejos botánicos », Boletín de la Sociedad Argentina de Botánica, vol. 57, no 3, , p. 297-311 (lire en ligne ).
- (en) « Herbario Gaspar Xuárez Universidad de Buenos Aires », sur Global Plants (consulté le )
- (es) Elisa G. Nicora et Zulma E. Rúgolo de Agrasar, « Tipos de Gramineae conservados en el herbario Gaspar Xuárez, Buenos Aires (BAA) procedentes de Berlín (B) », Darwiniana, vol. 36, , p. 163-199 (lire en ligne ).
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (it) Guillermo Fúrlong Cárdiff, El naturalista santiagueño Gaspar Juárez, S.J., Molinari, , 78 p..
- (es) Lorenzo R. Parodi, « Gaspar Xuarez, primer botánico argentino », Darwiniana, vol. 13, , p. 195-208 (lire en ligne).
- (es) Ana María Giménez, « Gaspar Xuárez », Sitiales de la Academia de Ciencias y Artes de Santiago del Estero, , p. 31-37 (lire en ligne ).
- (es) Vanina Scocchera, « Intercambios epistolares entre Córdoba, Buenos Aires y Roma: circulación de imágenes, objetos devocionales y documentos eclesiásticos durante el período de supresión jesuita », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, (lire en ligne ).
Liens externes[modifier | modifier le code]
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