Géographie émotionnelle

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La géographie émotionnelle, appelée aussi géographie des émotions[1] ou géographie du sensible[2], est un courant de la géographie humaine qui étudie les relations entre les humains, dans leur ressenti émotionnel, et leur espace. Ce concept émane de la géographie qualitative[3],[4].

Il ne s'agit pas de s’intéresser à une émotion en elle-même, telle la peur, l'ennui, l'anxiété, la joie, etc., mais plutôt de voir en quoi ces émotions sont constitutives de différents espaces-temps.

Ce courant encore naissant dans la géographie francophone[5] acquiert un succès grandissant dans la géographie anglophone et au Royaume-Uni en particulier depuis le début des années 2000, avec la notion d’emotional geographies[6],[7]. Ce succès se traduit par la création d'une revue en 2007, Emotion, Space and Society[8], et par la tenue de plusieurs colloques internationaux depuis 2002.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le numéro 9 (1916) de la revue Carnets de géographes porte comme titre thématique : Géographie des émotions.
  2. Séminaire de l'UMR Géographie-Cités, Université Paris 1.
  3. Anne Volvey, « Sur le terrain de l’émotion : déconstruire la question émotionnelle en géographie pour reconstruire son horizon épistémologique », .
  4. Pierre George, « Géographie quantitative et géographie qualitative », Annales de géographie, no 448,‎ , p. 732-733.
  5. Séminaire "Géographie des émotions" à l'École normale supérieure.
  6. Kay Anderson, Susan J. Smith, « Editorial: Emotional geographies », Transactions of the Institute of British Geographers, vol. 26, no 1, 2001, p. 7-10.
  7. Joyce Davidson, Christine Milligan, « Embodying emotion, sensing space: introducing emotional geographies », Social and Cultural Geography, vol. 5, no 4, 2004, p. 523-532 ; J. Davidson, L. Bondi, M. Smith, Emotional geographies, Aldershot, Ashgate, 2007.
  8. https://www.journals.elsevier.com/emotion-space-and-society

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Pauline Guinard et Bénédicte Tratnjek, « Géographies, géographes et émotions. Retour sur une amnésie… passagère » ?, Carnets de géographes, 9, 2016 (en ligne).
  • (fr) Béatrice Bochet, Jean-Bernard Racine, « Connaître et penser la ville : des formes aux affects et aux émotions, explorer ce qu'il nous reste à trouver. Manifeste pour une géographie sensible autant que rigoureuse », Géocarrefour, vol. 77, no 2, 2002, p. 117-132 (en ligne).
  • (fr) Élise Olmedo, « Cartographie sensible, émotions et imaginaire », Le Monde diplomatique, (en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]