Fanny Tercy

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Fanny Tercy
Dans ce tableau, l'artiste, Lucile Messageot (1780-1803) (en haut à gauche, vêtue de noir) s'est représentée avec sa mère Marie Françoise Clerc (1749-1825) (assise au centre, vêtue d'orange), et le second époux de celle-ci, le juge Claude Antoine Charve (debout en haut à droite, derrière son épouse), son frère et sa sœur issus du premier lit, Xavier Messageot (1782-1844) (en haut au centre). Françoise Cécile Messageot dite Fanny, est en bas à droite, vêtue de blanc. La dernière personne représentée, en bas au centre, vêtue de jaune, est la jeune Liberté-Constitution-Désirée Charve (1790-1856), future épouse de Charles Nodier.
Biographie
Naissance
Décès
(à 68 ans)
QuintignyVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Madame de Tercy, Françoise-Cécile MessageotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Fratrie
Lucile Messageot
Désirée Nodier (d) (sœur utérine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Charles Nodier (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata

Fanny Tercy, née Françoise-Cécile Messageot le à Lons-le-Saunier et morte le à Quintigny, est une romancière française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fanny Tercy est la fille d'un maître de poste et de Marie-Françoise Clerc[1]. Elle a une sœur, Lucile qui sera peintre. Sa mère se remarie avec Claude-Antoine Charve, juge au tribunal de Lons-le-Saunier. De ce second mariage naissent Louis, demi-frère de Marie-Françoise et Désirée Liberté, demi-sœur qui se mariera avec Charles Nodier. Fanny passe son enfance à Lons-le-Saunier. Le juge Charve est incarcéré en 1793 à la prison des Cordeliers où il rencontre Anne Tercy, également emprisonnée. Il est le futur mari de Fanny[2]. Anne Tercy épouse Fanny le . Après les noces, le couple va à Paris et est très proche de Charles Nodier. Celui-ci incite Fanny à écrire. Ne supportant plus son mari, elle le quitte en 1824. Elle fréquente assidûment le salon que tient Charles Nodier et y rencontre nombre d'écrivains de l'époque : "... Fanny de Tercy, dans son coin, avait déjà tiré son ouvrage : elle ne s'arrêterait pas de tricoter pendant que Musset, Hugo, Vigny ou Nerval débiteraient leurs vers"[3]. À partir de 1839, Fanny Tercy revient à Quintigny où elle meurt en 1851.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Deux nouvelles françaises : Marie Bolden, ou la Folle de Cayeux et Cécile de Renneville , Paris, Th. Desoer, 1816.
  • Louise de Sénancourt Paris, Maradan, 1817[4].
  • Isaure et Montigny, Paris, 1818, t.1, 238 p., t.2, 240 p. lire en ligne sur Gallica
  • Six nouvelles, 2 vol., in-12, Paris, Galliot, 1821.
  • L’Ermite du mont Saint-Valentin, ou Histoire des amours de la dame de Martigues et du chevalier Roger de Parthenay, 2 vol. Paris, Béchet aîné, 1821.
  • Contes moraux à l'usage des enfants, 1828. Gallica.
  • La Dame d'Oliferne, nouvelle, Paris, Levavasseur, 1829, 152 p.
  • Chroniques franc-comtoises. La Tour de Dramelay. Suivi de Le Père Émilien ; Histoire de Berthe et de Robert ; Histoire de la dame de Nermier ; L'Aveugle Gaspard ; La Fille de la veuve et le brigand de Bovine, Paris, C. Vimont, 1831.
  • Nouvelles chroniques francomtoises. Le Juif et la sorcière. Suivi de : Mme Adrienne ; La Blanche Iselle ; Élise ; Sophie D*** ; Notes et éclaircissemens ; Fragmens : La Pauvre Claire, La Mort d'Hermanric, La Thessalienne, Paris, C. Vimont, 1833, 304 p.
  • Historiettes et conversations morales, dédiées à Mennessier Nodier, Paris, Dufey, 1834, 298 p. lire en ligne sur Gallica
  • Chalain et les enfants de M. Aubert , 1834.
  • Emmerande la bienheureuse , 1834.
  • Pierre et Marcellin , 1836.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Désiré Monnier, Souvenirs d'un octogénaire de province, Lons-le-Saunier, Impr. de Gauthier frères, , 576 p. (lire en ligne), p. 421-426
  2. « Fanny Tercy, une romancière de Quintigny », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
  3. in Jean Vartier Fanfan-la-Conspiration ou La vie aventureuse de Charles Nodier, Nancy, 1986
  4. Le nom de l'auteur n'est indiqué que très partiellement ; "Mme de T." auteur de Cécile de Renneville et de Marie Bolden". Éric Paquin fait une analyse de cette indication incomplète dans sa thèse de lettres, de 1998, Le récit épistolaire féminin au tournant des Lumières et au début du XIXe siècle (1793-1837) : adaptation et renouvellement d'une forme narrative.".

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Annie Gay, « Fanny Tercy », Travaux de la Société d'émulation du Jura 1999, Lons-le-Saunier, 2001, p. 241-249.
  • Annie Gay, « Deux romancières comtoises au XIXe siècle : Louise de Constant et Fanny Tercy », dans Figures féminines en pays dolois du XIIIe au XXe siècle, Dole, Amis de la médiathèque de Dole, coll. « Cahiers dolois » (no 20), .
  • Jacques Geoffroy, « Fanny Tercy et Marie Nodier, écrivaines comtoises », Carnets dolois n° 24, septembre 2023.

Liens externes[modifier | modifier le code]