Fadila Saâdane
Fadila Saâdane, née le 10 avril 1938 à Ksar El Bokhari ou Boghari, près de Médéa et morte le 17 juin 1960 à Constantine (rue Vieux, dans le quartier juif), est une militante nationaliste algérienne. Elle fut une activiste urbaine (Fidaïya) durant la Guerre d'Algérie . Elle est la sœur cadette de Meriem Saâdane.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille, enfance et éducation
[modifier | modifier le code]Fadila Saâdane naquit le 10 avril 1938 à Ksar el Bokhari, près de Médéa en Algérie, de Mohammed Salah Saâdane et de Khedidja Chettab[1]. Son père, originaire de Merouana dans les Aurès, officiait en tant qu’instituteur, après avoir abandonné la profession d'avocat à Aïn M'lila à la suite d'un incident survenu avec le juge du tribunal de cette localité. La famille quitta Ksar el Bokhari pour El Eulma (anciennement Saint Arnaud) près de Sétif à l'est de l'Algérie. Lorsque son père décéda en 1940, la famille retourna provisoirement à El Harrouch auprès des proches du côté maternel, où a débuté la scolarité de la jeune fille, puis décida de s’installer définitivement à Constantine, où elle vécut dans le quartier arabe, rue Abdallah Bey.
Militantisme dans la Guerre d'Algérie
[modifier | modifier le code]Le 17 août 1960, le commando composé de 4 personnes, Amar Rouag, Fadila Saâdane, Malika Bencheikh El Hocine et Amar Kikaya, occupa une maison située dans l'immeuble portant le no 4 de la rue Vieux dans le quartier populaire de R'cif (le quartier juif de Constantine), une des plus anciennes artères de la ville. Celle-là même qui se trouve entre l'ex-place Jules Favre et la place des Galettes (actuelle Rahbet Essouf). C’est dans cette bâtisse qu’ils se firent surprendre par l’armée française qui, sur dénonciation, avait au préalable encerclé leur cache. Lorsque le groupe sentit qu'il était cerné, il se divisa en deux couples qui ont réussi à passer par le toit de l'immeuble no 4 vers celui de la maison voisine portant le no 2 bis de l'ex-rue Vieux[2]. Fadila Saâdane monta la première sur le toit, refusant de se rendre, elle engagea le combat avec les militaires français, c’est lors de ce dernier affrontement avec l’armée coloniale que Fadila Saâdane mourut les armes à la main, à l’âge de 22 ans.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Athir de l'ordre du Mérite national d'Algérie.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mahfoud Kaddache : Récits de feu. Témoignages sur la guerre de libération nationale, SNED, 1977. 3e édition. 351 p.
- Bassam Al Assali : El Moudjahidah al Jazaïria (en arabe : المجاهدة الجزائرية), livre en arabe, Edition Dar Al-Nafaes, Beyrouth[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « فضيلة سعدان » (voir la liste des auteurs).
- « Fadila Saâdane : itinéraire d’une femme Algérienne combattante », sur ism-france.org, (consulté le )
- « Faits historiques : 17 juin 1960, l'accrochage de l'ex-rue Vieux », sur djazairess.com/fr, (consulté le )
- (ar) Bassam Al Assali, المجاهدة الجزائرية (el Moudjahidah al-Jazaïria), Beyrouth, Liban, Dar Al-Nafaes (lire en ligne)