Entreprise et Progrès

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Entreprise et Progrès
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Présidents
Marion Darrieutort (d) (depuis ), Antoine Lemarchand (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Entreprise et Progrès est un think tank patronal créé en . Il est issu de la fusion du Groupement d'étude pour la réforme de l'organisation patronale (GEROP) et du Centre national des dirigeants d'entreprise (CNDE), fondé l'année précédente à la suite des événements de mai 68 pour faire contrepoint au Conseil national du patronat français, jugé trop conservateur.

Entreprise et Progrès incarne historiquement l'aile "progressiste" du patronat français et a compté parmi ses membres de nombreux dirigeants d'entreprises de cette sensibilité depuis sa création[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les événements de mai 68 conduisent au sein du patronat français à une profonde remise en cause du Conseil national du patronat français (CNPF), chargé de le représenter depuis sa création en 1946. Sa ligne jugée trop conservatrice par l'aile réformiste du patronat, son effacement devant la crise et son incapacité à anticiper l'ampleur de ce mouvement social suscitent des critiques notamment parmi les adhérents du Centre des jeunes patrons (CJP)[2].

En , plusieurs d'entre eux fondent le Centre national des dirigeants d'entreprise (CNDE), afin de créer une alternative progressiste au CNPF. José Bidegain, ancien président du CJP, délégué général de la Fédération de la chaussure et figure du patronat moderniste, en prend la présidence[3].

En , le CNDE fusionne avec le Groupement d'étude pour la réforme de l'organisation patronale (GEROP) pour donner naissance à l'association Entreprise et Progrès. Cette « société de pensée » se donne pour objectif de « rendre l'entreprise plus performante, plus réceptive aux problèmes de son environnement humain » et de « répondre à l'appel de la jeunesse »[4]. José Bidegain en devient le délégué général. François Dalle, PDG de l'Oréal, en est le premier président[5].

Présidents[modifier | modifier le code]

Membres[modifier | modifier le code]

L'association regroupe en près d'une soixantaine d'entreprises[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chloé Leprince, « Interdire les licenciements : bien avant le coronavirus, une idée de la droite et du patronat », France Culture,‎ (lire en ligne)
  2. Gilles Richard (dir.) et Jacqueline Sainclivier (dir.), Les partis à l'épreuve de 68, Renes, Presses universitaires de Rennes, , 282 p. (lire en ligne)
  3. A. T., « M. José Bidegain est nommé délégué général du Centre national des dirigeants d'entreprise (C.N.D.E.) », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Michel Lescure, « Weber Henri, Le parti des patrons, le CNPF (1946-1986) [compte-rendu] », Vingtième Siècle. Revue d'histoire,‎ (lire en ligne)
  5. « Le C.N.D.E. et le GEROP se regroupent dans l'association "Entreprise et Progrès" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « Les membres d'Entreprise et Progrès », Stratégies,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]