Emmanuel Pinard
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Emmanuel Sévère Philippe Pinard, né le à Nantes, est un navigateur français, célèbre par son naufrage sur un récif de l'île Rossel en 1858.
Biographie[modifier | modifier le code]
Emmanuel Sévère Philippe Pinard est né le 3 aout 1816 à Nantes. Il est nommé capitaine par brevet le 16 juin 1847 au Havre et marié depuis deux ans dans cette même ville avec Anne Augustine Nizolet. Le 11 novembre 1849, il est embarqué comme second sur le trois mats la Carolina à destination de l'océan Indien. Capitaine du trois-mâts Saint-Paul, il part de Bordeaux le avec une cargaison de vins qu'il doit mener à Bombay. Après Bombay, il a pour mission de recueillir à bord trois cent vingt-sept coolies chinois à Hong Kong pour les mener aux plantations et aux mines d'Australie.
Cherchant à gagner du temps, il décide de prendre une route dangereuse, mais plus courte à l'est de la Nouvelle-Guinée. Malheureusement, dans la nuit du , il se brise sur les récifs de l'île Rossel. Les Chinois sont alors transportés avec quelques vivres sur un îlot voisin tandis que le capitaine et son équipage s'installe sur l'île Rossel où ils établissent un campement.
Lors d'un affrontement avec des indigènes, huit marins sont tués. Les survivants dévident alors d'aller chercher du secours avec une chaloupe. Arrivés au Queensland, ils prennent de l'eau et font quelques vivres près du cap Flattery. Ils repartent sans se rendre compte qu'ils y oublient un mousse : Narcisse Pelletier.
Tentant d'atteindre Timor, les naufragés sont capturés par des aborigènes à proximité du cap Greenville. Heureusement, le , une goélette anglaise, le Prince of Denmark les recueille. Ils sont alors conduits à Port-de-France qu'ils atteignent le .
Aussitôt, le Styx dirigé par le capitaine Grimoult, est envoyé à l'île Rossel avec à son bord le capitaine Pinard et le médecin Victor de Rochas pour y sauver les Chinois. Ils atteignent l'île le pour y découvrir que tous les Chinois ont été dévorés à l'exception d'un seul. Ils organisent alors des opérations de représailles contre les indigènes et incendient un village.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Victor de Rochas, Naufrage et scènes d'anthropophagie à l'île Rossel (Louisiade), Le Tour du monde, vol.2, 1861, p. 81-94 lire en ligne sur Gallica
- J. Guillou, Le naufrage du Saint-Paul en 1858. Un drame de travailleurs chinois émigrés au siècle dernier, Bulletin des études historiques de la Nouvelle-Calédonie, 1981
- Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 316-317
