Emilie Linder
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Sophie Emilie Linder |
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Emilie Linder (11 octobre 1797 - 12 février 1867) est une peintre et mécène suisse.
Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Sophia Emilie Linder naît le 11 octobre 1797 à Bâle, en Suisse, la fille du peintre Franz Lukas Linder et d'Anna Maria Dienast[1]. Les Linders sont une famille établie bâloise de fabricants textiles[2]. Elevée dans la foi protestante, elle devient orpheline à quinze ans. Son grand-père, Johann Konrad Dienast-Burckhardt, la prend sous sa protection et encourage son talent pour l'art[3].
En 1824, Emilie Linder s'installe à Munich pour débuter sa formation artistique. En tant que femme, elle n'a pas le droit de s'inscrire au cours de l'Académie des beaux-arts de Munich. Le peintre Joseph Schlotthauer devient son professeur particulier. Un ami de la famille, Johann Nepomuk von Ringseis, médecin et conseiller artistique du roi Louis Ier de Bavière, la présente à de nombreux artistes de la ville. Par son intermédiaire, elle se joint au cercle de l'écrivain Joseph Görres à Munich.[réf. nécessaire]
Elle est courtisée par Franz Xaver von Baader et Clemens Brentano mais n'épousera aucun d'eux. En 1831, le premier lui dédiera ses Quarante phrases d'un érotique religieux.
En 1825, Emilie Linder voyage en Italie du Nord et du Centre avec Joseph Schlotthauer et sa femme. Entre 1828 et 1831, elle s'installe à Rome et étudie les peintres italiens. En Italie, elle se lie d'amitié avec Johann Friedrich Overbeck, chef du mouvement nazaréen des peintres chrétiens romantiques allemands[4],[5].
In 1832, elle s'installe définitivement à Munich où elle se fait connaître comme peintre et tient un salon intellectuel et artistique.
Peintures
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Elle est l'une des principales correspondantes de Clemens Brentano durant ses années de réclusion à l'Abbaye de Münster[6]. En 1860, Ernst von Lasaulx lui dédie son ouvrage Philosophie des beaux-arts[7].
Héritage
[modifier | modifier le code]En 1847, Emilie Linder fait don de toute sa collection d'art, y compris de nombreuses peintures nazaréennes majeures, à la galerie d'art publique de Bâle. Ces œuvres sont exposées ensuite au Kunstmuseum (Bâle)[8].
Elle fait également don d'une fortune considérable au diocèse catholique de Bâle, ce qui permet de faire construire la première église catholique de la ville après la Réforme : l'Eglise Saint Marien de Bâle (de)[9].
Références
[modifier | modifier le code]- (de) Victor Conzemius, « Linder, Emilie », sur Historisches Lexikon der Schweiz, (consulté le )
- (de) Hermann Wichers, « Linder », sur Historisches Lexikon der Schweiz, (consulté le )
- (de) David August Rosenthal, Convertitenbilder aus dem neunzehnten Jahrhundert, vol. 3, Schaffhausen, Hurter, , 328–342 p. (OCLC 1072891364, lire en ligne)
- (de) David August Rosenthal, Convertitenbilder aus dem neunzehnten Jahrhundert : Rußland, Nachtrag. 3,2, (lire en ligne)
- (en) J. Beavington Atkinson, Overbeck, Scribner and Welford, (lire en ligne)
- (de) Clemens Brentano, Wolfgang. Frühwald, Marianne von. Willemer, Apollonia Diepenbrock et Emilie Linder, Briefe an Emilie Linder., Bad Homburg v.d.H., Berlin, Zürich, Gehlen, (lire en ligne)
- (de) Franz Binder, Emilie Linder : ein Lebensbild, Lit.-artist. Anst., (lire en ligne)
- (de) Patrick Braun et Axel Christoph Gampp, Emilie Linder, 1797-1867 : Malerin, Mäzenin, Kunstsammlerin, Christoph Merian Verlag, , 303 p. (ISBN 978-3-85616-624-3, lire en ligne)
- Revue de Fribourg : La fondation Linder, (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :