Eikenella corrodens

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Eikenella corrodens est un bacille à Gram négatif de culture lente, aéro-anaérobie facultatif, identifié pour la première fois par M. Eiken en 1958, sous le nom de Bacteroïdes corrodens[1].

Habitat et pouvoir pathogène[modifier | modifier le code]

Espèce saprophyte de la cavité buccale de l'homme (plaque dentaire, notamment) et de certains animaux (chien, chat, singe), du tube digestif et des voies génitales féminines.

La majorité des infections sont localisées au niveau de la tête et du cou (abcès cérébraux, thyroïdiens, sinusites, infections oculaires)[2], mais on peut aussi retrouver cette espèce en cause dans des endocardites (rares), des infections respiratoires, génitales (sur DIU) chez la femme, ou digestives. On l'isole aussi dans des surinfections de plaie à la suite de morsures humaines et plus rarement animales (chats, chiens). De rares cas d'infections maternofoetales avec accouchement prématuré ont été décrits.

Eikenella corrodens est enfin mis en cause dans des parodontopathies ou périodontites. Elle intervient surtout dans des infections mixtes avec d'autres bactéries, notamment des streptocoques ou des anaérobies. La plupart des infections dues à E. corrodens interviennent sur des terrains débilités : patients cirrhotiques ou atteints de cancer, immunodépression.

Il a été décrit un cas de sacro-iléite due à E. corrodens[3] mais ce cas s'avère extrêmement rare et aucun autre cas n'a été décrit dans la littérature.

Caractères bactériologiques[modifier | modifier le code]

Sensibilité aux antibiotiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Eiken M, « Studies on an anaerobic, rod-shaped, gram-negative microorganism: Bacteroides corrodens N. sp. », Acta Pathol Microbiol Scand, vol. 43,‎ , p. 404–16
  2. (en) Sheng WS, Hsueh PR, Hung CC, et al., « Clinical features of patients with invasive Eikenella corrodens infections and microbiological characteristics of the causative isolates », Eur J Clin Microbiol Infect Dis, vol. 20,‎ , p. 231–36 (DOI 10.1007/s100960100477)
  3. L. Raffray, A. Gerber, F. Renou et L. Gauzere, « Une sacro-iléite pas banale », La Revue de Médecine Interne, 74eme congrès français de médecine interne, Deauville - 8-10 décembre 2016, vol. 37,‎ , A235 (ISSN 0248-8663, DOI 10.1016/j.revmed.2016.10.318, lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]