Discussion:Saint-Hippolyte (Aveyron)
- Admissibilité
- Neutralité
- Droit d'auteur
- Article de qualité
- Bon article
- Lumière sur
- À faire
- Archives
- Commons
Contenu non encyclopédique
[modifier le code]Je déplace ici le contenu douteux, non neutre, limite publicitaire / guide touristique, et non sourcé, ajouté par une IP (90.30.64.160 (d · c · b)) en février 2007. Il y a certainement quelques informations intéressantes mais au vu du ton et de l'absence de source, il semble plus simple à qui le voudra de repartir de zéro. — Calimo [réclamations] 21 août 2009 à 15:23 (CEST)
Géographie
Entre Aubrac et Cantal, entre Pays d’Entraygues, et Carladez, l’ex-comté des princes de Monaco, Saint-Hippolyte est une commune d’Aveyron, un peu à part. Une commune à plusieurs visages et à plusieurs villages, celui de Saint-Hippolyte au sommet de la montagne ou celui de Pons, connu depuis des siècles pour ses maraîchers du fait de son microclimat.
Aux signes distinctifs, lauzes et châtaignes, sont venus s’ajouter à partir des années 1950, le barrage de Couesque sur la Truyère, dernier acte d’une série de barrages destinés à dompter et à canaliser les eaux de l’impétueuse Truyère qui tel un sculpteur de pierre s’est frayée un passage entre le plateau de la Viadène et celui du Carladez.
Histoire
Saint-Hippolyte porte bien son nom. Il y a d’abord les racines grecques du patronyme : hyper qui signifie au-dessus et lithos, pierre. Or justement le village est planté au sommet, sur un plateau au sol granitique d’où il affronte, depuis des siècles, la valse des saisons. Il y a aussi la légende qui dit que Saint-Hippolyte fut condamné par l’empereur Dèce à être écartelé par quatre chevaux en 235 (ci-contre le Martyr de saint-Hippolyte, école flamande vers 1480, Boston Museum of Fine Arts).
Et c'est vrai que la commune se retrouve au contact de différentes influences. Au nord, la commune subit l'influence du pays du Carladez, ancienne possession de la famille Grimaldi. À l'ouest, le Cantal frontalier l'attire avec sa préfecture d'Aurillac, tandis qu'au sud, le Pays d’Entraygues, qu'on appelle ici pays des Coustoubi, l'aimante administrativement car c'est après tout, le canton dont elle dépend.
Une commune bâtie autour d’une église Au tout début du XIIe siècle, Saint-Hippolyte n’existait pas. Mais de tous les hameaux voisins peuplés de la Truyère émergeait le besoin d’une église. Où la construire ? La rivalité entre ceux d’en-haut, ceux du plateau- et ceux d’en bas, trouva - là encore- une occasion de s’exprimer ! La légende raconte que l'on s’en remit finalement à la Providence incarnée par deux taureaux indomptés qu’on attela et qu’on lâcha dans la nature. Ils stoppèrent leur course folle, au bord du plateau, au milieu des ronces. C’est donc là que l’on édifia –non sans mal, l’église de Saint-Hippolyte. À l'époque, la main-d’œuvre était bénévole, les schistes furent extraits du hameau de Sergent, le granit de Couesques et les pavés de Saint-Felix de Lunel. Le tout fut transporté à dos de mulets. Mais le travail stoppa du fait de contestations. L’évêque de Rodez dû alors venir en personne motiver les bénévoles. «L’église sortit de terre telle que nous la connaissons aujourd’hui. Son architecture est simple. Elle représente la forme d’une croix posée à terre, le haut de la croix étant tourné vers Jérusalem. Un curieux clocher à peigne est posé sur le pied de la croix. L’édifice appartient à une époque de transition. C’est un mélange de roman et de gothique.» écrivait Julienne Dales dans l’annuaire de l’Amicale des originaires de Saint-Hippolyte. Après l'église, ne tarda pas à sortir de terre un presbytère puis d'autres fermes et maisonnées paysannes avec leurs toits de lauzes, leurs fours à pain, leurs étables et leurs séchoirs à châtaignes, vinrent se blottir à leur tour.
Pons et Saint-Hippolyte : Une rivalité historique ? L’un – Saint Hippolyte - est juché en haut sur le plateau étroit entre les vallées du Goul et de la Truyère, un plateau balayé par les vents et la neige en hiver. C’est le Pays de seigle et de châtaigniers. L’autre – Pons - est à 500 mètres plus bas. Il est niché dans un écrin de verdure là où le goul s’élargit. Son microclimat et ses maraîchers lui ont permis d’alimenter le sud du Cantal depuis des siècles en primeurs. Voilà pour le contraste géographique. Reste l’histoire et ses vicissitudes. Jusqu’à la Révolution, Saint-Hippolyte dépendait du district paroissial de Pons, avec Murols, la Croix-Barrez, et Valon. Comme ailleurs, les Révolutionnaires, vont faire table rase du passé et transformer Saint-Hippolyte en chef-lieu de Canton. Si cette position fut éphémère, Saint-Hippolyte demeura une commune. Au contraire de Pons.
Zéfirin Bosc a relevé une description donnée par Mgr de Poicheprey qui décrit un terroir « sujet aux ravines provoquées par les orages, aux brouillards produits par les vallées du Goul et de Truyère, au vent d’autan détruisant les arbres des vergers». À l’époque l’élevage des ovins, réputés pour leur laine, était la principale production sur les plateaux. Dans les versants abrupts, c’était la culture du châtaignier qui dominait. Dans les versants ensoleillés, la vigne était exploitée.
Lieux et monuments
- camping
- Barrages
La vie de Saint-Hippolyte a été bouleversée par l'édification de ses deux barrages après la seconde guerre mondiale. Il y a celui de Couesque, le plus grand, et dont l’édification a créé un lac du même nom sur le territoire de Saint-Hippolyte. Il y aussi le barrage du Goul. Tous deux ont été construits à la fin de la guerre, par des milliers d’ouvriers venus sur le site pour ses travaux.
Le barrage de Couesque est l’un des maillons clés de l’exploitation de la Truyère. Depuis les années trente, l’impétueuse Truyère a été corsetée par une succession de barrages et de conduites creusées dans la montagne pour alimenter des turbines situées plus bas. Il constitue avec les barrages de Grandval, celui de Sarrans, et le réservoir de Montézic mis en service en 1981 en aval, l'un des plus importants complexes de production d'origine hydroélectrique de France.
Au total, la « houille blanche » générée par la Truyère aveyronnaise représenterait une force de 1,706 million de kWh, soit 10% de l’énergie hydraulique produite en France.
Outre sa fonction de production d’énergie, le lac de Couesque sert de réservoir d’eau à Montézic. Lors des heures de forte consommation d'énergie, l’eau stockée dans le réservoir de Montézic va être envoyée dans les turbines. Inversement, durant les périodes de faible consommation, les eaux de Couesque sont remontées par pompage vers le réservoir de Montézic. De par les emplois locaux et les retombées financières, cette énergie renouvelable exploitée par EDF constitue un atout majeur pour l'ensemble des communes riveraines.
Le barrage de Couesque en chiffres :
Années de construction : 1945-1950
Mise en service : 1950
Type de barrage : voûte mince en béton
Nature des fondations : granite
Hauteur sur fondations : 70,00 m
Longueur en crête : 272,00 m
Altitude de la crête : 295,50 NGF
Épaisseur en crête : 2,70 m
Épaisseur en pied : 11,40 m