Discussion:Le Chancellor

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Je viens de lire le Chancellor, et je dois dire que je l'ai 'dévoré' d'une traite ... Le début est (volontairement ?) un peu long et lent mais cette aventure devient vite passionnante. Certains chapitres sont remarquables. Sur la forme et la montée de la tension jusqu'au dénouement, J Verne soigne le style. Sur le fond, je m'étonne qu'Hetzel, si prompt à la censure, ait laissé passer ce roman tel quel... Sait-on ce que pensait Hetzel du "Chancellor" ?

81.56.232.85 (d) 25 janvier 2010 à 23:01 (CET) Gilles[répondre]

Sur l'absence de passages didactiques[modifier le code]

La dernière phrase du paragraphe d'introduction (Sic : "Ce roman se fait aussi remarquer par une absence quasi complète de passages didactiques contrairement aux autres ouvrages de l'auteur.") me semble pour le moins contestable.

Quelques exemples (sans doute non exhaustifs) venant à l'encontre de cette affirmation :

- dans le chapitre V : "— Vous avez raison, mon cher André, ai-je répondu, et l’archipel des Bermudes a été fort à la mode au dix-septième siècle; mais, maintenant, il est tombé dans l’oubli le plus complet. — D’ailleurs, monsieur André, dit alors Robert Kurtis, les poëtes qui parlent avec enthousiasme de cet archipel ne seront pas d’accord avec les marins, car ce séjour dont l’aspect les a séduits est difficilement abordable aux navires, et les écueils, à deux ou trois lieues de la terre, forment une ceinture semi-circulaire, noyée sous les eaux, qui est particulièrement redoutée des navigateurs. J’ajouterai que la sérénité du ciel, que vantent les Bermudiens, est le plus souvent troublée par les ouragans. Leurs îles reçoivent la queue de ces tempêtes qui désolent les Antilles, et cette queue, comme la queue d’une baleine, c’est ce qui est le plus redoutable. Je n’engage donc point les routiers de l’Océan à se fier aux récits de Walter et de Thomas Moore! — Monsieur Kurtis, reprend en souriant André Letourneur, vous devez avoir raison; mais les poëtes sont comme les proverbes: l’un est toujours là pour contredire l’autre. Si Thomas Moore et Walter ont célébré cet archipel comme un séjour merveilleux, au contraire, le plus grand de vos poëtes, Shakespeare, qui le connaissait mieux sans doute, a cru devoir y placer les plus terribles scènes de sa Tempête!” En effet, ce sont de dangereux parages que ceux qui avoisinent l’archipel bermudien. Les Anglais, auquel ce groupe a toujours appartenu depuis sa découverte, ne l’utilisent que comme un poste militaire, jeté entre les Antilles et la Nouvelle-Écosse. D’ailleurs, il est destiné à s’accroître, et probablement sur une vaste échelle. Avec le temps,—ce principe du travail de la nature,—cet archipel, déjà composé de cent cinquante îles ou îlots, en comptera un plus grand nombre, car les madrépores travaillent incessamment à construire de nouvelles Bermudes, qui se relieront entre elles et formeront peu à peu un nouveau continent."

- dans le chapitre XXI : "On sait que l’acide picrique est un produit cristallin et amer, extrait du goudron de houille, et qu’il forme en se combinant avec la potasse un sel jaune, qui est le picrate de potasse. La puissance explosive de cette substance est inférieure à celle du fulmi-coton et de la dynamite, mais elle est très-supérieure à celle de la poudre ordinaire.3 Quant à son inflammation, on peut facilement la provoquer sous l’influence d’un choc violent et sec, et nous y arriverons aisément au moyen d’amorces de fulminate."

- dans le chapitre XXXIV : "Tout ce réservoir d’électricité, établi dans les hautes régions de l’atmosphère, s’est vidé sans bruit jusqu’alors. Mais l’air étant très-sec, et, par cela même, mauvais conducteur, le fluide ne pourra s’échapper que par des chocs terribles, et il me paraît impossible que l’orage n’éclate pas bientôt avec une violence extrême.C’est aussi l’avis de Robert Kurtis et du bosseman. Celui-ci n’a pas d’autre guide que son instinct de marin, qui est infaillible. Quant au capitaine, à cet instinct de “weather-wise”,1 il joint les connaissances d’un savant. Il me montre, au-dessus de nous, une épaisseur de nuages que les météorologistes appellent “cloud-ring”,2 et qui se forme presque uniquement dans les régions de la zone torride, saturées de toute la vapeur d’eau que les alizés apportent des divers points de l’Océan. “Oui, monsieur Kazallon, me dit Robert Kurtis, nous sommes dans la région des orages, car le vent a repoussé notre radeau jusqu’à cette zone, où un observateur, doué d’organes très-sensibles, entendrait continuellement les roulements du tonnerre. Cette remarque a été faite depuis longtemps déjà, et je la crois juste."— Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 90.10.2.187 (discuter), le 16 septembre 2012 à 21:48 (CEST)[répondre]