Discussion:Criblé

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Question de définition[modifier le code]

Bonjour,

La définition du criblé donnée par l'Encyclopeadia Universalis « le relief est cassé par une multitude de petites bosses obtenues en le martelant » est trompeuse, voire inexacte. La plaque de cuivre était en fait incisée au burin[1] ou poinçonnée[2]. Les bosses obtenues par martelage (qui suggère un déplacement plutôt qu'un enlèvement de matière) sont certainement impropres à l'impression d'estampes de qualité sous presse typographique normalement utilisée pour la gravure en criblé.

Je voulais chercher ce qu'en disait Bersier dans son Histoire de la gravure, mais je n'arrive pas à retrouver ce bouquin. Si quelqu'un pouvait vérifier...

  1. « [...] c'étaient des orfèvres, des tailleurs de sceaux qui opéraient, c'est que, au lieu de l'outil ordinaire des graveurs sur bois, le canif, ils employaient le burin des tailleurs de cuivre. » Henri Bouchot, Les deux cents incunables xylographiques du département des estampes : origines de la gravure sur bois, les précurseurs, les papiers, les indulgences, les "grandes pièces" des Cabinets d'Europe, catalogue raisonné des estampes sur bois et sur métal du Cabinet de Paris, Paris, Bibliothèque nationale, 1903, p. 167-168.
  2. Lepape 2013, p. 80.

Cordialement, --TG 642 (discuter) 29 juillet 2016 à 11:36 (CEST)[répondre]

Bonjour TG 642,
T'as regardé dans le Béguin ? Sinon, je regarde ce soir.
Cordialement, — Daehan [p|d|d] 29 juillet 2016 à 12:06 (CEST)[répondre]
J'ai regardé le Beguin sur le net (je suppose que c'est ça), mais je ne crois pas utile de parler du « pointillé » qui est un procédé de gravure en taille-douce. Cela complique inutilement les choses pour le lecteur non spécialiste.
• Dans le Néraudau (Jean-Pierre Néraudau, Dictionnaire d'histoire de l'art, Paris, Presses universitaires de France, , p. 150): « Criblé Grav. Procédé consistant à laisser en relief sur une plaque de métal les parties destinées à être noires au tirage et à cribler certaine plages de trous plus ou moins gros qui restent blancs ; il fut surtout utilisé au XVe siècle. »
• Dans Les techniques de la gravure d'Aleš Krejča (Prague, Gründ, 1980, p. 50) : « La surface lisse d'une plaque de cuivre est ici creusée à l'aide de poinçons et de motifs de formes diverses (étoiles, croix, ronds). Les parties creusées restent blanches à l'impression, tandis que les parties épargnées laissent une empreinte après encrage. »
--TG 642 (discuter) 29 juillet 2016 à 14:39 (CEST)[répondre]
Bonjour TG 642, non, j'ai le Béguin sous les yeux et ça ne dit pas la même chose :

« c'est un procédé ancien de gravure en relief sur métal. La plaque était gravée de la même manière que le bois en ce qui concerne les traits, c'est-à-dire que ceux-ci étaient détourés, les parties en champlevée correspondant aux blancs à l'impression. Mais afin d'éviter le caractère tranché du noir et blanc, le graveur cherchait les demi-teintes par des juxtapositions de petits trous, correspondant à des points blancs, plus ou moins rapprochés. Ces creux étaient obtenus grâce à un poinçon assez trapu et acéré qui était frappé au marteau. L'outil formait ainsi un petit cratère dont les bords, ressortant sous la forme d'un bourrelet circulaire (la rebarbe*), étaient arasés.
Considéré sous l'angle des valeurs, le criblé est l'ancêtre de la taille blanche, du grisé négatif et de la trame négative qui font chacun ressortir le dessin en blanc sur noi, au contraire du dessins au trait qui ressort en noir sur blanc ; c'étaient les lumières qui donnaient le caractère à la gravure. Si l'on considère le mode d'encrage, le criblé est le contraire du pointillé*, qui consiste à créer des valeurs par une multitude de petits creux, obtenus avec le burin ou le ciselet.
Le moine Théophile (XIe/XIIe siècle) avait décrit le travail de l'orfèvre et divisé celui-ci en opus punctile* et opus interrasile*. C'est le premier de ceux-ci que le graveur avait adapté au travail de l'estampe sous la forme du criblé. Les deux manières, d'ailleurs, se mélangeaient plus ou moins, l'interrasile servant à ouvrager le métal avec le burin, et le criblé permettant les demi-teintes. On retrouvera plus tard, au XVIIIe siècle, un travail un peu semblable quoique plus élaboré, avec le bois de bout dans la taille blanche.
D'une manière plus générale et plus technique, le criblé s'apparente à la gravure dite au marteau*, l'opus mallei*, l'outil qui attaque le métal étant frappé et non poussé comme le burin. On a beaucoup discuté de l'antériorité du criblé sur le bois, mais il semble bien que ce dernier l'ait précédé dans l'estampe. Le criblé apparaît vers le milieu du XVe siècle. Il ne présentait pas, à vrai dire, une solution d'avenir pour la gravure et fut, en dépit de son charme un peu précieux, rapidement dépassé par la taille-douce (encrage dans les creux), dont l'immense avantage était de pouvoir assurer la profondeur des plans ; le criblé, en effet, a beaucoup de difficulté à dépasser le premier plan (les grandes recherches en perspective vont débuter au XVIe siècle dans le dessin). Le criblé ne se prolongera pas au delà du XVe siècle. »

— André Béguin, Dictionnaire technique de l'estampe, André Béguin, (ISBN 2-903319-02-2), p. 105.

Les astérisques indiquent qu'il existe une entrée dans le dictionnaire pour ces termes.
Je pense que c'est nettement plus clair, désormais, non ?
Cordialement, — Daehan [p|d|d] 31 juillet 2016 à 13:36 (CEST)[répondre]
Oui, effectivement c'est plus clair et plus complet.
Pour la définition, on pourrait faire un mixte à partir de ce que j'ai déjà mis (tiré de Néraudau) et quelques éléments intéressants apportés par Beguin. Qu'en penses-tu ?
Cordialement, --TG 642 (discuter) 31 juillet 2016 à 14:35 (CEST)[répondre]
Oui, c'est la meilleure chose à faire. Tu t'y colles ? Je ne suis pas très dispo, aujourd'hui... Cordialement, — Daehan [p|d|d] 31 juillet 2016 à 15:03 (CEST)[répondre]
Voilà, c'est fait. Cordialement, --TG 642 (discuter) 31 juillet 2016 à 16:01 (CEST)[répondre]

Typographie[modifier le code]

Bonjour Daehan,

Suite à ta remarque « attention, en français, la référence se place AVANT la ponctuation », il faut savoir que les normes évoluent.

La tendance actuelle est la suivante : si la note porte sur l’ensemble de la phrase (ou sur un membre de phrase) terminé par un point (ou une virgule), alors l’appel de note a plus de sens s'il est situé après le signe de ponctuation.

Exemples :

  • Chaque semaine, nous mangions goulûment des tartes[1].
  • Chaque semaine, nous mangions goulûment des tartes.[2]
  1. Les tartes aux fraises étaient à l’époque mes préférées.
  2. Ce qui est très certainement à l’origine de mon embonpoint.

Dans le premier cas, la note se rapporte au mot « tarte », dans le second cas, à la phrase « Nous mangions […] ».

Dans le cas d'une référence bibliographique à l'origine d'une assertion dans un article de Wikipédia, c'est habituellement la phrase entière qui est concernée.

Cordialement, --TG 642 (discuter) 2 août 2016 à 17:19 (CEST)[répondre]

Bonjour TG 642,
Je sais qu'il y a des divergences avec d'autres usages pourtant reconnus, mais je ne me réfère qu'aux conventions de Wikipédia : Aide:Note#R.C3.A8gles_relatives_.C3.A0_la_ponctuation, pour des questions de cohérence dans l'encyclopédie.
Il n'y a donc pas de cas où la référence est située après une ponctuation. Il y a même un robot qui tourne pour le corriger.
Cordialement, — Daehan [p|d|d] 2 août 2016 à 17:48 (CEST)[répondre]
Oui, je sais cela. C'est pourquoi je suis intervenu sur la page de discussion de cette norme désuète.
Cordialement,--TG 642 (discuter) 2 août 2016 à 18:16 (CEST)[répondre]
Je suivrai le débat sur ladite pdd, mais en attendant, il vaut mieux suivre ce qui est en vigueur sur WP.
Cordialement, — Daehan [p|d|d] 2 août 2016 à 18:29 (CEST)[répondre]