Couvert végétal

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Cartographie mondiale de la couverture végétale à partir de la différence d'index de végétation normalisé (en).
Reconstitution d'un couvert végétal après un incendie près de Tenerife dans les Canaries.

Un couvert végétal désigne un ensemble de végétaux recouvrant le sol de manière permanente ou temporaire.

Couvert permanent

Couvert environnemental permanent

En France, cette dénomination désigne un couvert végétal ayant comme fonction principale la protection des sols contre l'érosion, la protection (zone-tampon) des cours d'eau, de nappes, aquifères ou de zones humides vulnérables.

Il ne s'agit pas de culture,mais d'un couvert pérenne composé d'herbacées ou de ligneux ou d'un mélange des deux.

Couvert intermédiaire

Il s'agit de cultures présentes entre deux cultures principales et dont tout ou partie est restitué au sol. On parle aussi de plante d’interculture ou d'engrais vert.

Leur fonction est de réduire l’érosion des sols, de réduire le lessivage des nitrates, de lutter contre l'envahissement des adventices. Leur enfouissement partiel ou total enrichit le sol en matière organique, et en azote s'il s'agit d'une espèce de la famille des fabacées, permettant ainsi des économies de produit fertilisant.

On peut citer :

  • les cultures intermédiaires piège à nitrates ainsi nommés car elles piègent les nitrates restant à l'issue de la culture de vente précédente et limitent la pollution de l'eau potable. Dans l'Union européenne, leur utilisation dans les systèmes de culture s’est accrue depuis la mise en application de la directive Nitrates. En France, la couverture hivernale des sols en inter-culture est devenue obligatoire en 2012 pour toutes les parcelles situées en zone vulnérable, une mesure qui concerne 55 % des surfaces agricoles françaises[1].
  • les cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE). La biomasse obtenue peut être séchée et brûlée ou utilisée pour produire du méthane.

Les couverts intermédiaires génèrent un intérêt croissant pour leur potentiel d'atténuation du réchauffement climatique, du fait de leur capacité :

  • à fixer du CO2 atmosphérique et à accroître le stockage de carbone dans les sols (de 5 à 7 ‰ par an) ;
  • à engendrer un forçage radiatif négatif (refroidissement) du fait de l'augmentation de l'albédo et de la diminution du rayonnement infrarouge du sol ;
  • à augmenter l'évapotranspiration et à réduire ainsi les flux de chaleur sensible[2].
  • à permettre la pratique du semis direct, sans intervention mécanique de travail du sol, ni labour, ni hersage, et à réduire ainsi la consommation de carburants et les émissions de CO2 associées.

Cette pratique est encouragée par l’initiative internationale "4 pour 1000", lancée par la France lors de la COP 21, qui vise à augmenter le taux de carbone des sols de 4 ‰ par an (soit 0,4 %). Si cet objectif était atteint, l’augmentation de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère pourrait être stoppée[3] ;

Choix du couvert

Notes et références

  1. « Les couverts végétaux », sur Terre-net (consulté le ).
  2. Ceschia E., « Potentiel d’atténuation des changements climatiques par les couverts intermédiaires », Innovations Agronomiques, vol. 62,‎ , p. 43-58 (lire en ligne).
  3. « Bienvenue sur le site de l'Initiative "4 pour 1000" » (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes