Delphinium consolida

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Consolida regalis au Muséum de Toulouse.

Delphinium consolida, en français Dauphinelle des champs, est une espèce de plante à fleurs de la famille des Renonculacées.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Carl von Linné en 1753 nomme l'espèce Delphinium consolida[1]. En 1821, Samuel Frederick Gray la rebaptise Consolida regalis[2], nom déjà donné par Gaspard Bauhin en 1623[3]. En 2011, grâce à une étude phylogénétique, Florian Jabbour et Susanne S. Renner montrent que le genre Consolida doit être regroupé au genre Delphinium[4]. Selon le principe de priorité, cette espèce retrouve le nom que lui avait donné Linné.

Description[modifier | modifier le code]

La Dauphinelle des champs est une plante thérophyte hivernale[5], presque glabre. La tige grêle, de 20 à 40 cm de hauteur, possède des rameaux étalés[6]. Ce sont des plantes annuelles messicoles.

Les feuilles inférieures, à trois lobes, sont disposées en rosette, avec peu de feuilles. Les feuilles supérieures sont multifides et longuement pétiolées. Elles sont plusieurs fois finement pennées avec des segments étroits et linéaires[7].

Les bractées, simples et entières de forme linéaire, sont plus courtes que les pédicelles étalés.

Les fleurs, épanouies d'avril à juillet[8], sont réunies en grappes courtes, pauciflores. Elles sont bleu vif et portent un éperon allongé. Les pétales sont soudés en un seul.

Le fruit est un follicule unique, glabre. Les graines brun-noir de 2 mm de long[7], oblongues, portent des rides transversales divisées en forme d'écailles[6]. Leur dissémination est barochore[5].

Distribution[modifier | modifier le code]

L'espèce est présente tout autour du bassin méditerranéen, sauf dans de nombreuses îles[8].

Écologie[modifier | modifier le code]

Delphinium consolida est une plante messicole calcicole appartenant à l'association euro-sibérienne Caucalidion lappulae[5].

Statut[modifier | modifier le code]

En France, Delphinium consolida est un taxon à surveiller[5]. En Suisse, c'est une espèce vulnérable, protégée dans certains cantons[9].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Carl von Linné, Species plantarum : exhibentes plantas rite cognitas, ad genera relatas, cum differentiis specificis, nominibus trivialibus, synonymis selectis, locis natalibus, secundum systema sexuale digestas..., Holmiae, Impensis Laurentii Salvii, (DOI 10.5962/bhl.title.669, lire en ligne), p. 530-531
  2. (en) Samuel Frederick Gray, A natural arrangement of British plants : according to their relations to each other as pointed out by Jussieu, De Candolle, Brown, &c. ..., vol. 2, Londres, Baldwin, Cradock, and Joy (DOI 10.5962/bhl.title.43804, lire en ligne)
  3. Gaspard Bauhin, Pinax theatri botanici, Bâle, Sumptibus & typis Ludovici Regis, , 522 p. (lire en ligne), p. 141-142
  4. (en) Florian Jabbour et Suzanne S. Renner, « Consolida and Aconitella are an annual clade of Delphinium (Ranunculaceae) that diversified in the Mediterranean basin and the Irano-Turanian region », Taxon, vol. 60, no 4,‎ , p. 1029–1040 (lire en ligne)
  5. a b c et d Jocelyne Cambecèdes, Gérard Largier et Antoine Lombard, Plan national d’actions en faveur des plantes messicoles 2012-2017, Paris, Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées – Fédération des Conservatoires botaniques nationaux – Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, , 242 p. (lire en ligne)
  6. a et b Hippolyte Coste, Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes, vol. 1, Paris, Librairie des Sciences naturelles Paul Klincksieck, (lire en ligne)
  7. a et b J.P. Lonchamp, « Consolida regalis S.F. Gray »,
  8. a et b David Burnie, Fleurs de Méditerranée : 500 espèces, Éditions Larousse, , 320 p. (ISBN 2-03-560422-2), p. 55
  9. Info Flora, « Consolida regalis Gray »