Classe 32-000 (Afrique du Sud)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Classe 32-000 (Afrique du Sud)
Description de cette image, également commentée ci-après
Exemple du type, conservé à la gare de Windhoek
Identification
Exploitant(s) en premier South African Railways, par la suite Société nationale des chemins de fer du Congo et autres
Désignation Class 32-000, GE type U18C1
Type Locomotive Diesel
Motorisation Diesel-électrique
Constructeur(s) General Electric, USA
Mise en service entre 1959 et 1961
Retrait en majorité : 1980s, cinq aux 1990s
Préservation 4 exemples
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux 1Co+Co1
Écartement 1067 mm
Carburant gazole
Moteur thermique Cooper-Bessemer FVBL-12
Moteurs de traction six GE 5GE-761A3 CC 4 pôles
Puissance continue 1340 kW
Longueur 15,246 m
Vitesse maximale 100 km/h

La Classe 32-000 est une série de 115 locomotives Diesel-électriques d’Afrique du Sud commandées par la South African Railways pour le service au Sud-Ouest africain, mis en service entre novembre 1959 et novembre 1961.

Construction[modifier | modifier le code]

La classe sud-africaine 32-000, type de locomotive diesel-électrique GE U18C1, a été conçue et construite selon les exigences des chemins de fer sud-africains (SAR) par General Electric (GE) et importée au pays. Ils ont été numérotés de 32-001 à 32-115[1].

L'affaire des « pony-trucks »[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis, la South African Class 32-000 est considérée comme un facteur majeur de la disparition de la société American Locomotive Company (ALCO) et de l’essor de General Electric dans le secteur de la construction de locomotives[2].

À la fin des années 1950, l’Afrique du Sud, l’un des derniers bastions de la traction à vapeur, envisageait de se lancer dans un vaste programme de dieselisation. Une équipe technique de recherche de la South African Railways (SAR) a été envoyée en Europe et aux États-Unis pour préparer une évaluation des solutions de rechange en matière de conception, pour finaliser les spécifications et pour compiler une liste des soumissionnaires qualifiés[2].

Aux États-Unis, seuls ALCO, GE et la division Electro-Motive (EMD) de General Motors étaient considérés comme des soumissionnaires qualifiés. La SAR n’était pas très enthousiaste face aux moteurs à deux cycles et avait une préférence marquée pour le modèle 251 d’ALCO et les systèmes de transmission de GE. En tant que fournisseur de longue date de locomotives à vapeur pour la SAR, ALCO semblait être pratiquement assuré de recevoir la commande[2].

L'offre publique d'achat de la SAR a été émise en 1957, avec deux options :

  • 115 locomotives de 1 800 chevaux (1 300 kilowatts) équipées de roues 1Co + Co1 ou ;
  • 230 locomotives de 1 000 chevaux (750 kilowatts) avec arrangement de roues Co + Co[2].

Ces unités étaient destinées à être exploitées dans le Sud-Ouest africain sous des conditions de rails très légers, ce qui nécessitait des charges sur essieux plus légères que ce qui était possible de réaliser avec des bogies conventionnels placés sous une locomotive lourde. General Steel Castings avait un dessin sur papier pour un bogie 1Co, un boggie Bissel (pony-trucks en anglais), qui pouvait être utilisé par ALCO ou GE et qui permettrait de respecter les spécifications du SAR pour les unités plus lourdes 1 800 chevaux (1 300 kilowatts)[2].

La SAR a clairement indiqué que, malgré les deux options offertes par le marché, sa préférence allait aux locomotives 1Co + Co1. Cependant, la direction de l'ingénierie d'ALCO n'acceptait pas universellement l'utilisation de bogies Bissel. ALCO n'avait donc soumissionné que pour l'option Co + Co et avait perdu face à GE, qui avait soumissionné pour les deux options de bogies[2].

En Afrique du Sud, cela a pratiquement ouvert la porte à GE: plus de la moitié du vaste parc de locomotives diesel-électriques de la SAR acquises entre 1959 et 1981 étaient des produits GE[2].

Service[modifier | modifier le code]

South African Railways[modifier | modifier le code]

La Class 32-000 a été conçue spécifiquement pour le service en Sud-Ouest africain et la plupart d’entre eux y ont passé toute leur vie active[3]. Sur les 115 locomotives d'origine, seules cinq ont survécu à l'ère Spoornet dans les années 1990.

Service post-SAR[modifier | modifier le code]

Après le retrait du service de la SAR dans les années 1980, près de cinquante des locomotives de la classe 32-000 ont été vendues à la Société nationale des chemins de fer du Zaïre (SNCZ), qui est devenue la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Parmi ceux-ci au moins un, SNCC no. 1405 (ex-RS 32-019) œuvre sur des chantiers locaux autour de Lubumbashi en 2013[4].

Préservation[modifier | modifier le code]

Quatre exemples de la classe 32-000 ont été préservées :

  • 32002 incorrectement numéroté 32001 est implanté à Windhoek en Namibie ;
  • 32029 est conservé au musée du chemin de fer à George ;
  • 32042 est conservé au chemin de fer Outeniqua Choo Tjoe Railway à George ;
  • 32047 conservé au dépôt de Voorbaai Loco.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) South African Railways, South African Railways Index and Diagrams Electric and Diesel Locomotives, 610mm and 1065mm Gauges : Ref LXD 14/1/100/20, .
  2. a b c d e f et g (en) Richard T. Steinbrenner, The American Locomotive Company: A Centennial Remembrance, Warren, New Jersey, USA, On Track Publishers, LLC, (ISBN 0911122-07-9).
  3. (en) Paxton, Leith et Bourne, David, Locomotives of the South African Railways, (1st ed.)., Cape Town, Struik, (ISBN 0869772112).
  4. (en) Middleton, John N., Railways of Southern Africa Locomotive Guide - 2002 (as amended by Combined Amendment List 4, January 2009), Herts, Angleterre, Beyer-Garratt Publications, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]