Cité Rambaud

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Cité Rambaud
La cité Rambaud en 1910.
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Carte

La cité de l'Enfant-Jésus[1], plus connue sous le nom de cité Rambaud, est un ancien ensemble de logements gratuits, pour les vieillards, fondé par l'abbé Camille Rambaud et situé rue Duguesclin, à Lyon dans le quartier de la Guillotière[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Construction[modifier | modifier le code]

La construction de la cité fait suite aux inondations françaises de 1856, et plus particulièrement aux crues catastrophiques du Rhône qui ont affecté la ville de Lyon[2]. C'est l'abbé Camille Rambaud (1822-1902), figure du catholicisme social lyonnais[2], qui a l'idée de ce projet de relogement des victimes des inondations[2]. Le financement du projet, qui ne peut reposer sur le simple don du fait de son envergure, provient de diverses sources[3]. S'il provient en partie de la fortune personnelle des abbés Camille Rambaud et Paul du Bourg, il est également soutenu par un groupe de bourgeois libéraux[2], qui fournissent au projet la somme de 600 000 francs divisés en 1 200 actions[3].

L'emplacement choisi pour sa construction est une parcelle de terrain de 13 000 m2 appartenant aux Hospices civils de Lyon, et située au nord de la Guillotière, dans le quartier des Brotteaux[3]. Le projet, à l'origine, a l'ambition d'être une véritable cité ouvrière inspirée des cités de Charles Fourier[3].

Destruction[modifier | modifier le code]

En 1948, Édouard Herriot estime déjà que ce type d'établissement n'a plus sa place dans le centre-ville, mais c'est en 1957, dans le cadre du projet Moncey-Nord de l'urbaniste Jean Zumbrunnen, que la cité est entièrement détruite pour faire place à des immeubles d'habitation[2].

Description[modifier | modifier le code]

La cité Rambaud est située sur un terrain rectangulaire de 13 000 m2 défini par la rue Duguesclin, la rue Rabelais, la rue Boileau et la rue de Bonnel.

L'organisation des habitations est inspirée du Phalanstère de Charles Fourier, et a pour but originel de faire cohabiter harmonieusement lieu de travail, logement et services communautaires[3]. La cité est donc composée de cinq bâtiments, dits Saint-Joseph, Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-François et Saint-Louis, répartis sur chacun des côtés du quadrilatères[4],[3]. Chacun des bâtiments est indépendant et comporte des appartements de une à trois pièces ; les bâtiments ont une entrée sur une galerie intérieure couverte.

Au centre du quadrilatère se trouve une église[4],[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mémoires de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France, volume 20, 1897, pages 216-224
  2. a b c d et e « Cité Rambaud », Bibliothèque municipale de Lyon - Guichet du savoir
  3. a b c d e f et g Bernadette Angleraud, Lyon et ses pauvres: Des œuvres de charité aux assurances sociales 1800-1939, p. 94
  4. a et b « Une grande figure de prêtre social », Revue chrétienne, 1904, p. 463.