Cippe pomérial de Claude

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Cippe pomérial
Date
49 apr. J.-C.
Matériau
Dimensions (H × L × l)
86.5 × 66 × 29 cm
No d’inventaire
9268
Localisation
Musées du Vatican
Inscription
TI CLAVDIVS / DRVSI F CAISAR / AVG GERMANICVS / PONT MAX TRIB POT / VIIII IMP XVI CO S IIII / CENSOR P P / AVCTIS POPULI ROMANI / FINIBUS POMERIUM / AMPLIAℲIT TERMINAℲITQVoir et modifier les données sur Wikidata

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Le cippe pomérial de Claude conservé au Musée du Vatican a été apposé en 49 à l'occasion de l'extension du pomerium. Découvert à Rome en 1738, il a la particularité d'avoir une des lettres claudiennes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Pour un article plus général, voir Pomerium.

En 49, le Sénat romain accorde à Claude le droit d'élargir le pomerium[1]. La conquête de la Bretagne par Claude réalise l’extension du territoire romain (auctio populi Romani), et légitime l'exercice de ce droit. Au printemps 49, Claude repousse la limite du pomerium vers le sud[2]. Il inclut l'Aventin, la rive du Tibre avec le port de Rome, ses entrepôts et le Monte Testaccio[3]. Cette extension est visible dans les nombreux cippes découverts par les archéologues[4],[5],[6],[7]. Avec l’extension de Vespasien, cette transformation est la seule indiscutable car appuyée à la fois par les sources épigraphiques, littéraires et archéologiquesEdmond Frezouls, « Rome ville ouverte. Réflexions sur les problèmes de l'expansion urbaine d'Auguste à Aurélien », École française de Rome « Actes du colloque international de Rome (8-12 mai 1985) »,‎ , p. 373-392 (lire en ligne),[8].

L'extension de Claude a conduit à l'établissement d'environ 142-143 cippes, espacés de 71 mètres les uns des autres, soit 2 actus ou 240 pieds[9].

Découverte[modifier | modifier le code]

Le cippe a été découvert à Rome, Vigna Nari en 1738, puis redécouvert en 1885 Vigna Bertone. En 1909, un second cippe est découvert au même endroit à 71 mètres du premier, appartenant à la même terminatio. Ce second cippe porte le numéro CIIX. Seulement dix-huit cippes ont été retrouvés, dont dix datant du règne de Claude[10],[9].

Description[modifier | modifier le code]

Un réemploi à l'époque moderne a conduit à la dégradation du cippe. Ses arêtes ont été arrondies, ses extrémités ont été creusées de manière concave et un trou a été percé. Le texte principal n'a pas été altéré par ces modifications mais des mentions secondaires ont peut-être été perdues. Ainsi manquent les traditionnels indications Pomerium sur le dessus et le numéro d'ordre[9].

Ce cippe possède un intérêt historique particulier car il présente une lettre inventée par Claude, le digamma inversum et dont il existe extrêmement peu d'attestation[9].

Texte[modifier | modifier le code]

[pomerium ?]
[- C. 3 - ?]
TI(BERIUS) CLAUDIUS
DRUSI F(ILIUS) CAISAR
AUG(USTUS) GERMANICUS
PONT(IFEX) MAX(IMUS) TRIB(UNICIA) POT(ESTATE)
VIIII IMP(ERATOR) XVI CO(N)S(UL) IIII
CENSOR P(ATER) P(ATRIAE)
AUCTIS POPULI ROMANI
FINIBUS POMERIUM
AMPLIAℲIT TERMINAℲITQ(UE)

[pomerium ?], [cippe n. ... ?], Tiberius Claudius Cesar Auguste Germanicus, Fils de Drusus, Grand Pontife, investi de la puissance tribunitienne pour la neuvième fois, acclamé imperator pour la seizième fois, consul désigné pour la quatrième fois, censeur et père de la patrie. Après avoir repoussé les frontières de l'Empire romain, il étendit le périmètre urbain de Rome (le pomerium) et le borna[11],[9].

Exposition[modifier | modifier le code]

Ce cippe a été exposé lors de l'exposition Claude, un empereur au destin singulier en à au Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Tacite, Annales, XII, 23
  2. ↑ Aulu-Gelle, Noctes Atticae, XIII, 14, [1]
  3. ↑ Sabine Lefebvre, L'administration de l'Empire romain d'Auguste à Dioclétien, ouvrage précité, p. 82
  4. ↑ CIL VI, 1231 = 31537
  5. ↑ CIL VI, 37022 - 37024
  6. ↑ Notizie degli Scavi di Antichita, 1912, p. 197
  7. ↑ Notizie degli Scavi di Antichita, 1913, p. 68
  8. ↑ Michel Labrousse, « Le pomerium de la Rome impériale », Mélanges d'archéologie et d'histoire, vol. 54,‎ , p. 169 (lire en ligne)
  9. ↑ a b c d et e Chaussson et Galliano 2018, p. 108.
  10. ↑ CIL VI, 37023.
  11. ↑ CIL VI, 31537c

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Chausson et Geneviève Galliano, Claude : Un empereur au destin singulier (Catalogue de l'exposition du musée des Beaux-Arts de Lyon, 1er décembre 2018 - 4 mars 2019), Lyon, Lienart, , 320 p. (ISBN 978-2-35906-255-7), p. 270-271.
  • (it) O. Marucchi, Guida speciale della galleria lapidaria del museo vaticano, Rome, , p. 65, n. 173
  • (en) A. E. Gordon, Album of dated latin inscription, vol. I, Berkeley-Los Angeles, , p. 95, n. 95, pl. 42
  • (de) H. Speier (dir.), W. Helbig (dir.) et Ekkehard Meinhardt, Führer durch die öffentlichen sammlungen klassischer altertümer in Rom, Tübingen, , 4e éd., p. 309-310, n. 405

Article[modifier | modifier le code]

  • (de) C. Hülsen, « Das pomerium Roms in der Kaiserzeit », Hermes, no 22,‎ , p. 615-626

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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