Chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1830

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Cet article présente une chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1830.

Janvier[modifier | modifier le code]

Janvier

(A.B. 1962) Balzac rédige la Vendetta et Gobseck.

Ces deux nouvelles, publiées en avril 1830 dans les Scènes de la vie privée, furent datée de Paris, janvier 1830, la première en 1842, la seconde en 1835. Les dédicaces à Puttinati, sculpteur milanais, et, au baron Barchou de Penhoen, apparaissent en 1842.

1er janvier
  • Balzac signe avec Urbain Canel et Alphonse Levavasseur un traité concernant la Physiologie du mariage, prix 1 500 frs, en billets différés à un an.

Corr. 30-1 : Traité avec Canel et Levavasseur.

« Entre Honoré Balzac demeurant 1, rue Cassini et M. Urbain Canel, 16, rue J.J. Rousseau et M. Alphonse Levavasseur, libraire au Palais Royal.

Il a été convenu que M. Balzac vend à Mrs Levavasseur et Canel le droit de publier une édition à quinze cents exemplaires de son ouvrage intitulé Physiologie du mariage 2 vol. in-8°, moyennant la somme de quinze cent francs, payable en leurs billets solidaires à un an de date.

MM. Canel et Levavasseur seront tenus de payer à M. Balzac l’édition subséquente à raison de un franc cinquante centimes l’exemplaire, quel que soit le nombre auquel elle sera tirée, et MM. Levavasseur et Canel auront toujours la préférence à prix égal pour les éditions qui suivront la seconde.

M. Balzac reconnaît avoir reçu le solde de la présente édition.

Fait en triple exemplaires... »

Ce contrat doit être la régularisation d’un accord verbal car la Physiologie du mariage a été mise en vente dans le courant de décembre 1829.

  • Naissance à Paris, 64, rue des Vieilles-Haudriettes, de Jeanne Charlotte Valentine Midy de Greneraye, troisième fille d’Eugène et Laure Surville. Balzac lui dédiera La Paix des Ménages en 1842. (Il récupère à cette occasion la particule).

Cette rue commence à hauteur du 53 de la rue des Archives et finit au niveau des no 78 et 84 de la rue du Temple. La rue portera le nom de Jehan l'Huilier en 1290, puis de l'Echelle du Temple. On lui donnera celui de la Fontaine Neuve, en 1636, puis des Vieilles Haudriettes, en 1650.

(A.B. 1962) Les Surville avaient eu une autre fille, également prénommée Valentine, décédée en 1828. Valentine épousera le 27 décembre 1859 à Paris IIe, Louis François Charles Duhamel, avocat, qui sera plus tard secrétaire du président Grévy. Elle est morte à l'Élysée le 24/06/1885.

(1009)-Pl.XI, 923-924- Dans l'Album Grand-Jean, Journal des coiffures et des modes, reproduction du texte de Lutin du 29 décembre 1829. Album Grand-Jean, à l'usage des coiffeurs cl des modes. Première année. no 2, 10 novembre. In-4° d'une demi-feuille, plus une planche. Imprim. d'Everat, à Paris. —À Paris, passage des Petits- Pères, no 6.

3 janvier

Corr. 30-2 : Mame et Delaunay-Vallée à Balzac.

Louis Mame et son beau-frère René Delaunay-Vallée achètent à Balzac les ouvrages suivants : Les Trois Cardinaux, histoire du temps de Louis XIII, l’évêque d’Agra, guerre de la Vendée, l'Excommunié et La Bataille de Wagram. Ceux-ci seront tirés à 750 ex. in-8° et 1 000 in-12 avec main de passe double et ex. en plus les journaux, chacun de ses ouvrages formera 2 vol. in-8° de 24 à 27 feuillets et quatre volumes in-12.

Pour la première édition Honoré recevra 2 500 Frs, les éditeurs restant propriétaires des œuvres en payant chaque éditions qui suivront la première à raison de 1 Fr par ex. in-12 et 2Frs par deux volumes in-8°.

Les éditeurs accordent à Honoré 25 frs par feuilles pour les changements, le surplus étant à sa charge.

  • Seul L’Excommunié verra le jour en 1837, dans les œuvres complètes d’Horace Raison. Les Trois Cardinaux étaient Richelieu (A.B. 1962 dit Mazarin), Dubois et le père Joseph dont aucun fragment ne nous est parvenu. L’Évêque d’Agra est resté à l’état de projet, et la Bataille maintes fois envisagé mais jamais réalisé.
4 janvier

(1009)- Pl.1, 109-115- Le Cabinet de lecture publie un fragment non signé du Bal de Sceaux (début).

7 janvier

C.H.H. T.22, p. 217-220 - (1009 dit 7 janvier) - O.C.B. XXV, 345-348- (A.B. 1962). La Silhouette (t.1, 3e livraison) publie Étude de mœurs par les gants. Non Signé.

(A.B. 1962) La Gazette littéraire publie un article anonyme sur la Physiologie du Mariage.

10 janvier

(1009)- Pl.XI, 907-908- Dans Le Pirate reproduction du texte Les Collatéraux paru dans Le Sylphe du 28/12/1829 et dans Le Voleur du 31/12/1829, sous le titre Le Trésor et le Cadavre.

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit un extrait de la Physiologie du Mariage : Essai sur la police conjugale (Méditation XX).

11 janvier

(A.B. 1962) Balzac emprunte à la Bibliothèque royale les ouvrages suivants :

  • Histoire du règne de Louis XIII par Michel Levassor (Il emprunte les t. XIII, XIV et XV)
  • Anecdotes du ministère du cardinal de Richelieu et Louis XIII, par M. de Valdori
  • Le véritable Père Joseph, capucin, nommé au cardinalat, contenant l'histoire anecdote du cardinal de Richelieu, par René Richard.
15 janvier

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit un fragment de la Physiologie du Mariage (première méditation).

23 janvier

(A.B. 1962) La Mode (t.II, 4e livraison) reproduit un fragment de la Méditation IX de la Physiologie du Mariage, sous le titre De la Souveraineté et de la servitude des femmes en France.

(A.B. 1962) Le Mercure du XIXe siècle (t.XXVIII, 4e livraison) publie un article non signé, mais rédigé par Balzac, sur la Physiologie du Mariage. Amédée Picot et Paul Lacroix, directeurs du Mercure, furent assez réticents pour publier un compte-rendu de la Physiologie. Devant l'insistance de Balzac, il fut décidé qu'il se chargerait lui-même de parler de son livre.

26 janvier
  • Balzac signe avec Émile de Girardin et Victor Varaigne un contrat d’association pour la création du journal Le Feuilleton des journaux politiques. Son ancien condisciple de Vendôme, André Olivier Sain Bois-le-Comte (de), collabora à cette revue.
  • (corr. 27-16) Charles Joseph Colnet de Ravel rend compte dans la Gazette de France de la Physiologie du Mariage.
29 janvier – 4 février

Le Cabinet de Lecture publie l’introduction (Un épisode de la Terreur) et le début des Mémoires de Sanson.

(A.B. 1962) Le Cabinet de lecture, en publiant la première moitié des Mémoires inédits de Samson (Un épisode sous la Terreur) annonce que les deux premiers volumes paraîtront le 15 février. Cette indication est exacte pour le premier volume, enregistré à la B.F. du 20 février et annoncé dans le Journal des Débats du 12 février.

La mode étant alors aux mémoires apocryphes, le polygraphe Émile Marco de Saint-Hilaire était rentré en relations avec le bourreau Henri Sanson père, avec lequel il eut de nombreuses conversations. Les documents ainsi rassemblés furent achetés par l'éditeur Mame qui les confia à Balzac et à l'Héritier de l'Ain. Des deux volumes publiés en 1830, l'essentiel du tome premier est de Balzac ; sa part est moins importante pour le tome second. Seule l'introduction a été recueillie dans la Comédie Humaine, sous le titre Un épisode sous la Terreur (R. Goulard, Balzac et les Mémoires de Sanson, Mercure de France, novembre 1950).

30 janvier

(1008) La Mode (t.II, 5e livraison) publie Souvenirs soldatesques, El Verdugo, Guerre d’Espagne (1809) (premier texte imprimé, signé : H de Balzac).

Janvier

Corr. 30-3 : Paris-Émile de Girardin à Balzac.

  • Il lui renvoie des épreuves (El Verdugo ?)
  • Il attend L’Autopsie et l’Âne mort.

Février[modifier | modifier le code]

Février

(A.B. 1962) Le Journal des débats publie un article de Jules Janin sur la Physiologie du mariage : « Ce livre est un livre brutal que personne n'avait osé faire jusqu'à présent ».

Pl.T.XII, p. 1075 : indique que le compte rendu ci-dessous serait de Jules Janin.

Compte rendu dans la Revue encyclopédique de la Physiologie du mariage ; article signé A.P. pour Anselme Petetin.

(A.B. 1962) Balzac rédige Étude de femme, si l'on se réfère à la date, Paris, février 1830 figurant à la fin de cette nouvelle depuis l'édition de 1831. La dédicace au marquis Jean Charles Di Negro apparaît en 1842.

Février - Mars

(A.B. 1962) Balzac rédige Une double famille, si l'on se réfère à la date Paris, février-mars 1830 figurant à la fin du texte depuis l'édition de 1835. La dédicace à la comtesse Louise de Türheim est de 1842.

2 février

Corr. 30-4 : Traité avec Urbain Canel.

Le 22 août 1829, Canel avait acheté à Charles Hyppolite Raray de Créteil, habitant 25, place Royale à Paris, un manuscrit de M. Verdier, municipal commis à la garde de Louis XVI et de la famille royale, intitulé Tableau de la famille royale au Temple. Achat du manuscrit, de diverses pièces annexes et cession du droit de publication fait pour la somme de 1 800 frs payés comptant.

Canel vend ces manuscrits à Balzac pour 1 200 frs qui seront payés de la manière suivante :

  • 799,05 frs par un billet dû par Canel à Honoré
  • 250 frs par un billet souscrit par MM. Ponthieu et Cie à l’ordre de M. Canel et remis par lui à M. Balzac lequel billet n’ayant pas été payé, a été protesté et se monte à la somme de 371 frs.
  • Les 30 frs restant seront remis en espèce par Balzac avec le dividende donné par M. Schubbart et Heideloff dans laquelle M. Balzac a produit l’effet de 250 frs.
  • Honoré s’engage à donner à Canel deux douzaine d’exemplaires des mémoires lorsqu’ils seront écrits.

En achetant des documents, Honoré pensait certainement à faire des Mémoires plus ou moins apocryphe comme il venait de le faire avec L’Héritier de l’Ain pour les Mémoires de Sanson. (Ces manuscrits sont conservés à la Bibliothèque de la Ville de Paris -29723, Ms900-902)

4 février

(A.B. 1962) Le Cabinet de lecture publie la suite des Mémoires inédits de Sanson.

5 février

Le Voleur publie un compte-rendu non signé L’Âne mort et la Femme guillotinée, roman de Jules Janin (2e édition, chez Delangle frères, 1830).

(A.B. 1962) À la demande d'Émile de Girardin, Balzac y joint L’Autopsie, sous la forme d’un trentième chapitre, supplémentaire, à l’œuvre de Janin.

7 février

Corr. 30-5 : Canel à Balzac. Canel accuse le paiement du traité du 02/02.

11 février

(A.B. 1962) La Silhouette (t.1, 8e livraison) publie Une vue de Touraine.

Corr. 29-50 : Paris - Charles Sédillot à Balzac. Sur le feuillet d’adresse, Balzac a esquissé quelques lignes très raturées qui seront utilisés en ouverture d’ Une vue de Touraine texte, non signé, inséré dans La Silhouette du 11 février 1830, puis dans la première partie de La Femme de Trente ans.

12 février

Mise en vente du tome I des Mémoires pour servir à l’Histoire de la révolution Française, par Sanson, exécuteur des arrêts criminels pendant la révolution ; ce volume, rédigé par Balzac et L’Héritier de l’Ain, est enregistré à la B.F. le 20 février.

12 ou 20 février

La Mode (t.II, 8e livraison) publie Complaintes satiriques sur les mœurs du temps présent.

18 février

(A.B. 1962) La Silhouette (t.1 9e livraison) publie Un homme malheureux.

20 février

(A.B. 1962) La Mode (t.II, 8e livraison) publie Complaintes satiriques sur les mœurs du temps présent.

24 février

(A.B. 1962) Le Cabinet de lecture annonce que les Scènes de la vie privée seront mises en vente incessamment.

25 février

(A.B. 1962) Il est parmi les jeunes romantiques porteurs du billet rouge marqué du mot espagnol hierro : Théophile Gautier, Eugène Devéria, Louis Boulanger, Gérard de Nerval, etc. Mais on peut se demander quelle fut sa réaction première en entendant la pièce de Victor Hugo. Les 24 mars et 7 avril suivants, il publia, sans signature, dans le Feuilleton des journaux politiques, deux articles très sévères sur Hernani, car pour lui il était important « qu'un homme de bonne foi protestât contre un faux succès qui pourrait nous rendre ridicules en Europe si nous en étions complices ».

  • La Silhouette (t.1 10e livraison) publie le premier chapitre de Des Artistes (La suite paraît le 11/03 et le 22/04, dans les livraisons 11 et 12)
26 février

(A.B. 1962) « Suivant acte passé devant Me Thifaine-Desauneaux, qui en a la minute et son collègue, notaires à Paris », le 26 février enregistré: il a été établi une société en nom collectif entre :

  1. M. Émile de Girardin, inspecteur des beaux-arts au ministre de l'intérieur, demeurant à Paris, rue du Helder, no 20,
  2. M. Philibert-Victor Varaigne, propriétaire, demeurant à Paris, rue de la Ville-l'Évêque, no 10 bis,
  3. M. Honoré Balzac, rentier, demeurant à Paris, rue Cassini, no 1 ;
  4. M. Hippolyte Auger, propriétaire, demeurant à Ivry-sur-Seine, près Paris;

et en commandite, à l'égard de personnes qui se rendraient titulaires d'actions.

L'objet de la société est l'exploitation d'un journal intitulé le Feuilleton des journaux politiques spécialement consacré aux comptes rendus d'ouvrages et aux production d'art, devant paraître tous les mercredis, ou à telles autres époques que les gérants fixeraient.

La durée de la société a été fixée à quinze années. Il a été stipulé que « la raison sociale serait É. de Girardin et compagnie, et que la signature sociale appartiendrait aux associés en nom collectif. M. de Girardin a été nommé directeur de l'entreprise et les trois autres, rédacteurs-gérants du journal, pour être alternativement chargés de la gestion pendant un mois (…) Le capital de la société a été fixé à cent mille francs représenté par cent actions nominatives de mille francs chacune, pour la totalité desquelles il a été souscrit par les associés sus-nommés et autre intervenant à l'acte dont il est extrait. Enfin il a été dit que chaque action serait passible d'un appel de fonds jusqu'à concurrence de cinq cents francs seulement, que les actionnaires seraient tenus de verser au fur et à mesure des besoins de la société ».

Il y eut deux autres souscripteurs dont les noms ne figurait pas sur l'acte, Furcy-Gusdon et Sain de Bois-le-Comte.

27 février

Corr.30-6 : Paris - Alexandre Barbier à Honoré. Au sujet d’une somme de 60 frs qu’il a reçu en acompte d’Honoré « pour un petit réveil ». Alexandre Barbier aurait été horloger ?

Mars[modifier | modifier le code]

Mars 1830

Compte rendu du Dernier Chouans parue dans la Revue Encyclopédique signé A.P. pour Anselme Petetin.

(A.B. 1962) Cite ce passage du compte-rendu qui ne fait pas partie de l'article ci-dessous : « Il est, par exemple, impossible de donner une idée de cette mademoiselle de Verneuil qu'on a voulu comparer à l'espionne de M. Mérimée (..) mais qui est (...) d'une vérité qui a dû demander une longue étude de l'âme des femmes ».

(A.B. 1962) Balzac fait usage d'un cachet dont les armoiries sont inspirées de celles des Balzac d'Entragues sommées d'une couronne de marquis.

(A.B. 1962) Balzac rédige Adieu si l'on se réfère à la date : « Paris, mars 1830 » figurant à la fin du texte depuis 1835. La dédicace au prince Frédéric de Schwarzenberg apparaît en 1846.

3 mars

Premier prospectus (perdu) du Feuilleton des journaux politiques, connu par sa reproduction dans le Journal des Débats du même jour.

Les no 1 et 2 perdus (3 et 10/03) publie De l’État actuel de la librairie, quatre articles non signés, dont le texte est connu par sa reproduction dans L’Universel des 22 et 23/03. Quatorze articles publiés dans le Feuilleton entre mars et mai sont attribuables à Balzac.

(A.B. 1962) Le seul exemplaire connu est celui de la B.N., il est incomplet et on ne sait pas exactement combien de numéros furent publiés (11 N° figurent à la B.N.). Aucun article n'est signé. De nombreux articles attribués à Balzac figurent au t.1 des Œuvres diverses, d'autres ont été recueillis par Louis Jaffard, journaux à la mer, Éd. Conquistador, 1950. De mars à mai 1930, Balzac collabora activement au Feuilleton.

6 mars

La Mode (t.II, 10e livraison) publie : Mœurs parisienne : l’usurier (début de Gobseck). Ce texte a été reproduit, après la publication en volume, dans le Voleur du 10 août suivant.

11 mars

Publication dans La Silhouette : Des Artistes. II. de Balzac[1].

12 mars

Corr.30-7 : Honoré à Mme de *** (Blantis ou Plantis ?) 4, rue de la Paix (adresse déjà mentionné par Latouche à deux reprises Corr. 28-6 et 28-44). Lettre à une « admiratrice » qui lui demande un livre (La Physiologie…) mais il « ne l’offre à une dame que lorsqu’elle l’a demandé trois fois et pour cause ».

20 mars

La Mode (t. 12e livraison) publie Mœurs parisiennes : Étude de femme (signé : l’auteur de La Physiologie du mariage).

Corr. 30-8 : Honoré à Anselme Petetin, au bureau de la Revue encyclopédique, 18, rue d’Enfer Saint Michel, Paris. Honoré indique que son ouvrage ne paraîtra que le 15 ou 20 avril (Scènes de la vie privée ?) et lui demande d’en rendre compte dans la revue. (Aucune annonce retrouvée)

Avril[modifier | modifier le code]

Vers avril

Corr.30-9 : Paris – Balzac à Édouard Déaddé.

Il lui demande de ne plus travailler sur le sujet de L’Héritier (de l’Ain). Il lui parlera d’une autre pièce demain (nous ne savons rien de ce projet de collaboration).

1er avril

(A.B. 1962) La Silhouette (t.II, 2e livraison) publie L’Atelier (fragment de La Vendetta).

3 avril

(A.B. 1962) On lit dans la Mode (t.III, 1re livraison) l'annonce suivante, anticipée en ce qui concerne Balzac : « Deux jeunes auteurs que les lecteurs de la Mode ont pu remarquer parmi les écrivains les plus actifs qui concourent à sa rédaction ont publié chacun cette semaine dont l'un a pour titre la Confession par l'auteur de l'Ane mort et la Femme guillotinée (Jules Janin); et l'autre livre Scène de la vie privée, par M. H. de Balzac ».

Dans le même numéro figure sous la signature le comte Alex de B ? une fantaisie intitulée : Visite au pensionnat de jeunes demoiselles, ce texte ainsi que ceux publiés le 17 avril (l'Atelier d'un peintre) et 8 mai (l'oisif et le travailleur), sous la même signature ne sont pas de Balzac, mais d'Hippolyte Auger.

(Corr.30-11 n.2) Le Théâtre-Italien, en représentation d'adieu au bénéfice de La Malibran, donne Tancrède de Rossini. (Balzac y a peut-être assisté).

5 avril

(A.B. 1962) Le Voleur publie La Grisette parvenue, fragment d’Une Double famille.

10 avril

Enregistrement à la B.F, no 2028 de Scènes de la vie privée « publiées par M. Balzac, auteur du Dernier Chouan », imprimées par Barbier pour Mame et Delaunay-Vallée, Paris, rue Guénégaud, no 25 (2 vol. in-8°, ensemble de 49 feuilles 1/4).

La mise en vente, d'après une lettre à Zulma Carraud et des annonces du Voleur et de la Silhouette, a été faite le mardi 13 avril. Le tome I contient : La Vendetta, les Dangers de l'inconduite (Gobseck), Le Bal de Sceaux ; le tome II : Gloire et malheur (la maison du chat qui pelote), la Femme vertueuse (Une double famille), La Paix des ménages.

(Corr.30-11 n.2) Sophie Gay donne une réception en l'honneur de la Réception de Lamartine à l'Institut. Balzac peut-être présent.

12 avril

Corr. 30-10 : Paris - Eugène Sue à Balzac.

Il redemande à Honoré « le bout d’annonce » pour les Scènes que Nestor (Nestor Roqueplan) du Figaro a égaré.

« J’ai envoyé à Émile (Girardin) la fin de l’article –aurai-je une épreuve ce soir ?

Et vous, quand vous verrai-je ? Et notre Don Juan ? j’en ai faim ».

(3-p. 1271) Il s’agit de La Vieillesse de don Juan dont il nous reste que la liste des personnages et un plan de quelques lignes recueillis par René Guise (Voir B.O. t. XXI. p. 247-249, et notes p. 573-575).

Sue dans une lettre du 12 avril 1830 à Alfred de Forges (Auguste Pittaud dit, ancien condisciple de Sue au collège Bourbon), homme de lettres, au grand théâtre de Lyon écrit : « (...) je travaille à fond, entre autres avec Balzac auteur de La Physiologie du mariage, homme de beaucoup de talent, nous faisons ensemble un drame en cinq actes qui fera un volume imprimé qui paraîtra le matin du jour où on en jouera 3 actes aux Nouveautés parce que les deux derniers sont trop antireligieux pour être soufferts sur la scène ».

13 avril

Mise en vente du Dernier Chouan. (3-p. 1271) Mise en vente des Scènes de la vie privée. La Silhouette insère une annonce.

14 avril

Corr. 30-11 : Paris – D’Honoré à Zulma Carraud.

  • « J’irai vous voir cette semaine, afin de vous apporter les Scènes de la vie privée qui ont paru hier... »
  • « En juin, j'espère vous offrir Les 3 Cardinaux, œuvre qui sera peut-être ne sera indigne d'attention ».
15 avril

(A.B. 1962) La Silhouette (t.II, 4e livraison) publie Voyage pour l’éternité (explication d’une gravure de Grandville), un fragment de Gloire et malheur, et annonce que les Scènes de la vie privée par M. H. de Balzac ont paru mardi dernier (13 avril).

(A.B. 1962) Le Voleur publie le Dimanche d'une ouvrière, fragment d'Une double famille ; et annonce que les Scènes de la vie privée par M. H. de Balzac ont paru mardi dernier (13 avril).

16 avril

(A.B. 1962) Balzac emprunte à la Bibliothèque royale le tome VIII (années 1634-1640) des Memorie de Vittorio (emprunté déjà le 19/12/1829)et L'histoire de la ville et du château de Saint-Germain-en-Laye par Abel Goujon.

Balzac restitua ces volumes (en même temps que ceux empruntés le 11 janvier 1830) au début de 1832 ! Entretemps il les avait emportés en Touraine et les avait rendus par erreur à la Bibliothèque de Tours.

22 avril

La Silhouette (t.II, 5e livraison) publie L’Épicier (reproduit le 25 dans Le Voleur sous le titre La physiologie de l’épicier).

(3-p. 1271) Annonce dans le Figaro : Les Scènes de la vie privée par M. de Balzac, vienne de paraître chez Mame et Delaunay, libraires rue Guénégaud. (Sur la page de titre l’auteur est « M. Balzac »).

Corr.30-12 : D'Honoré à Charles Galisset, ancien avoué, 65, rue Saint-Germain. Il accepte d'assister à la convocation des actionnaires du Corps de Droit français qui aura lieu le 03/05.

25 avril

(A.B. 1962) Le Voleur sous le titre La physiologie de l’épicier reproduit l'article de la Silhouette du 22/04.

Fin avril

Échéance du billet à ordre de 450 F de Mame et Delaunay-Vallée concernant les Scènes de la vie privée.

Mai[modifier | modifier le code]

1er mai

(A.B. 1962 - Corr.90-13) Le Mercure du XIXe siècle (t.XXIX, 5e livraison) publie un compte rendu assez favorable de Paul Lacroix des Scènes de la vie privée.

2 mai

(A.B. 1962 - Corr.30-13) Paul Lacroix écrit à Balzac pour lui annoncer un compte rendu « magnifique et altitonnant » dans Le Mercure ou Le Gastronome, et lui demande d'en faire de même dans le Voleur pour les Deux fous; qui ne parut pas.

3 mai (lundi)

Corr.30-12 : Balzac assiste à la réunion du Corps de droit français.

5 mai

(A.B. 1962) Le Feuilleton des journaux politiques publie une critique défavorable sur Les Deux fous, histoire du temps de François Ier de P.L. Jacob, bibliophile (Paul Lacroix). L'article n'est peut-être pas de Balzac.

Le Voleur publie Portrait de P.-L ; Jacob (article favorable au bibliophile).

6 mai

(A.B. 1962) Lettre embarrassée de Balzac qui ne convainquit pas Lacroix. Les deux hommes restèrent depuis dans une franche hostilité.

Corr.30-14 : Balzac à Paul Lacroix. Il indique qu'il ne collabore plus au Feuilleton depuis « trois ou quatre numéros », ceci pour « des intérêts purement pécuniaires ».

(A.B. 1962) La Silhouette (t.II, 7e livraison) publie Le Charlatan. Premier et dernier article d'une série annoncée et intitulée la Galerie physiologique.

  • Baptême à l’église Saint Merri de Jeanne Charlotte Valentine Surville. Parrain : Dr Nacquart ; marraine : Mme Balzac.
8 mai

(Ple. T.XII, p. 1061) La Mode publie un article L'Oisif et le Travailleur signé Alex. de***. Bruce Tolley attribue ce texte à Hippolyte Auger, bien que certains thèmes appartiennent à la terminologie balzacienne.

(A.B. 1962) La Mode (t.III, 6e livraison) publie les Deux rêves (Sur Catherine de Médicis, 3e partie).

13 mai

La Silhouette (t.II, 8° livraison) publie Madame Toutendieu.

15 mai

(A.B. 1962) La B.F., no 2623, enregistre la publication des Mémoires pour servir à l'histoire de la révolution française par Sanson, exécuteur des jugements criminels pendant la révolution. Tome second. in-8° de 29 feuilles 1/4. Impr. de Cosson à Paris - À Paris, au Palais-Royal, galerie d'Orléans, no 1.

L'ouvrage annoncé en quatre volumes n'en eut que deux. Le troisième était à l'impression lorsqu'éclata la révolution de juillet.

15 mai et 5 juin

La Mode (t.III, 7e et 10e livraison) publie Souvenirs soldatesque : L’Adieu.

20 mai

(A.B. 1962) La Silhouette (t ;II, 9e livraison) publie Mœurs aquatiques (explication d’une gravure de Grandville Mœurs aquatiques. Un rapt.)

22 mai

La Mode (t.III, 8e livraison) publie Des mots à la mode attribué à Balzac. (Expression trouvée dans Les Deux Amis).

Fin mai ou début juin

Balzac et Mme de Berny quittent Paris pour la Touraine. Après avoir lu un article dans le Journal d’Indre-et-Loire du 31 mai, ils louent La Grenadière, à Mme Coudreux, rue Bourbon, no 21, une « jolie maison de campagne située sur les bords de la Loire, à Saint-Cyr » ; Balzac rêvera longtemps de l’acheter. Il reviendra à Paris vers le 10 septembre.

Corr.30-15 : Balzac à Zulma Carraud -(22 ?) mai. Il annonce qu'il part pour un voyage assez long et lui demande de lui écrire à Tours. Il pense passer à Issoudun en juillet ou août.

23 mai

(A.B. 1962) Article assez banal dans le Figaro sur les Scènes de la vie privée. On promettait un compte-rendu plus détaillé qui ne fut jamais publié.

25 mai

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit l'article Des mots à la mode de La Mode du 22/05.

29 mai

La Mode (t.III ; 9e livraison) publie De la Mode en littérature et Nouvelle théorie du déjeuner.

Juin[modifier | modifier le code]

3 juin

(A.B. 1962) La Silhouette (t.II, 11e livraison) publie Physiologie de la toilette. De la cravate, considérée en elle-même et dans ses rapports avec la société et les individus, par E.B.

4 juin

(A.B.1962) Le Cabinet de lecture reproduit l'article de La silhouette, Physiologie de la toilette. De la cravate, considérée en elle-même et dans ses rapports avec la société et les individus, par E.B.

5 juin

5 h du matin : Balzac et La Dilecta montent à bord de La Ville d’Angers, amarrée en face de l’hôtel des Trois Barbeaux. Ce bateau reliait Tours à Nantes dans la journée ; les bateaux de cette ligne marquaient des arrêts à Saumur et à Angers, mais aucun document ne laisse supposer des escales. Le même jour, à 6 heures du soir, ils débarquent à Nantes, au port Maillard, près du château. Un autre vapeur les conduit à Saint Nazaire, d’où ils gagnent Le Croisic, visitant au passage Batz et la ville close de Guérande.

10 juin

(A.B.1962) Le Voleur reproduit l'article de La silhouette, Physiologie de la toilette. De la cravate, considérée en elle-même et dans ses rapports avec la société et les individus, par E.B.

12 juin

(A.B.1962) La Mode (t.III ; 12e livraison) publie le Bois de Boulogne et le Luxembourg.

17 juin

(A.B.1962) La Silhouette (t.II, 13e livraison) publie Études de philosophie morale sur les habitants du Jardin des Plantes.

23 et 25 juin

Rentré de son voyage, Balzac date deux lettres de Tours.

23 juin

Corr.30-16 : Tours (en fait La Grenadière)- Balzac à Louis Desnoyers.

Il fait part au directeur du Sylphe, du Lutin et du Trilby qu'il lui a préparé des « petits articles de mœurs de tout genre » et lui propose de faire des comptes-rendus de livres.

Il indique qu'il est resté une dizaine de jours au Croisic. (p. 1273, bio. Desnoyers)

25 juin

Corr.30-17 : Tours - Balzac à Charles Michel Galisset.

Au sujet d'un contentieux à propos « de la collection des lois » avec la société Malher et Cie et dans lequel sont impliqués Mrs Balzac, Duverger, Constant Chantpie et Hanus. Mme Balzac et M. Sédillot sont chargés du règlement du litige.

Corr.30-18 : Tours - Balzac à Charles Sédillot.

Il indique qu'il vient d'arriver à Tours et qu'il a été en Bretagne « pour un roman sur la Vendée ». Il lui donne copie de la lettre de Galisset et dit qu'il écrit à sa mère pour lui donner les pleins pouvoir dans cette affaire.

26 juin

(A.B.1962) La Mode (t.III ; 13e livraison) publie De la Vie de château.

Corr.30-19 : Balzac fut très mécontent de cette publication : « Émile (de Girardin) a commis un véritable assassinat, c'était la première épreuve d'un article broché sur le bout de la table, et j'en avais ici un article fait en conscience quand j'ai vu la trahison de La Mode ! ».

Milieu de l’année.

Lettre du 9 décembre 1861 de Victor Ratier à Félix Deriège[2] : « Vers le milieu de 1830, j’allai demeurer rue Notre Dame des Champs. Balzac habitait rue Cassini, près de l’Observatoire. Le voisinage joint aux rapports de collaboration augmenta mes relations et nous nous liâmes intimement […] C’est moi qui le déterminait, malgré une vive répugnance, aller frapper à La Revue de Paris ».

Juillet[modifier | modifier le code]

Juillet

Balzac est la Grenadière jusqu’au 25. Il y continue la rédaction d’un premier manuscrit des deux Amis, entrepris dès le retour du voyage de Bretagne. Mme de Berny regagne Paris vers le 23. Nous ne savons si elle revint à la Grenadière

1er juillet

Corr.30-19 p. 1274: Antoine de Berny écrit à sa mère à Tours en réponse à une lettre de celle-ci postée de Bretagne. « J'espère que ton projet pourra se réaliser ».

21 juillet

Corr.30-19 : La Grenadière - Balzac à Victor Ratier (voir Pl XII-p. 1064)

Mme de Berny va à Paris pour douze à quinze jours et emporte cette lettre ainsi qu'un tiers du Traité de la vie élégante.

Idées de Balzac sur l'Algérie.

(A.B.1962) Balzac à Victor Ratier : « Ma compagne qui s'absente d'ici pour douze ou quinze jours, emporte à Paris cette lettre et un tiers environ du manuscrit du Traité de la vie élégante ».

25 juillet dimanche

Très tôt, Balzac quitte la Grenadière pour se rendre pédestrement à Saché, où il se trouve pendant les Trois Glorieuses (27-29/07) et ne se presse pas pour rentrer à Paris.

Été 1830 (?)

Corr. 30-20 : Mme de Berny à Balzac : « Tes projets de long départ, notre séparation de quatre lieues, tout était enveloppé par cette idée... »

Elle a brulé une partie des lettres d'Honoré... « Voilà un autre volume de Mackenzie... » Elle le verra lundi...mais lundi à 3h, il n'est toujours pas arrivé et elle lui écrit...

Août[modifier | modifier le code]

10 août

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit l'Usurier (début de Gobseck) parue dans La Mode du 06/03/1830.

15 août

(A.B.1962) La Silhouette (t.III, 7e livraison) publie Physiologie gastronomique.

Balzac se proposait s'étudier le glouton, le mangeur, le gourmand, le friand, le gastronome, l'ivrogne, le buveur, le sommelier, le dégustateur, le gourmet. Seul les deux premiers sujets seront étudiés dans ce journal le 17/10/1830.

Fin août

Échéance du billet à ordre de 750 F de Mame et Delaunay-Vallée concernant les Scènes de la vie privée.

Septembre[modifier | modifier le code]

2 septembre

(A.B.1962 Voir liste dans ce N°) Balzac emprunte à la bibliothèque de Tours vingt-quatre volumes concernant le règne de Louis XIII.

7 septembre

Corr. 30-21 : Tours - Balzac à Urbain Canel.

  • Il lui indique que son « billet a dû être payé ».
  • Il doit à Mame 400 frs en compte sur Les Trois cardinaux « que j'achève », et 350 ou 300 frs à Levavasseur qu'il pense lui régler en septembre.

Deux libraires lui demande des rendez-vous, et il demande à Canel de lui écrire à Tours poste restant pour lui raconter « tous les cancans de la librairie » (alors qu'il sera à Paris trois jours plus tard !).

Vers le 10 septembre

Balzac rentre à Paris.

11 septembre

(A.B.1962) Balzac assiste à l'Odéon à la première des Hommes du lendemain, pièce de son ami Violet d'Épagny en un acte et en vers, dont le sujet était une satire de la révolution de 1830 mettant en scène un sous-chef qui s'était terré dans sa cave pendant trois jours.

13 septembre

Corr. 30-22 : Paris - Balzac à Jean-Baptiste Violet d'Epagny. Il lui demande « deux places de dames » pour assister à sa pièce.

13 et 15 septembre

Le Temps publie deux Lettres d’un provincial, attribuées à Balzac.

29 septembre (mercredi)

Corr. 30-23 : Paris - Balzac à Zulma Carraud.

Il l'invite à venir vendredi pour lui communiquer les découvertes de la somnambule. Il demande au docteur Chapelain d'être présent. Demain il dine, chez le secrétaire du ministre de la Guerre, Auguste Pittaud de Forges, ami d'E. Sue, certainement pour intervenir sur l'avenir du commandant Carraud qui était incertain. Il l'a remercie pour son intervention pour son entrée au Temps, où il va être rédacteur. C'est Girardin qui l'a présenté à Coste, directeur du Journal. Périolas est malade...

« Mme O'Reilly ne reviendra que dans 12 jours ». (Future femme de Jacques Coste).

30 septembre

Le Voleur : Ire Lettres sur Paris dédiée à M. F...à Tours (datée du 26 septembre 1830).

(C.H.H. XXI, p. 398 dit 26/09) Le Voleur publie la première de dix-neuf Lettres sur Paris (sous la signature Le Voleur) dont la publication s’échelonnera jusqu’au 31 mars suivant.

Le Voleur avait annoncé ses Lettres en ces termes : « L'extrême mobilité apportée aux hommes, aux choses et aux intérêts par les événements de notre récentes révolution donne à la capitale des aspects d'un tout nouveau caractère. Les propriétaires du journal ont donc espéré que les abonnés verraient avec quelque plaisir un tableau destiné à rendre périodiquement les changements de physionomie de Paris. Confiée à celui de nos écrivains dont le talent comme observateur ne saurait être mis en doute, cette revue décadaire ne manquera ni de franchise ni de saveur parce que l'impartialité de notre collaborateur est à toute épreuve et que, pour être piquant, il suffit aujourd'hui de dire la vérité ».

Dans son numéro du 15 mars 1831, Le Voleur, dans une note de la rédaction, accompagnant le conte Le Petit Souper, le journal indiquait que Balzac était l'auteur de ses Lettres. d'autre part, le 9 mars 1831, (réf : Corr.31-11 : Honoré au caissier du journal Le Voleur), Balzac accuse réception d'une somme de 166 frs pour solde de compte pour les Lettres sur Paris.

Octobre[modifier | modifier le code]

Octobre

(A.B. 1962 voir notes dans ce N°) Reprenant la formule de La Silhouette, Charles Philipon (1800-1862) et son beau-frère le marchand d'estampes Gabriel Aubert lancent le nouveau prospectus de La Caricature.

Balzac rédige le prospectus de La Caricature ; il y publie avant la fin de l’année, sous divers pseudonymes, au moins dix-sept articles.

2, 9, 16, 23 octobre et 6 novembre

La Mode (t.V ; 2e-4e et 6e livraisons) publie le Traité de la vie élégante. La promesse d’une suite annoncée à la fin du texte de la 6e livraison ne sera pas tenu. La publication en volume ne sefera qu'après la mort de Balzac à la Librairie nouvelle en 1853.

2 octobre

La Mode (t.V ; 1re livraison) publie Gavarni.

Corr. 30-24 : Paris - Balzac à Charles Lautour-Mezeray. Balzac écrit à Charles Lautour-Mézeray : « J'accepte les conditions conçues dans votre lettre d'hier, pour trois Lettres sur Paris par mois, pendant un semestre pour cent francs par mois ».

3 octobre

(A.B. 1962) La Silhouette (t.V ; 1re livraison) publie Zéro, conte fantastique (signé Alcofribas), reproduit sans signature, dans Le Voleur du 5 octobre.

Balzac après modifications, réutilisa ce texte dans l'Église, conte philosophique, publié en 1831, qui fait partie maintenant de Jésus-Christ en Flandre.

10 octobre

La Silhouette (t.V ; 2e livraison) publie Tout, conte fantastique..

Le Voleur : IIe Lettres sur Paris, dédiée à M. M... à Tours (datée du 9 octobre 1830)

14 octobre (jeudi)

Corr. 30-25 : Balzac à Eugène Sue.

Il lui demande de venir dimanche pour relire son « article sur cet élixir Bouffon » qui sera le premier article qui paraîtra dans la Revue de Paris.

Il a trouvé « une fin et un dénouement à L'Élixir, sur lequel j'ai soif d'avoir votre opinion ». De nombreux mots raturés par Sue où il est question d'Olympe Pélissier.

15 octobre

Corr. 30-26 : Paris - Balzac à Zulma Carraud

Il lui indique que « St-Cyr sera détruit ».

L'affaire du Temps est délicate. Pour Coste : « j'en ai pensé tout le mal qu'on en dit ». Mme O'Reilly est l'amie de Zulma, et il a reçu hier « une invitation d'aller à ses soirées ».

17 octobre

(A.B. 1962) La Silhouette publie Physiologie gastronomique : le glouton et le mangeur.

20 octobre

Le Voleur : IIIe Lettres sur Paris dédiée à M. L..., à Argentan (datée du 18 octobre 1830).

24 octobre

(A.B. 1962) La Revue de Paris (t.XIX ; 3e livraison) publie L'élixir de longue vie.

Ce conte datée en 1835 : Paris, octobre 1830. La dédicace Au lecteur apparaît en 1846. C'est probablement Victor Ratier qui proposa à Honoré de collaborer à la Revue de Paris qu'avait fondé Véron en avril 1829.

31 octobre

Le Voleur : IVe Lettres sur Paris dédiée à M. Louis M..., à Châtellerault (datée du 28 octobre 1830).

Fin octobre (?)

Corr. 30-27 : Paris - Balzac à Mme Marie-Anne O'Reilly. Il lui envoie La Mode, journal auquel il collabore.

Automne

(A.B.1962) Balzac fréquente le salon de Charles Nodier à l'Arsenal.

Le tout-Paris littéraire et artistique se retrouvait dans ce haut lieu du romantique : Hugo, Vigny, Lamartine, Musset, Latouche, Dumas, Stendhal, Sainte-Beuve, Devéria, Boulanger, Johannot, Delacroix. Poètes célèbres et obscurs disaient leurs vers. Arrigon note que Balzac, « rentré chez lui pourvu d'une abondante moisson d'observations satiriques écrivit les Litanies romantiques où il se moque du ridicule des jeunes génies ».

Novembre[modifier | modifier le code]

4 novembre

(A.B. 1962) La Caricature publie Souvenir, signé : le comte Alex. de B.; L'Archevêque, signé : Alfred Coudreux; Les Voisins, signé ; Henri B.; le libéral, signé : Alfred Coudreux.

L'Archevêque constitue une première version du conte drolatique La Belle Impéria ; Les Voisins ont été intégrés dans les Petites misères de la vie conjugale ; l'attribution à Balzac des deux autres textes est vraisemblable mais non certaine.

10 novembre

Le Voleur : Ve Lettres sur Paris : dédiée à M. D... à Tours (datée du 8 novembre 1830).

11 novembre

(A.B. 1962) La Caricature publie La Consultation, signé : Alfred Coudreux ; l'opium, signé le comte Alex. de B. ; la Reconnaissance du gamin, signé : Henri B., La Colique, signé: Eugène Morisseau.

La Consultation a été intégrées dans les Petites misères de la vie conjugale, La Colique est une première version du conte drolatique les Joyeusetez du roi Loys le Unzième.

13 novembre

La Mode (t.V ; 7e livraison) publie La Comédie du diable (1re partie). Ce texte non signé a été repris en 1831, complété dans les Romans et contes philosophiques, ce texte n'a pas été inclus dans la Comédie Humaine.

17 ou 18 novembre

(A.B. 1962) La Caricature publie Fragment d’une nouvelle Satyre Ménippée, convention des morts, texte signé de quatre pseudonymes (Alf. Coudreux; le Cte Al. de B.; Henry B., E. Morisseau).

Balzac – sous le titre Représentation éternelle – l’intégra en 1831 dans la 2e partie de La Comédie du diable, au tome II de la « deuxième édition » des Romans et contes philosophiques.

19 novembre

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit l'article du 17 ou 18/11 de La Caricature.

20 novembre

Le Voleur : VIe Lettres sur Paris, sous la forme de quatre lettres de lecteur et d'une réponse de l'auteur des Lettres sur Paris.

  • 1re lettre de lecteur datée de Chinon, 25 novembre 1830, signée F... M..., agriculteur
  • 2e lettre de lecteur datée de Vitré, 11 novembre 1830, signée E. S.
  • 3e lettre de lecteur datée de Nîmes, 5 novembre 1830, signée le marquis C...
  • 4e lettre de lecteur datée d'Orléans, 17 novembre 1830.

De l'auteur des lettres à Madame C..., à Tours, datée de Paris, 19 novembre 1830

(A.B. 1962) La Mode (t.V, 8e livraison) publie Des Salons littéraires et des mots élogieux.

21-28 novembre

(A.B. 1962) La Revue de Paris (t.XX ; 3e et 4e livraisons) publie Sarrasine.

En 1835, Balzac data cette nouvelle de Paris, novembre 1830 ; en 1844, il la dédia à Charles de Bernard.

25 novembre

(A.B. 1962) La Caricature publie Le Garçon de bureau, signé: Alfred Coudreux ; La Dernière revue de Napoléon, signé : le comte Alex. de B. (constitue maintenant le début de La Femme de Trente ans) ; Croquis, signé: Henri B.(a été repris dans un conte inachevé, Les Deux amis) ; Le Jaloux sapeur (met en scène le sergent-major Rabourdin ; Balzac se souviendra de ce nom en écrivant Les Employés), signé : Eugéne Morisseau.

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit l'article de la Mode, Des Salons littéraires et des mots élogieux.

30 novembre

Le Voleur : VIIe Lettres sur Paris, dédiée à Mad., datée Orléans, 29 novembre 1830.

Décembre[modifier | modifier le code]

Décembre

(A.B. 1962) La Revue des deux Mondes reprend les Deux rêves (Sur Catherine de Médicis, 3e partie) publiée dans la Mode du 08/05/1930.

(A.B. 1962) La revue des Deux Mondes (2e série, t.IV, 2e livraison) publie Le Petit souper, conte fantastique déjà paru dans la Mode du 08/05/1930.

2 décembre

(A.B. 1962) La Caricature publie Des Caricatures ; une lutte, signé : le comte Alex. de B. (Une lutte fait penser à La Grande Bretèche et, surtout, à la fin de La Duchesse de Langeais).

9 décembre

(A.B. 1962) La Caricature publie Les litanies romantiques, signé : Alfred Coudreux ; La Danse des pierres (fragment de Jésus-Christ en Flandre), signé : le comte Alex. de B.; L'Artiste et l'épicier, signé : Eugène Morisseau.

Dans les Litanies, l'auteur y dépeint un M. S... qui, jouissant d'une grande fortune, « s'est constitué le Mécène de la littérature [...] Le soir où je lui lus mon célèbre conte fantastique intitulé : La Peau de chagrin, il m'offrit de me l'acheter mille écus, à condition de le lui laisser imprimer à vingt exemplaires. J'y consentis ». (Ce roman ne parut qu'en août 1831).

10 décembre

Le Voleur : VIIIe Lettres sur Paris, dédiée à M. B..., à Montargis, datée du 9 décembre 1830.

16 décembre

(A.B. 1962) La Caricature publie :

  • Le Petit mercier (réutilisé dans La Fille aux yeux d'or), signé : Alfred Coudreux;
  • La mort de ma tante (fragment des Deux amis), signé : Alex. de B.;
  • Le Dernier Napoléon (première ébauche de La Peau de chagrin), signé : Henry B. Le texte du Dernier Napoléon est fort différent des textes ultérieurs (Reproduction dans Pl.X, 1232).
  • Les Baisers patriotiques, signé : Eugène Morisseau.
18 décembre

Pl.T.XII, p. 1065 : Dans La Mode article intitulé De ce qui n'est pas à la mode, peut-être de Balzac. Certains termes sont repris dans Les Deux Amis (A.B.1962 dit 12/12).

20 décembre

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit Le Petit mercier.

Le Voleur : IXe Lettres sur Paris, dédiée à M. G... à Nangis, datée du 18 décembre 1830.

23 décembre

(A.B. 1962) La Caricature publie Triboulet, journaliste, signé : Triboulet (écrit en vieux français, attribué à Balzac); Une garde, paragraphe patriotique, signé : Alfred Coudreux; Si j'étais riche!!, signé : la comte Alfred de B.; Vengeance d'artiste, signé : Henri B.; Une lecture du Messager des Chambres , signé : Eugène Morisseau.

Dans si j'étais riche, on lit cette phrase : « C'est Gobseck, l'honnête usurier, qui calcule le nombre de têtes sur lesquelles, il a placé des rentes viagères ».

25 décembre

(A.B. 1962) Le Voleur reproduit Vengeance d'Artiste.

26 décembre

(A.B. 1962) La Revue de Paris (XXI ; 4e livraison) publie Une passion dans le désert. Ce récit sera daté inexactement en 1837, de « Paris, janvier 1831 ». D'après Mme de Surville, c'est assistant à une représentation de fauve par le dompteur Martin, qui faisait des représentations « en douceur », que Balzac eut l'idée de cette nouvelle.

(A.B. 1962) Balzac sollicite de son éditeur Levavasseur une avance en nature de sept bouteilles de champagne. L'éditeur consentit et inscrivit la somme de 21 frs au compte de Balzac.

30 décembre

(A.B. 1962) La Caricature publie Une inconséquence (Aventure de l'hiver dernier), signé : Le comte Alex. de B.; Étrennes ; Route d'Hastings ; Les Horloges vivantes (entre filets), signé : Henry B.

31 décembre

Le Voleur : Xe Lettres sur Paris, dédiée à M. D..., à Rouen, datée du 30 décembre 1830.

Au cours de cette année, et particulièrement à partir de l'automne, Balzac devient familier des viveurs de Tortoni, du café Riche et du café de Paris. Il fréquente de plus en plus les salons à la mode. Chez Olympe Pélissier, rue Neuve-du-Luxembourg (auj. rue Cambon), il s'est lié avec le dernier amant de celle-ci, Eugène Sue et a fait connaissance de Lautour-Mézeray, Rossini, des ducs de Fitz-James et de Duras. Puis il tombe amoureux de la belle Olympe et sera, semble-t-il, son amant quelque temps, au grand désespoir de Mme de Berny. C'est sans doute aussi en 1830 qu'il rencontre pour la première fois Eugène Delacroix (dans son journal, en date du 10/02/1852, le peintre écrira : « C'est (...) chez Nodier d'abord, que j'ai vu pour la première fois Balzac, qui était alors un jeune homme svelte, en habit bleu, avec, je crois, gilet de soie noire, enfin quelque chose de discordant dans la toilette et déjà brêche-dent. Il préludait à son succès... »

(Pl.X, p. 1221) Deuxième semestre, dans Pensées, sujets, fragments, Balzac note : « L'invention d'une peau qui représente la vie : conte orientale ».(La Peau de chagrin ?)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Maurois, Promothée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965, p. 145
  2. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006