Aller au contenu

Château de Chambonneau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 décembre 2007 à 21:27 et modifiée en dernier par M-le-mot-dit (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le château fort de Chambonneau est situé dans la Vienne, dans la commune de Gizay. Il est construit au pied d'une colline, auprès du Miosson (rivière qui se jette dans le Clain). Son premier état date de Philippe VI, au début du XIVe siècle.

Histoire du château fort

Le domaine appartenait à l'abbaye de Ligugé, qui le vendit au XIe siècle à la famille Anguittard. À cette époque, seule une motte féodale existait, au sommet de la colline. Deux hypothèses coexistent pour expliquer l'origine du toponyme du château :

  • généralement, les noms de lieux en Chambon, Chambonneau, viennent du radical Xambo, qui veut dire courbure de rivière. Ce nom est souvent réinterprété comme signifiant champ bon ; c'est peut-être ainsi qu'il a longtemps été compris, désignant une terre alluviale.
  • dans ce cas particulier, d'autres sources conservées dans des archives privées[réf. nécessaire] indiqueraient une forme ancienne en camboniac et campus bonac, c'est-à-dire le camp bon, qui aurait protégé la région contre des invasions.

Au début du XIVe siècle, les nouveaux propriétaires, les Frottier de Chambonneau construisirent un château fort imposant pour faire face à l'évolution de l'armement. Au lieu de le construire sur l'emplacement de l'ancien, comme cela se faisait habituellement, il fut décidé de le construire au pied de la colline, mais de profiter de la proximité d'une rivière pour mettre des douves en eau.

Le château fut construit selon un plan quadrangulaire, avec tours rondes aux angles, deux tours barlongues (arrondies à l'extérieur seulement) sur le milieu des longs cotés, et deux autres tours barlongues pour défendre la porte. Cette porte était précédée d'un châtelet. Toutes les tours faisaient dix-sept mètres de haut, le donjon carré vingt-six mètres de haut.

En 1356, après la capture de Jean le Bon lors de la bataille de Poitiers, les Anglais cherchaient un abri sur la nuit, pour éviter une attaque surprise. Ils se présentèrent donc le soir de la bataille, avec Jean le Bon en avant, demandant un abri pour la nuit. Le châtelain ouvrit sans méfiance, et perdit ainsi son château en une minute. C'est donc dans ce château que Jean le Bon aurait passé sa première nuit en captivité.

Transformation en résidence

Sous Louis XI, les temps plus calmes permirent d'entreprendre des travaux afin de rendre le château plus confortable : la courtine et les tours furent abattues du coté ouest, le donjon et les tours du châtelet diminuées de hauteur, et des logis construits de manière symétrique de chaque coté du châtelet.

Au XVIe siècle, le domaine fit l'objet par édit royal de la première vente aux enchères du Poitou. Son propriétaire s'était en effet endetté au jeu. Le nouveau propriétaire fit construire deux fermes en L en avant du château, avec aux angles les deux pigeonniers, contenant plus de 4000 boulins. Le pigeonnier sud possède encore son échelle tournante datant d'Henri IV. Furent également ajoutés à cette époque une chapelle et un nouveau corps de logis en prolongement des précédents sur le coté sud.

Sous le Premier Empire (1810), le château fut racheté par Monsieur de La Chaslerie, ancêtre en ligne maternelle du comte de Beaucorps-Créquy. Les deux tours du châtelet, déjà sérieusement réduites en hauteur, ont été définitivement arasées en 1953, afin de laisser le passage à la voiture du châtelain.

Voir aussi

Modèle:Châteaux français