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Cerithiopsis tubercularis

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Cerithiopsis tubercularis
Description de cette image, également commentée ci-après
Coquille et vue dorsale de la tête.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Classe Gastropoda
Ordre Neotaenioglossa
Famille Cerithiopsidae
Genre Cerithiopsis

Espèce

Cerithiopsis tubercularis
Montagu, 1803[1]

Synonymes

  • Cerithiopsis aciculata Locard & Caziot, 1900
  • Cerithiopsis tubercularis var. clarkii Jeffreys, 1867
  • Cerithiopsis tuberculatus [sic]
  • Cerithium acicula Brusina, 1865
  • Cerithium pygmaeum Philippi, 1844
  • Murex tubercularis Montagu, 1803[2]

Cerithiopsis tubercularis est un mollusque gastéropode prosobhranche marin.

Description[modifier | modifier le code]

La coquille conique, allongée, mesure jusqu'à 6,5 mm de haut pour 2,5 mm de largeur. Elle comporte jusqu'à 14 tours munis chacun de trois rangées de tubercules bien marqués. Le dernier tour est pourvu de 2 ou 3 crêtes parfois noduleuses. L'ouverture, elliptique, est prolongée par un court canal siphonal ouvert. L'enroulement est dextre, ce qui permet de séparer immédiatement cette espèce de Monophorus (= Triphora= Marshallora ) perversus (Linnaeus, 1758) qui lui ressemble beaucoup mais dont l'enroulement est senestre. Sa couleur est rouge-brun [3].

Biologie[modifier | modifier le code]

Cerithiopsis tubercularis se rencontre depuis le niveau des basses mers de vive eau jusqu'à une profondeur de 100 mètres. L'animal se trouve généralement à la surface des éponges Halichondria panicea et Hymeniacidon perleve dont il tire probablement l'essentiel de sa nourriture mais il pourrait aussi consommer des débris divers et de petites algues [4],[5]. La trompe est introduite dans l'éponge par un oscule ou une blessure superficielle et atteint ainsi les tissus profonds moins riches en spicules que l'épiderme (ectosome). Éventuellement la moitié de la coquille , voire plus, est enfoncée dans les tissus de la proie.

Groupe de Cerithiopsis tubercularis sur l'éponge Halichondria panicea.
Halichondria panicea (jaune, au milieu ) et Halichondria panicea (orangé, en haut à droite), deux éponges consommées par Cerithiopsis tubercularis

Les sexes sont séparés et en période de reproduction (printemps été), mâles et femelles se regroupent. Le sperme de mâles est expulsé avec le courant d'eau sortant de la cavité palléale et le nuage qu'il forme est aussitôt aspiré par le court siphon de la femelle [5]. La ponte, qui peut compter jusqu'à 200 œufs, est enveloppée dans une capsule enfouie dans les tissus des éponges citées ci-dessus.

Distribution[modifier | modifier le code]

Cerithiopsis tubercularis se rencontre en mer Noire et en Méditerranée. En Atlantique, l'espèce est signalée depuis les Açores jusqu'à la Norvège[3].

Galerie[modifier | modifier le code]

Cerithiopsis tubercularis. Coquille montrant l'ouverture et le court canal siphonal ouvert. La position de l'ouverture, à droite, traduit l'enroulement dextre de la coquille. La flèche mesure 1 mm

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 21 mars 2016
  2. World Register of Marine Species, consulté le 21 mars 2016
  3. a et b Graham,A. 1988. Molluscs: prosobranch and pyramidellid Gastropods. Synopses of British Fauna, N° 2
  4. Lebour, M.V. 1933. The life histories of Cerithiopsis tubercularis (Montagu), C. barleei Jeffreys and Triphora perversa(L.). J. mar. bill. Ass. U.K., 18: 485-490.
  5. a et b Fretter, V. 1951. Observations on the life history and functional morphology of Cerithiopsis tubercularis (Montagu) and Triphora perversa (L.). J. mar. biol. ASS. U.K. 29, 567-586