Voir la source de Cathédrale Notre-Dame de Paris

{{Voir homonymes|Notre-Dame de Paris|Notre-Dame|Cathédrale Notre-Dame}}
{{Infobox Édifice religieux
| nommonument           = Cathédrale<br/>Notre-Dame de Paris
| photo                 = Notre Dame de Paris DSC 0846w.jpg
| légende               = Façade de la cathédrale Notre-Dame, vue du parvis, les deux tours contenant les [[Beffroi (charpente)|beffrois]] des cloches.
| nomlocal              = Notre-Dame
| latitude              = 48.853056
| longitude             = 2.349722
| référence             = 
| pays                  = {{France}}
| subdivision1          = [[Île-de-France]]
| lien subdivision1     = [[Région française|Région]]
| subdivision2          = [[Paris]]
| lien subdivision2     = [[Commune (France)|Commune]]
| subdivision3          = [[Quartier Notre-Dame (Paris)|Notre-Dame]] ([[4e arrondissement de Paris|{{4e|arr.}}]])
| lien subdivision3     = [[Liste des quartiers administratifs de Paris|Quartier]]
| subdivision4          = 
| lien subdivision4     = 
| culte                 = [[Catholicisme|Catholique romain]]
| dédicataire           = [[Marie (mère de Jésus)|Vierge Marie]]
| type                  = [[Cathédrale]]
| rattachement          = [[Archidiocèse de Paris]] (siège)
| début constr          = 1163
| fin const             = 1345
| architecte            = [[Jehan de Chelles]] pour la construction de 1258 à 1265<br />[[Pierre de Montreuil]] pour la construction de 1265 à 1267<br />[[Pierre de Chelles]] pour la construction de 1291 à après 1316<br />[[Jean Ravy]] pour la construction de 1318 à 1344<br />[[Jean Le Bouteiller]] pour la construction de 1344 à 1363<br />[[Raymond Du Temple]] pour la construction en 1363<br />[[Eugène Viollet-le-Duc]] pour la restauration de 1845 à 1864<br />[[Philippe Villeneuve]] pour la reconstruction de 2019 à 2024
| autres constr         = 
| style                 = [[Architecture gothique|Gothique]]
| classement            = {{Classé MH|1862|accord=féminin}}<br />{{Patrimoine mondial|1991}} <br/><small>([[#Protection du patrimoine|au titre]] des [[Rives de la Seine à Paris|« Rives de la Seine »]])</small>
| siteweb               = [http://www.notredamedeparis.fr notredamedeparis.fr]
| symbole-marqueur      = croix
| zoom                  = 12
}}
[[Fichier:Notre-Dame de Paris-France.JPG|vignette|Notre-Dame de Paris et la [[Seine]] en 2011.|redresse=1.1]]
[[Fichier:Notre-Dame de Paris 2009-04-28.jpg|vignette|Façade sud de Notre-Dame de Paris en 2009.|redresse=1.1]]

La '''cathédrale Notre-Dame de Paris''', communément appelée '''Notre-Dame''', est l'un des monuments les plus emblématiques de [[Paris]] et de la [[France]]. Elle est située sur l'[[île de la Cité]] et est un lieu de culte [[catholicisme|catholique]], siège de l'[[archidiocèse de Paris]], dédié à la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge Marie]].

Commencée sous l'impulsion de l'évêque [[Maurice de Sully]], sa construction s'étend sur environ deux siècles, de 1163 au milieu du {{s-|XIV}}. Après la [[Révolution française]], la cathédrale bénéficie entre 1845 et 1867 d'une importante restauration, parfois controversée, sous la direction de l'architecte [[Eugène Viollet-le-Duc]], qui y incorpore des éléments et des motifs inédits, dont une [[Flèche de Notre-Dame de Paris|nouvelle flèche]]. Pour ces raisons, le style n'est pas d'une uniformité totale : la cathédrale possède certains des caractères du [[Architecture gothique#Le gothique primitif ou protogothique : 1130-1180|gothique primitif]] et du [[Architecture gothique#Le gothique rayonnant : 1230-1380|gothique rayonnant]]. Les deux [[Rosace (architecture)|rosaces]] qui ornent chacun des bras du [[transept]] sont parmi les plus grandes d'[[Europe]].

La cathédrale est liée à de nombreux épisodes de l'[[histoire de France]]. [[Église paroissiale]] royale au [[Moyen Âge]], elle accueille l'arrivée de la [[Sainte Couronne]] en 1239, puis le {{noble|sacre de Napoléon Ier}} en 1804, le baptême d'[[Henri d'Artois]], le duc de Bordeaux, en 1821, ainsi que les funérailles de plusieurs [[Président de la République française|présidents de la République française]] ([[Adolphe Thiers]], [[Sadi Carnot (homme d'État)|Sadi Carnot]], [[Paul Doumer]], [[Georges Pompidou]], [[François Mitterrand]]). C'est aussi sous ses voûtes qu'est chanté un ''[[Magnificat]]'' lors de la [[libération de Paris]], en 1944. Le [[850e anniversaire de Notre-Dame de Paris|{{850e|anniversaire}} de sa construction]] est célébré en 2013.

La cathédrale inspire de nombreuses œuvres artistiques, notamment le roman de [[Victor Hugo]] ''[[Notre-Dame de Paris (roman)|Notre-Dame de Paris]]'' paru en 1831 et qui influence en retour en partie son histoire. Au début du {{s-|XXI}}, Notre-Dame est visitée chaque année par quelque {{unité|13|à=14|millions}} de personnes. L'édifice, aussi [[basilique mineure]], est ainsi le monument le plus visité en Europe et l'un des plus visités au monde jusqu'en 2019, et de ceux qui ont suscité une réflexion sur [[tourisme responsable#Quelques problématiques et exemples de tourisme responsable|une régulation des flux touristiques]].

Le [[Incendie de Notre-Dame de Paris|violent incendie du {{date-|15 avril 2019}}]] détruit [[Flèche de Notre-Dame de Paris|la flèche]] et la totalité de la toiture couvrant la [[nef]], le [[Chœur (architecture)|chœur]] et le [[transept]]. Il s'agit du plus important sinistre subi par la cathédrale depuis sa construction. Dès lors, Notre-Dame a été fermée au public. La reconstruction à l'identique des parties détruites ou gravement endommagées est décidée en 2020. La réouverture de Notre-Dame au public est prévue le {{date|8 décembre 2024}}. 

== Histoire ==
=== Édifices primitifs ===
[[Fichier:Plan Notre Dame cathédrale primitive.svg|vignette|Tracé, selon [[Marcel Aubert]], de l'emplacement, en 1150, de la [[Cathédrale primitive Notre-Dame de Paris|cathédrale primitive dédiée à Notre-Dame]], à l'emplacement de la [[nef]], du [[transept]] et du [[Chœur (architecture)|chœur]] de l'édifice actuel. La [[cathédrale Saint-Étienne de Paris]] se trouvait à l'ouest de la cathédrale actuelle, au niveau du [[Parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II|parvis]]<ref name=schemaaubert>Voir son tracé sur [[Marcel Aubert]], « Les anciennes églises épiscopales de Paris, Saint-Étienne et Notre-Dame, au {{s-|XI}} et au début du {{s mini-|XII}} », ''Comptes rendus des séances de l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]]'', 1939, 83-3, p. 319-327, [http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1939_num_83_3_77195#crai_0065-0536_1939_num_83_3_T1_0322_0000 figure].</ref>.]]
{{Article détaillé|Cathédrale primitive Notre-Dame de Paris|Cathédrale Saint-Étienne de Paris}}

Une tradition fait exister à l'emplacement de Notre-Dame un [[temple]] [[Paganisme|païen]] [[Culture gallo-romaine|gallo-romain]] dédié à [[Jupiter (mythologie)|Jupiter]]. Il s'agit d'un mythe historiographique reposant sur la découverte du [[pilier des Nautes]] en 1711, retrouvé sous la cathédrale, démonté et réemployé dans les maçonneries du rempart gallo-romain entourant [[Île de la Cité|la Cité]] au [[Bas-Empire romain|Bas-Empire]]. Ce pilier, dédié effectivement à Jupiter entre 14 et 37 ap. J.-C., aurait pu se dresser n'importe où à [[Lutèce]] et être acheminé, comme nombre de blocs sculptés issus de monuments antiques, au {{s-|IV}}, lors des travaux liés à la fortification de l'île, qui n'était alors que faiblement urbanisée<ref>{{Ouvrage|auteur1=Didier Busson|titre=Carte archéologique de la Gaule 75|éditeur=Les Belles Lettres|lieu=Paris|année=1998|pages=445-452|isbn=}}.</ref>.

Quatre édifices religieux se succèdent avant la cathédrale de [[Maurice de Sully]] : une église [[Christianisme primitif|paléochrétienne]] du {{s-|IV}} remaniée en une [[Basilique (christianisme)|basilique]] [[Mérovingiens|mérovingienne]], puis une cathédrale [[Carolingiens|carolingienne]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Victor Mortet]]|titre=Étude historique et archéologique sur la cathédrale et le palais épiscopal de Paris du {{sp-|VI|au|XII}}|éditeur=A. Picard|lieu=Paris|année=1888|pages totales=90|bnf=32468344}} {{Gallica|id=bpt6k6379894g}}.</ref> et enfin une cathédrale [[Art roman|romane]] restaurée et agrandie, mais qui s'avère progressivement trop petite pour la population de Paris qui augmente rapidement<ref name="lepoint">{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/culture/les-dix-secrets-de-notre-dame-de-paris-12-12-2012-1561105_3.php|titre=Les dix secrets de Notre-Dame de Paris|auteur=Marc Fourny|date=12 décembre 2012|site=[[Le Point]]}}.</ref>.

Selon [[Jean Hubert (archéologue)|Jean Hubert]], la [[Cathédrale primitive Notre-Dame de Paris|cathédrale primitive]] dédiée à [[Marie (mère de Jésus)|Notre-Dame]] forme, du {{sp-|VI|au|XII}}, avec la [[Cathédrale Saint-Étienne de Paris|cathédrale Saint-Étienne]] une {{lien|lang=de|trad=Doppelkirche|fr=Église double|texte=cathédrale double}} qui, accompagnée par le [[baptistère]] de [[Église Saint-Jean-le-Rond de Paris|Saint-Jean-le-Rond]], constitue au [[Moyen Âge]] l{{'}}''[[ecclésia]]'' du [[Archidiocèse de Paris|diocèse de Paris]], le [[groupe épiscopal]] qui précède la cathédrale de l'[[évêque]] Maurice de Sully<ref name=hubert>{{Article|auteur=[[Jean Hubert (archéologue)|Jean Hubert]]|titre=Les origines de Notre-Dame de Paris|périodique=Revue d'histoire de l'Église de France|tome=50|numéro=147|année=1964|p.=5-26|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1726}}.</ref>.

[[Marcel Aubert]] appuie la thèse de son élève en affirmant que l'église dont le mur occidental s'élevait à environ {{unité|40|mètres}} en avant de la façade actuelle est l'ancienne église [[Mérovingiens|mérovingienne]] de [[Cathédrale Saint-Étienne de Paris|Saint-Étienne]], abandonnée à partir de 857 et en ruines en 1112. La [[Cathédrale primitive Notre-Dame de Paris|cathédrale primitive Notre-Dame]] est située plus à l'est, sur l'emplacement d'une partie de la [[nef]], du [[transept]] et du [[Chœur (architecture)|chœur]] de la cathédrale actuelle. Son [[abside]] est préservée jusqu'à la construction du nouveau chœur en 1163, le culte se poursuivant dans sa nef pendant les travaux de la nouvelle cathédrale jusqu'en 1180<ref name=aubert>{{Article|auteur=[[Marcel Aubert]]|titre=Les anciennes églises épiscopales de Paris, Saint-Étienne et Notre-Dame, au {{s-|XI}} et au début du {{s mini-|XII}}|périodique=Comptes rendus des séances de l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]]|année={{83e|année}}, 1939|numéro=3|p.=319-327|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1939_num_83_3_77195}}.</ref>.

Cette approche de [[Jean Hubert (archéologue)|Jean Hubert]] et Marcel Aubert au {{s-|XX}}, faisant de Saint-Étienne et Notre-Dame une cathédrale double, est cependant remise en question par des études plus récentes qui ne permettent pas de confirmer les hypothèses avancées<ref name=prévot>{{Article|auteur=Françoise Prévot|titre=La cathédrale et la ville en Gaule dans l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge|périodique=Histoire urbaine|année=2003|numéro=7|p.=17-36|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-histoire-urbaine-2003-1-page-17.htm}}.</ref>{{,}}<ref name=barbier>{{Chapitre|auteurs=Josiane Barbier, Didier Busson et Véronique Soulay|titre=Avant la cathédrale gothique|titre ouvrage=Notre-Dame de Paris|auteur ouvrage=[[André Vingt-Trois]] (dir.)|lieu=Strasbourg|éditeur=La Nuée bleue|année=2012|collection=La grâce d'une cathédrale|pages totales=491|isbn=978-2-8099-0798-8|bnf=43516265|passage=17-28|lire en ligne=https://www.academia.edu/30368253/_Avant_la_cath%C3%A9drale_gothique_dans_Notre-Dame_de_Paris_%C3%A9d._A._Vingt-Trois_Strasbourg_2012_La_gr%C3%A2ce_d_une_cath%C3%A9drale_p._17-28_notes_p._491}}.</ref>.
{{Centrer|
'''Cathédrale Notre-Dame de Paris entre le {{sp-|XV|et le début du|XIX}} :'''
}}
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La Descente du Saint-Esprit.jpg|''La Descente du Saint-Esprit'', par [[Jean Fouquet]] (vers 1450).
BnF - Latin 1226-2 Pontifical romain aux armes de Jean II de Mauléon - Notre-Dame de Paris.jpg|Notre-Dame de Paris vers 1525-1530 (pontifical romain).
Paris; The Hotel-Dieu an Notre Dame. Wellcome M0011668.jpg|Gravure anonyme ({{s-|XVI}}).
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ND de Paris 1699.jpg|Le parvis de Notre-Dame en 1699.
Paris 1776.JPG|Notre-Dame de Paris en 1776.
Notre-dame mit der archeveche.jpg|Notre-Dame et le palais épiscopal en 1826 (par [[Eduard Gaertner]]).
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=== Étapes de l'édification ===
En 1160, l'évêque [[Maurice de Sully]] décide (initiative personnelle, initiative des chanoines ou initiative du roi {{noble|Louis VII le Jeune|-}}<ref name="Rouche">[[Michel Rouche]], {{citation|Jubilé de cathédrale Notre-Dame de Paris - La symbolique des cathédrales : approche historique, religieuse, sociale}}, émission ''La voix est libre'' sur [[Radio Notre-Dame]], 19 décembre 2012.</ref> ?) la construction d'un sanctuaire d'un nouveau type, beaucoup plus vaste, à la place de la cathédrale romane démolie au fur et à mesure, les pierres sacrées étant parfois retaillées ou utilisées pour les fondations<ref name="lepoint"/>. Comme dans l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, les [[Renaissance du XIIe siècle|{{s2-|XI|XII}}]] se caractérisent en effet par une rapide augmentation de la population des villes françaises, liée à un important développement économique, et les anciennes cathédrales deviennent pour la plupart trop petites pour contenir les masses de plus en plus grandes de fidèles. Les spécialistes estiment que la population parisienne passe de {{nombre|25000|habitants}} en 1180, début du règne de {{noble|Philippe II Auguste}}, à {{formatnum:50000}} vers 1220, ce qui en fait la plus grande ville d'Europe, en dehors de l'Italie<ref>{{lien brisé|url=http://www.philippe-auguste.com/ville/maisons.html|titre=Paris à l'époque de Philippe Auguste|site=philippe-auguste.com}}.</ref>{{,}}<ref>John Baldwin, ''Philippe Auguste et son gouvernement - Les fondations du pouvoir royal en France au Moyen Âge'', traduit de l’anglais par Béatrice Bonne (préface de Jacques Le Goff), Fayard, 1991.</ref>.

L'architecture de la nouvelle cathédrale doit s'inscrire dans la ligne du nouvel [[architecture gothique|art gothique]]. Plusieurs grandes églises gothiques existent alors déjà (l'[[Basilique Saint-Denis|abbatiale Saint-Denis]], la [[cathédrale Notre-Dame de Noyon]] et la [[cathédrale Notre-Dame de Laon]]), tandis que la [[cathédrale Saint-Étienne de Sens]] est en voie d'achèvement<ref name=andurand>[http://www.andurand.net/HdA/seconde/moyen%20age/gothique/notre%20dame%20paris.pdf Notre-Dame de Paris. Une des premières cathédrales gothiques de France] {{pdf}}.</ref>. La construction, commencée sous le règne de {{noble|Louis VII le Jeune|-}} (qui offre la somme de {{unité|200|livres}}), dure de 1163 à 1345. À cette époque, Paris n'est qu'un évêché, [[wikt:suffragant|suffragant]] de l'[[Liste des évêques et archevêques de Sens|archevêque de Sens]], Sens étant à l'origine la préfecture romaine de la [[Gaule lyonnaise|Lyonnaise quatrième]]<ref name="Rouche"/>.

==== Première période (1161-1250) ====
{{Article connexe|Histoire des cathédrales en France}}
[[Fichier:Villard de Honnecourt - Sketchbook - 64.jpg|vignette|redresse|Dessin de [[Villard de Honnecourt]] (v.1200) présentant le modèle de contrefort.]]
[[Fichier:Coupe.transversale.cathedrale.Paris.png|vignette|redresse|Coupe schématique de la grande nef montrant ses deux bas-côtés d'égale hauteur et ses tribunes, telle qu'elle se présentait en 1220-1230<ref>{{Ouvrage |auteur1=Viollet-le-Duc |titre=Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{sp-|XI|au|XVI}} |tome=2}}</ref>. Vers 1230, à la suite de l'agrandissement des fenêtres hautes, on remplace les arcs-boutants supérieurs à double volée par de grands arcs-boutants à simple volée, tels que le montre la photo ci-dessous. ''Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{sp-|XI|au|XVI}}'', par [[Eugène Viollet-le-Duc]], 1856.]]
[[Fichier:Notre Dame buttress.jpg|vignette|redresse|Les arcs-boutants de la nef, qui datent des environs de l'an 1230.]]
[[Fichier:Clocher sud facade ouest notre dame de paris.jpg|vignette|redresse|La moitié inférieure de la face sud de la tour sud, fort peu ornée, a des allures austères de forteresse{{note|groupe=alpha|texte=Cette partie de la tour est flanquée d’une tourelle polygonale percée de [[meurtrière]]s et abritant un escalier permettant l’accès aux étages supérieurs. La base des tours date des années 1190-1225, c’est-à-dire du règne de [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]].}}.]]

Une légende, fondée par le chroniqueur [[Jean de Saint-Victor (chroniqueur)|Jean de Saint-Victor]] dans son ''Memoriale Historiarum'' écrit au {{s-|XIV}} et rapportée par une longue et abondante tradition historiographique, veut qu'entre le 24 mars et le {{date-|25 avril 1163}}, le pape [[Alexandre III (pape)|{{nobr romains|Alexandre III}}]]<ref group=Note>Cette légende naît probablement de la confusion avec la [[dédicace (cérémonie)|dédicace]] de l'[[abbaye de Saint-Germain-des-Prés|église abbatiale de Saint-Germain-des-Prés]] par ce pape le {{date-|21 avril 1163}}. La vue de l'[[évêque de Paris]] [[Maurice de Sully]] dans le cortège indispose les moines soucieux de l'indépendance de l'abbaye royale qui bénéficie d'une [[Exemption (droit canonique catholique)|exemption pontificale]], si bien qu'ils chassent l'évêque. Voir {{ouvrage|auteur=Marcel Le Clère|titre=Paris, de la préhistoire à nos jours|éditeur=éditions Bordessoules|date=1985|passage=158}}.</ref>, alors réfugié à Sens, pose lui-même la [[première pierre]], en présence du roi [[Louis VII le Jeune|{{nobr romains|Louis VII}}]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=René Héron de Villefosse|titre=Solennités, fêtes et réjouissances parisiennes|éditeur=Hachette|année=1980|passage=25|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur=[[Agnès Poirier|Agnès C. Poirier]]|titre=Notre-Dame|éditeur=Flammarion|date=2021|passage=42}}.</ref>. En l'état actuel des connaissances, la date traditionnellement retenue pour le début des travaux de Notre-Dame est 1163<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Henriet|titre=À l'aube de l'architecture gothique|éditeur=Presses universitaires de Franche-Comté|année=2005|passage=294|isbn=}}.</ref>, mais il est probable que le chantier ait débuté dès 1161<ref>{{ouvrage|auteur=[[Alain Erlande-Brandenburg]]|titre=Notre-Dame de Paris|éditeur=Nathan|date=1991|passage=54}}.</ref>. L'essentiel des travaux se fait sous la direction de l'évêque [[Maurice de Sully]] (1160-1197) et de son successeur [[Odon de Sully]] (1197-1208) – les deux n'ayant aucun lien de parenté. On distingue quatre campagnes d'édification, correspondant à quatre maîtres d'œuvre différents, dont les noms ne nous sont pas parvenus<ref group=Note>Parmi les familiers de Sully qui sont évoqués dans divers actes de sa chancellerie, figurent en 1164 un laïc « Ricardus cementarius » (Richard le maçon) et, en 1170 et 1187, un « Symon carpeutarius » (Symon le maçon), ces deux termes de métiers pouvant avoir une acception plus large à cette époque et désigner des architectes, mais cela relève de la conjecture. Source : [[Benjamin Guérard]], ''Cartulaire de l'église Notre-Dame de Paris'', 1850, tome 5, {{p.|47}}, 49 et 72.</ref> :
* 1163-1182 : construction du chœur et de ses deux [[déambulatoire]]s. Selon le chroniqueur [[Robert de Torigni]], le chœur est achevé en 1177 et le maître-autel est [[Dédicace (cérémonie)|consacré]] par le cardinal Henri de Château-Marçay, [[légat du pape]] et Maurice de Sully, le {{date-|19 mai 1182}}<ref>''Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel'', Éd. Léopold Delisle, Rouen, Le Brument, 1872-3, {{p.|68}}.</ref>.
* 1182-1190 : construction des quatre travées orientales de la nef, des bas-côtés et des tribunes. La construction de la nef commence en 1182, après la consécration du chœur. Certains pensent même que les travaux débutent dès 1175. Les travaux s'arrêtent après la quatrième travée, laissant la nef inachevée.
* 1190-1225 : construction de la base de la façade et des deux travées occidentales de la nef. On commence l'édification de la façade en 1208. À partir de cette année, les portails sont construits et décorés. L'étage de la rose date de 1220-1225. La construction des travées occidentales de la nef reprend en 1218 afin de contrebuter la façade.
* vers 1225-1230 : selon Viollet-le-Duc, qui en trouve les traces dans le monument, un incendie détruirait à cette époque la charpente supérieure et les combles{{sfn|de Guilhermy|Viollet-le-Duc|1856|p=8}}.
* 1225-1250 : partie haute de la façade et les deux tours. Agrandissement des fenêtres hautes (suppression des petites rosaces) pour remédier à l'obscurité (vers 1230). Simultanément, la toiture des combles des tribunes est remplacée par des terrasses et de nouveaux [[arc-boutant|arcs-boutants]], dotés de [[Chaperon (architecture)|chaperons]] à [[chéneau]]x, permettent l'évacuation des eaux de pluie de la partie supérieure de l'édifice. Pour célébrer les messes périodiques, il est construit les chapelles latérales de la nef entre les [[Arc-boutant|culées]] des arcs-boutants à partir de l'extrémité ouest jusqu'au transept, entre 1235 et la fin des années 1250<ref>Henry Kraus, ''L'Argent des cathédrales'', p. 23, 25-26 note 2.</ref>. La tour sud est achevée en 1240 et l'on abandonne la même année l'idée de doter les tours d'une flèche. En 1250, s'achève la construction de la tour nord. À cette date, la cathédrale est en fait terminée et totalement opérationnelle, en plein règne de [[Louis IX|Saint Louis]]. Les phases ultérieures de l'édification concernent des additions, embellissements, réparations et modifications parfois fort importantes.

==== Financement de la construction de la cathédrale ====
La construction de la cathédrale de Paris ne dure qu'environ 75 ans, jusqu'au début des travaux de réalisation des chapelles latérales entre les contreforts, à partir de 1235. Cette rapidité de construction nécessite un financement important. Le livre d'Henry Kraus sur ''L'Argent des cathédrales'' montre que cette première phase de construction ne mobilise, pour l'essentiel, que des biens propres de l'évêque et du [[Chapitre de religieux|chapitre]]. La construction de la cathédrale profite peut-être d'une période de prospérité et de paix. Pendant le règne de [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]], le domaine royal s'agrandit considérablement par l'acquisition de la Normandie et du Languedoc, ce qui entraîne une augmentation des finances de la monarchie, mais aussi de la bourgeoisie parisienne, qui participe à la gestion de ce nouveau domaine royal. Cependant, les noms des rois n'apparaissent pas dans le financement de la cathédrale. Par exemple, [[Louis IX|Saint Louis]], qui fait pourtant de nombreux dons aux abbayes et monastères, n'est pas cité.

Les comptes de la fabrique de la cathédrale n'ont pas été conservés. Les biens de l'évêque et du chapitre sont connus par le cartulaire de la cathédrale, publié par [[Benjamin Guérard]]<ref>La préface du tome 1, pages {{XL}} à {{LXXIV}}, en donne un aperçu.</ref>. Comme le fait remarquer Benjamin Guérard (page {{rom-maj|CLXVII|167}}), le cartulaire de l'église Notre-Dame ne donne aucun renseignement sur la construction de la cathédrale. Par exemple, l'évêque possédait une grande partie des terres sur la rive droite de la Seine, et le chapitre l'île de la Cité. Le cartulaire note que plusieurs biens de l'évêque ont été vendus par des bourgeois et ont dû servir à financer la construction de la cathédrale. L'obituaire de la cathédrale a conservé le don de {{unité|100 livres}} fait par Maurice de Sully, en 1196, pour acheter le plomb nécessaire à sa couverture. Un autre revenu de l'évêque provenait du tiers de l'impôt de la couronne sur les transactions faites aux halles de Paris<ref>{{Harvsp|Victor Mortet,|''Maurice de Sully, évêque de Paris, 1160-1196. Étude sur l'administration épiscopale pendant la second moitié du {{s-|XII}}''}}.</ref>. La contribution des chanoines du chapitre a été apportée en prélevant la taille sur les sujets des fiefs que possédaient les chanoines. Quand une nouvelle taille a été annoncée en 1250 pour la construction de la cathédrale, les serfs des fiefs du chapitre ont refusé de payer. Le chapitre les a alors fait emprisonner. [[Blanche de Castille]] est intervenue pour les faire libérer, mais ils ont été condamnés à payer. Ce n'est qu'en 1263 que 636 serfs ont pu racheter leur [[manumission]]<ref>[[Marc Bloch]], Blanche de Castille et les serfs du Chapitre de Paris, dans ''Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France'', 1911, tome 38, {{p.|224-272}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6258617w/f244.image (''lire en ligne'')]</ref>.

La participation des bourgeois de Paris n'apparaît qu'à partir du début de la construction des chapelles latérales, en 1235.

==== Deuxième période (1250-moitié du {{s-|XIV}}) ====
À cette époque, les portails du [[transept]], construits en style [[art roman|roman]], contrastent par la sévérité de leur style avec la grande façade gothique, richement ornée au goût du jour. La reconstruction des parties romanes est alors prestement décidée par l'évêque Renaud de Corbeil (1250-1268) pour aligner les façades des transepts avec celles des chapelles latérales de la nef qui sont terminées vers 1250 et du chœur entreprises à la suite.

[[Jehan de Chelles]], [[Pierre de Montreuil]], [[Pierre de Chelles]], [[Jean Ravy]], [[Jean le Bouteiller]] et [[Raymond du Temple]] sont les maîtres d'œuvre qui se sont succédé durant cette période. Jean de Chelles procède à l'allongement du [[transept]], au nord d'abord (vers 1250), puis au sud et fait réaliser la façade nord du transept et sa [[rosace (architecture)|rosace]]. Après sa mort en 1265, son travail sur le croisillon sud est terminé par Pierre de Montreuil, aussi à l'origine de la façade sud du transept et de sa rosace. Pierre de Montreuil achève également les chapelles et la porte rouge. De même, il commence le remplacement des [[Arc-boutant|arcs-boutants]] du [[Chœur (architecture)|chœur]]. Il meurt à son tour en 1267.

Son successeur Pierre de Chelles construit le [[Jubé de Notre-Dame de Paris|jubé]] et commence les chapelles du chevet en 1296. Ces dernières sont achevées par Jean Ravy, qui est maître d'œuvre de 1318 à 1344. Jean Ravy commence la construction des arcs-boutants du chœur d'une portée de {{unité|15|mètres}}. Il commence aussi la confection de la clôture du chœur. En 1344, son neveu Jean le Bouteiller lui succède et travaille jusqu'en 1363. Après sa mort, son adjoint Raymond du Temple termine les travaux, notamment la clôture du chœur.

=== Aménagements et restaurations depuis le {{s-|XV}} ===
==== {{s2-|XV|e|XVI}} ====
{{Section vide ou incomplète}}
Les artistes de la [[Renaissance]] se détournèrent de l'[[art gothique]] considéré comme l'œuvre de barbares, aussi n'hésitèrent-ils pas à camoufler les piliers, recouvrir les murs et arcades d'immenses tapisseries et tentures. La [[baroque#La sculpture|statuaire baroque]] envahit les nefs chargées déjà de nombreux autels et [[pupitre]]s, de tombeaux et [[cénotaphe]]s<ref name="libe">{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/depeches/2012/12/12/notre-dame-de-paris-joyau-de-l-art-gothique-celebre-ses-850-ans_867048|titre=Notre-Dame de Paris, joyau de l'art gothique, célèbre ses 850 ans|date=12 décembre 2012|site=[[Libération (journal)|Libération]]|brisé le = 2024-03-02}}.</ref>.

==== {{s2-|XVII|e|XVIII}} ====
[[Fichier:Cathedrale Notre-Dame de Paris maitre-autel.jpg|vignette|gauche|215px|Le maître-autel, œuvre de [[Nicolas Coustou]], encadré par les statues de {{noble-|Louis XIV}} ([[Antoine Coysevox]]) et de {{noble-|Louis XIII}} ([[Guillaume Coustou]]).]]
En 1625, est construite la [[fontaine du Parvis Notre-Dame]] par l'architecte Augustin Guillain, elle est destinée à alimenter les habitants de l'[[Île de la Cité]] en eau courante<ref>[http://400ansaqueducmedicis.org/hom/fontaines-et-reservoirs-de-paris/ Fontaines et réservoirs de Paris].</ref>. En 1699, selon le souhait de {{noble|Louis XIV}} et le vœu de son père {{noble|Louis XIII}}<ref>[https://www.notredamedeparis.fr/decouvrir/sculptures/le-voeu-de-louis-xiii/1 Notre-Dame de Paris et le vœu de {{noble-|Louis XIII}}, une dévotion contemporaine].</ref>, on opéra de profondes transformations dans la décoration intérieure de la cathédrale, notamment au niveau du chœur. L'architecte [[Robert de Cotte]] démolit le [[jubé]] (qui fut remplacé par une grille en fer forgé doré à la feuillure d'or), une partie des hauts-reliefs des clôtures afin d'ouvrir le chœur sur le déambulatoire en les remplaçant par des grilles, ainsi que des tombeaux pour permettre le réaménagement complet du chœur dans le goût de l'époque, à l'instar de bon nombre d'autres cathédrales gothiques dans toute l'Europe, au cours des {{s2-|XVII|e|XVIII}}. De nouvelles stalles furent réalisées, ainsi qu'un nouveau maître-autel pour lequel furent confectionnées les statues qui l'ornent encore aujourd'hui, représentant {{noble-|Louis XIV}} renouvelant le vœu de son père {{noble|Louis XIII}}, tous deux agenouillés devant la ''{{langue|it|[[Pietà]]}}''. En 1709, le chanoine Antoine de La Porte commanda au roi {{noble-|Louis XIV}} six tableaux illustrant la vie de la Vierge pour la décoration du chœur. [[Charles de La Fosse]], réalisa pour ce projet en 1715, ''L'Adoration des mages'', aujourd'hui conservé au [[Musée du Louvre]]<ref>[https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/l-adoration-des-mages-0 Adoration des mages, Louvre]</ref>.

En 1726, le [[Louis-Antoine de Noailles|cardinal de Noailles]], archevêque de Paris, modifie l'architecture de la cathédrale, il en change {{citation|tous les profils}}, au niveau des pignons, roses et clochetons du côté sud<ref name="Projetrestauration1843">MM. Lassus et Viollet-le-Duc, ''Projet de restauration de Notre-Dame de Paris'', Imprimerie Lacombe, Paris, 1843, {{p.}}18.</ref>. Il renforce les arcs-boutants, les galeries, les terrasses, et fait reconstruire la grande voûte de la croisée du transept, qui menaçait de tomber en ruine<ref name="Projetrestauration1843" />. Il rénove la charpente et la toiture, dont il fait changer tous les plombs. Il fait remplacer les gargouilles par des tuyaux de plomb changeant l'évacuation d'eau des pluies. À l'intérieur, il fait supprimer l'ancien [[jubé]] médiéval et fait incruster de marbre blanc une chapelle pour sa famille<ref>in É. de Barthélemy, Le cardinal de Noailles, évêque de Châlons, archevêque de Paris : d'après sa correspondance inédite, 1651-1728, par É. de B, L. Techener, Paris, {{p.|89}}.</ref>. Les travaux se sont peut-être étendus aux voûtes du bras sud du transept, car la date « 1728 » a été découverte (par les scientifiques qui accompagnent le chantier de restauration consécutif à l'incendie de 2019) gravée sur l'une des clés de voûte<ref>{{Article|auteur1=Andreas Hartmann-Virnich et Yves Gallet|titre=Paris. Découvertes à Notre-Dame. Réflexions sur la clef de voûte du bras sud du transept|périodique=Bulletin Monumental|date=2021|lire en ligne=https://www.academia.edu/65343472|format=pdf|pages=p. 301-304}}.</ref>.

En 1756, les [[chanoine]]s jugeant l'édifice trop sombre demandèrent aux frères {{nobr|Le Vieil}} de détruire les vitraux du Moyen Âge et de les remplacer par du verre blanc ; après quoi on badigeonna les murs de la cathédrale. Les rosaces furent cependant conservées<ref name="libe"/>. Enfin, à la demande du clergé, [[Jacques-Germain Soufflot]], architecte de [[Panthéon (Paris)|l'église de Sainte-Geneviève]], fit disparaître le trumeau et une partie du [[tympan (architecture)|tympan]] du portail central, orné du Jugement dernier, pour laisser passer plus aisément le [[dais]] des processions. Soufflot construit un nouveau portail et une sacristie au sud du chœur<ref>Marcel Aubert, article "Les architectes de Notre-Dame de Paris, du {{sp-|XIII|  au  |XIX}}", in ''Bulletin monumental'', Paris, année 1908, {{p.|427-441}}.</ref>.

[[Fichier:Notre Dame de Paris en 1840.jpg|vignette|redresse|La cathédrale en 1840. Ce [[daguerréotype]] montre l'édifice dans un état de délabrement avancé avant le grand programme de restauration lancé par [[Eugène Viollet-le-Duc]]. On peut noter l'absence des statues de la galerie des rois (détruites à la Révolution) et le portail du Jugement dernier radicalement transformé par [[Jacques-Germain Soufflot|Soufflot]].]]

==== De la Révolution de 1789 au Concordat de 1802 ====
La cathédrale, qui était propriété de l'archevêché de Paris, est [[Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation|mise à la disposition de la nation]], comme l'ensemble des biens du clergé, le {{date-|2 novembre 1789}}<ref name="Leflon">{{article |auteur=[[Jean Leflon]] |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1732 |titre=Notre-Dame de Paris pendant la Révolution |périodique= Revue d'histoire de l'Église de France |numéro=147 |année= 1964 |pages= 109-124}}.</ref>. Depuis, l'État est resté propriétaire de la cathédrale<ref>{{Lien web|titre=Notre-Dame de Paris pendant la Révolution française. - L'ARBR- Les Amis de Robespierre|url=http://www.amis-robespierre.org/Notre-Dame-de-Paris-pendant-la |site= amis-robespierre.org |consulté le=2020-06-04}}.</ref>.

Le {{date-|10 février 1790}}, {{noble|Louis XVI}} et [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] viennent assister discrètement à une messe dans une des chapelles de la cathédrale. Après le décret de la [[Constitution civile du clergé]], le chapitre de la cathédrale est supprimé. L'archevêque [[Antoine-Éléonor-Léon Leclerc de Juigné|de Juigné]] ayant émigré, [[Jean-Baptiste Gobel]] est élu à sa place et prend possession de la cathédrale devant une foule nombreuse. Au fil du temps, des décrets la dépouillent de ses objets précieux, suppriment le traitement des chantres et lui interdisent toute procession extérieure. Sous la pression, Gobel finit par démissionner et finira décapité<ref name="Leflon"/>.

En février 1791, par une suite de décrets de l'Assemblée constituante pris sur une proposition de la mairie de Paris<ref>''Archives parlementaires'', tome 23, {{p.|202-205}}. [https://frda.stanford.edu/fr/catalog/qj170gb3259_00_0209 Voir en ligne.]</ref>, la cathédrale Notre-Dame de Paris devient le siège de la [[Paroisse en France|paroisse]] de la cité par transfert des prérogatives exercées jusqu'alors par 10 petites églises de l'île<ref>P. Pisani, ''L'Église de Paris et la Révolution'', Paris, Al. Picard, 1908-1911, t. 1 (1789-1792), {{p.|202-205}}. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k759154 Consulter sur Gallica.]</ref>{{,}}<ref>Ces dix églises sont [[Église Saint-Barthélemy de Paris|Saint-Barthélemy]], Saint-Germain-le-Vieux-en-la-Cité, Saint-Jean-Baptiste-Saint-Denis, [[Église Saint-Landry|Saint-Landry]], [[Église Saint-Pierre-des-Arcis|Saint-Pierre-aux-Arcis]], [[Église Saint-Pierre-aux-Bœufs de Paris|Saint-Pierre-aux-Bœufs]], [[Église Sainte-Croix de la Cité|Sainte-Croix-en-la-Cité]], [[Église de la Madeleine-en-la-Cité|Sainte-Madeleine-en-la-Cité]], [[Église Sainte-Marine|Sainte-Marine]], [[Sainte-Chapelle#Le service de la Sainte-Chapelle|Sainte-Chapelle-Basse]] (abbé Delarc, ''Id.'').</ref>.

Au cours de la [[Révolution française]], de nombreux actes de [[vandalisme]] visèrent la cathédrale : les [[rois de Juda]] de la galerie des Rois de la façade furent décapités et enlevés — on croyait qu'il s'agissait des [[rois de France]] représentés pour exalter la monarchie capétienne. On a retrouvé {{nobr|21 des 28 têtes}} originelles ainsi que de nombreux fragments en 1977, et ces têtes se trouvent actuellement au [[musée de Cluny]]<ref name=":2">{{Lien web |langue=en-US |auteur=Benjamin Ivry |titre=What Jews Might Have Lost In the Fire at Notre-Dame de Paris Cathedral |url=https://forward.com/culture/art/422670/what-jews-might-have-lost-in-the-fire-at-notre-dame-de-paris-cathedral/ |site=The Forward |date=April 15, 2019 |consulté le=2021-11-04}}.</ref>. Toutes les grandes statues des portails furent également détruites, à l'exception de la Vierge du [[trumeau]] du portail du [[Cloître]]<ref>[http://www.notredamedeparis.fr/Historique-de-la-construction « Historique de la construction »], notredamedeparis.fr, consulté le 8 mai 2016.</ref>. Le [[culte de la Raison]] fit son apparition à Notre-Dame de Paris le {{date-|10 novembre 1793}}, avec la [[fête de la Liberté]] ; par décret, la cathédrale devient un [[temple de la Raison]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Jean-Baptiste Duvergier]]|titre=Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglements, et avis du Conseil d'État|tome={{VI}}|éditeur=A. Guyot et Scribe|lieu=Paris|année=1825 {{1re}} éd.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63812308|consulté le=25 juin 2015}}, {{p.|281}} ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63812308/f361 lire en ligne]).</ref>. Ce culte fut organisé par [[Pierre-Gaspard Chaumette]], et le [[Autel (religion)|maître-autel]] se vit ainsi transformé en autel de la [[Culte de l'Être suprême|déesse Raison]]<ref name="Leflon"/>. Fin novembre de cette année, le culte catholique fut interdit à Paris. La cathédrale fut ensuite transformée en [[entrepôt]] de vin<ref name="Leflon"/>{{,}}<ref name="Laforge">[[Louis Laforge]], {{citation|Les 850 ans de Notre-Dame}}, émission ''[[Des racines et des ailes]]'' sur [[France 3]], 13 février 2013.</ref>.

Le {{date-|15 août 1795}}, un [[Office religieux|office]] y est pour la première fois à nouveau célébré, alors que, raconte l'historien [[Jean Leflon]], {{Citation|les verrières sont brisées, les pavements défoncés, le sol encombré de gravats}}. Sous le [[Directoire]], des conflits opposent plusieurs autorités religieuses, pour savoir à qui revient la gestion de la cathédrale. Les offices reprennent la gestion de la cathédrale, en étant sous la surveillance d'un comité d'administration composé de [[laïc]]s. Les fidèles y assistent resserrés dans le [[Chœur (architecture)|chœur]] rapidement déblayé, contrairement au reste de la cathédrale, où traînent des gravats ; ses finances restent par ailleurs précaires mais se relèvent à partir de 1800. Les relations sont difficiles avec les autorités, qui multiplient les mesures vexatoires. En 1797 puis en 1801, la cathédrale accueille deux [[concile]]s, le second servant au Premier consul [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] à négocier le [[Régime concordataire français|Concordat]] avec la [[papauté]]<ref name="Leflon"/>.

==== Restauration du {{s-|XIX}} ====
[[Fichier:P1140701 Carnavalet Harrouart quai Montebello et ND detail ND c1860 rwk.jpg|vignette|gauche|redresse|La cathédrale Notre-Dame pendant les travaux de 1845-1863 : la sacristie est terminée mais la flèche pas encore rétablie - « Le quai de Montebello et le chevet de Notre-Dame » (détail), Émile Harrouart, vers 1860 - [[Musée Carnavalet]].]]
[[Fichier:Notre-Dame - Eglise Cathédrale de Paris 2.jpg|vignette|170px|gauche|Notre-Dame à la fin du {{s-|XIX}}.]]

Le {{nobr|18 avril 1802}}, peu après la signature du [[Régime concordataire français|concordat]], la cathédrale est définitivement rendue au culte. On procéda rapidement à quelques réfections d'urgence si bien qu'en décembre 1804, [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] put s'y faire [[Sacre de Napoléon Ier|sacrer empereur des Français]], en présence du pape {{noble|Pie VII}}. L'édifice avait été blanchi à la [[Chaux (matière)|chaux]] pour la circonstance, puis dissimulé sous des décors de [[Charles Percier|Percier]] et [[Pierre Fontaine (architecte)|Fontaine]]<ref>[https://www.napoleon.org/magazine/lieux/cathedrale-notre-dame-de-paris/ Cathédrale Notre-Dame de Paris] (site de la fondation Napoléon).</ref>.

Une fois la paix retrouvée, la cathédrale était dans un tel état de délabrement que les responsables de la ville commencèrent à envisager la possibilité de l'abattre totalement. Le grand romancier [[Victor Hugo]], admirateur de l'édifice, écrivit alors son roman ''[[Notre-Dame de Paris (roman)|Notre-Dame de Paris]]'' qui eut un énorme succès et avait notamment pour but de sensibiliser le public à la valeur d'un tel monument, d'autant plus que l'[[1831|année de la publication de son roman]] des émeutiers [[Légitimisme|anti-légitimistes]] pillèrent la [[sacristie]] et son [[trésor]], brisèrent les [[Vitrail|vitraux]] et dévastèrent l'[[archevêché]]<ref>[http://www.notredamedeparis.fr/spip.php?article242#nh1 Cathédrale d’art et d’histoire Vitraux].</ref>. Il réussit à créer un large mouvement populaire d'intérêt en faveur de la cathédrale. Son roman avait rendu vie à un monument alors marginalisé et l'avait rendu plus familier aux Parisiens. À cela s'ajoutait le poids du nouveau courant européen appelé [[romantisme]] qui s'efforçait de donner aux hommes une nouvelle conception du monde. Par son roman, Victor Hugo contribua largement à sauver le [[chef-d'œuvre]] meurtri d'un destin fatal<ref>{{Lien web|langue=fr|titre="Notre-Dame de Paris", chef-d'œuvre d'Hugo qui sauva la cathédrale|url=https://www.capital.fr/economie-politique/notre-dame-de-paris-chef-doeuvre-dhugo-qui-sauva-la-cathedrale-1335323|site=Capital.fr|date=2019-04-15|consulté le=2020-06-04}}.</ref>.

Le sort de Notre-Dame focalisa différents courants de pensée : les [[catholiques]] bien sûr qui désiraient réconcilier la France avec la piété et la foi d'antan, les [[Monarchisme en France|monarchistes]] aussi qui s'efforçaient de renouer avec un proche passé, mais aussi le courant [[laïc]].

Le [[Ministère des Cultes (France)|ministre des Cultes]] de l'époque décida d'un grand programme de [[Restauration (art)|restauration]]<ref name=":3">{{Lien web |langue=fr |titre=Travaux de Notre-Dame de Paris (1844-1865) |url=https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/travaux-de-notre-dame-de-paris-1844-1865 |site=mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr |consulté le=2021-11-04}}.</ref>. L'architecte [[Étienne-Hippolyte Godde|Godde]], chargé depuis 1820 de l'entretien de l'édifice et dont les méthodes de restauration faisaient l'unanimité contre elles, fut écarté. On se tourna vers [[Jean-Baptiste Antoine Lassus]] et [[Eugène Viollet-le-Duc]] qui s'étaient distingués sur le chantier de la [[Sainte-Chapelle]]. Ces derniers déposèrent un projet et un rapport, et ayant emporté l'appel d'offres en 1844, présentèrent en 1845 un budget de {{nombre|3888500|[[franc français|francs]]}}, qu'ils durent réduire à {{formatnum:2650000}}, pour la réfection de la cathédrale et la construction d'une [[sacristie]]. L'Assemblée nationale vota une loi accordant cette somme<ref>Loi qui ouvre un crédit pour la restauration de la Cathédrale de Paris, {{numéro|12,105}}, 19 juillet 1845, ''[[Bulletin des lois]]'' {{numéro|1222}}, {{p.|196}} ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486432d/f227.item lire sur Gallica]).</ref>{{,}}<ref group=Note>Entre 1815 et 1914, la valeur du [[franc français|franc]] (franc dit ''germinal'' à l’époque correspondant à {{unité|0.3225|gramme}} d’or à 90 %) resta stable et peut être estimée à l’équivalent de {{unité|10|euros}} (2008). Le crédit ouvert par l’Assemblée équivalait donc à quelque {{nobr|25 millions}} d’euros, ce qui était tout à fait insuffisant, vu l’ampleur des travaux.</ref> et c'est ainsi qu'après de longues années d'attente, la restauration put vraiment débuter. Les premiers travaux se portent sur la galerie des Rois, dont les colonnes sont abîmées par la corrosion des fers. En 1845-1846, la restauration est menée sur les niches des contreforts de la façade occidentale, en très mauvais état. Ces travaux sont très bien renseignés par les devis et archives du chantier encore conservées. Plus importantes que prévu, ces restaurations ont néanmoins laissé en place certains éléments sculptés, sur lesquels on a pu observer au {{s-|XX}} d'importantes traces de polychromie orange, rouge et verte<ref>{{Article |auteur=Jannie Mayer |titre=Les premiers travaux de Lassus et Viollet-le-Duc à Notre-Dame de Paris. La galerie des Rois et les niches des contreforts de la façade ouest 1844-1846. |périodique=Bulletin Monumental |volume=157 |numéro=4 |date=1999 |url texte=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1999_num_157_4_2344 |pages=355-365 }}.</ref>.
[[Fichier:South-side-of-notre-dame-paris-during-restoration-0b5c84.jpg|vignette|gauche|Façade sud de Notre-Dame durant les travaux de restauration. Tirage sur [[papier albuminé]], [[Hippolyte Bayard]] (1847).|305x305px]]
Le maigre budget fut épuisé en 1850. Les travaux s'arrêtèrent. Viollet-le-Duc dut présenter à plusieurs reprises de nouvelles propositions afin que les travaux pussent se terminer. Au total, plus de douze millions de francs furent ainsi octroyés. Lassus étant décédé en 1857, c'est Viollet-le-Duc seul qui termina la restauration le {{nobr|31 mai 1864}}.

La construction de la [[Sacristie de Notre-Dame de Paris|sacristie]] se révéla un gouffre financier. Il fallut en effet descendre à neuf mètres avant de rencontrer un terrain stable. Des maîtres-verriers [[Pastiche|pastichèrent]] des vitraux du {{s-|XIII}} en réalisant les [[Verrière (architecture)|verrières]] des fenêtres hautes du [[Chœur (architecture)|chœur]] ou des [[Baie (architecture)|baies]] des chapelles, tels [[Antoine Lusson (fils)|Antoine Lusson]] ou [[Adolphe Napoléon Didron]]<ref>{{Article|auteur=Hervé Cabezas|titre=Du {{citation|vitrail archéologique}}|périodique=Revue d'archéologie moderne et d'archéologie générale |date=1988|volume=6|pages=118-120}}.</ref>.

L'état lamentable des [[maçonnerie]]s de la cathédrale était généralisé, la porte rouge par exemple était en ruine<ref group=a>[[Daguerréotype]]s et photos (pages 210 et suiv.).</ref>. On ne comptait plus les [[pinacle (architecture)|pinacle]]s brisés, les [[Gable (architecture)|gables]] effondrés. Quant à la grande [[Statuaire monumentale|statuaire]] des [[portail]]s et de la façade, il n'en restait plus grand-chose. Les restaurateurs durent effectuer un profond travail de recherche afin de restituer (à l'identique si possible, ce qui l'était rarement à l'époque) les parties dégradées, ce dont témoignent les écrits et dessins de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]]<ref name=":3" />.
[[Fichier:Notre-dame-paris-4th-statue-west-side.jpg|vignette|droite|redresse|210px|Exemple de la restitution du programme sculpté effectuée par l'équipe de sculpteurs de Viollet-le-Duc : statue de saint Denis sur le contrefort sud de la façade ouest.]]
C'est la restitution du programme sculpté de la cathédrale qui constitue la principale réussite des deux architectes. Ils ont d'emblée voulu reconstituer toute l'ornementation sculpturale détruite, en s'inspirant ou copiant des œuvres de la même époque et restées intactes ([[cathédrale Notre-Dame d'Amiens|Amiens]], [[cathédrale Notre-Dame de Chartres|Chartres]] et [[cathédrale Notre-Dame de Reims|Reims]]). Pour ce faire, les architectes réunirent une équipe d'excellents sculpteurs sous la direction d'[[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume]]. Beaucoup d'entre eux provenaient de l'atelier de [[Pierre-Jean David d'Angers|David d'Angers]] et se connaissaient. Plus de cent grandes statues furent ainsi créées à destination de l'extérieur, dont les douze statues en cuivre entourant la base de la flèche, œuvres de Geoffroi-Dechaume lui-même, qui témoignent du grand talent de ce sculpteur<ref group=Note>Sur la centaine de grandes statues sculptées par l’équipe de restaurateurs, Geoffroi-Dechaume en réalisa trente : dix-huit de pierre et douze de cuivre repoussé. Parmi les autres sculpteurs de l’équipe, se trouvaient notamment Chenillion, Fromanger, Michel-Pascal, Toussaint, Elmerich, Prinsay et Vatrinelle. Seul Adolphe-Victor Geoffroi-Dechaume a atteint la gloire posthume..</ref>. Viollet-le-Duc apporta un très grand soin à la réalisation de ces statues. Elles étaient d'abord dessinées par ses soins, puis une [[Maquette (architecture)|maquette]] grandeur nature en [[plâtre]] était réalisée. On apportait alors les corrections nécessaires, jusqu'à ce que l'œuvre fût jugée satisfaisante. À ce moment seulement, on procédait à la réalisation de la statue définitive en pierre. Aucune liberté de création n'était laissée aux sculpteurs, dont le travail était totalement contrôlé par les architectes.

Lors de la restauration, la cathédrale fut quelque peu remaniée. La [[Rosace (architecture)|rosace]] sud, par exemple, fut pivotée de quinze degrés afin de la faire reposer selon un axe vertical, modification qui, parfois critiquée, était motivée par la nécessité de consolider l'ensemble, dont la maçonnerie s'était affaissée. Enfin, quelques statues sorties de l'imagination de l'architecte furent édifiées, telles les [[Chimères de Notre-Dame de Paris|chimères]] contemplant Paris du haut de la façade. Le [[Parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II|parvis de Notre-Dame]] est dégagé dans les années 1860-1870 par des travaux voulus par le [[Georges Eugène Haussmann|baron Haussmann]] lors des [[transformations de Paris sous le Second Empire]], les [[Hygiénisme|préoccupations hygiénistes]] d'Haussmann se conjuguant avec une nouvelle conception artistique qui isole la cathédrale sur une place et dégage des perspectives. Ces travaux nécessitent la démolition de l'ancien [[Hôpital des Enfants-Trouvés|hospice des Enfants-trouvés]] du {{s-|XVIII}}, devenu siège de l'administration de l'[[Assistance publique - Hôpitaux de Paris|Assistance-publique]], et de l'ancien [[Hôtel-Dieu de Paris|Hôtel-Dieu]]. Après la construction de la [[Crypte archéologique de l'île de la Cité|crypte archéologique]], les contours des rues médiévales et d'anciens bâtiments, comme l'[[église Sainte-Geneviève-des-Ardents]], disparue en 1747, ont été matérialisés sur le sol du [[parvis]] par des pavés de couleurs claires<ref name="Combeau">[[Yves Combeau]], {{citation|L’Histoire de Notre-Dame de Paris : 850 ans… et toujours aussi belle !}} sur [[Canal Académies]], 23 décembre 2012.</ref>.

Notre-Dame était dotée d'une flèche médiévale construite au {{s-|XIII}}{{Note|groupe=alpha|nom=Remarque 1|texte=Remarque 1 : Aucun texte ne permet de préciser la date de construction de la flèche. Dans leur livre, ''Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris'', {{p.|8}}, [[Ferdinand de Guilhermy]] et [[Eugène Viollet-le-Duc]] indiquent qu'un incendie a eu lieu entre 1235 et 1240 détruisant les charpentes supérieures des galeries ainsi que la seconde volée des [[arc-boutant|arcs-boutants]]. Dany Sandron écrit que la cathédrale a été profondément remaniée en 1220-1230 avec l'agrandissement des fenêtres hautes de la [[nef]] centrale qui a nécessité le surhaussement des [[Mur gouttereau|murs gouttereaux]] afin de mettre en place des [[chéneau]]x pour recueillir les eaux de pluie du toit et évacuer les eaux par les volées des arcs-boutants, qui ont été reconstruits après un incendie d'après Viollet-le-Duc, creusées en gouttières vers les [[gargouille]]s. Cette transformation peut expliquer l'achèvement tardif des tours de la cathédrale, vers 1240. En même temps ont été ajoutées des chapelles entre les culées des [[contrefort]]s de la nef centrale, qui ont entraîné l'ajout de nouvelles façades des [[Croisillon (architecture)|croisillons]] nord et sud du [[transept]] pour les aligner sur les chapelles, par [[Jean de Chelles]], puis [[Pierre de Montreuil]], à partir de 1258 avec les grandes roses. Il propose d'associer la construction de la flèche de la croisée du transept avec une charpente couverte de plomb à la construction des nouvelles façades du transept, avant la continuation des travaux dans le [[Chœur (architecture)|chœur]] et le [[Chevet (architecture)|chevet]]. Viollet-le-Duc date la construction de la flèche du début du {{s-|XIII}}, d'après le décor de crochets d'un chapiteau de poinçon. L'[[Dendrochronologie|analyse dendrochronologique]] de bois pouvant provenir de la souche de la flèche médiévale donne une date plus tardive pour la mise en œuvre : les années 1290. Dany Sandron émet l'hypothèse que la construction de la flèche avait pour but de réaffirmer la prééminence de la cathédrale par rapport à toutes les églises de Paris, et en particulier de la [[Sainte-Chapelle]] consacrée en 1248, dont la flèche avait une hauteur supérieure aux tours de Notre-Dame. Avec ses {{Nombre|83|mètres}} de hauteur, la flèche de la croisée de Notre-Dame n'était dépassée que par les {{Nombre|86|mètres}} de la flèche en pierre de la [[basilique Saint-Denis]].}}, qui fragilisée par les intempéries fut démontée à la fin du {{s-|XVIII}}{{Note|groupe=alpha|texte=Remarque 2 : Dans son article de 1860 sur la reconstruction de la flèche de la cathédrale, [[Eugène Viollet-le-Duc]] fait remarquer que la flèche médiévale existe encore en 1789 et n'est plus représentée à partir de 1797. Il attribue le démontage de la flèche pour des raisons de sécurité à l'architecte [[Étienne-Hippolyte Godde]], inspecteur des travaux publics du département de la Seine à partir de 1801, responsable de Notre-Dame de Paris jusqu'en 1842. La souche de la flèche, en mauvais état, existait encore sous la toiture de la cathédrale en 1858.}}.
La cathédrale est restée sans flèche jusqu’à sa restauration, commencée par Lassus et poursuivie, après sa mort en 1857, par Viollet-le-Duc. Le projet est approuvé par le ministre de l'Instruction publique et des Cultes en mars 1858{{sfn|Viollet-le-Duc|1860|p=35}}. Sa conception est inspirée par la flèche de la [[cathédrale Sainte-Croix d'Orléans]] (elle-même inspirée par celle de la [[cathédrale Notre-Dame d’Amiens]])<ref>{{lien web|url=https://www.larep.fr/orleans-45000/faits-divers/la-fleche-de-notre-dame-de-paris-etait-inspiree-de-celle-de-la-cathedrale-d-orleans-et-batie-par-le-meme-charpentier_13541781|titre=La flèche de Notre-Dame de Paris était inspirée de celle de la cathédrale d'Orléans, et bâtie par le même charpentier|périodique=[[La République du Centre]]|date=16 avril 2019|auteur1=Cindy Roudier-Valaud}}.</ref>. Les travaux commencent par la démolition de l'ancienne charpente de la souche de la flèche, entre le {{date-|25 août 1858}} et le {{date-|13 octobre}}, puis pose du plancher provisoire au-dessus de la voûte centrale, début du montage de l'échafaudage de la flèche le {{date-|1 septembre}}, fin le {{date-|1 octobre}}, fin du montage de l'échafaudage de la flèche le {{date-|3 janvier 1859}}<ref>Journal des travaux, 1858 [https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/sites/mediatheque/files/1858.pdf Médiathèque du patrimoine, ''Journal des travaux'', 1858 <small>(lire en ligne)</small>].</ref>. La nouvelle flèche est réalisée entre février et août 1859 par l'entreprise de charpente Auguste Bellu (1796-1862)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Jean-Michel Leniaud, ''Auguste Bellu, constructeur de la flèche de Notre-Dame'' |url=https://xn--socitdesamisdenotre-damedeparis-e0cb.fr/auguste-bellu-constructeur-de-la-fleche-de-notre-dame/#page-content |date=21 septembre 2020 |site=Société des Amis de Notre-Dame de Paris |consulté le=23 février 2023|brisé le = 2024-03-02}}.</ref> {{incise|qui a déjà travaillé à Orléans}} pour la structure en bois et par les [[ateliers Monduit]] pour la couverture métallique. Elle est inaugurée le {{date-|15 août 1859}}. La hauteur de la flèche est alors de {{Nombre|96|mètres}}.

==== De la restauration du {{s-|XIX}} à l'incendie du 15 avril 2019 ====

Peu de temps après, pendant la [[Commune de Paris|Commune de 1871]], des communards [[Incendies de Paris pendant la Commune|mirent peut-être le feu à quelques bancs et chaises]], mais l'incendie fut vite maîtrisé et ne causa que des dégâts très légers<ref>{{Chapitre|auteur1=[[Éric Fournier (historien)|Éric Fournier]]|titre chapitre=Mai 1871 : l'Hôtel de Ville est incendié . Notre-Dame brûle-t-elle ?|auteurs ouvrage=Isabelle Backouche, [[Boris Bove]], [[Robert Descimon]] et [[Claude Gauvard]] (dir.)|titre ouvrage=Notre-Dame et l'Hôtel de Ville|sous-titre ouvrage=Incarner Paris du Moyen Âge à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Publications de la Sorbonne / Comité d'histoire de la Ville de Paris|collection=Hommes et société|numéro dans collection=51|année=2016|pages totales=395|isbn=978-2-85944-921-6|passage=291-299}}.</ref>.

La cathédrale passa les deux [[Guerre mondiale|guerres mondiales]] sans problème notable.
[[Bombardements de Paris et de sa banlieue durant la Première Guerre mondiale|Le 11 octobre 1914]], durant la [[Première Guerre mondiale]], elle est toutefois touchée lors d'un [[Raid militaire|raid]] effectué par des [[Avion militaire|avions]] allemands<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46057963/f1.item.zoom    Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute]</ref>.

En 1965, les douze fenêtres hautes de la nef et les douze petites rosaces à alvéoles des tribunes furent garnies de {{nobr|24 vitraux}} colorés remplaçant les verres gris et ternes implantés par les chanoines au {{s-|XVIII}}. Non figuratifs, ils sont l'œuvre du peintre-verrier [[Jacques Le Chevallier]] qui utilisa les produits et couleurs du Moyen Âge. L'ensemble utilisait une quinzaine de tons, à dominante [[rouge]] et [[bleu]]e (la graduation allant d'ouest en est du bleu vers le rouge)<ref>[http://www.notredamedeparis.fr/spip.php?article281 Jacques Le Chevallier].</ref>. En 1969, des militants communistes parviennent à hisser un drapeau nord-vietnamien au sommet de la flèche après avoir saboté l'escalier qui y mène<ref>{{Ouvrage |auteur1=Bernard Bachelard |auteur2=Noé Graff |auteur3=Olivier Pariaux |titre=Le Vietcong au sommet de Notre-Dame |éditeur=Favre |lieu=Lausanne |année=2023 }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Jacques Poget |titre=Trois Vaudois et un drapeau : du Vetcong à Notre-Dame de Paris |périodique=Passé simple. Mensuel romand d’histoire et d’archéologie|numéro=84 |mois=avril|année=2023 |pages=29-31 }}</ref> ; il a fallu une audacieuse mission d'hélicoptère des pompiers pour retirer l'étendard<ref>{{Article|titre=Vietcong Flag Put Atop Notre Dame|périodique=[[New York Times]]|jour=20|mois=1|année=1969}} [https://www.nytimes.com/1969/01/20/archives/vietcong-flag-put-atop-notre-dame.html].</ref>. Dans un incident similaire, le {{date-|3 octobre 1972}}, lors d'un rassemblement de soutien aux militants du [[Front de libération de la Bretagne]], des [[Autonomisme|autonomistes]] [[bretons]] parviennent aussi à accrocher un [[Drapeau de la Bretagne|Gwenn ha Du]] (drapeau) au sommet de la [[Flèche (architecture)|flèche]] de la cathédrale, nécessitant à nouveau l'envoi d'un hélicoptère pour le décrocher<ref>{{Article|titre=Escalade sur la flèche de Notre-Dame|périodique=[[France-Soir]]|jour=11|mois=10|année=1972|pages=1}}.</ref>.

Dans les [[années 1990]], les procédés modernes ont permis de redonner à la pierre extérieure de la cathédrale noircie par les siècles, sa pureté et une blancheur supposée d'origine. On distinguait deux couches distinctes de [[pollution]] qui noircissait la pierre :
* une partie brune correspondant à la partie de la pierre exposée à l'air et aux rayons du soleil ;
* une couche noire de surface constituée de [[gypse]] (sulfate hydraté de [[calcium]]) qui attirait les particules issues de la [[pollution de l'air]] de Paris.

[[Fichier:Cathédrale Notre-Dame de Paris et son square.jpg|vignette|200px|Cathédrale Notre-Dame de Paris et son {{noble|square Jean-XXIII}}.]]
[[Fichier:Maison Braun & Cie, Notre Dame de Paris, ca. 1930-crop, change chiaroscuro, perspective, add color by Paolo Villa 2019.jpg|vignette|200px|La cathédrale Notre-Dame de Paris vers 1930.]]
La [[Propreté|crasse]], représentant un danger pour la pierre, a été éliminée. Les sculptures ont été traitées par [[laser]], micro-[[gommage]] et compresses humides afin de pulvériser la poussière sans altérer la [[Patine (aspect)|patine]] du temps. Les pierres trop détériorées ont été remplacées par d'autres, identiques, prélevées en région parisienne dans des gisements de [[calcaire lutétien]] coquiller semblable. De plus, un réseau de fils électriques, invisibles depuis le sol, a entraîné le départ des [[Columba (oiseau)|pigeons]] responsables d'altérations importantes au niveau des pierres.

À l'occasion du jubilé du [[850e anniversaire de Notre-Dame de Paris|{{850e|anniversaire}} de la cathédrale]], des travaux d'envergure sont menés dans la cathédrale pour marquer son entrée dans le {{s-|XXI}}. Les éclairages de la nef sont restaurés largement, permettant de créer des ambiances propres aux visites, aux messes et aux concerts en soirée. Le grand orgue voit dans une première phase sa console totalement informatisée en 2013. Dans un deuxième temps, en 2014, ses {{nombre|12000 tuyaux}} sont tous nettoyés. Un système de prévention des incendies est mis en place, avec de nouvelles serrures aux portes et un câblage spécifique installés. Les fils traînant ici ou là à l'intérieur et à l'extérieur sont également masqués en grande partie pour permettre une meilleure unité architecturale. Enfin, les tours de Notre-Dame sont garnies de neuf nouvelles cloches, dont un bourdon, qui sonnent pour la première fois le {{date-|23 mars 2013}}. Elles donnent ainsi un [[Cloches de Notre-Dame de Paris|nouvel ensemble campanaire]] semblable à celui existant au Moyen Âge.

De {{nobr|novembre 2012}} à {{nobr|décembre 2013}}, une structure provisoire de type beffroi, le « Chemin du jubilé » est installé sur le parvis, suivant l'ancienne [[rue Neuve-Notre-Dame]] et débouchant sur un belvédère et un gradin de {{nobr|600 places}} donnant une vue inédite de la façade de la cathédrale. Elle est garnie des prénoms des employés de la cathédrale et des saints de la liturgie chrétienne.

La pollution génère des dommages importants (chute de gargouilles, ruine de pinacles…) qui conduisent en 2017 l'archevêché à lancer un appel à des dons pour un montant espéré de {{nobr|100 millions}} d'euros sur {{nobr|20 ans}} afin de réparer la flèche dont il faut refaire l'étanchéité ({{nobr|10 millions}} d'euros de travaux), pour la sacristie située tout à côté de la cathédrale ({{unité|10millions}}), consolider les arcs-boutants du chevet ({{unité|20|à=30|millions}})<ref>{{lien web |titre= Il faut sauver Notre-Dame de Paris ! |périodique=[[Le Point]] |date=1 juin 2017 |auteur=Marc Fourny |url=www.lepoint.fr/culture/il-faut-sauver-notre-dame-de-paris-01-06-2017-2131906_3.php |consulté le=4 juin 2017}}.</ref>.

La restauration de la cathédrale dans les [[années 1990]] n'avait concerné que la façade occidentale. Un programme global de restauration d'une durée de dix ans et dont le coût est estimé à {{nobr|60 millions}} d'euros ({{nobr|40 millions}} de l'État et {{nobr|20 millions}} du mécénat) est lancé en 2018. La [[maîtrise d'ouvrage]] de l'opération est confiée au service de la [[Conservation régionale des monuments historiques]] au sein de la [[Direction régionale des Affaires culturelles]] d'[[Île-de-France]] et la [[maîtrise d'œuvre]] à l'[[architecte en chef des monuments historiques]], [[Philippe Villeneuve]]. Auparavant, une convention-cadre de mécénat est conclue, le {{Date-|25 septembre 2018}}, entre l'État, la [[Fondation Notre-Dame]], l'organisme américain de type [[501c|501c3]] ''[[Friends of Notre-Dame de Paris]]'' et la [[Fondation Avenir du patrimoine à Paris]] afin d'accélérer le rythme des travaux. Les financements privés sont centralisés par la FAPP et l'État s'engage, dans la limite de {{nobr|4 millions}} par an, à augmenter sa subvention annuelle d'un euro supplémentaire pour chaque euro récolté par le mécénat privé<ref name=dracidf>{{Lien web|url=http://www.culture.gouv.fr/Regions/Drac-Ile-de-France/Actualites/Actualite-a-la-une/Restauration-des-seize-statues-de-cuivre-de-la-fleche-de-Notre-Dame-de-Paris|titre=Restauration des seize statues de cuivre de la flèche de Notre-Dame de Paris|site=[[Direction régionale des Affaires culturelles]] d'[[Île-de-France]]}}.</ref>.

Les travaux de restauration de [[Flèche de Notre-Dame de Paris|la flèche]] doivent durer trois ans, pour un coût de {{nobr|11 millions}} d'euros. Le {{date-|11 avril 2019}}, les seize statues monumentales de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] qui entouraient la flèche sont déposées, à grand renfort de levage, en vue de leur réhabilitation<ref>{{Lien web|url=https://www.paris.catholique.fr/restauration-de-notre-dame-de.html|titre=Restauration de Notre-Dame de Paris : dépose des 16 statues de la flèche|site=paris.catholique.fr le site de |date=|consulté le=17 avril 2019}}.</ref>. Elles échappent ainsi aux dommages de l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie quatre jours plus tard]].

=== Incendie du 15 avril 2019 ===
{{Article détaillé|Incendie de Notre-Dame de Paris|Charpente de Notre-Dame de Paris|Flèche de Notre-Dame de Paris}}
[[Fichier:Notre-Dame en feu, 20h06.jpg|vignette|La cathédrale en feu.]]
[[File:New_spire_of_Notre_Dame_Cathedral_in_Paris_2024_(6).jpg|thumb|left|upright=0.7|La nouvelle flèche de Notre-Dame de Paris se dévoile début 2024.]]
Dans la soirée du {{date-|15 avril 2019}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=GEO avec |nom=AFP |titre=Trois ans après l'incendie, Notre-Dame de Paris retrouve progressivement sa beauté |url=https://www.geo.fr/histoire/trois-ans-apres-lincendie-notre-dame-de-paris-retrouve-progressivement-sa-beaute-209305 |site=Geo.fr |date=2022-04-15 |consulté le=2023-01-12}}.</ref>, dans les environs de 18 heures<ref name="TV5Monde">{{Lien web |langue=fr |titre=Notre-Dame de Paris : tout ce qu'il faut savoir sur l'incendie de la cathédrale |url=https://information.tv5monde.com/info/notre-dame-de-paris-tout-ce-qu-il-faut-savoir-sur-l-incendie-de-la-cathedrale-295532 |site=TV5MONDE |date=2019-04-15 |consulté le=2022-04-21}}.</ref>, un [[Incendie de Notre-Dame de Paris|grave incendie]] se déclare<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Les images de l’incendie de Notre-Dame|url=https://www.lemonde.fr/societe/portfolio/2019/04/15/les-images-de-l-incendie-de-notre-dame_5450587_3224.html|périodique=Le Monde|date=15 avril 2019|consulté le=2019-04-15}}.</ref>. Le sinistre détruit la [[toiture]] de la cathédrale et sa [[Charpente de Notre-Dame de Paris|charpente]] du {{s-|XIII}}, la flèche de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]], et plusieurs voûtes formant le plafond (celle de la croisée du transept, celle du transept nord, et une travée de la nef)<ref>{{Lien web|titre=Important incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/15/incendie-en-cours-dans-la-cathedrale-notre-dame-de-paris_5450533_3224.html|site=LeMonde.fr|date=15 avril 2019|consulté le=15 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=DIRECT. Paris : un incendie « potentiellement lié aux travaux » est en cours à la cathédrale Notre-Dame|url=https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/direct-paris-un-incendie-potentiellement-lie-aux-travaux-est-en-cours-a-la-cathedrale-notre-dame_3399863.html|site=Franceinfo|date=2019-04-15|consulté le=2019-04-15}}.</ref>. L'incendie déclenche une émotion considérable en France mais aussi dans le monde entier. Sur les rives de la Seine, Parisiens et touristes se rassemblent. De nombreux catholiques se mettent en prière.

L'incendie est maîtrisé le lendemain matin grâce à l'intervention d'environ 650 pompiers<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Notre-Dame de Paris : le témoignage inédit du pompier qui a sauvé les reliques de la cathédrale |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/notre-dame-de-paris-le-temoignageinedit-dupompier-qui-a-sauve-les-reliques-de-la-cathedrale_5014946.html |site=Franceinfo |date=2022-03-15 |consulté le=2022-04-21}}.</ref>. Une cinquantaine d'enquêteurs commencent peu après la fin de l'incendie leurs investigations afin d'émettre des hypothèses sur les causes éventuelles de l'incendie de la cathédrale<ref name="TV5Monde" />. Le jour même du déclenchement de l'incendie, le [[Président de la République française|président de la République]], [[Emmanuel Macron]], annonce que la cathédrale sera reconstruite<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Emmanuel Macron|titre=Discours du 15 avril 2019 sur le parvis de Notre-Dame de Paris|périodique=Présidence de la République|date=15 avril 2019|lire en ligne=https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1117904012668313601|pages=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Emmanuel Macron : « Cette cathédrale, nous la rebâtirons »|url=https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/emmanuel-macron-cette-cathedrale-nous-la-rebatiront-1154429.html|site=BFMTV|date=15 avril 2019|consulté le=2019-04-15}}.</ref> et le lendemain, lors d'une allocution télévisée spéciale, il déclare : {{citation|Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore, et je veux que cela soit achevé d'ici cinq années<ref>{{lien web|url=https://www.lci.fr/politique/video-replay-incendie-de-notre-dame-de-paris-revivez-l-allocution-d-emmanuel-macron-au-20h-2118610.html|auteur=Rédaction LCI|titre=Allocution d'Emmanuel Macron sur Notre-Dame|site=lci.fr|date=16 avril 2019}}.</ref>.}} Le jour suivant, le Premier ministre, [[Édouard Philippe]], annonce qu'un concours international d'[[architecture]] sera lancé pour reconstruire la flèche de la cathédrale<ref>{{Lien web|titre=Notre-Dame: un concours international d'architecture pour reconstruire la flèche|date=|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/notre-dame-un-concours-international-d-architecture-pour-reconstruire-la-fleche-20190417|site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]]|issn=0182-5852|consulté le=17 avril 2019}}.</ref>.

Des dons de particuliers, d'entreprises et d'institutions publiques affluent de [[France]] et de l'étranger.

Le 8 décembre 2023, à l'occasion d'une édition spéciale de [[France 2]] en direct de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, le [[Président de la République française|président de la République]] [[Emmanuel Macron]] déclare que « nous tenons les délais » et que la réouverture au public aurait bien lieu le 8 décembre 2024. Il invite le [[pape]] [[François (pape)|François]] à assister à cette réouverture, bien que le souverain pontife n'ait pas encore répondu à cette invitation. Il a également annoncé le lancement d’un concours pour la réalisation de « six vitraux » contemporains qui porteront « la marque du {{XXIe siècle}} » dans la cathédrale ainsi que la création d'un musée consacré à la cathédrale Notre-Dame au sein de l'[[Hôtel-Dieu de Paris|Hôtel-Dieu]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Notre-Dame de Paris : Emmanuel Macron annonce le lancement d’un concours de vitraux contemporains et la création d’un musée|périodique=Le Monde.fr|date=2023-12-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/08/notre-dame-de-paris-emmanuel-macron-annonce-le-lancement-d-un-concours-de-vitraux-contemporains-et-la-creation-d-un-musee_6204625_823448.html|consulté le=2023-12-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Notre-Dame de Paris : Emmanuel Macron invite le pape à la réouverture de l’édifice dans un an |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/notre-dame-de-paris-emmanuel-macron-invite-le-pape-a-la-reouverture-de-l-edifice-dans-un-an-20231208 |site=Le Figaro |date=2023-12-08 |consulté le=2023-12-09}}.</ref>.
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=== Événements historiques importants ===
Notre-Dame est le lieu historique d'un grand nombre d'événements religieux et politiques de l'histoire de France<ref>[https://www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/espace-jeunesse/la-grande-histoire-de-notre-dame-de-paris/ La grande histoire de Notre Dame de Paris].</ref>.
* En 1229, le [[Jeudi saint]], {{noble|Raymond VII de Toulouse}} y fait [[amende honorable]].
* En 1239, [[Louis IX|Saint Louis]] y dépose la [[Sainte Couronne]] du [[Jésus de Nazareth|Christ]], en attendant l'achèvement de la construction de la [[Sainte-Chapelle]]<ref name="Le Figaro">[[Jean Sévillia]], [https://www.lefigaro.fr/histoire/notre-dame-de-france-20200417 « Notre-Dame de France »], ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 17 avril 2020, p. 49-51.</ref>.
* En 1302, [[Philippe IV le Bel|Philippe le Bel]] y ouvre les premiers [[États généraux (France)|États généraux]] du royaume de France<ref name="Le Figaro"/>.
* En 1431, couronnement comme roi de France du roi d'Angleterre [[Henri VI (roi d'Angleterre)|{{nobr romains|Henri VI}}]], vers la fin de la [[guerre de Cent Ans]] (1337-1453), à l'âge de dix ans<ref>[http://brepols.metapress.com/content/r7t2225332251503/ Jean-Baptiste Lebigue, « L'ordo du sacre d'{{nobr romains|Henri VI}} à Notre-Dame de Paris (16 décembre 1431) »], dans ''Notre-Dame de Paris 1163-2013'', dir. Cédric Giraud, Turnhout : Brepols, 2013, {{p.|319-363}}.</ref>. Il ne fut jamais reconnu. [[Charles VII (roi de France)|{{nobr romains|Charles VII}}]] avait déjà été couronné roi de France en 1429 à [[Reims]].
* En 1447, [[Charles VII (roi de France)|{{nobr romains|Charles VII}}]] célèbre par un ''[[Te Deum]]'' la reprise de [[Paris]]<ref name="Le Figaro"/>.
* En 1431, ouverture du [[Jeanne d'Arc#Procès en nullité de la condamnation|procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc]]<ref name="Le Figaro"/>.
* Le {{date-|24|avril|1558}}, mariage de [[Marie Stuart]], reine d'Écosse et du [[Liste des dauphins de France#Branche de Valois-Angoulême|dauphin François]] (fils de [[Henri II (roi de France)|{{nobr romains|Henri II}}]], futur [[François II (roi de France)|{{nobr romains|François II}}]]).
* En 1563, célébration des [[Obsèques nationales|funérailles solennelles]] de [[François de Guise]], après son assassinat au [[siège d'Orléans (1563)|siège d'Orléans]].
* Le {{date-|22|juin|1559}}, mariage par procuration d'[[Élisabeth de France (1545-1568)|Élisabeth de France]] avec [[Philippe II (roi d'Espagne)|{{nobr romains|Philippe II}}]], [[Liste des rois et reines d'Espagne#Maison de Habsbourg|roi d'Espagne]].
* Le {{date-|18|août|1572}} (six jours avant le [[massacre de la Saint-Barthélemy]]), mariage de [[Marguerite de France (1553-1615)|Marguerite de Valois]] et de [[Liste des monarques de Navarre#Bourbon, dynastie "légitime" (1555 – 1789)|Henri de Navarre]] (futur [[Henri IV (roi de France)|{{nobr romains|Henri IV}}]]).
* Le {{date-|22|mars|1594}}, [[Henri IV (roi de France)|{{nobr romains|Henri IV}}]] célèbre son entrée dans [[Paris]] en assistant à un ''{{nobr|[[Te Deum]]}}'', marquant la reconquête de la capitale après cinq ans de soulèvement [[Ligue catholique (France)|ligueur]]<ref name="Le Figaro"/>.
* En 1660, un ''[[Te Deum]]'' est donné à l'occasion du mariage de {{noble|Louis XIV}}. Le [[François-Henri de Montmorency-Luxembourg|duc de Luxembourg]], futur maréchal, surnommé le ''tapissier de Notre-Dame'', apporte ici les drapeaux ennemis.
* En 1668, abjuration par [[Henri de La Tour d'Auvergne (vicomte de Turenne)|Turenne]] de sa foi protestante.
* Le {{date-|2|mars|1687}}, [[Jacques-Bénigne Bossuet|Bossuet]] y prononce l{{'}}''[[Oraison funèbre de très haut et très puissant prince Louis de Bourbon|Oraison funèbre du Grand Condé]]''<ref name="Le Figaro"/>.
* Le {{date-|4 mai 1789}}, un ''[[Veni Creator Spiritus|Veni Creator]]'' y célèbre l'ouverture des [[États généraux de 1789|États généraux]]<ref name="Le Figaro"/>.
* Par décret du {{date-|2 novembre 1789}} de [[Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation|nationalisation des biens du clergé]], la cathédrale devient propriété de l'[[État en France|État]].
* 20 brumaire {{nobr romains|an II}} ({{date-|10|novembre|1793}}), Notre-Dame est transformée en [[temple de la Raison]] par la [[Commune de Paris (Révolution française)|Commune de Paris]], afin d'y pratiquer le [[culte de l'Être suprême]]<ref name="Le Figaro"/>{{,}}<ref>{{Lien brisé |url= https://www.linternaute.com/histoire/jour/evenement/10/11/1/a/54290/notre_dame_de_paris_temple_de_la_raison.shtml |titre=linternaute.com/histoire/jour/… |brisé le=25-07-2020}}.</ref>.
* [[Fichier:Réjouissances_à_l'annonce_de_l'abolition_de_l'esclavage,_30_pluviôse_an_II.jpg|vignette|Discours de [[Pierre-Gaspard Chaumette|Chaumette]] lors de la fête de l'abolition le {{date-|18 février 1794}} dans Notre-Dame, devenue [[Temple de la Raison]]<ref name="La fête de l'abolition de l'esclavage à Paris">{{Lien web |langue=fr |auteur=Luce-Marie Albigès |titre=La fête de l'abolition de l'esclavage à Paris |sous-titre=Histoire analysée en images et œuvres d’art |url=https://histoire-image.org/etudes/fete-abolition-esclavage-paris |site=L'histoire par l'image |date=Octobre 2006 |consulté le=2024-03-14}}</ref>.]]30 pluviôse an II ({{date-|18 février 1794}}), fête de l'[[Décret d'abolition de l'esclavage du 4 février 1794|abolition de l'esclavage]] dans les colonies, décrétée deux semaines plus tôt par la Convention montagnarde<ref name="La fête de l'abolition de l'esclavage à Paris" />.
* {{date républicaine|18 floréal an II}}<ref>{{Harvsp|Gazier|1877|page=71|id=Gazier}}</ref> ({{date-|7 mai 1794}}), [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]], après avoir fait guillotiner pour athéisme [[Jean-Baptiste Gobel|Gobel]], [[Jacques-René Hébert|Hébert]], [[Anacharsis Cloots]], [[Pierre-Gaspard Chaumette|Chaumette]], fait reconnaître l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu ou [[Culte de l'Être suprême|Être suprême]] par décret. Les fêtes instituées par la [[Convention nationale]] sont célébrées sur les places publiques, les églises sont devenues inutiles. La cathédrale est transformée en magasin. Elle sert à recevoir {{Nombre|1500|tonneaux de vin}} destinés aux armées.
* {{date républicaine|3 ventôse an III}} ({{date-|25 février 1795}}), après la chute de Robespierre, décret rétablissant la liberté des cultes et de séparation des églises et de l'État. Les églises et les chapelles non séquestrées par l'État ou les municipalités peuvent être rouvertes.
* {{date républicaine|24 thermidor an III}} ({{date-|11 août 1795}}), les {{nobr|23 clés}} de la cathédrale sont remises par le comité civil de la section de la Cité à la ''Société catholique'', constituée par {{nobr|66 personnes}}, dont l'[[abbé Grégoire]], qui fait partie du groupe des « Évêques réunis à Paris », qui en avait fait la demande. La première église où une messe a été célébrée par [[Jean-Baptiste Pierre Saurine|Saurine]] est l'[[Église Saint-Médard de Paris|église Saint-Médard]] le {{date-|1 mai 1795}}.
* {{date-|15 août 1795}}, après [[Réconciliation d'un lieu sacré|réconciliation]] de l'Église par l'abbé Grégoire et ses collègues, célébration de la première messe dans la cathédrale pour la fête de l'[[Assomption]]. La cathédrale est alors dans un triste état, plus de vitres aux fenêtres, les autels détruits, quelques planches pour fermer les portes. La Société catholique de Notre-Dame va devoir d'abord trouver les prêtres, le personnel et les fonds nécessaires au fonctionnement de la cathédrale. Il n'y a plus d'évêque de Paris depuis la mort de Jean-Baptiste Gobel.
* {{date-|19 novembre 1795}}, [[Jean-Baptiste Royer]], évêque constitutionnel de l'Ain, ordonne 24 prêtres dans la cathédrale.
* Jean-Baptiste Royer est élu évêque constitutionnel du département de la Seine le {{date-|20 mai 1798}}. Il est installé dans la cathédrale le {{date-|15 août 1798}}. Il démissionne à la demande du pape au moment de la signature du [[Régime concordataire français|Concordat]], le {{date républicaine|26 messidor an IX}} ({{date-|15 juillet 1801}}). [[Étienne-Alexandre Bernier]] est administrateur provisoire du diocèse pour son organisation. [[Jean-Baptiste de Belloy]] est nommé archevêque de Paris le {{date-|9 avril 1802}}. La société catholique de Notre-Dame qui avait rétabli le culte catholique à Notre-Dame doit se dissoudre en 1803<ref>{{Harvsp|Gazier|1877|page=85|id=Gazier}}</ref>.
* Le {{date-|2|décembre|1804}}, [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] se sacre lui-même empereur puis couronne sa femme [[Joséphine de Beauharnais]]<ref name="Le Figaro"/>.
* Le {{date-|9|juin|1811}}, baptême de [[Napoléon II|Napoléon François Joseph Charles Bonaparte]], roi de Rome, fils héritier de {{Napoléon Ier}}<ref name="Le Figaro"/>.
* Pendant la Révolution de juillet 1830 (« [[Trois Glorieuses]]  ») : le 28 juillet ; des insurgés hissent le drapeau tricolore au sommet de l'Hôtel de ville et des tours de Notre-Dame, provoquant une intense émotion dans la population parisienne. Le 29 juillet ; Notre-Dame et le [[Palais de l'Archevêché de Paris|palais de l'archevêché de Paris]] jouxtant la cathédrale sont saccagés<ref name=":0">{{Article|auteur1=Roger Limouzin-Lamothe|titre=La dévastation de Notre-Dame et de l'archevêché de Paris en février 1831|périodique=Revue d'histoire de l'Église de France|volume=50|numéro=147|pages=125–134|date=1964|doi=10.3406/rhef.1964.1733|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1733|consulté le=2024-07-28}}</ref>.
* Les 14 et 15 février 1831, lors des émeutes de Saint-Germain-l'Auxerrois, un second saccage de Notre-Dame et de l'archevêché ont lieu par des insurgés, le pillage vise notamment la sacristie et le trésor de Notre-Dame<ref name="Le Figaro" />. Cette « dévastation » est alors jugée plus importante que celle de l'année précédente<ref name=":0" />. 
* Le {{date-|8|mars|1835}}, à la demande de [[Hyacinthe-Louis de Quélen]], a lieu la première conférence d'[[Henri Lacordaire]], dans le cadre des ''Conférences de Carême de Notre-Dame'', spécialement destinées à l'initiation de la jeunesse au christianisme. Celles-ci, interrompues en 1836, reprennent à partir de 1841 et se poursuivent jusqu'à nos jours.
* Le {{date-|30|janvier|1853}}, mariage de {{noble|Napoléon III}}<ref name="Le Figaro"/>.
* Le {{date-|14|juin|1856}}, baptême du prince impérial [[Louis-Napoléon Bonaparte (1856-1879)|Louis-Napoléon Bonaparte]].
* Le {{date-|19|juillet|1896}}, obsèques du [[marquis de Morès]] tué par des rebelles en [[Tunisie]].
* En janvier 1910, la [[crue de la Seine de 1910|grande crue de la Seine]] arrive jusqu'au parvis.
* Le {{date-|17|novembre|1918}}, un ''Te Deum'' célèbre la victoire de la [[Première Guerre mondiale]]. Anticlérical, le président du Conseil [[Georges Clemenceau]] n'y assiste pas. Les autorités civiles organisent le lendemain une cérémonie [[place de la Concorde]], à laquelle le [[Léon Adolphe Amette|cardinal Amette]] refusera en réaction à son tour de participer<ref name="Le Figaro"/>.
*Le {{date-|11 février 1931}}, [[Antonieta Rivas Mercado]] se suicide d'un coup de feu au cœur, sur un banc devant l'image de Jésus-Christ crucifié<ref>{{Lien web|titre=¿Por qué se suicidó Antonieta Rivas Mercado?|url=https://www.milenio.com/opinion/laura-ibarra/columna-laura-ibarra/por-que-se-suicido-antonieta-rivas-mercado|site=milenio.com|consulté le=2020-04-29}}.</ref>.
* En avril 1944, accueil solennel du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], par le [[Emmanuel Suhard|cardinal Suhard]], archevêque de Paris. Célébration des obsèques de [[Philippe Henriot]], par le même archevêque, en juin 1944.
* En août 1944, le général [[Dietrich von Choltitz]] obéit à l'ordre de Hitler, qui demandait la destruction de Paris et notamment de Notre-Dame, mais aucun minage ne fut entrepris sur la cathédrale.
* Le {{date-|26|août|1944}}, un ''[[Magnificat]]'' est chanté pour la [[Libération de Paris]], en présence du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] et du [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|général Leclerc]], après avoir descendu les [[avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]]. Des tirs d'origine inconnue perturbent un temps la cérémonie<ref name="Le Figaro"/>.
* Le {{date-|9|mai|1945}}, le cardinal Suhard, accueille le général de Gaulle ainsi que les membres du Gouvernement et les ambassadeurs des États-Unis, d'URSS et de Grande-Bretagne. L'archevêque célèbre un office au cours duquel un ''[[Te Deum]]'' d'action de grâces pour la victoire est chanté, suivi de l'exécution de ''[[La Marseillaise]]'' aux grandes orgues<ref>Le Figaro {{n°|228}} du jeudi 10 mai 1945.</ref>.
* [[Obsèques nationales]] de : [[Sadi Carnot (homme d'État)|Sadi Carnot]] en 1894, [[Maurice Barrès]] (1923), [[Ferdinand Foch|maréchal Foch]] (1929), [[Joseph Joffre|maréchal Joffre]] (1931), [[Paul Doumer]] (1932), [[Raymond Poincaré]] (1934), [[Jean-Baptiste Charcot]] (1936), [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|maréchal Leclerc]] (1947), [[Jean de Lattre de Tassigny|maréchal de Lattre de Tassigny]] (1952), [[Paul Claudel]] (1955), [[Alphonse Juin|maréchal Juin]] (1967)<ref name="Le Figaro"/>.
* Cérémonies d'hommage national : [[Charles de Gaulle]] (1970), Georges Pompidou (1974), [[François Mitterrand]] (1996)<ref name="Le Figaro"/>.
* En 1980 et en 1997, visites du pape {{noble|Jean-Paul II}}.
* Le {{date-|26|janvier|2007}}, funérailles de l'[[abbé Pierre]].
* En septembre 2008, visite du pape {{noble|Benoît XVI}}<ref name="Le Figaro"/>.
* Le {{date-|22|octobre|2008}}, messe de ''[[Requiem]]'' le jour des obsèques de [[sœur Emmanuelle]]<ref name="Le Figaro"/>.
* Le {{date-|3|juin|2009}}, cérémonie œcuménique pour les victimes du [[vol Air France 447|vol 447 d'Air France]] entre Rio et Paris.
* De décembre 2012 à novembre 2013 : célébration du [[850e anniversaire de Notre-Dame de Paris|{{850e|anniversaire}} de la cathédrale]] ; arrivée des [[Cloches de Notre-Dame de Paris|nouvelles cloches]].
* Le {{date-|15|novembre|2015}}, messe d'hommage aux victimes des [[Attentats du 13 novembre 2015 en France|attentats commis à Paris l'avant-veille]], après que le glas a sonné durant un quart d'heure<ref>Marie Théobald, « [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/15/01016-20151115ARTFIG00207-notre-dame-de-paris-deborde-de-fideles-venues-rendre-hommage-aux-victimes-des-attentats.php Notre-Dame de Paris déborde de fidèles venus rendre hommage aux victimes des attentats] », sur ''[[Le Figaro|lefigaro.fr]]'', 18 novembre 2015.</ref>.
* Le {{date-|15 avril 2019}}, un [[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie]] détruit la [[Flèche de Notre-Dame de Paris|flèche]] et la totalité de la toiture couvrant la [[nef]], le [[Chœur (architecture)|chœur]] et le [[transept]].

<gallery mode="packed" heights="150">
Jacques-Louis David, The Coronation of Napoleon.jpg|''[[Le Sacre de Napoléon]]'', tableau de [[Jacques-Louis David|David]], 1805-1808, [[musée du Louvre]]. La scène se déroule dans le chœur de la cathédrale tel qu’il se présentait à l’époque, avec la décoration des colonnes conçue par [[Robert de Cotte]] en 1698.
Conference Notre-Dame Lacordaire.jpg|Conférence du père [[Henri Lacordaire]], vers 1845. Dessin anonyme, mine de plomb et aquarelle, [[Bibliothèque nationale de France]].
Notre-Dame de Paris - Les nouvelles cloches - 001.jpg|Arrivée des nouvelles [[Cloches de Notre-Dame de Paris|cloches]] lors du [[850e anniversaire de Notre-Dame de Paris|{{850e|anniversaire}} de la cathédrale]], en 2012.
Flèche en feu - Spire on Fire.jpeg|La [[Flèche de Notre-Dame de Paris|flèche de la cathédrale]] lors de l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie du {{date-|15 avril 2019}}]].
</gallery>

== Propriété et gestion ==
Jusqu'à la [[Révolution française]], la cathédrale est la propriété de l'archevêché de Paris. Elle est mise « à la disposition de la nation » par un [[Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation|décret du 2 novembre 1789]]. Depuis, l'[[État en France|État]] est propriétaire de la cathédrale<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=XVIIIè époque moderne - Cathédrale Notre-Dame de Paris |url=https://www.notredamedeparis.fr/decouvrir/histoire/epoque-moderne/ |site=Notre-Dame de Paris |consulté le=2024-07-28}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.bfmtv.com/economie/aqui-appartient-la-cathedrale-notre-dame-de-paris-1674259.html|titre=À qui appartient la cathédrale Notre-Dame de Paris ? |date=16 avril 2019|consulté le=17 avril 2019|site=[[BFM TV]].com}}.</ref>.

Chaque année, l'État accorde deux millions d'euros à l'entretien et à la restauration de la cathédrale, tandis que l'Église prend en charge le fonctionnement courant pour plusieurs millions d'euros. La cathédrale emploie une cinquantaine de personnes, auxquelles s'ajoutent des bénévoles<ref>{{lien web|titre=Notre-Dame de Paris : entretien, rénovation, fonctionnement, qui paie quoi ?|url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/notre-dame-de-paris-entretien-renovation-fonctionnement-qui-paie-quoi-1011916|site=lesechos.fr|date=16-18 avril 2019|auteur=Martine Robert}}.</ref>.

== Le monument ==
=== Structure et dimensions ===
[[Fichier:Cathédrale Notre-Dame de Paris bay.jpg|vignette|Travée entre deux piliers (nef principale).|redresse=0.6]]
Comme la plupart des cathédrales françaises, Notre-Dame de Paris a un plan en forme de croix latine. Son entrée et ses deux tours sont orientées ouest-nord-ouest, son [[abside]] est orientée est-sud-est. Le [[transept]] est orienté selon un axe nord-nord-est, sud-sud-ouest. La [[nef]] principale comporte dix [[travée]]s, le [[Chœur (architecture)|chœur]] cinq. L'axe de celui-ci est légèrement dévié par rapport à l'axe de la nef. L'[[abside]] est semi-circulaire à cinq pans<ref>{{lien web |langue=en |url=https://geographic.org/streetview/special_places/view_notre_dame_cathedral_paris_inside.php |titre=Cathédrale Notre-Dame de Paris. Photo interactive Google Street View et carte |série=geographic.org/streetview |consulté le=2018-09-01}}.</ref>.

La nef est flanquée de doubles [[Collatéral (architecture)|collatéraux]] qui se prolongent par un double [[déambulatoire]]. Après les trois premières travées, {{nobr|29 [[chapelle]]s}} latérales ou [[Absidiole|rayonnantes]] comportent un total de {{nobr|37 travées}} quadrangulaires.

La cathédrale peut contenir jusqu'à {{nombre|9000|personnes}} dont {{formatnum:1500}} dans les tribunes.

Les principales dimensions sont les suivantes<ref>[http://ndparis.free.fr/notredamedeparis/menus/paris_notredame_chiffres_et_anecdotes.html Notre-Dame en long et en large - Dimensions].</ref>{{,}}<ref>[http://www.notredamedeparis.fr/La-cathedrale-en-chiffres Site de Notre-Dame de Paris - La cathédrale en chiffres].</ref> :
{{Début de colonnes|nombre=2}}

* longueur : {{unité|127|m}}
* largeur : {{unité|48|m}}
* hauteur des tours : {{unité|69|m}}
* hauteur de la flèche : {{unité|96|m}}
* largeur de la façade : {{unité|43.5|m}}
* hauteur de la façade sans les tours : {{unité|45|m}}
* longueur du chœur : {{unité|38|m}}
* largeur du chœur : {{unité|12|m}}
* longueur de la nef : {{unité|60|m}}
* largeur du vaisseau central de la nef : {{unité|13|m}}
* largeur de chacun des collatéraux : {{unité|5.9|m}}
* hauteur sous toit de la nef : {{unité|43|m}}
* hauteur sous voûte de la nef et du chœur : {{unité|33|m}}
* hauteur sous voûte des collatéraux extérieurs : {{unité|10.1|m}}
* hauteur sous voûte des collatéraux intérieurs : {{unité|10.5|m}}
* hauteur sous voûte des tribunes : {{unité|8|m}}
* hauteur des clochers : {{unité|69|m}}
* profondeur (largeur) des tribunes : {{unité|5.9|m}}
* longueur du transept : {{unité|48|m}}
* largeur du transept : {{unité|14|m}}
* nombre de fenêtres : 113
* nombre de colonnes et piliers : 75
* superficie intérieure : {{unité|4800|m|2}}
* superficie totale : {{unité|5500|m|2}} <small>(à comparer aux {{unité|7700|m|2}} d’[[cathédrale Notre-Dame d'Amiens|Amiens]])</small>
* superficie des points d'appui : {{unité|816.4|m|2}}
* diamètre de la rosace ouest : {{unité|9.70|m}}
* diamètre des rosaces nord et sud : {{unité|13.10|m}} <small>({{unité|13.36|m}} pour la rosace de [[cathédrale Notre-Dame de Chartres|Chartres]])</small>
{{Fin de colonnes}}

[[Fichier:Plan.cathedrale.Paris.png|vignette|Plan de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans le ''Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{sp-|XI|au|XVI}}'', par [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]], 1856.]]

Bien que construite après le chœur<ref>[http://www.notredamedeparis.fr/Historique-de-la-construction Notre-Dame de Paris - Historique de la construction].</ref>, la nef relève du premier style gothique, avec [[voûte]]s sexpartites, cependant sans alternance de piles fortes et de piles faibles comme on le voit à la [[cathédrale Saint-Étienne de Sens]].
Le [[transept]], bien identifiable de l'extérieur du monument, ne fait pas saillie par rapport aux collatéraux et aux chapelles latérales. Il n'a pas de [[Collatéral (architecture)|collatéraux]].

Hormis le transept, l'élévation intérieure est à trois niveaux, avec grandes arcades, tribunes et fenêtres hautes. Dans les deux premières [[travée]]s des deux bras du transept, l'élévation est cependant à quatre niveaux. Au {{s-|XIX}}, le restaurateur Viollet-le-Duc entreprit de {{citation|corriger}} la dixième travée de la nef, en y recréant les quatre niveaux tels qu'ils se présentaient avant les modifications apportées dans les années 1220 au plan initial. Depuis lors, certains spécialistes estiment que cette dixième travée est l'œuvre de Viollet-le-Duc, affirmation peut-être exagérée dans la mesure où seule la partie supérieure a été transformée. Cette modification délibérée a justifié des vives critiques à son encontre.

Les façades nord et sud du [[transept]] présentent de magnifiques [[rosace (architecture)|rosaces]] ornées de [[vitrail|vitraux]], parmi les plus grandes d'Europe, avec un diamètre de {{unité|13|mètres}}.

=== Matériaux de construction ===
[[Fichier:Cathédrale Notre-Dame - Pinacle de la façade sud, Détail montrant l'effritement et la désagrégation de la pierre - Paris 04 - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - APMH00021103.jpg|vignette|Pinacle de la façade sud montrant l'érosion de la pierre, en 1918.]]
La cathédrale est essentiellement bâtie en [[pierre de taille]] provenant des anciennes [[carrières souterraines de Paris|carrières de Paris]], situées dans le [[5e arrondissement de Paris|{{5e|arrondissement}}]] dans un premier temps (lors de la construction du chœur), puis plutôt dans le [[12e arrondissement de Paris|{{12e|arrondissement}}]] et à [[Charenton-le-Pont|Charenton]] (lors de la construction de la nef). On y exploitait des formations [[calcaire]]s de grande qualité : les [[calcaire lutétien|calcaires du Lutétien]], datant de 40 à {{nobr|46 millions}} d'années, très caractéristiques de l'architecture de toute la région parisienne. Les calcaires lutétiens ne sont pas présents partout, ils forment un étage géologique de quelques mètres d'épaisseur seulement à Paris, constitué de [[Strate (géologie)|couches]] superposées et aux propriétés (texture, dureté) forts différenciées d'un banc à l'autre, et dont une partie seulement est utilisable. À l'époque gothique, on utilisait ces pierres depuis déjà plus d'un millénaire, depuis l'époque gallo-romaine, et on disposait donc d'une bonne connaissance des propriétés et du comportement de chacune des variétés vis-à-vis du vieillissement et des intempéries. Cette expérience a été mise à profit pour la construction de la cathédrale<ref>Guide de la géologie en France, éditions Belin, 2008. {{ISBN|978-2-70114-748-2}}, {{p.|293-294}}.</ref>{{,}}<ref>Paul Benoît, Annie Blanc, Jean-Pierre Gély, Ania Guini-Skliar, Daniel Obert et Marc Viré, « La pierre de Paris. Méthode d'étude de la pierre à bâtir depuis son extraction jusqu'à sa mise en œuvre » in ''Supplément à la Revue archéologique du centre de la France'', année 2000, {{p.|142}}, {{lire en ligne|lien=http://www.persee.fr/doc/sracf_1159-7151_2000_act_18_1_1095}}.</ref>.

Les calcaires tendres, notamment des « lambourdes », ont été utilisés pour l'intérieur des murs et pour l'architecture abritée, comme les voûtes ou les arcades des tribunes. En revanche les calcaires coquillers durs (calcaires à [[Cerithium|cérithes]], des coquilles coniques de gastéropodes fossilisées qui se sont déposées près du littoral au [[Lutétien]]), issus des « bancs francs » dans les carrières, ont été utilisés pour les pierres exposées à l'extérieur, ainsi que pour les assises des fûts des grosses colonnes à l'intérieur, qui doivent supporter du poids. Durant l'époque moderne, le calcaire dur à cérithes était surtout utilisé à Paris pour les soubassements des bâtiments, mais plus guère pour l'élévation. Le « liais », un calcaire lutétien dur et au grain très fin à petites [[Miliolidae|milioles]], dont la consistance se rapproche un peu du marbre, a été utilisé notamment comme pierre statuaire (comme la célèbre statue d'Adam), et pour quelques petits éléments architecturaux, comme les colonnettes monolithiques des tribunes et celles qui longent les piliers dans la nef (mais pas dans le chœur), ainsi que pour les meneaux et les remplages des fenêtres. Le liais n'étant présent qu'en un banc de faible épaisseur dans les carrières (30 à {{unité|40|cm}} d'épaisseur), il a déterminé le format allongé des sculptures. De par sa densité, il est propice à la mise en œuvre en [[Pose en délit|délit]] (avec la stratification naturelle de la pierre disposée verticalement, et non horizontalement dans le sens naturel), mais cette disposition offre une plus faible capacité de charge<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacqueline Lorenz|auteur2=Paul Benoit|titre=Carrières et constructions en France et dans les pays limitrophes|éditeur=Editions du C.T.H.S.|année=1991|passage=250|isbn=}}.</ref>.

Les calcaires lutétiens des carrières de Paris étaient réputés au Moyen Âge et exportés loin de Paris, en particulier le liais pour la sculpture gothique. On en retrouve à [[cathédrale Notre-Dame de Chartres|Chartres]] et à [[cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre|Auxerre]] par exemple<ref>Guide de la géologie en France, éditions Belin, 2008. {{ISBN|978-2-7011-4748-2}}. Page 205 pour Chartres, page 157 pour Auxerre.</ref>.

Jusqu'à l'incendie de 2019, les charpentes de la toiture étaient en bois, principalement du [[chêne]], et la couverture était faite de plaques de [[plomb]]. La [[Flèche de Notre-Dame de Paris|grande flèche]] était constituée des mêmes matériaux.

=== Extérieur ===
==== Parvis ====
{{Article détaillé|Parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II{{!}}Parvis Notre-Dame - place {{noble-|Jean-Paul-II}}}}
Le [[parvis]] est la grande [[esplanade]] sur laquelle s'ouvre la cathédrale. Le mot « parvis » vient du [[latin]] ''paradisius'', ''paradis''.

Lorsque la cathédrale fut construite, le parvis était assez étroit. La cathédrale était située parmi d'innombrables bâtiments en bois de petite taille, telles que des maisons, boutiques et auberges. Une [[fontaine du Parvis Notre-Dame|fontaine]] s'y trouvait de 1625 à 1755. Le parvis conserva des dimensions modestes jusqu'au {{s-|XVIII}}, époque à laquelle l'architecte Beaufrand l'agrandit<ref name=":7">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Architecture extérieure - Cathédrale Notre-Dame de Paris |url=https://www.notredamedeparis.fr/decouvrir/architecture/facades-architecture-exterieure/ |site=Notre-Dame de Paris |consulté le=2021-11-05}}.</ref>. Il fut remodelé à plusieurs reprises par la suite, notamment depuis 1960<ref>{{Ouvrage|auteur1=Didier Busson|titre=Le parvis de Notre-Dame|sous-titre=archéologie et histoire|éditeur=Association Paris-Musées|année=2002|pages totales=101|isbn=}}.</ref>.
[[Fichier:Notre dame-kilometer-zero.jpg|vignette|redresse=1.0|Le point zéro des routes nationales partant de Paris.]]
{{Article connexe|Point kilométrique}}On trouve sur le parvis le [[Point zéro des routes de France|point de départ]] des quatorze [[Liste des routes nationales de France|routes nationales]] rayonnant depuis Paris, à quelques mètres de l'entrée de la cathédrale.

Depuis le {{s-|XIX}}, de nombreuses fouilles archéologiques ont été entreprises sous le parvis de Notre-Dame de Paris, dont deux campagnes plus importantes : la première eut lieu en 1847 et fut menée par [[Théodore Vacquer]], la seconde plus récente de 1965 à 1967 fut dirigée par Michel Fleury. Ces fouilles ont permis de mettre au jour d'importants vestiges [[Culture gallo-romaine|gallo-romains]] et du haut Moyen Âge, et notamment les fondations d'un grand édifice religieux de forme basilicale à cinq nefs. Ces vestiges seraient ceux de la [[Cathédrale Saint-Étienne de Paris|basilique Saint-Étienne]], construite au {{s-|IV}} ou au {{s-|VI}} et qui était la cathédrale précédente<ref name=":7" />.

Une [[crypte]] a été aménagée afin de préserver l'ensemble de ces substructions et de les rendre accessibles au public : on l'appelle [[Crypte archéologique de l'île de la Cité|crypte archéologique du parvis Notre-Dame]]<ref name=":7" />. Depuis l'été 2000, elle est gérée par le [[musée Carnavalet]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=TLM|titre=Crypte archéologique Notre-Dame|url=http://www.touslesmusees.fr/musees/crypte-archeologique-du-parvis-notre-dame/|site=TousLesMusées|consulté le=2020-06-04}}.</ref>.
{{clr}}

==== Tours ====
[[Fichier:Notre-dame-de-paris-vue-interieure-salle-nord.jpg|vignette|redresse=1.0|Voûtes de la salle du premier étage de la tour nord (début du {{s-|XIII}}), là où les touristes peuvent s'approvisionner en livres et brochures. Les baies que l'on voit s'ouvrent sur le parvis (ouest), juste à côté de la rosace. Elle est l'œuvre du troisième architecte de la cathédrale (1190-1225) dont le nom ne nous est pas parvenu.]]

Les deux tours carrées de la façade occidentale ne sont pas exactement jumelles bien que construites sur un modèle identique : une base pleine surmontée des étages caractéristiques de l'élévation de la façade et un dernier étage dont les quatre faces sont percées de deux hautes et longues baies à [[voussure]]s brisées ornées de boudins et de [[Crochet (architecture)|crochets]]. Une double ligne de gros crochets feuillus cerne le sommet de ces tours couvertes d'une terrasse de plomb bordée par une [[balustrade]] ajourée. La tour nord (gauche) d'époque un peu plus récente (construite de 1235 à 1250 environ) est légèrement plus forte et plus large que la tour sud (elle daterait de 1220 à 1240 environ), ce qui se remarque depuis le centre du parvis. À cette différence correspond, au niveau de l'étage du balcon de la Vierge situé sur la façade, une largeur nettement plus importante du [[contrefort]] nord de la tour nord par rapport au contrefort sud de la tour sud<ref>{{Ouvrage|auteur1=Marcel Aubert|titre=Notre-Dame de Paris : sa place dans l'histoire de l'architecture du {{s mini-|XII}} au {{s-|XIV}}|éditeur=H. Laurens|année=1920|passage=133}}.</ref>.

La [[Cathédrale Notre-Dame de Chartres|cathédrale de Chartres]] est l'un des exemples en France où les tours sont surmontées de flèches. Projetées mais non construites au {{s-|XIII}}, leur érection fut envisagée pendant la restauration de 1844-1864<ref>Viollet-le-Duc aurait été en faveur de ces flèches selon [[Alain Erlande-Brandenburg]], qui se base sur des documents laissés par l'architecte : {{citation|Viollet-le-Duc en analysant le monument avait constaté que les souches des tours avaient été prévues pour recevoir des flèches dont il proposa la restitution}} (''Notre-Dame de Paris'' par Alain Erlande-Brandenburg, {{p.|215}}, Éditions de la Martinière (Paris) 1997 {{ISBN|2-7324-2392-0}}). Toutefois Viollet-le-Duc lui-même s'oppose à cette idée dans sa ''Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris'', publiée en 1856 ({{harvsp|de Guilhermy|Viollet-le-Duc|1856|page=28|titre chapitre=Tours}}).</ref>.

Entre les deux tours, à l'arrière de la galerie supérieure de la façade faite d'une [[colonnade]], et à l'avant du pignon de la nef, il existe une sorte d'esplanade, toit plat qu'on appelle l'aire de plomb ou la cour des [[Réservoir d'eau|réservoirs]]. Des plaques de plomb la recouvrent, et des bassins y ont été aménagés qui contiennent de l'eau utilisable rapidement en cas d'incendie. En arrière de l'aire de plomb, s'élève le grand [[pignon (architecture)|pignon]] triangulaire qui termine à l'ouest le comble de la [[nef]] : sur sa pointe, un ange sonne la trompette.

Les tours de la cathédrale, hautes de {{Unité|69|m}}<ref name="Veillas">Eléonore Veillas, reportage {{citation|Découverte des tours de la cathédrale}} sur [[Radio Notre-Dame]], 13 décembre 2012.</ref>, sont accessibles au public et offrent une vue imprenable sur Paris<ref>[http://notre-dame-de-paris.monuments-nationaux.fr/fr/ Visite des tours de Notre-Dame de Paris].</ref>.

La tour sud abrite un escalier de {{nobr|387 marches}}<ref>[http://www.notredamedeparis.fr/spip.php?article27 Les tours et la crypte].</ref>. Au premier étage, au niveau de la galerie des rois et de la [[Rosace (architecture)|rosace]], se trouve une grande salle gothique comportant un comptoir d'approvisionnement pour touristes et visiteurs. On peut y voir en plus diverses statues originales de la cathédrale ainsi que des toiles de [[Guido Reni]], [[Charles André van Loo]], [[Étienne Jeaurat]] et [[Lodovico Carracci]].

==== Façade ouest ====
[[Fichier:Notre Dame Cathedral at night, Paris 22 May 2014.jpg|vignette|redresse|gauche|La façade ouest.]]

La façade correspond en grande partie à la vision d'[[Eudes de Sully]], [[évêque de Paris]] de 1197 à 1208. L'architecte des [[années 1200]] adopte le parti traditionnel de la « [[façade harmonique]] » (façade symétrique et tripartite : [[soubassement]] percé de trois [[portail]]s, le central plus large, les deux latéraux surmontés de puissantes tours abritant les [[cloche]]s) mais la division horizontale tripartite ne reflète pas la division interne de l'édifice à cinq [[nef]]s<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel Lemoine|titre=Notre Dame de Paris|sous-titre=un manifeste chrétien (1160-1230)|éditeur=Brepols|année=2004|passage=79|isbn=}}.</ref>. Sa construction dura un demi-siècle, de 1200 à 1250. Sa composition architecturale est une conception géométrique simple. Elle a une largeur de {{unité|43.5|mètres}} ({{nobr|135 [[pied (unité)#Le pied en France|pieds-du-roi]]}}) et une hauteur de {{unité|45|mètres}} ({{nobr|141 pieds}}), mis à part la hauteur des tours. Elle comporte, de bas en haut, l'étage des trois portails et des quatre statues dans les niches sur les [[contrefort]]s (il s'agit, de gauche à droite de [[Étienne (martyr)|saint Étienne]], puis de deux allégories, [[Ecclesia et Synagoga]] (l'[[Église catholique|Église]] et la [[Judaïsme|Synagogue]])<ref group="Note" name=":0">Deux vierges couronnées personnifiant à gauche l'Église triomphante avec son calice et son sceptre, symbole royal ; à droite, la Synagogue détrônée par l'Église, qui incline la tête et perd son diadème, les yeux recouverts d'un serpent faisant office de bandeau, symbole de son « aveuglement » spirituel.</ref>, et très vraisemblablement de [[Denis de Paris|saint Denis]]), la galerie des rois, puis un étage occupé au centre par la rosace ouest de {{Unité|9,6|m}} de diamètre qui semble auréoler la statue de la [[Vierge à l'Enfant]], avec des deux côtés sous les tours, des fenêtres géminées surmontées de petites rosaces sous un [[arc en tiers-point]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Denis Diderot]] et [[Jean Le Rond d'Alembert]]|titre=Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers|volume=3|lieu=Genève|éditeur=Pellet|année=1777|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=PP49AAAAcAAJ&pg=PA196#v=onepage&q&f=false}}.</ref>, enfin un dernier étage de colonnades couronné de la galerie des [[Chimère (mythologie)|chimères]] (animaux aux angles de la balustrade), reliant les deux tours et qui se prolonge sur les quatre faces de ces dernières. Au-dessus de l'ensemble, au nord et au sud, se trouvent les tours elles-mêmes, à toit plat.

La façade, à la fois rigoureuse et linéaire, met en valeur de façon étonnante le cercle du [[vitrail]] de la [[rosace (architecture)|rosace]] inscrit au centre d'un carré de plus de {{unité|40|mètres}} de côté. Juste au niveau surplombant les trois portails, on observe la galerie des [[Royaume de Juda|Rois de Juda]]<ref name=":1" group="Note">L'historien français de l'architecture du {{s-|XIX}} Daniel Ramée écrit dans les [[années 1840]] que s'il connaissait personnellement des « Juifs bons et charitables », néanmoins des cathédrales françaises construites dans les [[années 1200]], telles que Notre-Dame de Paris, ne sont « pas chrétiennes » en raison de « l'élément [[Syrie-Phénicie (province romaine)|phénicien]]-[[Sémites|sémitique]], connu sous le nom de [[Juifs|juif]] en Europe ». Pour cet historien de l'art de l'époque de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris n'était que trop juive dans son imagerie. Voir ''The Gargoyles of Notre-Dame: Medievalism and the Monsters of Modernity'', par le [[médiéviste]] de l'art Michael Camille, University of Chicago Press; 1st edition (June 15, 2009). {{ISBN|978-0226092454}}. Cité [https://forward.com/culture/art/422670/what-jews-might-have-lost-in-the-fire-at-notre-dame-de-paris-cathedral/ en ligne]</ref> (et non pas des [[rois de France]])<ref name=":2" />. Ces reconstitutions sont l'œuvre de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] (il s'y est d'ailleurs lui-même représenté) et les fragments originaux peuvent être observés au [[Musée de Cluny|musée national du Moyen Âge]] à l'[[hôtel de Cluny]] à Paris. La façade est soutenue à l'extérieur par quatre [[contrefort]]s, deux pour chaque tour, encadrant les trois [[wikt:portail|portail]]s. Sur ces contreforts, des niches abritent quatre statues refaites au {{s-|XIX}} par l'équipe de restaurateurs de Viollet-le-Duc.

Lors de la construction, les profondes portes ne reçoivent pas immédiatement leurs décors sculptés, réalisés et montés indépendamment. La chronologie de la construction des maçonneries, de la réalisation des sculptures et de leur installation ne coïncident donc pas exactement, ce qui a entraîné quelques irrégularités de montage, seulement perceptibles par une observation rapprochée<ref>Jean Taralon, Annie Blanc, J. Devillard , L. Lenormand, « Observations sur le portail central et sur la façade occidentale de Notre-Dame de Paris », dans ''Bulletin monumental'', tome 149, n°4, année 1991, p. 341-432.</ref>.

===== Portail du Jugement dernier =====
{{Article détaillé|Portail du Jugement dernier}}
Il s'agit du portail principal de la cathédrale.

La sculpture du [[Tympan (architecture)|tympan]] date des années 1210<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Alain Erlande-Brandenburg]]|titre=Art Gothique|éditeur=Citadelles & Mazenod|année=2004|passage=129|isbn=}}.</ref>. Elle représente d'une manière étendue les scènes du jugement dernier – lorsque, selon la tradition chrétienne, les morts ressuscitent et sont jugés par le [[Jésus de Nazareth|Christ]]. Sur le [[Linteau (architecture)|linteau]], on peut voir les morts sortir de leurs tombes. Ils sont réveillés par deux anges qui, de chaque côté, sonnent de la trompette. Parmi ces personnages, tous vêtus, on peut voir un pape, un roi, des femmes, des guerriers, et même un [[Noir (humain)|Noir]] d'[[Afrique]]<ref>Présentation de l'original conservé au musée de Cluny : [http://www.sculpturesmedievales-cluny.fr/notices/notice.php?id=44 Fragment de linteau : la Résurrection des morts] (site réalisé par la [[Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées|Réunion des musées nationaux]]).</ref>.
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ND portail central gauche.jpg|Statues du [[Pied-droit|piédroit]] de gauche, du {{s-|XIX}} : les [[apôtre]]s [[Barthélemy (apôtre)|Barthélemy]], [[Simon le Zélote|Simon]], [[Jacques d'Alphée|Jacques le Mineur]], [[André (apôtre)|André]], [[Jean (apôtre)|Jean]] et [[Pierre (apôtre)|Pierre]].
Paryż notre-dame portal.JPG|Le [[Tympan (architecture)|tympan]] du portail du [[Jugement dernier]] ({{s-|XIII}}, linteau {{s-|XIX}}).
ND Portail central droite.jpg|Statues du [[Pied-droit|piédroit]] de droite, du {{s-|XIX}} : [[Paul de Tarse|Paul]], [[Jacques de Zébédée|Jacques le Majeur]], [[Thomas (apôtre)|Thomas]], [[Philippe (apôtre)|Philippe]], [[Jude (apôtre)|Jude]] et [[Matthieu (apôtre)|Matthieu]].
</gallery>

Sur le registre suivant, l'[[archange]] [[Michel (archange)|Michel]] utilise une balance pour peser les [[péché]]s et les [[vertu]]s. Deux [[Démon (esprit)|démons]] essayent de faire pencher l'un des plateaux de leur côté. Les élus sont à gauche, tandis qu'à droite les damnés enchaînés et terrifiés sont menés en [[enfer]], poussés par d'autres démons, laids et cornus.

[[Fichier:Notre Dame de Paris main gate.jpg|vignette|redresse=1.0|Vue d'ensemble du portail du Jugement dernier.]]

Sur le registre supérieur, le [[Jésus de Nazareth|Christ]], le torse à moitié nu pour montrer ses plaies, préside cette cour divine. Deux anges, debout, à droite et à gauche, tiennent les instruments de la [[Passion du Christ|Passion]]. De chaque côté, la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge Marie]] et [[Jean (apôtre)|saint Jean]] sont placés à genoux et implorent la [[miséricorde]] du Christ.

Les [[claveau]]x inférieurs des [[voussure]]s sont occupées, du côté des damnés par des scènes de l'enfer, et du côté des élus, par les [[Patriarches (Bible)|patriarches]], parmi lesquels on voit [[Abraham]] tenant des âmes dans un repli de son manteau<ref>[http://www.insecula.com/article/F0009940.html Site Insecula - Architecture de Notre-Dame de Paris].</ref>{{,}}<ref group=a>{{pp.|108 et 124}}.</ref>{{,}}<ref>[[s:Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe - Tome 1, Âmes|Eugène Viollet-le-Duc Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{s-|XI}} au {{s-|XVI}} - rubrique ''Âmes (les)'']].</ref>. Il s'agit là d'une démonstration bien concrète de l'[[Iconographie chrétienne|imagerie chrétienne]] développée au [[Moyen Âge]] par l'Église, qui influence alors grandement le peuple. Encore à cette époque, la scène était entièrement peinte et dorée. Groupés au paradis sur les premières [[voussure]]s, les anges qui regardent la scène du Jugement ont plutôt l'air curieux et étonné. L'impression générale est loin d'être pessimiste. L'[[enfer]] n'occupe qu'une très petite partie de l'ensemble et tout est fait pour souligner la [[Miséricorde Divine|miséricorde divine]]. La Vierge Marie et les saints du paradis, symbolisés par saint Jean, intercèdent pour l'humanité, et l'image de Jésus montrant ses plaies rappelle qu'il est venu sur terre en tant que [[Rédempteur]].

[[Fichier:DevilCentralGateNotreDameParis.jpg|vignette|gauche|redresse=1.0|La Pesée des âmes par l'archange [[Saint Michel Archange|saint Michel]], détail du Jugement dernier, refait lors de la restauration de la cathédrale au {{s-|XIX}}.]]

La scène du [[Jugement dernier]] figure également sur de nombreuses autres cathédrales [[Architecture gothique|gothiques]] et notamment à la [[cathédrale Notre-Dame de Chartres|cathédrale de Chartres]], ainsi qu'à celles [[cathédrale Notre-Dame d'Amiens|d'Amiens]], [[cathédrale Notre-Dame de Laon|de Laon]], [[Cathédrale Saint-André de Bordeaux|de Bordeaux]] et [[cathédrale Notre-Dame de Reims|de Reims]]. Ce portail, dont la scène du Jugement qui le surmonte, connut d'importantes déprédations au cours de la seconde moitié du {{s-|XVIII}}.

En 1771, sur commande du clergé, [[Jacques-Germain Soufflot|Soufflot]] le mutila sérieusement, supprimant les [[trumeau]]x et entaillant les deux [[linteau (architecture)|linteaux]] en leur centre. Lors de la restauration du {{s-|XIX}}, Viollet-le-Duc enleva les parties latérales restantes des linteaux et les déposa au musée. Puis il reconstitua de manière admirable l'ensemble du Jugement Dernier, y compris les parties manquantes, aidé en cela par des dessins effectués avant les transformations de [[Jacques-Germain Soufflot|Soufflot]]. Ainsi seule la partie supérieure de la scène date du {{s-|XIII}}, les deux parties inférieures étant modernes. Par contre, les [[voussure]]s entourant le tympan, et leurs sculptures sont d'époque, elles aussi.

[[Fichier:DSCN2892-ND Paris-L'enfer.JPG|vignette|redresse=1.0|Représentation de l'enfer au bas des quatre dernières voussures de droite : remarquez sur la cinquième voussure le diable couronné et grassouillet écrasant trois damnés : un riche, un évêque et un roi.]]

Le [[trumeau]] fut également reconstitué par l'équipe de [[Restaurateur d'art|restaurateurs]]. La grande statue qui y figure, celle du {{citation|Beau Dieu}} est l'œuvre d'[[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume]] d'après le dessin — maintes fois remanié — de Viollet-le-Duc. Il est placé sur un socle où sont sculptés les [[arts libéraux]]. Quant aux douze grandes statues des [[Apôtre]]s installées sur les deux [[Jambage|piédroits]] du portail ({{dunité|2|6|statues}}), fracassées en 1793 par les révolutionnaires comme presque toutes les autres grandes statues de la cathédrale, elles sont également des reconstitutions du {{s-|XIX}}, d'ailleurs admirablement refaites. On reconnaît successivement à gauche [[Barthélemy (apôtre)|saint Barthélemy]], [[Simon le Zélote|saint Simon]], [[Jacques d'Alphée|saint Jacques le Mineur]], [[André (apôtre)|saint André]], [[Jean (apôtre)|saint Jean]] et [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]]. À droite : [[Paul de Tarse|saint Paul]], [[Jacques de Zébédée|saint Jacques le Majeur]], [[Thomas (apôtre)|saint Thomas]], [[Philippe (apôtre)|saint Philippe]], [[Jude (apôtre)|saint Jude]] et [[Matthieu (apôtre)|saint Matthieu]].

Au [[piédroit]] gauche, du côté du paradis, figurent les [[Parabole des vierges sages|vierges sages]], alors qu'au piédroit opposé, se tiennent les vierges folles. Les sculptures de ces vierges ont également été refaites au {{s-|XIX}}{{sfn|de Guilhermy|Viollet-le-Duc|1856|p=40}}. Sous les grandes statues des [[piédroit]]s, on peut voir deux [[bas-relief]]s conçus sous forme de médaillons, l'un à gauche, l'autre à droite, superposant des représentations des [[Vertu théologale|Vertus]] aux [[Vice]]s opposés, et ce d'après des scènes de la vie, facilement compréhensibles par le peuple chrétien de l'époque. La Douceur par exemple utilise le symbole de l'[[agneau]], la Force est représentée par une femme portant [[Armure (équipement)|armure]], l'Inconstance ou l'Indiscipline nous montre un [[Monastère|moine]] jetant son [[costume ecclésiastique#Froc|froc]] aux orties<ref>Selon {{harvsp|de Guilhermy|Viollet-le-Duc|1856|p=33 et suivantes}}, les couples de vertus et de vices sont : en partant du Christ vers la droite de celui-ci : la Foi et l'Impiété ou l'Idôlatrie ; l'Espérance et le Désespoir ; la Charité et l'Avarice ; la Justice et l'Injustice ; la Sagesse ou la Prudence et la Folie ; l'Humilité et l'Orgueil ou la Témérité (les six dernières ayant été refaites au {{s-|XVIII}}) ; et en partant du Christ vers la gauche de celui-ci : la Force ou le Courage et la Lâcheté ; la Patience et la Colère ; la Douceur et la Dureté ; la Concorde ou la Paix et la Discorde ; l'Obéissance ou la Soumission et l'Esprit de Révolte ; la Persévérance et l'Inconstance ou l'Indiscipline.</ref>... Cette thématique est reprise dans la [[Rosace (architecture)|rosace]] ouest. La plupart de ces scènes ont également près de huit siècles d'âge.

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Le Beau Dieu Notre-Dame de Paris.jpg|Le Beau-Dieu au trumeau du portail du Jugement dernier, œuvre d'[[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume]]<ref>À l'arrière, sur les portes, les pentures et leurs arabesques, sont une restitution du {{s-|XIX}}.</ref>.
Portail Notre-Dame de Paris 240208 1.jpg|[[Abraham]] au paradis recueillant trois âmes pieuses dans son giron<ref>Détail de l’extrémité inférieure de la deuxième [[voussure]] gauche du portail. Contrairement aux grandes statues des [[Jambage|piédroits]], la statuaire des voussures n’a pas été reconstituée au {{s-|XIX}}, mais date du tout début du {{s-|XIII}}.</ref>.
Diable.cathedrale.Paris.png|Dessin de Viollet-le-Duc du bas de la cinquième voussure à droite : une scène de l'enfer<ref>Un diable ventripotent et couronné écrase de son poids des damnés, dont un évêque et un roi.</ref>.
P1350055 Paris IV ND de Paris facade ouest basrelief archivolte rwk.jpg|Bas-relief correspondant.
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Ce portail du Jugement dernier est de loin l'endroit le plus populaire de la cathédrale, ce dont témoignent les innombrables photographies qui en sont prises. Tout concourt en effet à attirer les foules, chrétiennes ou non, du monde entier : l'équilibre et la lisibilité du sujet, ainsi que la réussite de la restauration du {{s-|XIX}} qui fait qu'il est presque impossible au non-initié de distinguer ce qui date du {{s-|XIII}} et de ce qui fut recréé à l'époque de Viollet-le-Duc, et qui se fond dans l'ensemble.

===== Portail de la Vierge =====
[[Fichier:Paryż notre-dame portal 2.JPG|vignette|gauche|redresse=1.0|Le tympan du portail de la Vierge.]]

Ce portail est dédié à la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge Marie]]. Il est un peu plus ancien que le [[Portail du Jugement dernier|portail du Jugement Dernier]] et date des années 1210. Gravement endommagé en 1793 (les neuf grandes statues avaient été détruites), il a fait l'objet d'une remarquable restauration au {{s-|XIX}}, grâce à une abondante documentation qui a servi de base à la restitution des statues. Dans le mur de la façade, autour des [[Arc (architecture)|arcs]] du [[Tympan (architecture)|tympan]], on remarque une [[wikt:cannelure|cannelure]] pointue. Les bâtisseurs voulaient que ce portail fût différent des autres en l'honneur de la Vierge, à laquelle la cathédrale est dédiée.

Le portail comporte deux [[Linteau (architecture)|linteaux]]. Au linteau inférieur, des rois d'Israël et des prophètes entourent l'[[Arche d'alliance]]. Celle-ci se trouve juste au-dessus du dais recouvrant la statue de la [[Vierge à l'Enfant|Vierge à l'enfant]], foulant aux pieds le serpent, symbole de [[Satan]], et située au [[trumeau]] du portail (refaite au {{s-|XIX}}). Le linteau supérieur représente la « [[dormition]] » (mort) de la Vierge. Deux anges la sortent - ou la mettent ? - du tombeau, en présence du Christ qui bénit sa mère et montre de la main gauche le ventre où la Parole de Dieu prit chair. Les [[apôtre]]s y compris [[Paul de Tarse|saint Paul]] entourent la défunte. Aux deux extrémités, saint Paul et [[Jean (apôtre)|saint Jean]] sont représentés abrités respectivement par le [[figuier]] et l'[[olivier]].

Au sommet du [[Tympan (architecture)|tympan]], on assiste au [[Couronnement de la Vierge|couronnement de la Vierge Marie]]. Celle-ci est assise à la droite du [[Jésus de Nazareth|Christ]] ; et un ange, se trouvant au-dessus d'elle, place une couronne en or sur sa tête.

Les [[voussure]]s encadrant le tympan sont occupées par des [[prophète]]s, des rois, des anges et des [[Patriarches (Bible)|patriarches]].

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Paryż notre-dame detal.JPG|Détails du portail de la Vierge : sculptures animalières sous les pieds des grandes statues du piédroit de gauche.
ND portailgauche gauche.jpg|Les quatre grandes statues du piédroit de gauche du portail de la Vierge refaites au {{s-|XIX}} représentent un roi non identifié et [[Denis de Paris|saint Denis]] décapité, portant sa tête et entouré de deux anges.
Paris Notre-Dame cathedral Portail de la Vierge jamb statues right.jpg|Les grandes statues du piédroit de droite du portail de la Vierge représentent [[Jean le Baptiste|saint Jean-Baptiste]], [[Étienne (martyr)|saint Étienne]], [[Geneviève de Paris|sainte Geneviève]] et le pape Sylvestre<ref>Elles ont aussi été refaites au {{s-|XIX}}. À gauche, près du vantail les bas-reliefs représentant des signes du zodiaque et des travaux des mois datent du début du {{s-|XIII}}.</ref>.
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Les grandes statues des [[Jambage|piédroits]] représentent notamment des [[saint]]s parisiens. À gauche se trouvent un empereur (non identifié) et [[Denis de Paris|saint Denis]] décapité, portant sa tête et entouré de deux anges. À droite : [[Jean le Baptiste|saint Jean-Baptiste]], [[Étienne (martyr)|saint Étienne]], [[Geneviève de Paris|sainte Geneviève]] et le Pape Sylvestre. Les [[bas-relief]]s mutilés des niches situées sous ces statues représentent des scènes de leur vie respective.

Particularité intéressante de ce portail : les faces latérales du [[trumeau]], ainsi que les parties centrales des [[piédroit]]s situées près des [[vantail|vantaux]] sont constituées d'une série de [[bas-relief]]s représentant le [[zodiaque]], les travaux des mois chez les pauvres et chez les riches, les saisons et les âges de la vie, le tout magnifiquement traité.

====== Lilith et le péché originel ======
[[Fichier:Temptation Adam Eva.jpg|vignette|redresse=1.0|La tentation d'Adam au jardin d'Éden par le diable, en l'occurrence la diablesse [[Lilith]], grande séductrice dotée d'une queue de serpent.]]
Enfin, la partie inférieure du [[trumeau]], sous les pieds de la Vierge est ornée d'un superbe [[bas-relief]] en trois séquences représentant le passage d'[[Adam]] et [[Ève]] au jardin d'[[Éden]] ou [[Paradis|paradis terrestre]], et la tentation d'Adam suivie du [[péché originel]]. La première scène nous montre Dieu prélevant une côte à Adam endormi au pied d'un arbre, et transformant la côte en Ève, afin qu'il eût une compagne {{citation|semblable à lui}}, comme dit le texte..

La seconde partie du bas-relief représente le [[péché originel]]. Le couple se trouve aux pieds de l'[[arbre de la connaissance du bien et du mal]] aux [[Fruit défendu|fruits défendus]]. Le [[diable]] a la forme d'une femme séduisante munie d'une longue queue de serpent. Il s'agit peut-être de [[Lilith]], personnage biblique absente de la [[Canon biblique|bible canonique]], mais présente dans les écrits [[rabbin]]iques du [[Talmud]] de [[Babylone]]. D'après la [[tradition juive]], elle serait la première épouse d'Adam qui aurait quitté le paradis terrestre à la suite de son refus de se soumettre à ce dernier en adoptant la position inférieure lorsqu'ils faisaient l'amour. Elle refusa ensuite d'obéir à [[Dieu]] qui lui intimait l'ordre de se soumettre à Adam. Chassée de la surface de la Terre, cette séductrice perverse finit par devenir diablesse et favorite de [[Lucifer]]. Elle revint tenter le couple dont elle était jalouse, afin de précipiter leur malheur. Cette idée est toutefois remise en cause par le fait qu'il est très rarement fait mention de Lilith dans les sources chrétiennes contemporaines.

Enfin, la dernière scène de ce bas-relief représente l'expulsion des premiers hommes hors du [[Éden|jardin d'Éden]]. Il s'agit du [[mythe]] expliquant le passage de la Nature à la Culture (selon [[Claude Lévi-Strauss|Claude Lévy-Strauss]]), l'Homme quittant là le statut animal. Dieu avait averti le serpent que la femme serait dorénavant sa pire ennemie et lui écraserait la tête. Le fait d'avoir précisément placé cette scène sous les pieds de la Vierge Marie, elle qui réhabilite totalement la femme et est nommée ''Nouvelle Ève'', est hautement symbolique.
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===== Portail Sainte-Anne =====
[[Fichier:Portail Ste Anne 1 - ND Paris.JPG|vignette|gauche|redresse=1.0|Tympan du portail Sainte-Anne et ses deux [[Linteau (architecture)|linteaux]].]]

Le portail Sainte-Anne est dédié à la vie de [[Anne (mère de Marie)|sainte Anne]], la mère de la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]]. Il est en fait récupéré de l'église antérieure à la cathédrale actuelle. Il est constitué en grande partie de pièces sculptées vers 1140-1150<ref group=a>pages 28 et suivantes.</ref>{{,}}<ref>[[Jacques Thirion]], « Les plus anciennes sculptures de Notre-Dame de Paris », ''Comptes rendus des séances de l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]]'', 1970, tome 114, {{n°|1}}, {{p.|85-112}} [https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1970_num_114_1_12476 (''lire en ligne'')]</ref>{{,}}<ref>Illiana Kasarska, « Les sculptures du {{s-|XII}} au portail Sainte-Anne à Notre-Dame de Paris », dans ''Bulletin Monumental'', 2001, tome 159, {{n°|2}}, {{p.|183-184}} [https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2001_num_159_2_990 (''lire en ligne'')]</ref>{{,}}<ref>[[Robert de Lasteyrie]], « La date de la porte Sainte-Anne à Notre-Dame de Paris », dans ''Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France'', 1902, tome 29, {{p.|1-18}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6432191s/f7.item (''lire en ligne'')]</ref> pour un portail plus petit. On peut donc distinguer dans l'ornementation du portail Sainte-Anne des pièces du {{s-|XII}} (le [[Tympan (architecture)|tympan]] et la partie supérieure du [[Linteau (architecture)|linteau]], deux tiers des sculptures des [[voussure]]s de l'[[archivolte]], les huit grandes statues des [[Jambage|piédroits]], le [[trumeau]]), et d'autres du {{s-|XIII}} (partie inférieure du linteau et les autres statues des voussures de l'archivolte). Ces dernières ont été sculptées pour faire le raccord.

[[Fichier:ND portail droite gauche.jpg|vignette|redresse=1.0|Les quatre grandes statues du [[piédroit]] de gauche du portail Sainte-Anne, anéanties à la Révolution ont été remplacées par celles-ci qui datent du {{s-|XIX}}. De gauche à droite : [[Élie]], la veuve de [[Sarepta]], le roi [[Salomon (roi d'Israël)|Salomon]] et [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]].]]

Le [[trumeau]] du portail présente une grande statue de [[Marcel de Paris|saint Marcel]], évêque de Paris, foulant aux pieds le [[dragon]] de la [[légende]]<ref>[http://www.insecula.com/article/F0009940.html Insecula - Architecture de Notre-Dame de Paris].</ref>. C'est en fait une copie effectuée au {{s-|XIX}}. L'original se trouve dans la salle haute aménagée dans la tour nord. En 1793, la statue de saint Marcel du trumeau fut mutilée (visage) et les huit statues des [[piédroit]]s déposées. Les couronnes furent également endommagées. Heureusement, certains fragments furent redécouverts plus tard (dont un grand nombre en 1977), si bien qu'aujourd'hui, on a pu reconstituer plus ou moins au [[musée de Cluny]] le portail d'avant la [[Révolution française]]. Les huit grandes statues des piédroits que l'on peut admirer actuellement datent du {{s-|XIX}}. Elles représentent de gauche à droite et successivement : [[Élie]], la veuve de [[Sarepta]], [[Salomon (roi d'Israël)|Salomon]] et [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]]. Puis [[Paul de Tarse|saint Paul]], [[David (roi d'Israël)|David]], les [[Sibylle#Reprises des livres sibyllins dans la littérature chrétienne|sibylles]], {{citation|prophètes}} du Christ, et [[Isaïe]].

Les deux [[Linteau (architecture)|linteaux]] ont été très visiblement sculptés à des dates différentes et par des sculpteurs de style fort différent. Le linteau inférieur constitue une pièce de raccord entre les deux portions du portail datant de l'époque de l'église antérieure. Il a été ajouté lorsque le portail fut remonté au début du {{s-|XIII}}. Il présente une série de personnages aux formes lourdes possédant une tête disproportionnée et vêtue de draperies trop grandes. Sur le linteau supérieur, se trouvent des scènes de la vie de [[sainte Anne]] et de la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]]. Au-dessus des deux linteaux, le [[tympan (architecture)|tympan]] présente une Vierge en majesté. Ce portail est connu principalement en raison de la polémique concernant deux des personnages figurant sur ce tympan. Autour du groupe comprenant la Vierge majestueuse tenant [[Jésus de Nazareth|Jésus-Christ]] enfant dans ses bras et deux anges, se trouvent deux personnages : un évêque, debout, et un roi, à genoux. La tradition veut que ces personnages représentent l'évêque [[Maurice de Sully]], fondateur de Notre-Dame, et [[Louis VII le Jeune|{{nobr romains|Louis VII}}]], roi de France à l'époque. Mais certains experts mettent en doute cette théorie et soutiennent que le personnage religieux est [[Germain de Paris|saint Germain]], [[évêque de Paris]] au {{s-|VI}}, et que le roi est {{noble|Childebert Ier}}, fils de [[Clovis Ier|Clovis]]. D'autres experts affirment même que ces personnages ne peuvent pas être identifiés.

Enfin, les deux [[vantail|vantaux]] de la porte sont dotés de [[penture]]s, chefs-d'œuvre de la [[serrurerie]]-[[ferronnerie]] du {{s-|XII}}.

===== Entre les portails =====

====== ''Ecclesia'' et ''Synagoga'' ======
{{Article détaillé|Ecclesia et Synagoga}}
Les trois [[portail]]s sont bordés de quatre statues (une statue entre chaque portail). Aux deux côtés du portail du [[Jugement dernier]], on peut reconnaître, à gauche l'[[Ecclesia et Synagoga|Église, et la Synagogue]] à droite, les deux se répondant sur la façade ouest<ref name="UnivStJ">[https://sites.sju.edu/ijcr/vision-statement/story-sculpture-enshrines-institutes-mission/ « Synagoga and Ecclesia in Our Time »], ''The Medieval Motif of Synagoga and Ecclesia And Its Transformation in a Post-Nostra Aetate Church'', Institute for Jewish-Catholic Relations, [[université Saint-Joseph de Philadelphie]].</ref>. Viollet-le-Duc a pris soin de les dessiner lui-même au {{XIXe siècle}}.
[[Fichier:Ecclesia_et_synagoga.jpg|vignette|''Ecclesia et Synagoga'', façade principale de Notre-Dame de Paris. Les yeux de la Synagogue sont bandés par un serpent menaçant, « esprit du mal »<ref name="EVLD">[[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]], ''[[s:Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Église personnifiée|Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{Sp-|XI|e|au|XVI}} - Tome 5, Église personnifiée]]''.</ref>.]]
Il s'agit d'une double [[allégorie]] fréquente dans l'[[art chrétien]] du [[Moyen Âge]]<ref name="UnivStJ" /> où les deux femmes sont représentées, l'une et l'autre jeunes et belles. ''Ecclesia'' symbolise le [[christianisme]], et ''Synagoga'' le [[judaïsme]] mais plus précisément son « aveuglement » spirituel, puisque, selon le point de vue chrétien, le [[peuple juif]] n'a pas su reconnaître la divinité de [[Jésus-Christ]]. Pour que son ignorance éclatât aux yeux de tous, l'artiste dresse la Synagogue vaincue en belle place près de l'Église triomphante, selon le concept de [[Théorie de la substitution|supercessionnisme]]<ref name=":4">{{Article |auteur1=Paul Hildenfinger |titre=La figure de la synagogue dans l'art du Moyen Âge |périodique=Revue des études juives |volume=47 |numéro=94 |date=1903 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rjuiv_0484-8616_1903_num_47_94_4652 |consulté le=2021-11-03 |pages=187–196 }}</ref>{{,}}<ref name=":5">{{Lien web |langue=en-US |auteur=Toni L. Kamins |titre=From Notre Dame to Prague, Europe’s anti-Semitism is literally carved in stone |url=https://www.jta.org/2015/03/20/archive/from-notre-dame-to-prague-europes-anti-semitism-is-literally-carved-in-stone |site=Jewish Telegraphic Agency |date=2015-03-20 |consulté le=2021-11-04}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" group="Note" />.

L'[[Église catholique]] apparaît sous les traits d'une figure royale : la tête droite, coiffée d'une couronne haute ; elle tient dans une main le [[Calice (liturgie)|calice]] et dans l'autre une [[Hampe (support)|hampe]] [[Croix (christianisme)|crucifère]], tandis que la couronne royale de Synagoga, présentée tête nue inclinée, est tombée à ses pieds, les [[tables de la Loi]] sont sur le point de lui échapper des mains et qu'un serpent lui fait désormais office de bandeau, la tête dressée sur le sommet de ses cheveux, la gueule grande ouverte, prêt à mordre<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=The Story of the Sculpture that Enshrines the Institute's Mission - Institute for Jewish-Catholic Relations - Saint Joseph's University |url=https://sites.sju.edu/ijcr/vision-statement/story-sculpture-enshrines-institutes-mission/ |site=Institute for Jewish-Catholic Relations |consulté le=2021-11-04|brisé le = 2024-03-02}}.</ref>{{,}}<ref name=":5" />. Viollet-le-Duc écrit qu'elle est « aveuglée par l'esprit du mal »<ref name="EVLD" />. L'art reflétant les passions populaires, les artistes ont le dessein de ridiculiser et rabaisser la Synagogue<ref name=":4" />. Cette dernière allégorie est ainsi une [[caricature]] — car plus tardive à cause de la dégradation de ce concept avec le temps<ref name=":6">{{Lien web |titre=L'Église et la Synagogue : l'évolution du thème |url=http://judaisme.sdv.fr/histoire/historiq/medieval/egsyn.htm |site=judaisme.sdv.fr |consulté le=2021-11-03}}.</ref> — des autres Synagogues (des cathédrales [[cathédrale Notre-Dame de Reims|de Reims]] et [[Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg|de Strasbourg]]), dans le sens où son bandeau sur les yeux est devenu un serpent qui enserre son front, ce qui l'assimile au [[diable]] et sous-entend que l'« aveuglement » des Juifs est l'œuvre de [[Satan]]<ref name=":6" />. Par ailleurs, selon l'historien [[Bernhard Blumenkranz|Bernard Blumenkranz]], « c'est par un télescopage entre [l']attribut des Juifs et les attributs traditionnels de Synagoga que Viollet-le-Duc a indûment fait pourvoir la statue de Synagogue à N-D-de-Paris d'une sacoche d'[[argent]] »<ref>{{Article |auteur1=Bernhard Blumenkranz |auteur2=Dominique Bozo |titre=Synagoga méconnue. Synagoga inconnue |périodique=Revue des études juives |volume=125 |numéro=1 |date=1966 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rjuiv_0484-8616_1966_num_125_1_1529 |consulté le=2021-11-04 |pages=35–49 }}</ref>. Des critiques notent que malgré son abaissement, Synagoga montre une « silhouette mince et gracieuse avec des doigts allongés de manière aristocratique et des traits fortement sculptés »<ref name=":2" /> ; elle affiche une « beauté douloureuse » et une « dignité sincère »<ref name=":2" />.

===== Galerie des rois =====
[[Fichier:Paris, Notre Dame -- 2014 -- 1458-65.jpg|vignette|900px|centre|Galerie avec les 28 rois de [[Royaume de Judée|Judée]] ayant précédé le Christ.]][[Fichier:Notre-Dame de Paris - Viollet-le-Duc.JPG|vignette|gauche|120px|Viollet-le-Duc représenté sous l'aspect d'un roi de [[Judée]], à la huitième statue sur la gauche<ref name=":1" group="Note" />.]]

À vingt mètres du sol, une série de vingt-huit personnages royaux représente les vingt-huit générations des [[Rois de Juda|rois de Judée]]<ref name=":1" group="Note" /> qui ont précédé le [[Jésus de Nazareth|Christ]]. Chaque statue mesure plus de trois mètres cinquante de haut. Les têtes des statues datent du {{s-|XIX}} et sont le produit des ateliers de sculpture de restauration placés sous la direction de [[Jean-Baptiste Antoine Lassus|Jean-Baptiste Lassus]] et [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] à partir de 1844<ref>Bernard Fonquernie, « Notre-Dame de Paris: Observations faites sur la galerie des Rois au cours de la campagne de travaux 1998-1999 », dans ''Bulletin monumental'', 1999, tome 157, {{n°|4}}, {{p.|347-354}} [https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1999_num_157_4_2343 (''lire en ligne'')]</ref>. En effet, les statues d'origine furent décapitées en 1793 pendant la Révolution française par les [[sans-culottes]], qui, à tort, croyaient qu'elles représentaient des [[Rois de France|souverains du royaume de France]]. Il ne reste aujourd'hui que des fragments des statues médiévales.
[[Fichier:Rois de Juda Cluny.jpg|vignette|Têtes décapitées à la Révolution des rois de Juda qui ornaient la façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris ([[Musée de Cluny]]).]]
Vingt-et-une têtes originelles ont été retrouvées en 1977, à l'occasion de travaux entrepris pour la rénovation de l'[[hôtel Moreau]], [[rue de la Chaussée-d'Antin]] dans le {{nobr|{{9e}} arrondissement}} de Paris, où Jean-Baptiste Lakanal (frère de [[Joseph Lakanal]]) les avait sauvées de la destruction<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=hôtel Moreau rue Chaussée Antin architecte F-N Trou Paris 9 |description=(Voir Maryse Goldemberg, ''Guide du promeneur 9e arrondissement'', Paris, Parigramme, 1997.
''Guide du patrimoine Paris'', sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994). |url=https://paris-promeneurs.com/l-hotel-moreau-ou-hotel-lakanal/,%20https://paris-promeneurs.com/l-hotel-moreau-ou-hotel-lakanal/ |date=2015-01-10 |consulté le=2021-11-05|brisé le = 2024-03-02}}.</ref>, et sont actuellement exposées au [[Musée de Cluny|musée national du Moyen Âge]] (musée de Cluny)<ref>[http://www.sculpturesmedievales-cluny.fr/collection/galerie-des-rois-notre-dame.php Collections du musée de Cluny : La galerie des Rois de Notre-Dame de Paris]</ref>. Bien que mutilées par leur chute, elles ont conservé des traces de [[polychromie]] (du rose sur les pommettes, du rouge pour les lèvres, du noir pour les sourcils, etc.)<ref name=":3" />.

La galerie penche de {{Unité|30|cm}} à droite comme à gauche, le sous-sol très instable étant probablement à l'origine d'une instabilité de l'édifice dès le début du {{s-|XIII}}<ref>Andrew Tallon, historien ayant effectué un relevé au laser de toute la cathédrale à l’aide d’un scanner, intervention dans le documentaire de Christine Le Goff & Gary Glassman, {{citation|Les Cathédrales dévoilées}}, Arte Éditions, 2011.</ref>.

Lors de la restauration de la galerie des rois en 1998-1999 sont apparues des inscriptions sur les bases de trois statues de rois :
* statue d'[[Achab (roi)|Achab]] : « Pierre Émile Queyron, premier inspecteur de Notre-Dame portrait par [[Jean-Louis Chenillion|Chenillion]] son ami - 1860 »,
* statue d'[[Éla]] : « Le visage de cette statue est le portrait de Viollet-le-Duc, architecte de Notre-Dame en 1858 sculpté par Chenillon »,
* statue d'[[Amasias]] : « Antoine Lassus, architecte de Notre-Dame, mort en 1857 portrait par L. Chenillon son ami - 1859 ».
Les statues de la galerie des rois ont été commencées une dizaine d'années après le début des restaurations de Lassus et Viollet-le-Duc par une équipe entourant [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume]].

===== Galerie de la Vierge =====
[[Fichier:Vierge à l'Enfant, rosace ouest.JPG|vignette|La galerie de la Vierge et la rosace ouest.]]

La galerie des Rois est surmontée d'une petite terrasse bordée d'une balustrade ajourée qui forme la galerie de la Vierge<ref>{{Ouvrage|auteur1=Georges Monmarché|auteur2=Denise Bernard-Folliot|titre=Paris|éditeur=Hachette|année=1972|passage=185|isbn=}}.</ref>. Une statue de la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]] est placée au centre, entourée de deux anges avec des [[chandelier]]s symbolisant d'un côté la Faute et de l'autre la [[Rédemption]]. Elle fut commandée par [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] pour remplacer la statue originale de l'époque médiévale, sévèrement endommagée par les années et les conditions climatiques, et réalisée en 1854 par [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume|Geoffroy-Dechaume]]. La [[rosace (architecture)|rosace]] ouest se trouvant derrière cette statue constitue une auréole idéale. Viollet-le-Duc plaça également des statues d'[[Adam]] et [[Ève]] (sculptées par [[Jean-Louis Chenillion]]) devant les [[trumeau]]x des [[Baie (architecture)|baies]] géminées de chaque côté de la [[Rosace (architecture)|rosace]]. Il s'agit là, d'après la plupart des experts, de l'erreur principale de Viollet-le-Duc dans une restauration qui, sinon, peut être qualifiée de remarquable. Tout semble prouver qu'aucune statue n'ait existé à cet emplacement. Les statues d'Adam et Ève auraient en fait dû être placées dans les [[Niche (architecture)|niches]] de la façade intérieure du bras sud du [[transept]].

===== Rosace ouest =====
[[Fichier:Paryż notre-dame rozeta 3.JPG|vignette|La rosace ouest vue depuis l'intérieur de la cathédrale avec le [[Grand orgue de Notre-Dame de Paris|grand orgue]] installé devant.]]

Cette [[Rosace (architecture)|rosace]] semble énorme, mais bien qu'elle soit de dimension non négligeable, il s'agit en fait de la plus petite des trois [[rosace (architecture)|rosaces]] de la cathédrale. Elle mesure neuf mètres soixante de diamètre<ref>{{Lien web|titre=Vitraux de la cathédrale Notre Dame de Paris|url=http://cathedrale.gothique.free.fr/Notre-Dame_de_paris.htm|site=cathedrale.gothique.free.fr|consulté le=2020-06-04}}.</ref>. Elle fut presque entièrement refaite par Viollet-le-Duc lors de la grande restauration du {{s-|XIX}}. Au centre : la Vierge. Tout autour, il est possible d'observer les travaux des mois, les signes du zodiaque, les Vertus et les Vices ainsi que les prophètes.

==== Façades latérales de la cathédrale ====
[[Fichier:Arc.boutant.Notre.Dame.de.Paris.png|vignette|gauche|redresse=1.0|Les grands arcs-boutants de Notre-Dame de Paris, d'une portée allant jusqu'à {{unité|15|mètres}}, sont construits d'une seule volée. L'édification de tels arcs-boutants est très rare dans l'architecture gothique. Ils nécessitent en effet une culée particulièrement massive. On les retrouve autour de la nef, comme autour du chœur. ''Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI}}'', par [[Eugène Viollet-le-Duc]], 1856.]]

La construction de la [[nef]] commença en 1182, après la consécration du [[chœur (architecture)|chœur]]. Certains pensent même que les travaux débutèrent dès 1175, avant la consécration<ref>[http://notredamedeparis.fr/La-charpente Cathédrale Notre-Dame de Paris - La charpente].</ref>. Les travaux s'arrêtèrent après la quatrième [[travée]] laissant inachevée la nef tandis qu'on commença l'édification de la façade en 1208. L'édification de la nef fut reprise en 1218 afin de contrebuter la façade.

À la fin des années 1220, le quatrième architecte de Notre-Dame entreprit de modifier totalement le plan initial au niveau de la partie supérieure de l'édifice, alors que celui-ci était encore en cours de construction. L'obscurité de Notre-Dame, jugée trop importante dès le début de la construction, était devenue insupportable, surtout par comparaison avec la clarté dans laquelle baignaient les sanctuaires plus récents encore en construction. Une mise à niveau devenait indispensable si l'on désirait que la cathédrale restât ''la référence'' et ne fût pas considérée comme archaïque. On procéda donc à d'importantes modifications. L'architecte entreprit alors l'allongement des baies vers le bas par suppression de l'ancien troisième niveau, celui des [[Rosace (architecture)|roses]] de l'ancien édifice donnant sur les combles des tribunes. On supprima dès lors ces combles au profit d'une terrasse coiffant ces tribunes et formée de grandes dalles.

Se posait alors le problème de l'évacuation des eaux de pluie qui risquaient de stagner à la suite de la suppression du toit incliné des tribunes. L'architecte dut de ce fait introduire un élément nouveau dans l'architecture, dont nous sommes aujourd'hui encore héritiers : recueillir les eaux de pluie sous la toiture par un système de [[chéneau]]x, et les évacuer de proche en proche par des conduits verticaux vers un système se terminant au niveau de longues [[gargouille]]s destinées à les projeter au loin de l'édifice<ref group=a>chapitre sur la cathédrale rayonnante ({{pp.|147-155}}).</ref>. Cela constituait un système tout à fait nouveau de gestion des eaux de pluie au sommet des bâtiments.

En corollaire, toute une série d'autres modifications durent être effectuées au niveau supérieur de l'édifice (parties hautes du vaisseau principal) : reprise de la toiture et de la charpente, remontée des [[mur gouttereau|murs gouttereaux]], création de [[chéneau]]x. Surtout on remplaça les [[arc-boutant|arcs-boutants]] supérieurs à double volée par des grands arcs-boutants à simple volée lancés au-dessus des tribunes.

===== Grands arcs-boutants de la nef =====
[[Fichier:Cathédrale Notre-Dame - Façade sud, arcs-boutants et transept pris du haut de la tour sud-ouest - Paris 04 - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - APMH00014042.jpg|vignette|redresse=1.0|Face sud de la cathédrale : vue des grands arcs-boutants de la nef ainsi que du système d'évacuation des eaux de la grande toiture : conduites verticales, chaperons des arcs-boutants, sommets des culées et enfin longues gargouilles.]]

Ces grands [[arc-boutant|arcs-boutants]] sont remarquables et témoignent du génie de l'architecte de l'époque. Ils sont d'une seule longue volée, lancés au-dessus des [[Collatéral (architecture)|collatéraux]] et leur tête soutient le haut des [[mur gouttereau|murs gouttereaux]] de la cathédrale. Ces têtes s'appuient au droit de conduits verticaux destinés à évacuer l'eau des [[chéneau]]x de la toiture de la [[nef]]. L'extrados des arcs-boutants est creusé d'une gouttière qui traverse le sommet de la [[Arc-boutant|culée]] et se termine par une longue [[gargouille]]. Ces arcs-boutants n'étaient pas essentiellement destinés à contrebuter l'édifice, mais à régler le problème de l'évacuation des eaux de pluie, devenu fort important après la transformation de la toiture des tribunes en terrasse. C'est ce qui explique la faiblesse relative de ces arcs. Leur construction est incontestablement une prouesse, ce qui se manifeste par leur grande longueur, mais aussi par leur minceur. Leur rôle étant faible dans le soutien de la [[voûte]] du vaisseau principal, l'architecte s'est permis d'être audacieux.

Il faut souligner que la grande portée de ces [[Arc-boutant|arcs-boutants]] est tout à fait exceptionnelle dans l'architecture gothique du Moyen Âge. En effet, dans les édifices de l'époque, bordés de doubles [[Collatéral (architecture)#Bas-côté|bas-côtés]] ou de doubles déambulatoires, les [[Arc-boutant|culées]] de ces énormes [[Arc-boutant|arcs-boutants]] devaient prendre un terrain considérable en dehors des églises. Or le terrain était chose à épargner dans les villes du Moyen Âge, dont la superficie était rendue inextensible par les murs qui enserraient les cités. Les arcs-boutants de la cathédrale de Paris, qui franchissent d'une seule volée les doubles bas-côtés de la nef comme le double déambulatoire du chœur, sont un exemple unique. Ordinairement, dans ce cas, les arcs-boutants sont à deux volées, c'est-à-dire qu'ils sont séparés par un point d'appui intermédiaire qui, en divisant la poussée, détruit une partie de son effet et permet ainsi de réduire l'épaisseur des contreforts extérieurs ou culées. C'est ainsi que sont construits les arcs-boutants de la cathédrale [[Cathédrale Notre-Dame de Chartres|Notre-Dame de Chartres]], ceux de la cathédrale [[cathédrale Saint-Étienne de Bourges|Saint-Étienne de Bourges]], ainsi que ceux du chœur de celle d'[[Cathédrale Notre-Dame d'Amiens#Les arcs-boutants|Amiens]] ; ces trois derniers édifices sont eux aussi dotés soit de doubles [[Collatéral (architecture)#Bas-côté|bas-côtés]] soit d'un double [[déambulatoire]]<ref>[[s:Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe - Tome 1, Arc-boutant|Eugène Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI}} : Arc-boutant]].</ref>.

===== Façade sud et portail Saint-Étienne =====
[[Fichier:Notre Dame de Paris Quai de l'Archevêché.jpg|vignette|gauche|Façade sud.|redresse=1.2]]
Commencé par [[Jehan de Chelles]] en 1258, le [[portail]] Saint-Étienne fut terminé par [[Pierre de Montreuil]]. Il se situe au niveau du bras sud du [[transept]]. Le [[Tympan (architecture)|tympan]] du portail Saint-Étienne est occupé par des [[bas-relief]]s qui racontent la vie du premier [[martyr]] chrétien, saint [[Étienne (martyr)|Étienne]], selon les [[Actes des Apôtres]]. Divisé en trois registres horizontaux superposés, le décor du tympan se lit de bas en haut et de gauche à droite : saint Étienne prêchant le [[Christianisme primitif|christianisme]] et saint Étienne mené devant le juge au registre inférieur, la [[lapidation]] de saint Étienne et sa mise au tombeau au registre médian, et le Christ bénissant entouré de deux anges au registre supérieur. Le [[trumeau]] est occupé par une grande statue de saint Étienne, œuvre de [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume|Geoffroi-Dechaume]] exécutée au {{s-|XIX}}.
[[Fichier:Cathédrale Notre-Dame - Portail du transept sud, partie centrale - Paris 04 - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - APMH00014092.jpg|vignette|Portail Saint-Étienne.|redresse=0.8]]
La triple [[voussure]] de l'[[Intrados (architecture)|Intrados]] de la porte est sculptée de pas moins de vingt-et-un martyrs, auxquels des anges offrent des couronnes. On retrouve là [[denis de Paris|saint Denis]] sans tête, [[Vincent de Saragosse|saint Vincent]], [[Eustache de Rome|saint Eustache]], [[Maurice d'Agaune|saint Maurice]], [[Laurent de Rome|saint Laurent]] avec son gril, [[Clément de Rome|saint Clément]], [[Georges de Lydda|saint Georges]], et d'autres dont l'identité n'a pu être déterminée. De chaque côté du portail, trois statues d'[[apôtre]]s, elles aussi modernes, destinées à remplacer celles fracassées par les vandales de la Révolution. Au-dessus du portail, se trouve un [[Gable (architecture)|gable]] ajouré surmonté de la [[rosace (architecture)|rosace]] sud de la cathédrale offerte par [[Louis IX|Saint Louis]]. Comme celle du nord, la rosace sud voit son diamètre atteindre {{unité|13|mètres}}, et, si l'on y ajoute la [[claire-voie (architecture)|claire-voie]] sous-jacente, la hauteur totale de la verrière atteint presque {{unité|19|mètres}}.

[[Fichier:Paris Notre-Dame South Transept 04.JPG|vignette|gauche|Vue de la façade sud, de sa rosace et du pignon qui la surmonte.|redresse=0.8]]

Cette rosace fut redressée par Viollet-le-Duc au {{s-|XIX}}, ce qui entraverait l'impression de rotation de la rosace. La raison de cette modification semble être que la rosace ait fort souffert au cours des siècles et surtout de l'incendie de l'archevêché déclenché par les insurgés de [[1830 en France|1830]]. L'architecte-restaurateur constata de plus un affaissement important de la maçonnerie, et dut en conséquence reprendre entièrement cette façade. Il fit pivoter la rosace de 15 degrés à seule fin de lui donner un axe vertical robuste pour la consolider définitivement et éviter un affaissement ultérieur. Le maître verrier [[Alfred Gérente]] restaura à cette occasion les [[Vitrail|vitraux]] du {{s-|XIII}} et reconstitua dans l'esprit du Moyen Âge les médaillons manquants.

Au dernier étage de la façade, un [[pignon (architecture)|pignon]] s'élève au-dessus de la rosace. C'est un des plus beaux exemples des pignons construits à l'époque (1257). Il est lui-même percé d'une rose ajourée, qui éclaire le comble du [[transept]]. Sur l'[[archivolte]] de la rosace est posé un [[entablement]] portant une [[balustrade]], derrière laquelle court une [[Galerie (architecture)|galerie]]. Ceci permet le passage depuis les galeries supérieures de l'est de la cathédrale vers celles de l'ouest, galeries qui longent les toitures. Le pignon proprement dit s'élève de ce fait un peu en retrait par rapport à la rosace, et son épaisseur est de {{unité|70|centimètres}}. Il est allégé par la rose qui éclaire le comble et par des [[écoinçon]]s. Deux grands [[pyramidion]]s le flanquent formant les parties supérieures des [[contrefort]]s qui contrebutent la rosace. Trois statues décorent le sommet et les deux angles inférieurs du pignon. Celle du sommet représente le Christ apparaissant en songe à [[Saint Martin de Tours|saint Martin]], revêtu de la moitié du manteau donné par ce dernier au pauvre de la légende. Les deux autres statues situées à gauche et à droite de la base du pignon, représentent saint Martin et saint [[Étienne (martyr)|Étienne]]. Le tout donne une impression de grande harmonie. La rose du comble est d'une proportion parfaitement en rapport avec la grande rosace du [[transept]]. D'après Viollet-le-Duc, la grande beauté de cette construction ne fut pas surpassée ailleurs dans l'architecture gothique<ref>[[s:Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe - Tome 7, Pignon|Eugène Viollet-le-Duc : Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{sp-|XI|au|XVI}} - Tome 7, ''Pignon'']].</ref>.

===== Façade nord et portail du cloître =====

Le portail du cloître se situe au niveau du bras nord du [[transept]], et a été construit vers 1250 par l'architecte Jean de Chelles<ref>[http://ndparis.free.fr/notredamedeparis/dossiers_photos/nord/parisnotredame_nord5.html Le portail du Cloître - avec photo].</ref>. La construction de la façade nord est en effet un peu antérieure à celle de la façade sud.

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Notre-Dame tsj.JPG|Côté nord vu depuis la [[tour Saint-Jacques]], en 2013.
Notre Dame Paris portail du Cloître tympan.jpg|Façade nord : tympan du portail du cloître.
Notre-Dame de Paris - Portail du Cloitre - statue Vierge.jpg|La Vierge, au trumeau du portail du cloître.
Paris Cathédrale Notre-Dame Nördliches Querschiff.jpg|Façade du croisillon nord du transept avec la rosace.
Façade Nord-Dame de Paris,2010.jpg|La façade nord en 2010.
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Presque toujours dépourvue d'ensoleillement et située dans une rue animée, cette façade nord a moins de succès auprès des visiteurs que celle du sud. Un peu moins décorée, elle est divisée en trois étages, en léger retrait les uns par rapport aux autres. Le niveau inférieur est celui du portail surmonté de son grand [[Gable (architecture)|gable]]. Le niveau moyen est constitué d'une gigantesque verrière comprenant la grande [[rosace (architecture)|rosace]], du {{s-|XIII}}, surmontant une claire-voie. Enfin l'étage supérieur est celui du [[pignon (architecture)|pignon]] triangulaire masquant l'extrémité des combles du bras nord du transept.

[[Fichier:Clocher Nord de la facade Ouest de Notre-Dame de Paris, 2006.jpg|vignette|redresse|La face nord de la tour nord et ses trois contreforts. Celui du centre, le plus faible des trois, soutient en fait un escalier à vis éclairé de rares meurtrières. La seule grande ouverture dans cette muraille est une longue baie perpétuellement plongée dans la pénombre.]]

Au [[trumeau]] du portail, une statue de la Vierge sans enfant. Cette statue a pu échapper à la destruction en 1793, mais l'enfant Jésus qu'elle portait a été brisé. On dit que c'est l'épouse de [[Louis IX|Saint Louis]], [[Marguerite de Provence]], qui aurait servi de modèle au sculpteur. Les six grandes statues des piédroits détruites à la Révolution n'ont pas été reconstituées au {{s-|XIX}}, lors de la grande restauration menée par [[Eugène Viollet-le-Duc]]. La partie inférieure du [[tympan (architecture)|tympan]], le [[Linteau (architecture)|linteau]], représente des scènes de l'enfance du [[Jésus de Nazareth|Christ]]. Ces sculptures sont parmi les plus belles œuvres sculptées sur ce thème. Elles montrent le rôle de Marie dès l'enfance de Jésus. Les quatre scènes représentées sont la naissance de Jésus dans une humble [[Crèche de Noël|crèche]], l'offrande au [[temple de Jérusalem]] après la naissance de Jésus, la persécution des enfants par le roi [[Hérode Ier le Grand|Hérode]] et la [[fuite en Égypte]] de Joseph et Marie pour protéger l'Enfant.

La partie supérieure du tympan présente le très populaire ''Miracle de Théophile'', un des {{citation|Miracles de la Vierge}} (voir''[[Miracles de Nostre Dame]]'') dont le [[Moyen Âge tardif]] était friand. Il s'agit d'une histoire {{citation|faustienne}} du Moyen Âge<ref group=Note>Les {{citation|miracles}} sont des pièces de théâtre, jouées devant les églises pour l’édification et la récréation des fidèles. ''[[Le Miracle de Théophile]]'', écrit par [[Rutebeuf]] vers 1260 est le plus célèbre de tous.</ref>. [[Théophile d'Adana|Théophile]], clerc de l'évêque d'[[Adana]] en [[Asie Mineure]], était jaloux de ce dernier. Pour le supplanter, il vend son âme au [[diable]]. Le [[Pacte avec le Diable|pacte]] est consigné sur un parchemin que ce dernier emporte. Avec l'aide du diable, Théophile parvient à humilier son évêque. Mais il se repent et, ne sachant comment sortir de la situation où il s'est mis, il implore la Vierge. Celle-ci menace le diable et le force ainsi à remettre le parchemin. Il s'agirait de la source d'inspiration de la légende de [[Faust]].

[[Fichier:Cathedrale Notre Dame de Paris (2518446283).jpg|vignette|gauche|redresse|Les grands arcs-boutants avec leurs culées massives et leurs longues gargouilles.]]

La façade du [[Croisillon (architecture)|croisillon]] nord présente les mêmes éléments architecturaux que celle du croisillon sud : un beau [[Gable (architecture)|gable]] surmonte le [[wikt:portail|portail]], et une galerie de vitraux ou claire-voie occupe l'espace entre l'étage du portail et celui de la [[rosace (architecture)|rosace]]. Celle-ci, grand chef-d'œuvre de l'architecture religieuse [[Architecture gothique|gothique]], mesure plus de {{unité|13|mètres}} de diamètre, comme la grande [[Rosace (architecture)|rosace]] sud. Le tout est surmonté d'un [[pignon (architecture)|pignon]] richement décoré et analogue à celui du sud, sans être identique. Il est percé d'une rose éclairant les [[Comble (architecture)|combles]] du [[transept]] nord, ainsi que de trois [[oculus|oculi]]. À sa base, de chaque côté, s'élève un grand [[pinacle (architecture)|pinacle]] peu sculpté (contrairement aux voussures) ayant la forme d'un élégant clocheton, surmontant chacun un des deux puissants [[contrefort]]s encadrant la façade<ref name="Combeau"/>.

La façade nord de Notre-Dame, largement privée de soleil et ne bénéficiant pas de la proximité du [[Seine|fleuve]], n'a pas la même popularité que la façade sud souvent baignée de lumière. Formant la bordure sud de la [[rue du Cloître-Notre-Dame]], elle gagne cependant à être admirée. On y retrouve un visage moins connu de Notre-Dame. Les gigantesques [[arc-boutant|arcs-boutants]], dotés de longues [[Gargouilles de Notre-Dame de Paris|gargouilles]] grimaçantes et appuyés sur de massives [[Arc-boutant|culées]], montrent clairement que la cathédrale est aussi une lourde et impressionnante construction de pierre. C'est au niveau de la face nord de la tour nord ({{unité|16|mètres}} de largeur à la base) que cet aspect apparaît le plus nettement. La partie inférieure de la tour, haute de plus de {{unité|30|mètres}}, avec ses trois contreforts massifs, presque sans décorations ni ornements, avec ses blocs de pierre taillés avec rigueur et continuellement à l'ombre, donne même à l'édifice un aspect quelque peu écrasant.

===== Porte rouge =====
[[Fichier:DSCN2886-Porte rouge.JPG|vignette|redresse|Porte rouge, restaurée en 2008.]]
[[Fichier:Notre Dame, puerta roja. 01.JPG|vignette|gauche|redresse=1.0|Détail du tympan.]]

Vers 1270, le maître d'œuvre [[Pierre de Montreuil]] construisit une petite porte sans [[trumeau]], appelée {{citation|portail rouge}} en raison de la couleur de ses [[vantail|vantaux]]. Commandée par [[Louis IX|Saint Louis]], cette porte était réservée aux [[chanoine]]s du [[Chapitre de religieux|chapitre]], afin de faciliter leur circulation entre Notre-Dame et l'{{citation|[[Cloître Notre-Dame|Enclos Canonial]]}}, [[Quartier canonial|quartier]] de l'[[Île de la Cité]] réservé aux demeures des [[chanoine]]s et situé au nord-est de la cathédrale, entre le fleuve et cette dernière.

[[Saint Louis]] est représenté sur le [[Tympan (architecture)|tympan]] à gauche de la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]], couronnée par un ange. L'épouse de Saint Louis, [[Marguerite de Provence]], se trouve à droite du [[Jésus de Nazareth|Christ]]. Aux [[voussure]]s entourant le tympan, on peut voir des scènes de la vie de [[Marcel de Paris|saint Marcel]], [[évêque de Paris]]. La porte rouge s'ouvre dans la cathédrale tout près du [[Chœur (architecture)|chœur]], par une des chapelles latérales nord du chœur.

==== Bas-reliefs des chapelles du chœur ====
À gauche de la porte rouge, au niveau du mur extérieur des chapelles latérales du chœur, se trouvent sept [[bas-relief]]s du {{s-|XIV}} {{incise|époque où ces chapelles furent construites}}, dont cinq se rapportent à la Vierge : sa Mort, son Ensevelissement, sa Résurrection, son [[Assomption]] et son Couronnement. Les deux derniers sont un [[Jour du jugement|Jugement Dernier]] avec Marie intercédant auprès du Christ, et une représentation du ''[[Le Miracle de Théophile|Miracle de Théophile]]''.

<gallery mode="packed">
Notre-Dame de Paris - Bas-relief des chapelles du choeur 09.jpg|Bas-relief d’une chapelle du chœur : représentation du ''[[Le Miracle de Théophile|miracle de Théophile]]''.
Notre-Dame de Paris - Bas-relief des chapelles du choeur 01.jpg|Bas-relief des chapelles du chœur : La Mort de Marie.
Notre-Dame de Paris - Bas-relief des chapelles du choeur 04.jpg|Bas-relief des chapelles du chœur : l'Ensevelissement de la Vierge.
Notre-Dame de Paris - Bas-relief des chapelles du choeur 05.jpg|Bas-relief des chapelles du chœur : l'Assomption de la Vierge.
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==== Chevet de la cathédrale ====
[[Fichier:Cathedrale Notre-Dame de Paris chevet.jpg|vignette|gauche|redresse=1.0|Vue du chevet de la cathédrale et de ses trois niveaux de fenêtres, en 2014. Les fenêtres des chapelles rayonnantes comme celles des tribunes sont surmontées d'un [[Gable (architecture)|gable]]. Il en va de même de la partie inférieure des culées des grands arcs-boutants. Une [[Frise (architecture)|frise]] de [[billette (architecture)|billettes]] court sous la balustrade supérieure.]]

Le [[chevet (architecture)|chevet]] est constitué par un demi-cercle situé dans la partie la plus à l'est de la cathédrale. Il correspond à l'[[abside]] de l'intérieur de l'édifice, entourée du rond-point du [[déambulatoire]] et des [[Absidiole|chapelles absidiales]]. Le chevet est la partie la plus ancienne du sanctuaire. Il fut bâti durant la première phase de construction, de 1163 à 1180. Une série d'admirables grands [[Arc-boutant|arcs-boutants]] dotés d'élégants [[pinacle (architecture)|pinacle]]s soutient son mur supérieur arrondi.

[[Fichier:Paris Cathédrale Notre-Dame Chor 11.jpg|vignette|redresse=1.3|Datant du début du {{s-|XIV}}, les grands arcs-boutants du chevet de Notre-Dame furent lancés par Jean Ravy et ont une portée de {{unité|15|mètres}}.]]

On ne sait pas si des arcs-boutants soutenaient dès le début le chevet et le chœur. Le fait est qu'on n'en trouve actuellement nulle trace. Au {{s-|XIX}}, Viollet-le-Duc n'en fit pas mention non plus, et aucune source antérieure ne nous aide<ref group=a>{{pp.|74 et 80}}.</ref>. L'opinion la plus généralement admise est donc qu'il n'en existait pas, tout comme les actuels bras du [[transept]] n'ont jamais été soutenus par des arcs-boutants. Les divers [[contrefort]]s suffisent à soutenir l'ensemble. Les premiers arcs-boutants auraient dès lors été construits peu avant 1230, par le quatrième architecte de la cathédrale, et ce chronologiquement peu avant ceux de la nef. Comme pour la nef, leur fonction de soutien de l'édifice aurait été mineure au regard de leur rôle dans l'évacuation des eaux de pluie (voir le paragraphe concernant les arcs-boutants de la [[nef]]).

Ces arcs-boutants du début du {{s-|XIII}} furent remplacés au début du {{s-|XIV}} par de nouveaux. Ceux-ci, d'une portée de {{unité|15|mètres}}, furent lancés par [[Jean Ravy]] pour soutenir le chœur et son chevet. Ils sont au nombre de quatorze autour du chœur, dont six pour le [[chevet (architecture)|chevet]] proprement dit. Comme ceux du début du {{s-|XIII}}, ils paraissent particulièrement minces et audacieux. En effet, en plus de leur minceur source d'une apparente faiblesse, ces arcs-boutants, à l'inverse de ceux de la nef, sont percés d'un [[trilobe]] accentuant leur relative fragilité. Le [[Chevet (architecture)|chevet]] est décoré de sculptures et de panneaux représentant entre autres des épisodes de la vie de la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]].

==== Pentures des portes ====
[[Fichier:DSCN2891 - Pentures 2.JPG|vignette|gauche|redresse=1.0|Pentures du portail du Jugement réalisées par [[Pierre François Marie Boulanger|Boulanger]] au {{s-|XIX}}.]]
Les portes de Notre-Dame de Paris sont décorées de [[penture]]s en fer forgé. Les [[vantail|vantaux]]<ref>Wikisource : [[s:Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe - Tome 8, Serrurerie#290|- Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI}} - Tome 8, Serrurerie]].</ref> de la porte Sainte-Anne sont garnis de pentures qui les recouvrent presque entièrement. Elles forment d'amples [[Arabesque (beaux-arts)|arabesques]], des dessins de fleurs et de feuillages, et même des formes animales, témoins de l'art de la serrurerie aux {{s2-|XII|e|XIII}}. Elles ressortent sur l'enduit dont on a recouvert les vantaux. Une légende affirme qu'un artisan parisien nommé Biscornet fut chargé d'habiller les vantaux des portes de la cathédrale de [[ferronnerie]]s et autres [[serrure]]s. Devant l'enjeu de la tâche, il invoqua le [[Diable]] pour le soutenir, et l'esprit du Mal l'aida si bien qu'il fallut avoir recours à de l'[[eau bénite]] pour faire fonctionner les clés. Biscornet mourut peu de temps après l'accomplissement de son œuvre, et emporta son secret dans sa tombe. Mais le travail du métal est si particulier qu'aujourd'hui encore, paraît-il, les spécialistes n'expliquent pas la manière dont ont été ouvragées ses fameuses ferronneries, toujours visibles sur les portes de la façade principale. Il s'agit pourtant de reproductions réalisées au {{s-|XIX}}, les originales ayant été détruites à la [[Révolution française]]. Il y a en hommage au serrurier-forgeron une [[rue Biscornet]] à Paris, près de la [[Bastille]]<ref>Les portes de Notre-Dame, [[Le Petit Journal (quotidien)|Le Petit Journal]], Petit Pierre, 23/08/1867 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5897467/f3.image.r=Biscornet.langFR Lire en ligne].</ref>. Suivant une autre légende, les pentures des portails auraient été forgées par le diable lui-même dans les forges de l'enfer<ref>[https://books.google.fr/books?id=pxwGAAAAQAAJ&pg=PA52&lpg=PA52&dq=+%22biscornette+%22&source=web&ots=babmHy7Je2&sig=6yB4o9ERVhzq8NFeZ50fbSIQRjg&hl=fr ''Annales archéologiques'' de Antoine Napoléon Didron, 1844-67 ({{p.|52}})].</ref>{{,}}<ref>[https://books.google.fr/books?id=oOQDAAAAYAAJ&pg=PA73&lpg=PA73&dq=+%22biscornette+%22&source=web&ots=doDZ7Chd5f&sig=rB4MjW7diX-8KmL6xkRjwelrPk8&hl=fr Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris - de Roch F. M. Nolasque ({{p.|73}})].</ref>.
[[Fichier:Anneau portail de la Vierge Notre-Dame de Paris.jpg|vignette|Détail des ferrures d'un vantail du portail de la Vierge.]]
Les [[penture]]s des deux portes (nord et sud) du [[transept]] qui dataient du Moyen Âge ont été remplacées au {{s-|XVIII}} par des pentures de [[style gothique]] tel qu'on l'imaginait à l'époque. Quant au portail du [[Jugement dernier|Jugement]], à la suite de l'intervention de [[Jacques-Germain Soufflot|Soufflot]] fin du {{s-|XVIII}}, les portes en furent remplacées par deux vantaux de bois adaptés aux nouvelles dimensions données à la porte à cette époque, et sculptés de deux effigies grandeur nature du Christ et de la Vierge. [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] déposa les portes de Soufflot et reconstitua le portail tel qu'il était au Moyen Âge. Entre 1859 et 1867, le [[ferronnier]] d'art [[Pierre François Marie Boulanger]] effectua tous les travaux de serrurerie de la [[sacristie]]<ref>[[Jean-Baptiste Antoine Lassus|Jean-Baptiste Lassus]] (1807-1857) Le temps retrouvé des cathédrales, Librairie Droz [https://books.google.fr/books?id=ZHk00UswE50C&pg=PA203#v=onepage&q=Boulanger Lire en ligne].</ref>, il restaura les portails latéraux et réalisa les [[penture]]s du portail du Jugement dernier. Pour perpétuer le souvenir de ce travail et prouver que le diable n'y était pas intervenu, derrière chacune des pièces du milieu, il a gravé l'inscription suivante : {{citation|Ces ferrures ont été faites par Pierre-François Boulanger, serrurier, posées en août 1867, {{noble-|Napoléon III}} régnant, E. Viollet-le-Duc, architecte de Notre-Dame de Paris}}<ref>Les portes de Notre-Dame, [[Le Petit Journal (quotidien)|Le Petit Journal]], Petit Pierre, 24 août 1867 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k589747m/f3.image.r=Boulanger.langFR Lire en ligne].</ref>.

Les bandes de ces pentures ont une largeur de {{nobr|16 à 18 centimètres}}, sur une épaisseur de {{nobr|2 centimètres}} environ. Elles sont composées de plusieurs bandes réunies et soudées de distance en distance au moyen d'[[embrasse]]s (figure 2). Celles-ci non seulement ajoutent une grande résistance à l'ensemble, mais permettent de recouvrir les soudures des branches recourbées.

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Penture.Notre.Dame.Paris.png|Figure 1 - L’artiste forge séparément chacune des brindilles pour les rassembler par après<ref>Dessin de Emouard, in ''Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI}}'', par [[Eugène Viollet-le-Duc]], 1856.</ref>.
Penture.porte.Sainte.Anne.Notre.Dame.Paris.2.png|Figure 2 - Les cinq pièces principales de la penture inférieure de la porte Sainte-Anne<ref>Dessin de Pegard, in ''Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI}}'', par [[Eugène Viollet-le-Duc]], 1856.</ref>.
Penture.porte.Sainte.Anne.Notre.Dame.Paris.png|Figure 3 - Penture de la porte Sainte-Anne<ref>Un exemple de l'extrême complexité de la réunion des petites branches, dessin de E.Guillaumot, in ''Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI}}'', par [[Eugène Viollet-le-Duc]], 1856.</ref>.
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==== Toit et charpente ====
{{Article détaillé|Charpente de Notre-Dame de Paris}}
[[Fichier:Charpentes Notre Dame 2018 6.jpg|vignette|L'ancienne charpente, complètement détruite par l'incendie de 2019.]]
Dans son testament, Maurice de Sully laisse la somme de cinq mille [[Denier (monnaie)|deniers]] pour le toit de la cathédrale, qui n'était recouvert que de matériaux temporaires jusqu'à sa mort en 1196. Le toit est recouvert de {{nombre|1326|tuiles}} de plomb de {{nobr|5 millimètres}} d'épaisseur. Chacune a dix [[pied (unité)#Le pied en France|pieds-du-roi]] de long sur trois de large ({{unité|1|pied-du-roi}} = {{unité|32.484|cm}} et une toise = {{nobr|6 pieds-du-roi}}). Le poids total en est évalué à {{unité|210|tonnes}}<ref>[http://notredamedeparis.fr/Les-Batisseurs-de-cathedrales Cathédrale Notre-Dame de Paris - Les bâtisseurs de cathédrales].</ref>.

La [[toiture]] posée sur le [[Chœur (architecture)|chœur]] de la cathédrale de [[Maurice de Sully]] entre 1177 et 1182 et sur la [[nef]] entre 1196 et 1200 n'existe plus car le niveau des [[Mur gouttereau|murs gouttereaux]] primitifs était inférieur au niveau actuel. Les murs gouttereaux ont été relevés de près de {{unité|3|mètres}} au début du {{s-|XIII}}, vers 1220 pour le chœur, 1230 pour la nef, comme le montre la différence d'appareil des constructions du {{s-|XII}} et du {{s-|XIII}}{{sfn|Aubert|1920|p=397}}.

Avec l'[[architecture gothique]], la construction des [[Ogive (architecture)|ogives]] nécessite des toitures à forte pente. Celles de Notre-Dame de Paris sont de {{unité|55|°}}. Au moment de l'édification de la [[charpente]], les gros troncs se font rares étant donné les défrichements de l'époque. Les charpentiers utilisent ainsi des bois à section plus réduite et donc plus légers, ce qui permet l'élévation des charpentes et l'accentuation de leur [[Pente de toit|pente]]. Dans le chœur construit en premier, il existe une charpente antérieure avec des bois abattus vers 1160-1170. Cette première charpente a disparu, mais certaines de ses [[Poutre (construction)|poutres]] sont réutilisées dans la seconde charpente, mise en place en 1220. À cette date, il est en effet procédé au rehaussement du [[mur gouttereau]] de {{unité|2.70|mètres}} dans le chœur, afin de le porter au même niveau que celui de la nef. Les fenêtres hautes ont également été agrandies.

Construite totalement en bois de [[chêne]], la charpente est du style de l'époque de la construction de la cathédrale du premier tiers du {{s-|XIII}} (l'année [[1220]] est généralement retenue)<ref>Selon Viollet-le-Duc, la charpente des combles est, par sa conception, de la même époque que la façade, in MM. Lassus et Viollet-le-Duc, ''Projet de restauration de Notre-Dame de Paris'', Imprimerie Lacombe, Paris, 1843, {{p.|14}}.</ref>. Elle est familièrement appelée la {{citation|Forêt de Notre-Dame}}. Ses dimensions sont de {{unité|120|mètres}} de longueur, {{unité|13|mètres}} de largeur dans la nef, {{unité|40|mètres}} de longueur dans le transept et {{unité|10|mètres}} de hauteur. Au total, la charpente de bois a été constituée de {{nombre|1300|chênes}}<ref name="lepoint"/>, ce qui représente plus de {{unité|21|hectares}} de forêt<ref>[http://notredamedeparis.fr/La-charpente Cathédrale Notre-Dame de Paris - page concernant la charpente].</ref>.

À partir de 1843, les architectes [[Jean-Baptiste Antoine Lassus|Lassus]] puis [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]]<ref>{{lien web |titre=La cathédrale Notre-Dame de Paris<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://passerelles.bnf.fr/dossier/cathedrale_nd_paris_03.php |site=bnf.fr |consulté le=19-11-2021}}.</ref> reprennent la toiture, qui n'avait plus été entretenue depuis {{noble|Louis XVI}}. D'une part, ils consolident et restructurent la charpente<ref>Suivant les conseils pour la restauration en 1849 par Eugène Viollet-le-Duc et Prosper Mérimée à lire sur https://fr.wikisource.org/wiki/Conseils_pour_la_restauration_en_1849_par_Eugéne_Viollet-le-Duc_et_Prosper_Mérimée</ref>. D'autre part, ils renouvellent complètement les techniques des toitures en [[plomb]], en utilisant des [[tasseau]]x à [[chanfrein]]s très inclinés supportant les plaques de plomb maintenues par des agrafes sur un plancher de [[sapin]] (dit [[volige]]age) porté par la charpente. Pour permettre une meilleure étanchéité, ils font souder les plombs à la chaleur<ref>Charles Laboulaye, article Couverture, ''Complément du Dictionnaire des arts et manufactures, de l'agriculture, des mines, etc. : description des procédés de l'industrie française et étrangère'', Éd Librairie du dictionnaire des arts et manufactures, Paris, 1870-1873, {{p.|217}}, à lire sur le site de la BNF Gallica</ref>.

La charpente est complètement détruite par l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie de 2019]] alors qu'elle n'avait pas connu d'incendie majeur jusque-là<ref>{{lien web |titre=Effroyable incendie à Notre-Dame de Paris : la flèche effondrée, la charpente complètement détruite |url=https://www.sudouest.fr/2019/04/15/important-incendie-a-notre-dame-de-paris-5990658-10407.php |site=sudouest.fr |date=15-04-2019 |consulté le=02-08-2020}}.</ref>.

==== Gargouilles et chimères ====
[[Fichier:Cathédrale_Notre-Dame_de_Paris_06.JPG|vignette|gauche|190px|Chimères et gargouilles de la Galerie des chimères, à l'angle sud-ouest.]]
===== Gargouilles du Moyen Âge =====
{{Article détaillé|Gargouilles de Notre-Dame de Paris}}
[[Fichier:Notre-Dame de Paris - Gargouilles choeur face nord.jpg|vignette|Gargouilles du sommet d'un arc-boutant du chœur, côté nord.]]
Les [[gargouille]]s ont été mises en place à l'extrémité des [[gouttière (architecture)|gouttières]] pour évacuer l'eau de pluie de la toiture et ne désignent que les extrémités des conduits d'écoulement des eaux<ref name=":1">{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Crunch|prénom1=Culture|titre=Notre-Dame de Paris : les fascinantes gargouilles et chimères|url=https://culture-crunch.com/2019/04/18/notre-dame-de-paris-les-fascinantes-gargouilles-et-chimeres/|site=Culture Crunch|date=2019-04-18|consulté le=2020-06-03}}.</ref>. Comme elles dépassent dans le vide, les masses d'eau parfois impressionnantes des averses sont rejetées loin des murs de la cathédrale<ref name=":1" /> qui ainsi ne s'abîment pas. Elles ont souvent la forme d'animaux [[fantastique]]s, voire effrayants. Elles datent du [[Moyen Âge]]<ref name=":1" />. Des gargouilles se trouvent notamment au niveau des grands [[arc-boutant|arcs-boutants]] du chœur. Le système d'écoulement des eaux du toit de l'[[abside]] se termine par une canalisation sur le sommet des arcs-boutants puis par de longues gargouilles.

===== Chimères de Viollet-le-Duc =====
[[Fichier:Chimera of Notre-Dame de Paris, 26 April 2014.jpg|vignette|160px|La célèbre [[Stryge]] de Notre-Dame.]]
{{Article détaillé|Chimères de Notre-Dame de Paris}}
Les [[Chimère (mythologie)|chimères]] sont ces statues [[fantastique]]s situées en haut de l'édifice, au sommet de la façade : la Galerie des chimères<ref>[http://ndparis.free.fr/notredamedeparis/menus/paris_notredame_gargouilles.html Notre-Dame de Paris - Chimères et gargouilles].</ref>. Tous les angles de cette [[balustrade]] servent de support ou de perchoir à des démons, des monstres et des oiseaux fantastiques. Ces éléments n'existaient pas au [[Moyen Âge]] et ont été ajoutés par [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] dans un [[style néogothique]] au {{s-|XIX}}.
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Gargoyle_Point_of_View_(3575829233).jpg|Le Diable.
Notre Dame de Paris. Tower with Chimeras, ca. 1865-ca. 1886.jpg|Chimères vers 1865.
Cathédrale Notre-Dame de Paris - 05.jpg|La Galerie des chimères, façade ouest.
</gallery>

==== Flèche ====
{{Article détaillé|Flèche de Notre-Dame de Paris|Incendie de Notre-Dame de Paris}}
[[Fichier:Notre Dame de Paris (back side).jpg|vignette|gauche|redresse=1.0|La flèche de Notre-Dame en 2006. Faite d'environ {{unité|500 t}} de [[bois]] et {{unité|250 t}} de [[plomb]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Incendie de Notre-Dame de Paris : les images de la flèche de la cathédrale qui s'effondre |url=http://www.leparisien.fr/paris-75/incendie-de-notre-dame-de-paris-la-fleche-de-la-cathedrale-s-est-effondree-15-04-2019-8054001.php |site=[[Le Parisien]] |date=2019-04-15 |consulté le=2019-04-15}}.</ref>, elle culmine à {{unité|96|mètres}}.]]
[[Fichier:Base de la flèche Notre-Dame de Paris 170208.jpg|vignette|redresse=1.0|La base de la flèche de Notre-Dame est entourée de quatre groupes de statues de trois apôtres chacun, œuvres du sculpteur [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume|Geoffro-Dechaume]]. Ce groupe-ci, situé au nord-est, est composé de saint Luc, précédé de son taureau symbolique et suivi de deux apôtres.]]

La première [[Flèche (architecture française)|flèche]] fut construite au-dessus de la [[croisée du transept]] au milieu du {{s-|XIII}}, vers 1250<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La flèche de Notre-Dame - Cathédrale Notre-Dame de Paris|url=https://www.notredamedeparis.fr/decouvrir/architecture/la-fleche/|site=notredamedeparis.fr|consulté le=2020-06-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L'histoire en images de la flèche de Notre-Dame|url=http://www.paris.fr/pages/l-histoire-en-images-de-la-fleche-de-notre-dame-6716|site=paris.fr|consulté le=2020-06-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Françoise Bercé : Naissance des monuments historiques|url=http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/francoise-berce-naissance-des-monuments-historiques-01-04-2020-105096_16.php|site=La Vie.fr|consulté le=2020-06-04}}.</ref>. Des constructions aussi hautes souffrent du vent qui plie et affaiblit leurs structures : la flèche fut lentement déformée et les solives se faussèrent. Afin d'éviter tout risque d'effondrement, elle fut démontée entre 1786 et 1792<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Quelle est l’histoire de la flèche de Notre-Dame de Paris ?|url=https://www.connaissancedesarts.com/archi-jardin-et-patrimoine/quelle-est-lhistoire-de-la-fleche-de-notre-dame-de-paris%e2%80%89-11119246/|site=Connaissance des Arts|date=2020-04-14|consulté le=2020-06-04}}.</ref>, après plus de cinq siècles d'existence.

La cathédrale resta sans flèche jusqu'à la restauration dirigée par [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] et réalisée par les [[Ateliers Monduit]] au milieu du {{s-|XIX}}. Cette nouvelle flèche, faite de chêne recouvert de plomb, pesait {{unité|750|tonnes}} ; elle s'effondra le {{date-|15 avril 2019}} lors de l'[[incendie de Notre-Dame de Paris|incendie de la cathédrale]].

La flèche était gardée par les statues des [[Douze Apôtres]] et des quatre [[évangélistes]], réalisées en cuivre repoussé. Lors de l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie de 2019]], les statues n'étaient plus en place car elles avaient été déposées quelques jours auparavant, pour des travaux de [[Restauration (art)|restauration]].

[[Fichier:Notre-Dame de Paris 086.jpg|vignette|gauche|Saint Thomas représenté sous les traits d'Eugène Viollet-le-Duc.]]

Ces statues sont l'œuvre de [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume|Geoffroy-Dechaume]] et constituent un ensemble en harmonie avec l'esprit du {{s-|XIII}}. Les [[apôtre]]s sont tous tournés vers Paris, excepté l'un d'eux, [[Thomas (apôtre)|saint Thomas]] patron des [[architecte]]s, qui se retourne vers la flèche. Celui-ci a les traits de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]], l'architecte de la flèche se retournant comme pour contempler une dernière fois son œuvre<ref>[http://ndparis.free.fr/notredamedeparis/dossiers_photos/toits/parisnotredame_toits_apotres5_viollet_le_duc.html Notre-Dame de Paris - Le toit, les apôtres - Photo du groupe d’apôtres où Viollet-le-Duc prête son visage à saint Thomas].</ref>.

Enfin, le coq situé au sommet de la flèche contenait trois [[relique]]s : une petite parcelle de la [[Sainte Couronne]], une relique de [[Denis de Paris|saint Denis]] et une de [[Geneviève de Paris|sainte Geneviève]]<ref name="lepoint"/>. Ces reliques furent placées à cet endroit en 1935, au temps de [[Jean Verdier (cardinal)|Jean Verdier]].

Cette seconde flèche brûle et s'effondre lors de l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie du {{date-|15 avril 2019}}]], excepté le coq et ses reliques qui ont été récupérés en dehors de la zone de l'incendie.

=== Intérieur ===
==== Nef ====
[[Fichier:Notre-Dame Cathedral (28198464088).jpg|alt=|vignette|Nef vue d'ouest en est.]]
La [[nef]] se compose d'une sorte d'{{citation|avant-nef}} ou [[narthex]] de deux [[travée]]s situées sous et entre les tours, suivies de huit autres travées. Le [[Vaisseau (architecture)|vaisseau]] central d'une largeur de {{unité|12|mètres}} entre les axes des colonnes est bordé de deux [[Collatéral (architecture)|collatéraux]] à [[voûte]]s quadripartites tant au nord qu'au sud, soit un total de cinq vaisseaux pour seulement trois portails, ce qui est exceptionnel. Deux rangées de sept [[chapelle]]s latérales, construites entre les [[Arc-boutant|arcs-boutants]] du vaisseau s'ouvrent, de la quatrième à la dixième travée, sur les collatéraux extérieurs. L'élévation est à trois niveaux. Le premier est constitué des grandes [[Arcade (architecture)|arcades]] ouvrant sur les collatéraux intérieurs. Le second correspond à une tribune à [[Claire-voie (architecture)|claire-voie]] ouvrant sur la nef par des baies composées de trois arcades, lesquelles reposent sur de fines [[colonnettes]]. Au-dessus de ces arcades, les [[remplage]]s de ces baies sont pleins. Les tribunes sont garnies de petites [[Rosace (architecture)|roses]]. Enfin, le troisième niveau est celui des fenêtres hautes qui comportent deux [[Lancette (architecture)|lancettes]] surmontées d'un [[oculus]].

Les {{nobr|14 chapelles}} latérales sont éclairées par des fenêtres à quatre lancettes, groupées par deux et surmontées de trois oculi [[polylobé]]s. D'une part, la tribune étant profonde et les [[Vitrail|vitraux]] de sa claire-voie très sombres, et d'autre part, les fenêtres des chapelles collatérales étant fort éloignées du vaisseau central, l'éclairage de la nef repose essentiellement sur les fenêtres hautes et est de ce fait assez faible. La nef présente plusieurs irrégularités. La première travée est plus étroite que les autres ; il en résulte que la tribune n'y a que deux arcades tandis que la fenêtre haute est une [[Baie (architecture)|baie]] simple. De plus elle ne possède pas de chapelle latérale. La dernière travée a une élévation à quatre niveaux, due à Viollet-le-Duc : la fenêtre haute est plus courte, et dans l'espace ainsi formé entre fenêtre haute et niveau des tribunes, on a introduit un [[oculus]] dentelé en forme de roue. Une telle structure est analogue à celle du [[transept]] voisin. Le chœur, situé plein Est, est très légèrement désaxé sur la gauche par rapport à la nef centrale, ce qui symbolise selon la [[Tradition (christianisme)|tradition]] la tête affaissée du Christ sur la croix<ref name="lepoint"/>.

[[Fichier:Notredameparisinterior.png|vignette|redresse=1.0|Vue des trois premières colonnes bordant la nef au sud (droite). La troisième (à droite sur la photo) est parfaitement cylindrique, la seconde (au centre) comporte une colonne engagée, la première (à gauche) en comporte quatre et répond de ce fait au modèle de la [[cathédrale Notre-Dame de Chartres|cathédrale de Chartres]].]]

Autre irrégularité : les [[Colonne (architecture)|colonnes]]. Entre les piles massives de la [[Croisée du transept|croisée]] et les imposants [[pilier]]s qui soutiennent l'angle intérieur des deux tours, le [[Vaisseau (architecture)|vaisseau]] central est bordé de deux groupes de sept colonnes. Le plan primitif prévoyait des colonnes tout à fait cylindriques analogues à celles du [[Chœur (architecture)|chœur]]. C'est ce qui fut réalisé à la fin du {{s-|XII}} pour les cinq paires de colonnes orientales (les plus proches du transept). Par contre, les deux paires de colonnes occidentales élevées aux environs de 1220 s'écartent de ce schéma. L'architecte de l'époque abandonna la colonne cylindrique, une des caractéristiques fondamentales de Notre-Dame, pour se rapprocher du modèle [[cathédrale Notre-Dame de Chartres|chartrain]] (lié à la [[cathédrale Notre-Dame de Chartres|cathédrale de Chartres]]). Il évita cependant que cette différence ne parût trop brutale. Ainsi, il ajouta aux deuxièmes colonnes une seule colonnette engagée, pour faire transition avec les premières colonnes qui en possèdent quatre.

Le revers de la façade est occupé par une tribune d'orgue qui précède la [[rosace (architecture)|rosace]] et en masque la partie inférieure. Celle-ci est consacrée à la [[Vierge Marie|Vierge]], entourée des [[prophète]]s, des [[vice]]s et des [[Vertu théologale|vertus]], des travaux des [[mois]] et des [[Signe du zodiaque|signes du zodiaque]]. Cette rose a été en grande partie refaite par Viollet-le-Duc au {{s-|XIX}}. Jusqu'au {{s-|XIX}}, la nef est vide de bancs, les [[laïc]]s déambulant pendant les [[liturgie]]s. Elle est par contre chargée de nombreux [[Autel (religion)|autels]] et [[pupitre]]s, de statues, de tombeaux et [[cénotaphe]]s, de tableaux et tapisseries couvrant les parois ou suspendues entre les [[Arcade (architecture)|arcades]]<ref name="Rouche"/>.

En 1965, les fenêtres hautes de la nef et les roses des tribunes ont enfin été garnies de [[Vitrail|vitraux]] colorés remplaçant les verres gris et ternes implantés par les [[chanoine]]s au {{s-|XVIII}}. Non figuratifs, ils sont l'œuvre de [[Jacques Le Chevallier]] qui a utilisé les produits et couleurs du Moyen Âge. L'ensemble est à dominante [[rouge]] et [[bleu]]e.

Robert Fournier, chanoine de Notre-Dame, fut inhumé au milieu de la nef en 1629<ref>Archives nationales, série L.601. 95.</ref>.

===== Mays des Orfèvres =====
{{Article détaillé|Liste des Mays de Notre-Dame}}
[[Fichier:Le Brun Saint Etienne may.jpg|vignette|gauche|redresse|''La lapidation de [[Étienne (martyr)|Saint Étienne]]'', œuvre de [[Charles Le Brun]] orne la première chapelle droite de la nef. C'est le may de 1651.]]

On appelle [[Liste des Mays de Notre-Dame|Mays]]<ref>[http://www.a-paris.net/A-paris-balade-notre-dame.htm Paris - Cathédrale Notre-Dame avec commentaires historiques].</ref> à Notre-Dame une série de 76 tableaux offerts à la cathédrale par la [[confrérie des Orfèvres]], presque chaque année à la date du [[1er mai|premier mai]] (d'où leur nom), en hommage à la Vierge Marie, et ce de 1630 à 1707. Les orfèvres avaient de longue date leur propre chapelle au sein du sanctuaire. En 1449, fut instituée par la confrérie des Orfèvres de Paris la tradition de l'Offrande du May à Notre-Dame de Paris. Cette tradition prit différentes formes au fil du temps. Au {{s-|XV}}, il s'agissait d'un arbre, décoré de rubans que l'on dressait devant le [[Maître autel|maître-autel]] en signe de [[piété mariale]]. Puis la tradition évolua vers le don d'une espèce de [[Tabernacle (meuble)|tabernacle]] auquel étaient accrochés des poèmes. À partir de 1533, on accrocha aussi des petits tableaux se rapportant à la vie de la Vierge. On les appelle « les petits mays ». En 1630 enfin, en accord avec le [[Chapitre de religieux|chapitre]], les petits mays furent remplacés par les grands mays. C'étaient de grands tableaux d'environ 3,5 sur {{unité|2.5|mètres}} de dimension.

[[Fichier:Agabus.JPG|redresse=1.0|vignette|''Le prophète Agabus prédisant à saint Paul ses souffrances à Jérusalem'', peinture de Louis Chéron (1660-1713) - Cinquième chapelle latérale nord de la nef.]]

Ces Mays étaient commandés à des peintres d'Histoire de renom, qui devaient soumettre leurs esquisses aux [[chanoine]]s de la cathédrale. Parmi eux, on compte notamment [[Aubin Vouet]], [[Jacques Blanchard]], [[Laurent de La Hyre|Laurent de la Hyre]], [[Sébastien Bourdon]], [[Charles Le Brun|Charles le Brun]], [[Eustache Le Sueur|Eustache le Sueur]] ou encore [[Noël Coypel]]. Après la fondation de l'[[Académie royale de peinture et de sculpture]], en 1648, les artistes choisis étaient tous membres ou proches de cette dernière. Ces commandes devinrent rapidement une forme de concours de peinture religieuse. Leur sujet était généralement pris dans les [[Actes des Apôtres]], comme ''[[La Prédication de saint Paul à Éphèse|La Prédication de saint Paul à Ephèse]]'' d'[[Eustache Le Sueur|Eustache le Sueur]] en 1649<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eustache Le Sueur|titre=La Prédication de saint Paul à Éphèse|date=1649|lire en ligne=https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010061650|consulté le=2024-01-31}}</ref>. Après les avoir exposés sur le parvis, on les accrochait au niveau des arcades de la nef ou du chœur (ceux peints sous {{noble|Louis XIII}} et [[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]] sur la partie haute des murs de la [[travée]], ceux sous {{noble|Louis XIV}} dans la nef ; les moins importants sont installés dans les chapelles<ref name="21mai2021_www.lefigaro.fr">{{article|auteur=Véronique Prat|url=https://www.lefigaro.fr/culture/les-tresors-inconnus-de-notre-dame-de-paris-20210521 |titre=Les trésors inconnus de Notre-Dame |périodique=[[Le Figaro Magazine]]|date=21 mai 2021|pages=66-72}}.</ref>). Pour les peintres, c'était une grande promotion de voir ainsi exposée l'une de leurs œuvres, témoignage de leur savoir-faire. Cela leur permettait également de recevoir de nouvelles commandes<ref>{{Ouvrage|auteur1=Guillaume Kazerouni|titre=Les couleurs du ciel: peintures des églises de Paris au {{s-|XVII}} [exposition], Musée Carnavalet-Histoire de Paris, [4 octobre 2012-24 février 2013]|lieu=Paris|éditeur=Paris musées|date=2012|passage=257-258|isbn=978-2-7596-0204-9|consulté le=2024-01-31}}</ref>.

Ayant une visée didactique à destination des fidèles, les mays s'ancrent dans le contexte de la reconquête des âmes de la [[Contre-Réforme]] catholique<ref name="21mai2021_www.lefigaro.fr" />.

Au début du {{s-|XVIII}}, la confrérie des Orfèvres éprouva de grandes difficultés financières à la suite de l'état désastreux de la France à cette époque et aux réformes de [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]], et ce fut la fin de cette tradition. Le dernier May, peint par [[Jacques Courtin (peintre)|Jacques Courtin]], est offert en 1707.

Les Mays furent dispersés à la Révolution et beaucoup disparurent. Récupérés ensuite, ils embarrassèrent au {{s-|XIX}} le restaurateur [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] qui, orienté vers la pureté de l'art [[architecture gothique|gothique]], n'avait que faire de cette encombrante décoration [[baroque]] ou [[Classicisme|classique]]. Certains sont entreposés au [[musée du Louvre]], d'autres dans quelques églises ou dans divers musées français (notamment le [[musée des Beaux-Arts d'Arras]], qui en conserve quatorze, le [[Musée des Beaux-Arts de Rouen|musée des Beaux-Arts]] de [[Rouen]], ou encore le [[Musée des Augustins de Toulouse|musée des Augustins]] à [[Toulouse]]). Un se trouve en [[Angleterre]]. Il en reste une cinquantaine actuellement. Deux furent détruits en 1870 et en 1944. D'autres ont été retrouvés (par exemple le may de 1680 en 2007 et le may de 1698 en 2021). Les plus importants furent récupérés par la cathédrale et ornent aujourd'hui les chapelles latérales de la nef de Notre-Dame. En 2019, treize y étaient accrochés ; retirés puis examinés après l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie survenu en avril]], ils n'ont pas été gravement endommagés<ref name="21mai2021_www.lefigaro.fr"/>.

===== Chapelles latérales sud =====
La première chapelle (travée 4) est l'ancienne chapelle des orfèvres. Depuis 1964, elle leur a été restituée. On y trouve le may de 1651 : ''La lapidation de [[Étienne (martyr)|Saint Étienne]]'' par [[Charles Le Brun]].

La deuxième chapelle héberge le ''Martyre de [[André (apôtre)|saint André]]'' également de [[Charles Le Brun]]. C'est le may de 1647. On y voit également le ''martyre de [[Barthélemy (apôtre)|saint Barthélémy]]'' œuvre de [[Lubin Baugin]] peintre du {{s-|XVII}}.

La troisième chapelle contient le may de 1643, ''Crucifiement de [[Pierre (apôtre)|Saint Pierre]]'' œuvre de [[Sébastien Bourdon]]<ref>[http://notredamedeparis.fr/Le-crucifiement-de-Saint-Pierre Le Crucifiement de Saint Pierre avec photo].</ref>, lequel profite de cette commande exceptionnelle pour se lancer dans une composition audacieuse (complexité des lignes de force par un réseau de diagonales, créant une dynamique baroque inédite dans l'œuvre de l'artiste)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Aline Dumoulin|et al.=oui|titre=Paris, d'église en église|éditeur=[[Éditions Massin|Massin]]|collection=Reconnaître|lieu=Paris|année=2008|pages totales=399|passage=98|isbn=978-2-7072-0583-4}}.</ref>.

La quatrième chapelle contient ''Prédication de Saint Pierre à Jérusalem'' (may de 1642), peinture de [[Charles Poerson]].

La cinquième chapelle contient ''Le centurion [[Corneille (centurion)|Corneille]] aux pieds de Saint Pierre'', may de 1639, œuvre d'[[Aubin Vouet]].

La sixième chapelle contient le may de 1637, ''La conversion de [[Paul de Tarse|Saint Paul]]'' par [[Laurent de La Hyre]]. On y admire également une ''Nativité de la Vierge'' de [[Frères Le Nain|Le Nain]].

La septième chapelle contient le may de 1635, ''Saint Pierre guérissant les malades de son ombre'' par [[Laurent de La Hyre]] également.

===== Chapelles latérales nord =====
D'ouest en est, de la façade vers le chœur :
* La première chapelle contient les [[fonts baptismaux]] confectionnés d'après les plans de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]]. On y trouve en outre le may de 1634, ''La descente du [[Saint-Esprit]]'' de [[Jacques Blanchard]], ainsi que ''L'adoration des Bergers'' de [[Hieronymus Francken I|Jérôme Francken]], créé en 1585<ref>[http://www.insecula.com/us/oeuvre/photo_ME0000013320.html Site Insecula - L'adoration des bergers].</ref>.
* Deuxième chapelle : on peut y voir ''Saint Paul rend aveugle le faux prophète Barjesu'', may de 1650 œuvre de [[Nicolas Loir]].
* La troisième chapelle ou chapelle de la Sainte-Enfance (ou Enfance Missionnaire), contient le reliquaire de [[Paul Tchen|saint Paul Tchen]], martyr. Ce dernier, séminariste chinois au grand séminaire de Tsingay, en Chine, fut décapité pour sa foi en juillet 1861, avec trois autres chrétiens chinois. Ces quatre martyrs furent béatifiés en 1909 par le pape {{noble|Pie X}} et canonisés par {{noble|Jean-Paul II}} le {{date-|1er octobre 2000}}. La chapelle abrite aussi le may de 1655 représentant ''La flagellation de saint Paul et de saint Silas'' de [[Louis Testelin]].
* Quatrième chapelle : Le may de 1670 œuvre de [[Gabriel Blanchard]] représente ''[[André (apôtre)|saint André]] tressaillant de joie à la vue de son supplice''. La chapelle contient aussi le monument au cardinal [[Léon Adolphe Amette|Amette]] créé en 1923 par [[Hippolyte Lefèbvre]].
* La cinquième chapelle est dédiée à [[Notre-Dame de Guadalupe]] au Mexique. Elle contient le may de 1687 représentant ''le prophète [[Agabus (Bible)|Agabus]] prédisant à [[Paul de Tarse|saint Paul]] ses souffrances à Jérusalem'', œuvre de [[Louis Chéron]].
* Sixième chapelle : may de 1702, ''Les fils de Scéva battus par le démon'' par [[Mathieu Elias]]. Les fils de Scéva étaient deux [[Exorcisme|exorcistes]] [[juifs]]<ref name=":1" group="Note" />. On peut y voir aussi ''Le martyre de sainte Catherine'' peinture du peintre-graveur [[Joseph-Marie Vien]] ; daté de 1752.
* Enfin la septième chapelle contient la pierre tombale du chanoine Étienne Yvert.

==== Chœur et son pourtour ====
[[Fichier:Cathedrale Notre-Dame de Paris tribune claire-voie.jpg|vignette|gauche|Vue de la tribune à claire-voie du chœur.]]
Le [[chœur (architecture)|chœur]] de la cathédrale est entouré d'un double [[déambulatoire]]. Il se compose de cinq [[travée]]s rectangulaires ou droites surmontées de deux [[voûte]]s sexpartites. L'[[abside]] est à cinq pans, correspondant à cinq [[Absidiole|chapelles rayonnantes]]. L'élévation de la première travée est semblable à celle du [[transept]], c'est-à-dire comporte quatre niveaux : une petite [[Rosace (architecture)|rose]] est intercalée entre le niveau des tribunes et celui des fenêtres hautes. Par contre, les autres travées y compris celles de l'abside, ont une élévation à trois niveaux, semblable à celle de la [[nef]] (grandes arcades, tribune et fenêtres hautes). Tout autour du chœur, la tribune est éclairée par des baies à deux lancettes, structure que l'on retrouve au niveau des fenêtres hautes. Les deux lancettes de ces dernières sont surmontées d'un grand [[oculus]].

[[Fichier:Notre Dame messe.JPG|vignette|redresse=1.0|Vue du nouvel autel commandé par le [[Jean-Marie Lustiger|cardinal Lustiger]]. Une messe y est célébrée, visible depuis le transept. Au fond, la [[rosace (architecture)|rosace]] sud.]]
[[Fichier: Notre Dame Paris Pieta.jpg|vignette|redresse=1.0|''La [[pietà]]'' de [[Nicolas Coustou]], installée au début du {{s-|XVIII}}. <br> En arrière et au-dessus : ''Croix et Gloire'' de [[Marc Couturier]].]]

Le chœur de la Notre-Dame a été profondément remanié au début du {{s-|XVIII}}, lorsque [[Robert de Cotte]] implanta le {{noble|vœu de Louis XIII}} suivant la décision de {{noble|Louis XIV}}. Les travaux se déroulèrent de 1708 à 1725 et se terminèrent donc bien après la mort de {{noble|Louis XIV}}. La cathédrale subit alors quelques pertes irréparables : le [[Louis-Antoine de Noailles|cardinal de Noailles]] (archevêque de Paris) fait détruire le [[Jubé]] du {{s-|XIII}}<ref name=RapportVDuc1843/>{{,}}<ref>il en subsiste selon Viollet-le-Duc une gravure de [[Jean Pèlerin|Jean Pèlerin Viator]] et quelques fragments dans un dessin curieux, conservé à la Bibliothèque royale<. Estampes.— Topographie, et Artifices de la perspective, de Viator, trad. Pellegrin.</ref> et le fait remplacer par une lourde décoration que la révolution de 1789 détruira. Une bonne partie de la clôture du chœur, chef-d'œuvre du {{s-|XIV}} est démolie, de même que d'anciens tombeaux, des [[stalles]] et le [[Autel (religion)|maître-autel]]. Les murs sont badigeonnés (pour la première fois) et en 1726 le cardinal de Noailles fait refaire {{Citation|toute la couverture en plomb (''poids total du plomb : 220 240 livres''), quelques parties de la grande charpente, plusieurs arcs-boutans, les galeries, terrasses, et reconstruire la grande voûte de la croisée qui menaçait ruine}}<ref name=RapportVDuc1843>[[Jean-Baptiste Antoine Lassus]], [[Eugène Viollet-le-Duc]] (1843)''[http://www.bouquineux.com/pdf/Viollet-le-Duc-Project_de_restauration_de_Notre-Dame_de_Pari.pdf Project de restauration de Notre-Dame de Paris]'' ; Rapport adressé à M. le Ministre de la Justice et des Cultes, annexé au projet de restauration, remis le 31 janvier 1845 Paris, Imprimerie de {{Mme}} Lacombe, Rue d'Enghien, 12 |(Vol. 1). PDF mise en ligne le 27 juillet 2006 dans le cadre du [[projet Gutenberg]].</ref>.

En revanche, quelques chefs-d'œuvre nouveaux, toujours présents aujourd'hui, firent leur apparition.

Toute la décoration du chœur avait été refaite par Robert de Cotte. Lors de la restauration du {{s-|XIX}}, Viollet-le-Duc désirant en revenir au style essentiellement gothique de l'édifice, supprima certaines des transformations effectuées à cette époque par de Cotte, tel le revêtement des arcades gothiques par des colonnes classiques en marbre supportant des arcs en [[Cintre (architecture)|plein cintre]]. Il supprima aussi le [[Autel (religion)|maître-autel]] de de Cotte pour en revenir à un autel du Moyen Âge. Du chœur du {{s-|XVIII}}, il reste cependant encore les [[stalles]] et les sculptures que l'on voit derrière le maître-autel.

===== Composition actuelle du chœur =====
Pour satisfaire au nouveau rite catholique défini au [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile {{nobr romains|Vatican II}}]], le chœur a été quelque peu agrandi, il occupe désormais également la moitié orientale de la [[croisée du transept]]. Un nouvel autel a été commandé par l'archevêque [[Jean-Marie Lustiger]]<ref>A l'intérieur de la cathédrale, une plaque rend d'ailleurs hommage à Aaron Lustiger (1926-2007). Lire [https://forward.com/culture/art/422670/what-jews-might-have-lost-in-the-fire-at-notre-dame-de-paris-cathedral/ en ligne]</ref> et occupe ce nouvel espace, bien visible à la fois de la nef et des deux croisillons du transept. Situé ainsi près du centre de la cathédrale, le nouvel autel, en bronze, a été réalisé par [[Jean Touret]] et [[Sébastien Touret]], artistes d'art sacré, en 1989<ref>Collectif avec Aline Dumoulin, ''Paris d'église en église'', {{p.|99}}, Massin, 2008.</ref>. On peut y voir les quatre évangélistes ([[Matthieu (apôtre)|Saint Mathieu]], [[Luc (évangéliste)|Saint Luc]], [[Marc (évangéliste)|Saint Marc]] et [[Jean (apôtre)|Saint Jean]]), ainsi que les quatre grands prophètes de l'[[Ancien Testament]], à savoir [[Ézéchiel]], [[Jérémie]], [[Isaïe]] et [[Daniel (prophète)|Daniel]]. Cet autel est entièrement détruit par les conséquences de la chute des gravats et de la flèche lors de l'incendie du 15 avril 2019.

À l'est du chœur, non loin de l'[[abside]] on trouve toujours l'ancien [[Autel (religion)|maître-autel]] créé par [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] au {{s-|XIX}}, avec à l'arrière-plan les superbes statues implantées au début du {{s-|XVIII}} par l'architecte [[Robert de Cotte]] et faisant partie du {{noble|vœu de Louis XIII}}.

La [[pietà]] de [[Nicolas Coustou]] est placée derrière l'autel. De part et d'autre de celui-ci se trouvent les statues des deux rois, {{noble|Louis XIII}} par [[Guillaume Coustou]] et {{noble|Louis XIV}} sculpté par [[Antoine Coysevox]]. Une série de six statues d'ange en bronze entourent l'ensemble et portent chacun un instrument de la [[Passion du Christ]] : une couronne d'épines, les clous de la crucifixion, l'éponge imbibée de vinaigre, l'inscription qui surmontait la croix, le roseau avec lequel le Christ fut fouetté et la lance lui ayant transpercé le cœur. Depuis les années 1990, la pietà est surmontée de l'ensemble ''Croix et Gloire'' réalisé par [[Marc Couturier]]. La ''Croix'' est une structure sculptée en bois recouverte à la feuille d'or. La ''Gloire'', objet-halo au-dessus de la ''Croix'', d'une constitution analogue, suggère une forme de poisson, symbole chrétien<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Narthex.fr |titre=La Croix et la Gloire de Marc Couturier à Notre-Dame de Paris |url=https://www.narthex.fr/oeuvres-et-lieux/amenagement-des-eglises/la-croix-et-la-gloire-de-marc-couturier-a-notre-dame-de-paris |site=narthex.fr |date=30 août 2010 |consulté le=17 avril 2021 }}.</ref>. L'œuvre survit à l'incendie du {{date-|15 avril 2019}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Sophie Allemand |photographe=Alexis Sciard ([[Radio France]]) |titre=Témoignage |sous-titre=Soulagé, Marc Couturier, le sculpteur qui a conçu la croix en or de Notre-Dame est originaire de Côte-d'Or |périodique=[[France Bleu Bourgogne]] |date=17 avril 2019 |lire en ligne=https://www.francebleu.fr/infos/societe/interview-marc-couturier-l-artiste-qui-a-concu-la-croix-de-la-cathedrale-notre-dame-est-ne-a-1555515132 |consulté le=1 juillet 2021 }}.</ref>.

Les [[stalles]] en bois sculpté sont installées des deux côtés du chœur. Il y en avait 114. Il en reste 78, dont 52 hautes et 26 basses. Elles ont été réalisées au début du {{s-|XVIII}} par Jean Noël et Louis Marteau d'après les plans de [[René Charpentier]] et [[Jean Dugoulon]]. Les hauts dossiers des stalles sont ornés de [[bas-relief]]s et séparés par des [[trumeau]]x décorés de [[rinceau]]x et des instruments de la Passion. De chaque côté, les stalles se terminent par une stalle archiépiscopale, surmontée d'un [[baldaquin]] avec des groupes d'anges sculptés par Dugoulon. L'une de ces deux stalles est réservée à l'archevêque, l'autre étant destinée à un hôte important. Le bas-relief de la stalle de droite représente le martyre de [[Denis de Paris|saint Denis]], celui de gauche la guérison de {{noble|Childebert Ier}} par [[Germain de Paris|saint Germain]], évêque de Paris.

===== Clôture du chœur =====
[[Fichier:Paris-Notre Dame-Chorschranke Sued-108-Christus apparet sanctis mulieribus-2017-gje.jpg|vignette|gauche|redresse=1.0|Clôture méridionale du chœur, en polychromie : Jésus apparaît aux Saintes Femmes (règne de {{noble|Philippe IV le Bel}} — début du {{s-|XIV}}).]]

Avant les transformations effectuées par [[Robert de Cotte]] pour l'installation du vœu de {{noble-|Louis XIII}}, le [[Chœur (architecture)|chœur]] était clos par une muraille à [[soubassement]] [[historié]], qui, commençant à l'est, c'est-à-dire au sommet de l'[[abside]], se poursuivait vers le nord, et, arrivée à la rencontre du [[transept]], continuait vers le sud, se relevant sur un [[jubé]] qui clôturait la partie occidentale du chœur et redescendant de l'autre côté, à l'angle du [[Croisillon (architecture)|croisillon]] méridional, pour achever de ceinturer la totalité du chœur en remontant jusqu'à l'est. Cette œuvre fut mutilée par l'amputation de sa partie orientale d'abord, pour installer des colonnes classiques en [[marbre]] pour masquer les colonnes et ogives d'origine, témoins de l'art [[architecture gothique|gothique]] du [[Moyen Âge]], qualifié alors d'{{citation|art médiocre}} ou {{citation|art barbare}}. C'est ensuite sa partie occidentale qui disparut lorsque l'on détruisit le jubé. Elle ne subsiste donc plus qu'a titre de clôture latérale adossée aux [[stalles]] des [[chanoine]]s.

On distingue aujourd'hui {{quand}} la clôture nord de la clôture sud, les deux parties ayant un style et un âge différents. Il s'agit là de deux œuvres majeures de la [[sculpture gothique]], datant des {{s2-|XIII|e|XIV|e}}, représentant une série de scènes des évangiles.

Toutes les scènes représentées, tant au nord qu'au sud, sont [[Polychromie|polychromes]]. Les couleurs ont été restaurées au {{s-|XIX}} par l'équipe de Viollet-le-Duc.

La clôture nord date du dernier tiers du {{s-|XIII}}, peu après l'édification du jubé aujourd'hui disparu (aux environs de 1260). On y a sculpté 14 scènes de la naissance et de la vie de Jésus avant sa [[Passion du Christ|passion]]. Ces scènes s'enchaînent sans rupture entre elles et constituent donc un seul continuum. La clôture sud du chœur peut être datée des premières années du {{s-|XIV}}, époque de la fin du règne de {{noble|Philippe IV le Bel}} dont il ne nous reste quasiment aucun autre témoignage sculpté. Elle est constituée de neuf scènes des apparitions du Christ après sa [[Résurrection (christianisme)|Résurrection]]. À l'inverse des scènes de la clôture nord, celles-ci sont bien séparées les unes des autres grâce à la présence de [[colonnettes]] les isolant complètement.

===== Chapelles du pourtour du chœur =====
[[Fichier:Mausolée du comte Claude-Henry d’Harcourt, Pigalle.JPG|vignette|gauche|redresse|Chapelle Saint-Guillaume : [[mausolée]] du lieutenant-général [[Liste des seigneurs d'Harcourt|Henri Claude d'Harcourt]] par [[Jean-Baptiste Pigalle]].]]
[[Fichier:DSCN2924 Chap St Georges 2.JPG|vignette|redresse|Chapelle saint Georges - statue de [[Georges de Lydda|saint Georges]] et de son dragon.]]
[[Fichier:DSCN2945 chap st georges - Mgr Darboy.JPG|vignette|redresse|Chapelle Saint-Georges - tombeau de [[Georges Darboy]], œuvre de [[Jean-Marie Bonnassieux]].]]
[[Fichier:Chapelles ND de Paris 83501.jpg|vignette|redresse|Détail de la chapelle Saint-Pierre (dessin [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]], livre de [[Maurice Ouradou]]).]]

En partant de la droite du chœur, on rencontre d'abord, latéralement à droite, la [[sacristie]] des messes dont le fond correspond au bras occidental du [[cloître]] du [[Chapitre de religieux|Chapitre]] (voir plus loin le paragraphe concernant le Trésor de la cathédrale et la Sacristie du Chapitre). La chapelle suivante contient le tombeau de [[Denys Affre]] qui fut tué en 1848, à l'entrée de la [[Rue du Faubourg-Saint-Antoine|rue du Faubourg Saint-Antoine]] (voir la plaque au {{nobr|{{1er}} étage}}). Il voulait calmer les émeutiers qui avaient dressé des barricades dans le faubourg car l'armée avait amené des canons sur la [[place de la Bastille]] pour tirer sur les [[barricade]]s. Le général [[Jacques-Marie Cavaignac de Baragne|Cavaignac]] voulut dissuader l'archevêque d'y aller, mais Denys Affre voulait parlementer pour éviter que l'armée ne tirât. Il fut applaudi sur la première barricade mais lorsqu'il arriva à la seconde, il reçut un coup de feu dans le dos, dans les reins. Il mourut deux jours après.

Suit l'emplacement de l'entrée de la Sacristie du Chapitre qui mène au trésor de la cathédrale. Vient ensuite la Chapelle Sainte-Madeleine contenant la sépulture de [[Marie Dominique Auguste Sibour]]. Ce dernier, comme Denys Affre et Georges Darboy, fut assassiné au cours du {{s-|XIX}}. Il fut poignardé par un prêtre à l'esprit dérangé (et destitué). Le gisant de [[Louis-Ernest Dubois]] mort en 1929 se trouve dans le [[déambulatoire]] contre la clôture du chœur. Il a été réalisé par [[Henri Bouchard (sculpteur)|Henri Bouchard]].

La chapelle Saint-Guillaume est la première des cinq chapelles rayonnantes de l'[[abside]] de la cathédrale. On y trouve le mausolée du lieutenant-général [[Liste des seigneurs d'Harcourt|Henri Claude d'Harcourt]] par [[Jean-Baptiste Pigalle]], ainsi que la ''Visitation de la Vierge'' de [[Jean Jouvenet]], datée de 1716 et le monument de [[Jean Jouvenel des Ursins]] et de son épouse Michelle de Vitry ({{s-|XV}}). Le thème de cette composition ({{citation|la réunion conjugale}}) était défini dans le contrat passé entre le sculpteur et la comtesse le {{nobr|{{1er}} juillet 1771}}<ref>http://www.notredamedeparis.fr/spip.php?article755.</ref>.

Dans la chapelle suivante, chapelle Saint-Georges, se trouvent le tombeau de Georges Darboy (fusillé en 1871 avec {{nobr|30 autres}} prêtres pris en otage par les [[Commune de Paris|Communards]]), œuvre de [[Jean-Marie Bonnassieux]], ainsi qu'une statue de [[Georges de Lydda|saint Georges]]. De 1379 à la Révolution, cette chapelle fut celle des cordonniers. La troisième chapelle ou chapelle axiale de la cathédrale, est la Chapelle de la Vierge ou de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs où l'on trouve les statues d'[[Albert de Gondi]], maréchal de France mort en 1602, et de [[Pierre de Gondi (évêque de Paris)|Pierre de Gondi]], cardinal et évêque de Paris, mort en 1616.

Sur un côté de la chapelle se trouve une fresque du {{s-|XIV}} montrant la Vierge et d'autres saints entourant l'âme d'un évêque, [[Simon de Bucy|Simon Matifas de Bucy]]. Face à l'entrée de cette chapelle axiale, dans le [[déambulatoire]], juste derrière le [[chœur (architecture)|chœur]], se trouve le [[gisant]] de l'évêque Simon Matifas de Bucy (mort en 1304).

La chapelle axiale expose depuis peu un coffre-fort de verre rouge, contenant la [[Sainte Couronne|couronne d'épines du Christ]], [[relique]] pillée en 1250 à [[Constantinople]] par les [[croisé]]s Francs (dont {{noble-|Baudouin II de Courtenay}}), rachetée par [[Saint Louis]] et transférée de la [[Sainte-Chapelle]] à Notre-Dame en 1792.

La quatrième chapelle ou chapelle Saint-Marcel, contient les tombeaux de [[Jean-Baptiste de Belloy]], cardinal, par [[Louis Pierre Deseine]] et de [[Hyacinthe-Louis de Quélen]], œuvre d'Adolphe-Victor [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume|Geoffroi-Dechaume]]. Enfin la dernière des chapelles absidiales ou chapelle Saint-Louis abrite le tombeau du cardinal [[Louis-Antoine de Noailles|de Noailles]] sculpté par [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume|Geoffroi-Dechaume]]. Les dernières chapelles entourant le chœur sont les chapelles latérales nord : dans la chapelle Saint-Germain, on peut voir le tombeau d'[[Antoine-Éléonor-Léon Leclerc de Juigné]] (mort en 1809), exécuté d'après les plans de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]]. Enfin, dans la chapelle suivante qui précède la Porte Rouge, ou chapelle Saint-Ferdinand, on trouve les mausolées de [[Christophe de Beaumont]] (mort en 1781) et du [[Jean-Baptiste Budes de Guébriant|maréchal de Guébriant]] (mort en 1643). On peut aussi y voir l'[[orant]] du cardinal [[François Nicolas Madeleine Morlot|Morlot]] (mort en 1862).

==== Transept ====
[[Fichier:Notre Dame Interior.jpg|vignette|redresse=1.0|La croisée du transept et le départ du croisillon sud. Au centre de la photo, contre le pilier sud-est de la croisée : la statue de la [[Vierge à l'Enfant]] du {{s-|XIV}} dite [[Notre-Dame de Paris (statue)|Notre-Dame de Paris]], provenant de la [[chapelle Saint-Aignan]] hors de la cathédrale. À l'arrière-plan : le chœur avec les stalles et la partie sud de la clôture du chœur. À gauche, contre le pilier, le mémorial au million de morts britanniques de la Première Guerre mondiale.]]

Le [[transept]] est plus large que la [[nef]] (plus ou moins {{unité|14|mètres}} contre 12 pour la nef). Il n'a pas de [[Collatéral (architecture)#Bas-côté|bas-côtés]], la stabilité de l'ensemble étant assurée par les [[contrefort]]s extérieurs.

Le transept comprend la [[croisée du transept]]{{Note|C'est là que furent retrouvés en 2022 deux cercueils dont l'un renferme le corps du chanoine Antoine de La Porte, mort le 24 décembre 1710.|groupe="Note"}} et deux croisillons de trois [[travée]]s. Les deux travées les plus proches de la croisée du transept sont couvertes d'une [[voûte]] sexpartite, la troisième d'une voûte quadripartite. Dans les deux premières travées, l'élévation est à quatre niveaux, et non pas trois comme la nef. Les grandes arcades s'ouvrent sur les [[Collatéral (architecture)#Bas-côté|bas-côtés]] de la nef. Le deuxième niveau est toujours constitué des tribunes. Ce qui change est l'adjonction d'un troisième étage formé d'[[oculus|oculi]] semblables à des roues. Le quatrième niveau enfin est celui des fenêtres hautes. Celles-ci sont plus petites que celles de la nef, puisque l'adjonction des oculi les a amputés de la hauteur correspondante. Au total, le sommet de la voûte atteint la même hauteur que celui de la [[nef]] ou du [[chœur (architecture)|chœur]].

Les bras du transept ont été construits en prenant modèle sur la [[basilique Saint-Denis]]<ref>{{Lien web|titre=Notre-Dame : à la basilique de Saint-Denis, des travaux modèles|jour=03|mois=mai|année=2019|auteur=Florence Evin|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/05/03/notre-dame-a-la-basilique-de-saint-denis-des-travaux-modeles_5457672_3246.html|site=[[lemonde.fr]]|consulté le=21 avril 2023}}.</ref>.

Le mur de la troisième travée est plein au niveau des grandes arcades. Il est ensuite surmonté de deux niveaux d'[[arcature]]s décoratives aveugles dans le [[Croisillon (architecture)|croisillon]] sud, mais d'un niveau seulement dans le croisillon nord.

La partie orientale de la croisée du transept est occupée par le nouveau [[Autel (religion)|maître-autel]] de la cathédrale (voir le paragraphe concernant le [[chœur (architecture)|chœur]] de la cathédrale).

===== Croisillon sud et sa rosace =====
[[Fichier:Adam Notre-Dame MNMA Cl11657.jpg|vignette|gauche|redresse|L'[[Adam]] de Notre-Dame est l'un des plus beaux nus du Moyen Âge. Sculpté en pierre vers 1260, comme le jubé dont il occupait l'angle sud-est, il fut transféré dans le bras sud du transept. Aujourd'hui, pour mieux le protéger, il se trouve au [[Musée de Cluny|musée national du Moyen Âge]] ou musée de Cluny.]]
On y trouve un tableau d'Antoine Nicolas, ''La Fontaine de la Sagesse'' réalisé en 1648<ref>[http://www.insecula.com/oeuvre/O0007574.html La ''Fontaine de la Sagesse''] sur Insecula.</ref>.

Contre le pilier sud-est de la [[croisée du transept]] se trouve une statue de la [[Vierge à l'Enfant]] dite [[Notre-Dame de Paris (statue)|Notre-Dame de Paris]]<ref name=palissy>{{Base Palissy|PM75000686|Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame de Paris}}</ref> (la véritable statue détenant ce titre est celle du [[trumeau]] de la porte du cloître). Elle est datée du {{s-|XIV}} et provient de la [[chapelle Saint-Aignan]] située dans l'ancien [[Cloître Notre-Dame|cloître des Chanoines]] de l'[[Île de la Cité]]. Elle fut transférée à Notre-Dame en 1818 et placée d'abord au trumeau du Portail de la Vierge en remplacement de la Vierge du {{s-|XIII}} mutilée en 1793. En 1855, [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] la posa à son emplacement actuel.

Tout près de là, se trouve une plaque rappelant que c'est dans la cathédrale Notre-Dame de Paris qu'a eu lieu le procès de [[Réhabilitation (religion)|réhabilitation]] de [[Jeanne d'Arc]].

Presque face à la statue de la Vierge Notre-Dame, sur le pilier sud-ouest de la croisée, se trouve le mémorial au million de morts de l'[[Empire britannique|Empire Britannique]] tombés durant la [[Première Guerre mondiale]] et dont la plupart reposent en France. Avant la Révolution française, se trouvait accolée au premier pilier oriental, côté sud, une statue équestre en bois de {{noble|Philippe IV le Bel}} dressée en [[ex-voto]], face à l'autel de la Vierge, le roi ayant attribué sa victoire du [[Bataille de Mons-en-Pévèle|Mons-en-Pévèle]] à la protection de Marie<ref>M. Aubert, ''La cathédrale Notre-Dame de Paris'' (855), {{p.|18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Mme}} F. Baron, « Le cavalier royal de Notre-Dame et le problème de la statue équestre au Moyen Âge », dans ''Bulletin Monumental'', tome 126, 1968, {{p.|140-150}}.</ref>{{,}}<ref>Robert Gane, ''Le chapitre de Notre-Dame de Paris au {{s-|XIV}}, Étude sociale d'un groupe canonial'', Publications de l'Université de Saint-Étienne, 1999, {{p.|57}}.</ref>{{,}}<ref group=Note>La statue qui disparut sous la Révolution représentait un chevalier casqué, monté sur un cheval richement caparaçonné.</ref>.

On peut également voir dans ce croisillon une plaque signalant l'endroit où se trouvait [[Paul Claudel]] en {{nobr|décembre 1886}}, lorsque, âgé de {{nobr|18 ans}} et brusquement touché par une illumination religieuse, il [[Conversion au christianisme|se convertit au catholicisme]].

L'énorme [[Rosace (architecture)|rosace]] de {{unité|13.1|mètres}} de diamètre, offerte par [[Louis IX|Saint Louis]] et située au haut du mur d'extrémité du croisillon, conserve une partie seulement de ses [[Vitrail|vitraux]] d'origine, certains d'entre eux ayant été remplacés lors d'une restauration en 1737. La rosace souffrit encore lors de la [[Trois Glorieuses|révolution de 1830]], à la suite de l'incendie de l'archevêché tout proche. Elle subit dès lors une nouvelle restauration menée par [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] qui la fit pivoter de {{unité|15|degrés}} afin de lui donner un axe vertical robuste pour la consolider. Elle est organisée autour du Christ qui en occupe le centre. Tout autour, sont représentées les [[Parabole des vierges sages|vierges sages et les vierges folles]], des saints et des saintes, des anges, des apôtres.

===== Croisillon nord et sa rosace =====
On peut y voir contre le pilier nord-est de la [[croisée du transept]], une statue de [[Denis de Paris|saint Denis]], œuvre de [[Nicolas Coustou]].

Le mur de fond du [[Croisillon (architecture)|croisillon]] nord comporte trois niveaux : une porte, surmontée d'un pan de mur sans ornement. Le deuxième niveau est constitué d'une [[Claire-voie (architecture)|claire-voie]] à neuf [[Arcade (architecture)|arcades]] de deux [[Lancette (architecture)|lancettes]]. Enfin un troisième étage est constitué de la rosace.

À l'inverse de la rosace sud, la rosace nord a conservé presque intacts ses vitraux originels du {{s-|XIII}}. Le centre est occupé par la Vierge Marie. Autour d'elle gravitent les juges, les rois, les [[grand-prêtre d'Israël|grands prêtres d'Israël]] et les [[prophète]]s de l'[[Ancien Testament]]<ref name=":1" group="Note" />.

La partie inférieure du mur de fond de ce bras du transept s'ouvre sur le portail du cloître.

<gallery mode="packed" heights="200px">
Gothic-Rayonnant Rose-6.jpg|Rosace nord.
Notre-Dame de Paris - South Rose 01.jpg|Rosace sud.
Rose du transept Sud Notre-Dame de Paris 170208 02.jpg|Vue extérieure de la rosace sud, restaurée en 1737.
</gallery>

==== Lustres ====
[[Fichier:Couronne de lumière ou Grand lustre de la croisée des transepts - Cathédrale Notre-Dame de Paris.jpg|vignette|right|Couronne de lumières ou Grand lustre de la croisée du transept décrochée et déposée au sol en 2012.]]
Au [[Moyen Âge]], on appelait ''lampesier'' ou ''lampier'' un [[lustre à roue|lustre en forme d’anneau]] souvent de large diamètre, portant des petits godets à huile munis de mèches, et suspendu par une ou plusieurs chaînes, ordinairement trois. Il pouvait être en fer, en bois ou encore en argent ou en cuivre. Ces lampiers portaient parfois un grand nombre de godets ou de chandelles de cire : on les appelait alors « couronnes de lumière ». Elles étaient allumées à l’occasion des grandes fêtes et autres solennités.

Les grandes cathédrales, dont Notre-Dame, en étaient pourvues. Ces « couronnes » étaient richement ornées : faites de cuivre doré, on leur adjoignait des émaux, des boules de cristal, des dentelles de métal et d'autres ornements destinés à leur donner un aspect éblouissant. Ces « couronnes de lumière » n'avaient pas pour seules fonctions d’éclairer et d’enjoliver le sanctuaire ; elles avaient aussi une fonction religieuse : elles représentaient aux jours de fête la lumière du Christ éclairant le monde.

Au {{s-|XIX}}, Notre-Dame de Paris avait perdu sa grande [[couronne de lumières]] et Viollet-le-Duc avait notamment pour mission de reconstituer le mobilier gothique du sanctuaire. Il s’attacha à élaborer les dessins d’une nouvelle « couronne » dans le style gothique. La « couronne de lumières » est à deux rangs, le second comportant des tourelles en cuivre doré. Elle a été exécutée à l’époque par l’orfèvre [[Placide Poussielgue-Rusand]]. Pendue normalement à la [[croisée du transept]], elle a été déposée en 2014 et installée à la [[basilique Saint-Denis]]<ref>[http://instituthistoire.e-monsite.com/medias/images/couronne-de-lumiere-1.jpg Image dans la basilique Saint-Denis]</ref>.

La couronne de lumières de Notre-Dame de Paris et les 12 lustres en bronze doré de la nef qui l'accompagnent sont classés monument historique au titre d'objet<ref>[https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM75000690 Notice {{numéro|PM7500690}}], [[base Palissy]], [[Ministère de la Culture (France)|ministère français de la Culture]] : « Couronne de lumières et 12 lustres de la nef » sur le site ''pop.culture.gouv.fr''.</ref>.

=== Orgues ===
==== Grand orgue ====
{{Article détaillé|Grand orgue de Notre-Dame de Paris}}
[[Fichier:P1220553 Paris IV ND orgue rwk.jpg|vignette|redresse|Le grand orgue.]]
Le grand [[orgue]] actuel de Notre-Dame de Paris<ref>[http://orgue.free.fr/a4o2.html Paris - Cathédrale Notre-Dame : Grand-Orgue].</ref>{{,}}<ref>[http://www.uquebec.ca/musique/orgues/france/ndamep.html Université de Québec - Cathédrale Notre-Dame, Paris France].</ref> est le fruit des travaux successifs de plusieurs grands [[Facteur d'orgues|facteurs d'orgue]] : construction dans le [[Buffet d'orgue|buffet]] actuel par [[François Thierry]] en 1733, reconstructions par [[François-Henri Clicquot]] en 1783, puis par [[Aristide Cavaillé-Coll]] en 1868 ; restaurations par [[Famille Boisseau|Boisseau]] depuis 1960, avec la collaboration de Synaptel en 1992. En 1868, il comprenait {{nobr|86 jeux}}. À l'heure actuelle, après de multiples ajouts et restaurations, il compte {{nobr|115 jeux}} réels depuis 2014. On dénombre près de huit mille tuyaux. La transmission est devenue numérique pour les cinq [[Clavier (instrument)|claviers]] ainsi que le tirage des {{nobr|115 jeux}} réels. Après celui de l'[[église Saint-Eustache de Paris]], il est le deuxième plus grand orgue de France.

Parmi ses anciens titulaires, on peut citer [[Armand-Louis Couperin]] (1755–1789) et [[Claude Balbastre]] (1760-1793). Ce dernier a composé en 1793, à une période où la cathédrale était transformée en [[temple de la Raison]] et où l'instrument était menacé de destruction, les pièces ''Variations sur le thème de [[la Marseillaise]] : Marche des Marseillois'' et sur l'air de ''[[Ça ira]]''.

Plus récemment, ses titulaires ont été [[Louis Vierne]] 1900-1937 (avec pour assistants [[Maurice Duruflé]] et [[Léonce de Saint-Martin]]), [[Léonce de Saint-Martin]] (1937-1954), [[Pierre Cochereau]] (1955-1984), [[Yves Devernay]] (1985-1990).

Les titulaires actuels du [[Grand orgue de Notre-Dame de Paris|grand orgue]] sont [[Olivier Latry]] (1985), [[Philippe Lefebvre (organiste)|Philippe Lefebvre]] (1985), [[Vincent Dubois (organiste)|Vincent Dubois]] (2016). [[Jean-Pierre Leguay (organiste)|Jean-Pierre Leguay]] (1985-2015) est nommé organiste titulaire émérite.

L'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie d'avril 2019]] ne semble pas l'avoir gravement endommagé, mais l'orgue nécessite un important travail de dépose et de restauration<ref>{{lien web|url=https://www.bfmtv.com/culture/notre-dame-de-paris-les-vitraux-des-rosaces-intacts-l-orgue-epargne-par-les-flammes-1674129.html|titre=Notre-Dame de Paris: les vitraux des rosaces intacts, l'orgue épargné par les flammes|date=16 avril 2019|consulté le=16 avril 2019|auteur=Carole Blanchard|site=[[BFM TV|bfmtv.com]]}}.</ref>.

==== Orgue de chœur et musique vocale ====
[[Fichier:Paris 4ème (75) Cathédrale N.D. Orgue de choeur 01.JPG|vignette|redresse|L'orgue de chœur.]]
{{Article détaillé|Orgue de chœur de Notre-Dame de Paris}}
===== Actuel orgue de chœur =====
L'[[Orgue de chœur de Notre-Dame de Paris|orgue de chœur]] comprend trente jeux répartis sur deux claviers et un [[Pédalier (orgue)|pédalier]]. Il comporte deux mille tuyaux et est placé du côté nord du chœur, au-dessus des [[stalles]].

Son titulaire est [[Yves Castagnet]] depuis 1988 et [[Johann Vexo]] est l'organiste suppléant depuis 2004.

En 1863, on installa un orgue de [[Joseph Merklin]] dans un buffet gothique dessiné par Viollet-le-Duc. Il fut plusieurs fois modifié et restauré. On l'installa au-dessus des [[stalles]] du côté nord du chœur. De restauration en restauration, il fut jugé irrécupérable en 1966, et remplacé en 1969 par l'orgue actuel créé par [[Famille Boisseau|Robert Boisseau]].

L'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie d'avril 2019]] a épargné l'instrument. Les tuyaux n'ont pas fondu mais l'orgue a pris l'eau dans de telles proportions qu'il faudra des années de remise en état<ref name=france3grandest>{{Lien web|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/temoignage-je-n-aurais-jamais-imagine-vivre-ca-emotion-du-nanceen-johann-vexo-organiste-notre-dame-paris-1658348.html|titre=Témoignage — « Je n’aurais jamais imaginé vivre ça » : l'émotion du Nancéien Johann Vexo, organiste de Notre-Dame de Paris|auteur=Yves Quemener|date=21 avril 2019|site=[[France 3 Grand Est]]}}.</ref>.

=== Quelques maîtres de musique et organistes ===
* [[Maître Albert de Paris|Maître Albert]], chanoine, maître de musique (on dit aujourd'hui « maître de chapelle ») de 1146 à 1177.
[[Fichier:Perotin - Alleluia nativitas.jpg|vignette|Perotin - ''Alleluia nativitas'' à 3 voix, début.|alt=]]
* [[Léonin]], chanoine, maître de musique vers les années 1170.
* [[Pérotin]] le Grand, maître de musique au début du {{s-|XIII}}. À la suite de Léonin, et par sa contribution au développement de la [[polyphonie]] dans le chœur de Notre-Dame, il a orienté tout l'avenir de la musique occidentale, et peut être considéré comme un de ses fondateurs.
* ?...
* [[Arnoul Gréban]], maître de musique de 1451 à 1456.
* ?...
* [[Antoine Brumel]], maître de musique en 1498.
* [[Jacques Petitjean (organiste)|Jean-Jacques Petitjean]], organiste vers 1500.
* ?...
* [[Henri Frémart]], chanoine, maître de musique en 1625.
* [[Valentin de Bournonville]], maître de musique en 1646.
* [[Pierre Robert (compositeur)|Pierre Robert]], maître de musique en 1653.
[[Fichier:André-Campra.jpg|vignette|André Campra, maître de musique de Notre-Dame de Paris.]]
* [[André Campra]] est maître de musique de 1694 à 1700. Comme tous les autres, il compose de la musique sacrée.
* [[Jean-François Lalouette]] est maître de chapelle en 1700, avec interruption en 1717 (Nicolas Groniard, qui avait été élève de [[Sébastien de Brossard]] à [[Cathédrale Saint-Étienne de Meaux|Meaux]], lui succède pendant un an environ).
* [[François Pétouille]] est maître de musique en 1723.
* [[Louis Homet]] est maître de musique de 1734 à 1748.
* ?...
* [[Jean-François Lesueur]] est maître de musique en 1786.
* 1790. [[Révolution française]]. Dispersion des [[Chapitre canonial|chapitres canoniaux]], sur ordre du [[Comité ecclésiastique]] révolutionnaire
* 1801. [[Régime concordataire français|Concordat entre Bonaparte et la papauté]]. [[Pierre Desvignes|Pierre Desvigne]] est maître de chapelle en 1802.
* ?...
*[[Charles Simon (musicien)|Charles-Prosper Simon]], organiste en 1840.
*[[Eugène Sergent]], organiste de 1847 à 1900
*[[Louis Vierne]], organiste de 1900 à 1937.
*[[Maurice Duruflé]], nommé assistant de Louis Vierne en 1927.
*[[Léonce de Saint-Martin]], organiste de 1937 à 1954.
*[[Pierre Cochereau]], organiste en 1955.
*[[Olivier Latry]], [[Yves Devernay]], [[Philippe Lefebvre (organiste)|Philippe Lefebvre]], [[Jean-Pierre Leguay (organiste)|Jean-Pierre Leguay]], organistes co-titulaires en 1985.
* [[Jehan Revert]], chanoine, est maître de chapelle de 1959 à 1991.

==== Musique sacrée à Notre-Dame de Paris ====
''Musique sacrée à Notre-Dame de Paris'' est le nom de la structure qui gère aujourd'hui l'enseignement musical et l'animation des offices à Notre-Dame.

Pendant une quinzaine d'années (jusqu'en 2006), chœurs et maîtrise ont été dirigés par [[Nicole Corti]], actuellement professeur au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon]] (CNSMDL). Elle y avait été formée par Bernard Têtu (également directeur musical des ''[[Chœurs et solistes de Lyon-Bernard Tétu|Chœurs et solistes de Lyon]]''). En septembre 2006, [[Lionel Sow]] a pris la direction de l'ensemble de la [[Maîtrise de Notre-Dame de Paris]] (Chœur d'enfants, Jeune Ensemble et Chœur d'adultes). Depuis 2002, il était assistant de Nicole Corti, auprès des enfants de la maîtrise. En outre, à partir de 2004, il a commencé à diriger régulièrement le [[Chœur de Radio France]]. Depuis 2014, il est le chef du [[Chœur de l'Orchestre de Paris]]. C'est le [[chef de chœur]] et organiste [[Henri Chalet]] qui le remplace à Notre-Dame (Henri Chalet y était déjà chef assistant et professeur).

Depuis 1994, Sylvain Dieudonné est également chef de chœur à Notre-Dame<ref>[http://www.lagracedunecathedrale.com/index.php?option=com_content&view=article&id=239:sylvain-dieudonne&catid=25:d&Itemid=36 Chef de chœur à la Maîtrise Notre-Dame de Paris].</ref> ; il est responsable du Département de musique médiévale. Spécialiste du [[chant grégorien]], il enseigne et dirige la [[liturgie grégorienne]] à Notre-Dame. Il est aussi chercheur et [[Musicologie|musicologue]]<ref>[http://www.musique-sacree-notredamedeparis.fr/ Site de l’association ''Musique sacrée à Notre-Dame de Paris''.].</ref>.

Actuellement, le chœur d'enfants est dirigé par Émilie Fleury<ref>[https://www.infoconcert.com/artiste/emilie-fleury-165408/concerts.html?menu=biographie Biographie d'Émilie Fleury].</ref>.

==== Ensembles musicaux invités ====
Notre-Dame de Paris accueille régulièrement des ensembles vocaux ou instrumentaux, français ou étrangers.

Le dernier à avoir donné un concert à Notre-Dame (12 avril 2019) a été le ''[[Santa Monica|SAMOHI]] Choir'' (''{{Lien|langue=en|trad=Santa Monica High School|fr=Santa Monica High School|texte=Santa Monica High School}} Choir''), un chœur californien de haut niveau composé d'une soixantaine de choristes, filles et garçons âgés de 16 à {{nobr|18 ans}} pour la plupart<ref>Cet établissement californien possède un département de musique, dont un département choral.</ref>. Cet ensemble, qui venait d'effectuer une tournée en France, s'est encore produit le lendemain 13 avril à l'[[église Saint-Sulpice de Paris]]<ref>[http://www.samohichoir.org Site du ''SAMOHI Choir'']</ref>.

=== Cloches ===
{{article détaillé|Cloches de Notre-Dame de Paris}}

Les cloches de Notre-Dame de Paris comprennent, depuis 2013, dix cloches. Le gros [[bourdon (musique)|bourdon]] ''[[Emmanuel (bourdon)|Emmanuel]]'' est installé depuis 1686 dans le [[beffroi]] sud de la cathédrale Notre-Dame de Paris. En 2013, un nouveau petit bourdon ''[[Marie (bourdon)|Marie]]'' est ajouté à ''Emmanuel'' et huit nouvelles cloches sont installées dans le beffroi nord en remplacement de quatre cloches datant du {{s-|XIX}}.

=== Horloge de Notre-Dame de Paris ===
{{article détaillé|Horloge Collin de Notre-Dame de Paris}}
La cathédrale comportait une [[Horloge Collin de Notre-Dame de Paris|horloge]] du fabricant Collin, installée en 1867. Cette horloge a été détruite lors de l'incendie du {{date-|15 avril 2019}}.

=== Trésor de Notre-Dame de Paris ===
Les inventaires de 1343 et 1416 ne mentionnent pas les salles primitives qui abritent le premier trésor de Notre-Dame de Paris, utilisé comme réserve monétaire en cas de besoin. Les rois de France en vendent des pièces ou les envoient à la fonte en période de crise ou de guerre. Pillé en 1793, le trésor est reconstitué à partir de 1804, avec notamment la remise à l'archevêché de Paris des [[reliques de la Sainte-Chapelle]] puis il est enrichi par des dons et des commandes du [[Chapitre de religieux|Chapitre]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Le Rouzie|titre=Le Trésor de Notre-Dame de Paris|éditeur=M. Lescuyer|année=1951|passage=19-25}}.</ref>.

Le trésor actuel de Notre-Dame de Paris est exposé dans l'immeuble [[Style néogothique|néogothique]] de la sacristie du Chapitre, construit de 1840 à 1845 sous la houlette de [[Jean-Baptiste Antoine Lassus|Lassus]] et [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Du Colombier|titre=Notre-Dame de Paris|éditeur=Plon|année=1966|passage=219}}.</ref>, et situé au sud du chœur de la cathédrale. On y accède par une des chapelles latérales droites du chœur. Le public peut actuellement le visiter tous les jours sauf le dimanche<ref name="Laforge" />. On peut y voir notamment des pièces prestigieuses comme la [[Sainte Couronne|Couronne d'épines]] et d'autres reliques de la [[Passion du Christ]], [[ostensoir]]s et [[reliquaire]]s, un grand lutrin ''à la baroque envolée'', une collection de [[camée]]s des papes<ref>[http://www.notredamedeparis.fr/spip.php?article1302 Muséographie du trésor de Notre-Dame de Paris].</ref>.

==== Sacristie du chapitre ====
[[Fichier:Paris Notre-Dame, July 2001.jpg|vignette|redresse=1.0|À l'avant-plan, juste devant le bras sud du transept, le bâtiment de la sacristie du chapitre, datant du {{s-|XIX}} et situé au sud-est de l'édifice, héberge le trésor de Notre-Dame. À droite, à l'arrière-plan : le chœur de la cathédrale.]]

Dans les [[années 1830]], la construction d'une nouvelle [[sacristie]] du chapitre s'imposait. En effet, le bâtiment précédent, construit par [[Jacques-Germain Soufflot|Soufflot]] entre 1755 et 1758, et gravement endommagé lors des émeutes du {{date-|29 juillet 1830}}, avait connu un triste sort le {{date-|14 février 1831}}. Ce jour-là en effet le palais archiépiscopal et la sacristie furent pillés et détruits<ref>[http://www.cosmovisions.com/monuParisNotreDame.htm Cathédrale Notre-Dame de Paris].</ref>. Il s'agissait d'un édifice mêlant les styles grec et gothique : un escalier doté de deux rampes donnait sur une pièce ronde voûtée où l'on entreposait les [[châsse]]s et les reliques, tandis que les ornements étaient conservés à l'étage du dessus<ref name="Trésor">{{Lien web|url=https://www.notredamedeparis.fr/decouvrir/objets-d-art/le-tresor/# |titre=Le Trésor et son histoire |date= |consulté le=18 octobre 2021|site=notredamedeparis.fr}}.</ref>.

Le budget de {{nombre|2650000|francs}} pour la restauration de la cathédrale, voté par l'Assemblée nationale en 1845, permettait non seulement la réfection du sanctuaire, mais aussi la construction de cette sacristie, et ce pour un montant de {{nombre|665000|francs}} pour le gros œuvre. Comme on l'a vu, l'édification de cette dernière s'avéra bien plus coûteuse, le sous-sol très instable nécessitant des fondations profondes de quelque {{unité|9|mètres}}. Quant au style, Viollet-le-Duc opta pour du [[style néogothique|néogothique]] inspiré du {{s-|XIII}}, afin de le mettre en harmonie avec le chevet de la cathédrale. Les travaux commencent en 1849<ref name="Trésor"/>.

La sacristie est reliée à la cathédrale par deux bras parallèles enserrant de ce fait un espace affecté à un petit cloître carré, le cloître du Chapitre.

==== Vitraux de la sacristie du chapitre ====
Les vitraux avaient été prévus blancs au départ, mais [[Prosper Mérimée]] ayant souligné les inconvénients de cette absence de coloration, on en vint rapidement à mettre en place des vitraux de couleur. Ceux de la salle principale de l'édifice qui représentent une série d'évêques de Paris furent exécutés par [[Laurent-Charles Maréchal|Maréchal de Metz]].

Les arcatures des galeries du cloître possèdent dix-huit verrières dont les vitraux sont de couleurs plus légères, œuvre d'[[Alfred Gérente]] d'après les dessins de Louis Steinheil<ref>[https://data.bnf.fr/fr/14934802/louis_steinheil/ Louis Steinheil (1814-1885)]. [[data.bnf.fr]].</ref>. Ces verrières représentent la légende de [[Geneviève de Paris|sainte Geneviève]], patronne de la ville de Paris. On peut voir au bas de chaque vitrail une inscription latine décrivant la scène{{Référence souhaitée|date=19 avril 2019}}. Seules les six dernières scènes de la vie de la sainte peuvent être admirées par les visiteurs. Ce sont ceux qui se trouvent dans le couloir donnant accès au Trésor. Au sommet de la principale verrière du cloître, se trouve un vitrail représentant le couronnement de la Vierge.

<gallery mode="packed" heights="200" caption="Illustrations de quatre verrières">
DSCN2907 Gérente 14.JPG|Sainte Geneviève rend la vue à deux aveugles.
DSCN2906 Gérente 15.JPG|Sainte Geneviève remplit miraculeusement les vases destinés aux bâtisseurs d’une chapelle.
DSCN2905 Gérente 16.JPG|Sainte Geneviève obtient par sa prière que la pluie qui menace la récolte s’éloigne.
DSCN2903 Gérente 17.JPG|Mort de sainte Geneviève.
</gallery>

==== Reliquaires et reliques ====
{{Article détaillé|Reliquaire de la Sainte Couronne de 1862|Reliques de la Sainte-Chapelle}}

Les pièces principales exposées au trésor sont les [[reliquaire]]s de la [[Sainte Couronne|Sainte Couronne d'Épines]] et d'un fragment de la [[Vraie Croix|Croix du Christ]], ainsi qu'un clou de cette dernière. Ne sont présentés au public que les reliquaires que divers donateurs du {{s-|XIX}} (dont {{Napoléon Ier}} et {{noble|Napoléon III}}) offrirent pour les accueillir, puisque lors de la Révolution, le trésor fut pillé, et les divers objets qu'il contenait dispersés ou détruits.

La pièce centrale du trésor est le reliquaire de ''la Croix Palatine''<ref>[https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1993_num_1991_1_11698 Observations techniques sur la Vraie Croix de la princesse Palatine au trésor de Notre-Dame de Paris] [[Persée (portail)]].</ref> qui s'y trouve depuis 1828. On la nomme ainsi parce qu'elle a appartenu à la princesse Palatine [[Anne de Gonzague de Clèves]] morte au {{s-|XVII}}. Ce reliquaire est destiné à contenir un morceau de la vraie Croix ainsi qu'un clou de cette dernière. On y trouve une lame en or avec inscription en grec attestant que le fragment a appartenu à l'empereur byzantin {{noble|Manuel Ier Comnène}} mort en 1180.

Autre pièce de grande valeur, l'ancien reliquaire de la Sainte Couronne d'Épines qui fut créé en 1804 par Charles Cahier. Selon la tradition, la Couronne d'Épines fut acquise de {{noble|Baudouin II de Courtenay}}, dernier empereur latin de Constantinople, par [[Louis IX|Saint Louis]], roi de France. Elle est visible durant le carême et la Semaine Sainte. Lors de la restauration de 1845 effectuée par l'équipe de Viollet-le-Duc, la création d'une nouvelle [[châsse]]-reliquaire pour la Couronne d'Épines s'imposa. Ce nouveau reliquaire, en bronze et argent dorés, diamants et pierres précieuses, date de 1862. Il a une hauteur de {{unité|88|cm}} pour une largeur de {{unité|49|cm}}. Il fut réalisé d'après le dessin de Viollet-le-Duc par l'orfèvre [[Placide Poussielgue-Rusand]], le même qui exécuta la couronne de lumières de la cathédrale. [[Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume]] a collaboré à sa réalisation pour la sculpture des figures.

Le trésor contient aussi des reliques de [[Louis IX|Saint Louis]], roi de France : des vêtements (dont la [[chemise de Saint Louis]]), un fragment de sa mâchoire et d'une côte.

<gallery mode="packed" heights="220" caption="Thésaurus">
HolyCrown.JPG|Second [[Reliquaire de la Sainte Couronne de 1862|reliquaire de la Sainte Couronne]], réalisé en 1862 par [[Placide Poussielgue-Rusand]].
Couronne d&#039;epines - Crown of Thorns Notre Dame Paris.jpg|La [[Sainte Couronne]] dans le reliquaire circulaire en cristal de 1896.
Trésors de saint Louis dans le trésor de Notre-Dame de Paris 2018-05-12.jpg|La [[chemise de Saint Louis]].
</gallery>

==== Autres objets du trésor ====
Ce sont surtout des objets datant des {{s2-|XIX|e|XX}} qui sont exposés, les pièces possédées antérieurement ayant été en grande partie pillées, détruites, dispersées ou fondues à la Révolution.

* Il existe de nombreux manuscrits précieux et des livres imprimés exposés dans les couloirs.
* Une collection d'ornements sacerdotaux dont le [[Grand lutrin de Notre-Dame]].
* Souvenirs de [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]] et de son travail de restauration, souvenirs aussi des trois archevêques assassinés ([[Denys Affre]], [[Marie Dominique Auguste Sibour]] et [[Georges Darboy]]), ainsi que de [[Paul Claudel]] et de sa conversion dans l'enceinte de Notre-Dame.
* Dans la salle principale, se trouve une collection d'orfèvrerie, dont les reliquaires, notamment une ''Vierge à l'Enfant'', offerte à la cathédrale par le roi {{noble|Charles X}} en 1826, œuvre d'[[Jean-Baptiste Claude Odiot|Odiot]]. Dans la même salle, on peut voir une vaste collection d'objets du culte ([[ciboire]]s, [[burettes]], [[aiguière]]s{{etc.}}).
* Souvenirs des papes : ciboires de {{noble|Léon XIII}} et de {{noble|Jean XXIII}}.
* Dans la salle capitulaire, une collection de 258 [[camée]]s à l'effigie de tous les papes depuis [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]] jusqu'à {{noble|Pie IX}}.
* Parmi les objets antérieurs à la Révolution, rassemblés dans un meuble spécialement dessiné par Viollet-le-Duc, se trouve une croix en [[ébène]] et cuivre, avec un Christ en ivoire attribué à [[François Girardon]].
* Parmi les œuvres les plus récentes, on peut voir une cuve baptismale et son aiguière ainsi qu'un chandelier pascal, œuvres du sculpteur et orfèvre [[Goudji]] (1986). Lors des [[Journées mondiales de la jeunesse|JMJ]] de 1997, {{noble|Jean-Paul II}} utilisa cette cuve baptismale : depuis lors, l'image du baptême des [[catéchumène]]s dans la cuve baptismale de Goudji a fait le tour du monde.

=== Protection du patrimoine ===
{{Classé MH|1862|accord=féminin}}

Propriété de l'État (cad. 2014 AX 2) au cœur de l'[[île de la Cité]], [[site classé ou inscrit en France|site protégé]] par arrêté du {{Date-|6 août 1975}}, la cathédrale Notre-Dame de Paris, consacrée à une utilisation [[Culte|cultuelle]] et ouverte au public, est classée [[Monument historique (France)|monument historique]] sur la [[liste des monuments historiques protégés en 1862|liste de 1862]]<ref name="mérimée">{{Base Mérimée|PA00086250|Cathédrale Notre-Dame de Paris}}</ref>. La [[médiathèque de l'architecture et du patrimoine]] conserve plus de {{formatnum:3000}} illustrations du monument. Près de {{nobr|400 œuvres}} (éléments d'architecture, sculptures, tableaux, verrières, orgues, monuments funéraires, œuvres d'orfèvrerie, livres, etc.) conservées dans la cathédrale sont classées monument historique au titre d'objet<ref name="objets">{{Base Palissy|champ=REQ|((PA00086250) :REF,REFA )|Liste des objets classés ou inscrits monuments historiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris}}</ref>.

{{Patrimoine mondial|1991}}

La cathédrale Notre-Dame est l'un des chefs-d'œuvre d'architecture du [[Moyen Âge]] réunis par le paysage fluvial des [[rives de la Seine à Paris]], site classé en 1991 sur la liste du [[patrimoine mondial]] par l'[[organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture]] (UNESCO) au titre des critères (i) ({{Citation|représenter un chef-d'œuvre du génie créateur humain}}), (ii) ({{Citation|témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages}}) et (iv) ({{Citation|offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine}})<ref name="critères">{{Lien web|url=http://whc.unesco.org/fr/criteres/|titre=Les critères de sélection|site=le site de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]}}.</ref>. Elle constitue une référence dans la diffusion de l'[[architecture gothique]], illustrant les manières de bâtir utilisées à partir du {{s-|XII}}<ref name="unesco">{{Lien web|url=http://whc.unesco.org/fr/list/600|titre=Paris, rives de la Seine|site=le site de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]}}.</ref>.

== Lieu de culte catholique ==
=== Basilique parisienne ===
Notre-Dame de Paris est l'une des cinq [[Basilique mineure|basiliques mineures]] de [[Paris]]<ref>[http://www.gcatholic.org/churches/data/basFR.htm Liste des basiliques françaises].</ref>{{,}}<ref group="Note">Les cinq [[Basilique (christianisme)#Basiliques mineures|basiliques mineures]] de [[Paris]] sont la [[basilique du Sacré-Cœur de Montmartre]], la [[basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Paris|basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours]], la [[basilique Notre-Dame-des-Victoires de Paris|basilique Notre-Dame-des-Victoires]], la cathédrale Notre-Dame de Paris et la [[basilique Sainte-Clotilde de Paris|basilique Sainte-Clotilde]].</ref>.
Érigée en basilique le {{date-|27 février 1805}} par une bulle du pape {{noble|Pie VII}}, en pleine période de « [[recharge sacrale]] », elle est la deuxième basilique mineure de France après celle de [[Basilique Notre-Dame du Folgoët|Notre-Dame du Folgoët]] instituée en 1427<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Pascal Payen-Appenzeller]], France Clément|titre=Promenons-nous dans Paris|éditeur=Princesse|année=1980|passage=10|isbn=}}.</ref>.

=== Liste des responsables successifs ===
Notre-Dame de Paris dépend de l'[[archidiocèse de Paris]], mais contrairement aux lieux de culte catholique qui dépendent généralement d'une [[paroisse]], la cathédrale Notre-Dame de Paris, située sur le territoire de la paroisse Saint-Louis-en-l'Île<ref>
{{Lien web
 |url=https://www.paris.catholique.fr/trouver-ma-paroisse-a-paris.html?rue=place+jean-paul+II
 |titre=Trouver ma paroisse à Paris
 |site=le site de l'[[archidiocèse de Paris]]
 |consulté le=21 avril 2019
}}.</ref>, n'est pas un lieu de culte de cette paroisse<ref>
{{Lien web
 |url=http://www.saintlouisenlile.catholique.fr/horaires/messes/
 |titre=Messes dans la paroisse Saint-Louis-en-l'Île
 |site=le site de la paroisse Saint-Louis-en-l'Île
 |consulté le=21 avril 2019
}}.</ref>.

Son responsable n'a donc pas le titre de « curé de la paroisse » mais de « recteur-archiprêtre de la basilique métropolitaine Notre-Dame de Paris ». Cette charge est exercée depuis le {{date-|1 septembre 2022}} par [[Olivier Ribadeau Dumas]]<ref>
{{Lien web
 |url=http://www.paris.catholique.fr/nominations-2022-dans-le-diocese.html
 |titre=Nominations 2022 dans le diocèse de Paris
 |site=le site du [[Archidiocèse de Paris|diocèse de Paris]]
 |consulté le= 30 juin 2022
}}.</ref>.
[[Fichier:Notre-Dame Intérieur.jpg|vignette|Office religieux à Notre-Dame en 2007.]]

Depuis 1967, huit recteurs archiprêtres se sont succédé :
* 1967 - 1983 : [[Emile Berrar]]
* 1983 - 1990 : [[Jacques Perrier]]
* 1990 - 1995 : [[Michel Guyard]]
* 1995 - 2001 : [[Claude Rechain]]
* 2001 - 2003 : [[Jean-Yves Riocreux]]
* 2003 - 2016 : [[Patrick Jacquin]]
* 2016 - 2022 : [[Patrick Chauvet]]
* Depuis 2022 : [[Olivier Ribadeau Dumas]]

=== Célébrations avant l'incendie de 2019 ===
Dans ce sanctuaire particulièrement vivant, cinq offices quotidiens sont célébrés du lundi au samedi et sept le dimanche. En ajoutant les fêtes et services religieux exceptionnels, ce sont plus de {{nombre|2000 célébrations}} par an qui ont lieu sous les voûtes de la cathédrale.

== Tourisme ==
Notre-Dame de Paris est, avec environ vingt millions de pèlerins et visiteurs par an, dont quatorze millions entrant dans la cathédrale, records atteints en 2012<ref>{{lien web|url=https://www.francebleu.fr/infos/societe/notre-dame-de-paris-toujours-en-tete-des-sites-les-plus-frequentes-de-la-capitale-1405652400|auteur=Martine Bréson|titre=Notre-Dame de Paris toujours en tête des sites les plus fréquentés de la capitale|site=francebleu.fr|date=18 juillet 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|url=http://a06.apps.paris.fr/a06/jsp/site/plugins/odjcp/DoDownload.jsp?id_entite=23127&id_type_entite=6 |titre=Chiffres Mairie de Paris}}.</ref>, le monument le plus visité de France (devant la [[basilique du Sacré-Cœur de Montmartre]], le [[musée du Louvre]], le [[Jardin de Versailles|parc du château de Versailles]] et la [[tour Eiffel]]<ref>[[Tourisme en France#Palmarès 2006 et 2011 des sites ou monuments les plus visités selon l'ONT (en 2008)|Tourisme en France - Palmarès 2006 des sites les plus visités selon l'ONT]].</ref>); soit une moyenne de plus de {{nombre|30000|personnes}} par jour. La cathédrale fait ainsi partie des sites victimes de leur succès, générant un « surtourisme ». Avant l'incendie de 2019, les jours de grande affluence, ce sont plus de {{nombre|50000|pèlerins}} et visiteurs qui y pénétraient, générant des « files d'attentes incroyables », selon Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde et président de l'Office de tourisme de Paris<ref name="JeanFrançoisRial">Témoignage dans émission de BFM TV de Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde et président de l'Office de Tourisme de Paris [https://rmc.bfmtv.com/actualites/economie/surtourisme-le-mont-saint-michel-l-un-des-pires-exemples-de-france-selon-jean-francois-rial_AV-202305260359.html]</ref>, alors que la basilique de Saint-Denis, qui selon lui « vaut largement Notre-Dame », est très peu visitée<ref name=JeanFrançoisRial/>.

== Illuminations ==
Selon [[Maurice Garçon]], l’édifice, avec ses creux et ses saillants, est conçu pour être éclairé par la lumière solaire. L’éclairage artificiel, venant du sol, inverse l’ordre des ombres<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maurice Garçon|titre=Paris tel qu’on l’aime, Les îles|passage=page 109.|lieu=Paris|éditeur=Éditions Odé|date=1949}}</ref>.

== Environnement ==
D'autre part, la cathédrale constitue pour l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] un site [[Nouvelle triangulation de la France|NTF]] d'ordre 5<ref>{{lien web|url=http://geodesie.ign.fr/fiches/index.php?module=e&action=fichepdf&source=gp&sit_no=75056AO|titre=Paris AO, site {{numéro|75056AO}}|éditeur=IGN Service Géodésie et Nivellement|consulté le=26 août 2008}}.</ref>, le centre de la croix au sommet de sa flèche étant un [[point géodésique]], c'est-à-dire qu'on connaît avec précision ses [[coordonnées géographiques]] ({{unité|600985.75|m}}, {{unité|128058.65|m}} en {{noble|Projection conique conforme de Lambert|Lambert I}}), et son [[altitude]] ({{unité|126.7|m}} en [[Nivellement général de la France|NGF - IGN69]]).

== Notre-Dame de Paris dans les arts et la culture ==
=== Peinture ===
[[Fichier:La Descente du Saint-Esprit.jpg|vignette|redresse|Notre-Dame de Paris dans une enluminure de [[Jean Fouquet]] ({{s-|XV}}) : ''La Main de Dieu protégeant les fidèles'' - ''Heures d'Étienne Chevalier'', [[New York]], The Metropolitan Museum of Art.]]
* Plusieurs miniatures extraites du ''[[Livre d'heures d'Étienne Chevalier]]'' de [[Jean Fouquet]] (entre 1452 et 1460) : ''La Main de Dieu protégeant les fidèles'' ([[Metropolitan Museum of Art]]), où la flèche est bien visible, ''La Scène'' ([[musée Condé]], Chantilly) la représente à nouveau par une porte, ''Le Miracle de saint Vrain'' ([[Musée Marmottan Monet]]) est une vue intérieure et la ''Pietà'' (musée Condé) en représente le chevet. Au début de ce même {{s-|XV}}, la cathédrale a déjà été représentée au fond de la miniature de ''La Rencontre des mages'' (f.51) des ''[[Les Très Riches Heures du duc de Berry|Très Riches Heures du duc de Berry]]'' ([[Musée Condé]]).
* ''[[Le Sacre de Napoléon]]'' : tableau de [[Jacques-Louis David]]. La scène se déroule dans le chœur de la cathédrale tel qu'il se présentait à l'époque, avec la décoration des colonnes conçue par [[Robert de Cotte]] à la charnière des {{s2-|XVII|e|XVIII}} ([[Musée du Louvre]]).
* Plus tard au {{s-|XIX}}, la cathédrale apparaît à l'arrière-plan de ''[[La Liberté guidant le peuple]]'' d'[[Eugène Delacroix]] et de ''[[Seule au monde]]'' puis de ''[[La Bohémienne (Bouguereau)|La Bohémienne]]'' de [[William Bouguereau]].
* [[Achille Laugé]], [[André Cottavoz]], [[Pierre Dumont]], [[Albert Lebourg]], [[Françoise Chamska]], [[Frank-Will]], [[Éliane Petit de La Villéon]], [[Victor Jean Desmeures]], [[Maurice Asselin]], [[Alain Mongrenier]], [[Franz Priking]], [[Eugène Thiery]], comme beaucoup d'autres, sont des artistes du {{s-|XX}} ayant peint ''Notre-Dame de Paris''. [[Henri Matisse]] est par exemple l'auteur d'une ''[[Notre-Dame (Matisse)|Notre-Dame]]'' vers 1900 puis d'une ''[[Vue de Notre-Dame]]'' en 1914. [[Henri Rousseau]] signe ''[[Notre-Dame vue du quai Henri IV|Notre-Dame vue du quai {{nobr romains|Henri IV}}]]'' en 1909 et [[Marc Chagall]] ''[[Le Monstre de Notre-Dame]]'' en 1953.

=== Littérature ===
==== Roman ====
''[[Notre-Dame de Paris (roman)|Notre-Dame de Paris]]'' est le titre d'un [[roman (littérature)|roman]] de [[Victor Hugo]] publié en [[1831 en littérature|1831]] : la cathédrale constitue un personnage à part entière, qui relie [[Quasimodo (personnage)|Quasimodo]], le sonneur difforme, la danseuse gitane dite [[la Esmeralda (personnage)|la Esmeralda]], et le prêtre [[Claude Frollo]]. Victor Hugo y évoque un incendie de la cathédrale<ref>Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, {{nobr rom|tome II}}.djvu/378, //https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Hugo_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes,_Impr._nat.,_Roman,_tome_II.djvu/378 (Page consultée le mai 7,2019).</ref>. Ce roman est à la fois une histoire de [[compassion]] et d'héroïsme, et, face au projet de démolition dû à l'état de délabrement de l'édifice, un appel salvateur de Victor Hugo pour sa restauration.

{{article détaillé|Notre-Dame de Paris (roman)#Adaptations{{!}}Adaptations de ''Notre-Dame de Paris''}}
Le roman de Victor Hugo a donné lieu à de multiples adaptations cinématographiques, scéniques et télévisuelles.

Apparitions de la cathédrale dans d'autres romans : 
{{colonnes|taille=30|nombre=2|
* ''[[La Mosquée Notre-Dame de Paris]]'' ([[2005 en littérature|2005]]) d'[[Elena Tchoudinova]].
* ''[[Les Anges et les Faucons]]'' ([[1994 en littérature|1994]]) de [[Patrick Grainville]].
* ''Les Chevaliers du Christ'' ([[1997 en littérature|1997]]) d'[[Henri Pigaillem]].
* ''[[Les Proscrits]]'' ([[1831 en littérature|1831]]) d'[[Honoré de Balzac]].
* ''[[L'Envers de l'histoire contemporaine]]'' ([[1848 en littérature|1848]]) d'Honoré de Balzac.
* ''Les Fileurs de Pierre'' ([[2020 en littérature|2020]]) de [[Benoît Abtey]].}}

==== Bande dessinée ====
*[[Didier Convard]], ''Chats, tome 1 : Not' Dam'', [[Glénat]], 1992. {{ISBN|978-2-723-46966-1}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jacques Martin (auteur)|Jacques Martin]]|auteur2=[[Yves Plateau]]|titre=Les voyages de Jhen|sous-titre=Paris : Tome 1|éditeur=[[Casterman]]|collection=6 ans et plus|année=2006|pages=55|isbn=978-2-203-32221-9}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Serge Saint-Michel]]|titre=Notre-Dame de Paris|éditeur=Signe|collection=Des monuments & des hommes|année=2009|pages=54|isbn=978-2-7468-1586-5}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Victor Hugo]]|titre=Notre-dame de Paris. Victor Hugo. Les incontournables de la littérature en BD|éditeur=Glénat|lieu=Grenoble|année=2010|pages totales=60|isbn=978-2-35710-085-5}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Catherine de Lasa|auteur2=Lhermey Claire|titre=La très belle histoire de Notre-Dame de Paris|éditeur=Téqui|collection=Les petits pâtres|lieu=Paris|année=2013|pages totales=31|pages=34|isbn=978-2-7403-1770-9}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Joël Alessandra]]|auteur2=Elodie Font|titre=Dans les coulisses Notre-Dame de Paris|éditeur=[[éditions Jungle]]|collection=Dans les coulisses|lieu=Paris|année=2017|pages totales=107|pages=120|isbn=978-2-8222-2157-3}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Yvon Bertorello]], [[Arnaud Delalande]]|auteur2=[[Stéphane Bern]]|auteur3=Cédric Fernandez|titre=Notre-Dame de Paris - La nuit du feu|éditeur=Glénat|lieu=Grenoble|année=2020|pages totales=64|pages=|isbn=978-2-344-04109-3}}

==== Poésie ====
[[Fichier:Notre-Dame-de-Paris - daguerréotype - Noël Paymal Lerebours - c. 1840.gif|vignette|[[Daguerréotype]] de la cathédrale, vers 1840, réalisé par [[Noël Paymal Lerebours]].]]
[[Gérard de Nerval]] publie en 1832 un poème intitulé « Notre-Dame de Paris » :
{{Vers|texte=
Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être
Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ;
Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher
Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,
Tordra ses nerfs de fer, et puis d'une dent sourde
Rongera tristement ses vieux os de rocher !
Bien des hommes, de tous les pays de la terre,
Viendront, pour contempler cette ruine austère,
Rêveurs, et relisant le livre de Victor :
Alors, ils croiront voir la vieille basilique,
Toute ainsi qu'elle était, puissante et magnifique,
Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort !
|auteur=Gérard de Nerval|ouvrage=[[Odelettes]]
}}

* ''Escalader la nuit'' (2011) – Par [[Sophie Nauleau]]. Une ascension radiophonique et poétique de la flèche de Notre-Dame de Paris. France Culture - Atelier de la création<ref>[http://www.franceculture.fr/emission-l-atelier-de-la-creation-escalader-la-nuit-2011-09-29 « Escalader la nuit »] sur ''[[France Culture]]''</ref> {{aud}} 
:: Prix de l'œuvre de l'année 2012 décerné par la SCAM

==== Jeunesse ====
{{colonnes|taille=30|nombre=2|
* ''Aton et Sophie à la découverte de Notre-Dame'' ([[Viviane Allard]])
* ''Énigme à Notre-Dame'' ([[Hélène Laserre]])
* ''La Marmotte de Notre-Dame'' ([[Philippe Legendre-Kvater]])
* ''Les Brigands de la Saint-Michel'' ([[Jean-Marc Soyez]])
* ''Notre-Dame de Paris'' ([[Marguerite Grassioulet]])
* ''Simon, bâtisseur de cathédrales'' ([[Jacqueline Mirande]])
* ''La nuit des Zéfirottes'' ([[Claude Ponti]])
* ''Vango'' ([[Timothée de Fombelle]]).
}}

==== Ouvrages documentaires ====
* ''Autour de Notre-Dame'', 1970, {{ASIN|B00KZNE20G}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Collectif|auteur2=[[André Vingt-Trois]]|auteur3=Joseph Dore (Séries Editor)|titre=Notre-Dame de Paris|éditeur=Place Victoires/Nuée Bleue|collection=La grâce d'une cathédrale|lieu=Strasbourg/Paris|année=2012|pages totales=501|pages=512|isbn=978-2-8099-0798-8}}
* {{Ouvrage|auteur1=Bénédicte de Metz|titre=Je visite Notre-Dame de Paris|éditeur=Le Sénevé|collection=Jeunesse|année=2012|isbn=978-2-35770-005-5}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Thierry Crépin-Leblond]]|auteur2=Bernard Galland (Photographies)|titre=Paris Notre-Dame|sous-titre=Nouvelle édition|éditeur=Editions du Patrimoine|collection=Cathédrales de France|année=2014|pages=96|isbn=978-2-7577-0403-5}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=František Zvardon|titre=Notre Dame de Paris|sous-titre=Au carrefour des cultures|éditeur=Editions du Signe|collection=Beau Livre|lieu=Strasbourg|année=2018|pages totales=158|isbn=978-2-7468-3667-9}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Francis Lecompte|auteur2=Jacques Guillard (Photographies)|titre=Notre-Dame de Paris, île de la Cité et île Saint-Louis|éditeur=Charles Massin|collection=Guide découverte du patrimoine|lieu=Issy-les-Moulineaux|année=2019|pages totales=191|pages=192|isbn=978-2-7072-1030-2}}
* Jannic Durand, Anne Dion-Tenenbaum, Michèle Bimbenet-Privat, Florian Meunier, ''Le trésor de Notre-Dame de Paris. Des origines à Viollet-le-Duc'', catalogue de l'exposition éponyme au [[musée du Louvre]] présentée du 19 octobre 2023 au 29 janvier 2024, éditions Hazan, 2023, 336 p. {{ISBN|9782754113526}}

=== Chanson ===
* ''Notre-Dame de Paris'' ([[Paul Burani]] et Alfred Isch-Wall – m : Francis Chassaigne) ; {{circa}} 1870<ref name=martin-penet>Voir Martin Pénet, [http://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2004-1-page-51.htm La chanson de la Seine], Sociétés & Représentations 1/2004 ({{n°|17}}), {{p.|51-66}}.</ref>
* ''Notre-Dame de Paris'', chanson ([[Édith Piaf]])<ref name=martin-penet/>
* ''Au Pied Des Tours De Notre-Dame'' ([[Francis Carco]], différents interprètes)<ref name=martin-penet/>
* ''Les cloches de Notre-Dame'' ([[Léo Ferré]])<ref name=martin-penet/>
* ''Les nuits de Notre-Dame'' ([[Suzy Solidor]])<ref name=martin-penet/>
* ''Oct. 61'' ([[La Tordue]])<ref name=martin-penet/>
* ''Sous les voûtes de Notre-Dame'', tiré du spectacle ''La Dame de Pierre''
* ''[[Notre-Dame de Paris (comédie musicale)|Notre-Dame de Paris]]'', Comédie musicale ([[Hélène Ségara]], [[Daniel Lavoie]], [[Garou]], [[Bruno Pelletier]], [[Patrick Fiori]], [[Luck Mervil]], [[Julie Zenatti]] - [[Luc Plamondon]] et [[Richard Cocciante]]<ref name=martin-penet/>)
* ''Stolen Car : Mylène Farmer & Sting 2015'' : le clip du titre laisse découvrir Notre-Dame de Paris et les quais de Seine
* ''Notre-Dame Mélancolie'' ([[Damien Saez]])
* ''La Dame en feu'' ([[Damien Saez]])
* ''La Première Cathédrale'' : {{Citation|[…] C'est de l'Île-de-France que viennent les chênes et les peupliers [...] Les gens lèvent la tête où les architectes lancent les clochers.}} [[Gilbert Bécaud]] interprète cette chanson depuis le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris le soir de Noël 1976<ref>{{Lien web|url=https://www.ina.fr/video/I07101802|titre=Gilbert Bécaud « La première cathédrale »|site=[[Institut national de l'audiovisuel|ina.fr]]}}.</ref>

=== Opéra ===
* ''Notre Dame'', opéra romantique en deux actes, d'après un texte de Victor Hugo, par [[Franz Schmidt (musicien)|Franz Schmidt]] et Leopold Wilk (1902–1904, éd. Drei-Masken-Verlag, Munich). Création à Vienne, 1914.

=== Télévision ===
* ''Notre-Dame de Paris, les secrets des bâtisseurs'', [[docufiction]] en capture de mouvements de [[Emmanuel Blanchard]], produit par [[Program 33]], [[AT-Prod]], [[Circus (maison de production télévisuelle)|Circus]], [[SolidAnim]] et [[France Télévisions]], diffusé en 2020
* ''[[Des racines et des ailes]], Les {{nobr|850 ans}} de Notre-Dame'', [[France 3]], diffusé le 13 février 2013
* ''Notre Dame de Paris : huit siècles de gloire'', [[Radiodiffusion-télévision française]], réalisé par Guy Labourasse, diffusé le 30 septembre 1963<ref>[https://www.ina.fr/video/CPF86627823 Notre Dame de Paris : huit siècles de gloire], [[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>

=== Jeu vidéo ===
La cathédrale est évoquée et modélisée dans certains jeux vidéo, notamment ceux [[:Catégorie:Jeu vidéo se déroulant à Paris|se déroulant à Paris]]. Elle est parfois le théâtre d'une mission ou d'une quête.

* dans ''[[TimeSplitters 2|Timesplitters 2]]'' (2002), le joueur incarne un [[Voyage dans le temps|soldat temporel]] et se retrouve dans la cathédrale en 1895, pour arrêter une armée de morts-vivants ;
*dans ''[[Civilization IV|{{nobr romains|Civilization IV}}]]'' (2005) et ''[[Civilization V|{{nobr romains|Civilization V}}]]'' (2010), la cathédrale est considérée comme une « merveille », qui offre des avantages au premier joueur qui la construit dans la partie ;
* dans ''[[The Saboteur]]'' (2009), la cathédrale est le point central de la zone de jeu qui représente un Paris occupé par les nazis pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] ;
* dans [[Remember Me (jeu vidéo)|''Remember Me'']] (2013), la cathédrale est visible à certains points du jeu (sans pouvoir être explorée) au milieu d'un Paris néo-futuriste en 2084 ;
* dans ''[[Assassin's Creed Unity]]'' (2014), qui se déroule pendant la [[Révolution française|révolution]], le joueur peut escalader et visiter virtuellement Notre-Dame de Paris<ref>{{Lien web|auteur1=Mathilde Lizé|titre=Assassin's Creed Unity : Notre-Dame comme vous ne l'avez jamais vue !|url=https://www.lepoint.fr/jeux-video/assassin-s-creed-unity-notre-dame-comme-vous-ne-l-avez-jamais-vue-28-10-2014-1876254_485.php|site=Le Point|date=2014-10-28|consulté le=2019-04-15}}.</ref>. Il a fallu deux ans pour modéliser la cathédrale. Cependant, il ne s'agit pas d'une reconstitution exacte et certains vitraux ou divers éléments, {{refnec|protégés contre la reproduction}}, ont été repensés ;
* dans ''[[Eagle Flight]]'' (2016), le joueur incarne en [[réalité virtuelle]] un [[aigle]] en [[Vue à la première personne|vue subjective]] dans un Paris que la nature a reconquis, sans présence humaine. Il est possible de voler à l'intérieur de la cathédrale ;
* dans ''[[Forge of Empires]]''<ref>{{Lien web|titre=LE guide complet de forge of empire !|url=http://www.qu-est-ce-qu-elle-a-ma-gul.com/forge-of-empire-guide-complet/|site=QU'EST C'QU'ELLE A MA GUL ?!?|date=2017-05-21|consulté le=2019-04-15}}.</ref> ;
* dans ''[[Overwatch]]'' (2016), ajoutée dans le cadre de la mise à jour de février 2019, la carte de Paris permet au joueur d'observer la cathédrale en fond<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Notre-Dame de Paris : la représentation de la cathédrale dans les jeux vidéo|url=https://www.midilibre.fr/2019/04/17/notre-dame-de-paris-la-representation-de-la-cathedrale-dans-les-jeux-video,8137430.php|site=midilibre.fr|consulté le=2020-05-14}}.</ref>.
* dans ''[[Minecraft]]'' (2008), la cathédrale est construite (dernière mise à jour en 2020) de l'extérieur, l'intérieur restant vide ;
* dans ''{{noble|Age of Empires IV}}'' (2021), la cathédrale est considérée comme une « merveille » avec la civilisation [[Royaume de France|française]].

== Accès ==
Le site est desservi par la [[Ligne B du RER d'Île-de-France|ligne B]] et la [[Ligne C du RER d'Île-de-France|ligne C]] du [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER]] à la [[gare de Saint-Michel - Notre-Dame]], par la [[Ligne 4 du métro de Paris|ligne 4 du métro]] aux stations [[Saint-Michel (métro de Paris)|Saint-Michel]] et [[Cité (métro de Paris)|Cité]], par la [[Ligne 10 du métro de Paris|ligne 10 du métro]] à la station [[Cluny - La Sorbonne (métro de Paris)|Cluny - La Sorbonne]] ainsi que par onze [[Réseau de bus RATP|lignes de bus]] (21, 27, 38, 47, 63, 67, 86, 87, 96).

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons =     Category:Cathédrale Notre-Dame de Paris
| wikisource =  Category:Cathédrale Notre-Dame de Paris
}}

=== Infographies et dossiers ===
* {{lien web|langue=fr|auteur=Gildas Des Roseaux|titre=Comment la cathédrale est partie en flammes|url=http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/comment-la-cathedrale-est-partie-en-flammes-20190416|date=16 avril 2019|site=[[Le Figaro]]|consulté le=24 mai 2019}}
* {{lien web|auteur1=Gildas Des Roseaux|auteur2=AFP, Reuters Agences|titre=Comment les pompiers ont sauvé Notre-Dame|url=http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/comment-les-pompiers-ont-sauvenotre-dame-20190417|date=18 avril 2019|site=[[Le Figaro]]|consulté le=24 mai 2019}}
* {{lien web|auteur=Charles Jaigu|titre=Notre-Dame: nos photos exclusives du chantier du siècle|url=http://premium.lefigaro.fr/culture/notre-dame-nos-photos-exclusives-du-chantier-du-siecle-20190719|date=19 juillet 2019|site=[[Le Figaro]]}}
* {{lien web|titre=Notre-Dame de Paris : après le désastre, la reconstruction|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/dossier/notre-dame-paris-incendie-cathedrale-reconstruction|date=19 juillet 2019|site=[[Le Figaro]]}}
* (dossier) {{lien web|auteur=Juliette Chaignon|titre=Dernière couche pour les statues de Notre-Dame|url=https://www.lefigaro.fr/culture/derniere-couche-pour-les-statues-de-notre-dame-20210504|date=4 mai 2021|site=[[Le Figaro]]|consulté le=05 mai 2021}} : fin de la restauration des seize colosses de cuivre qui ornaient la flèche de la cathédrale.

=== Bibliographie ===
* {{Chapitre |auteur1=[[Jacques du Breul]] | titre chapitre=Fondation de l'église cathédrale de Paris |titre ouvrage=Le théatre des antiquitez de Paris |éditeur=Claude de La Tour |lieu=Paris |année=1612 |passage=6-52 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Yg9fAAAAcAAJ&pg=PA6#v=onepage&q&f=false}}
* {{ouvrage | auteur1=Abbé de Montjoye | auteur2=Claude-Pierre Gueffier | titre=Description historique des curiosités de l'Eglise de Paris, contenant le detail de l'Edifice, tant extérieur qu'intérieur, le trésor, les chapelles, tombeaux, épitaphes, & l'explication des tableaux, avec les noms des peintres | éditeur=Chez C. P. Gueffier père | lieu=Paris | date=1763 | pages=465 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5712219c | id=M.C.P.G.}}.
* {{ouvrage | auteur=Jean Philippe Schmitt | titre=Les églises gothiques | lieu=Paris | éditeur=J. Angé et Cie libraires-éditeurs | date=1837 | passage=49, 71, 81, 99, 107, 137, 144, 162, 165-179, 204-207 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6438376n/f53.image }}.
* {{ouvrage | auteur=Dubu | titre=Histoire, description et annales de la basilique de Notre-Dame de Paris | éditeur=Ambroise Bray libraire-éditeur | lieu=Paris | date=1854 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=1qGvjk2jkCAC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false | id=Dubu }}.
* {{ouvrage |prénom1= Ferdinand |nom1= de Guilhermy |lien auteur1= Ferdinand de Guilhermy | auteur2=[[Eugène Viollet-le-Duc]] | titre=Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris | éditeur=Bance | date=1856 | lieu=Paris | pages={{II}}-132 |bnf=30556519h|wikisource=Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris| lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6568964k }}.
* {{article|auteur1=Ch. Friès|titre=Notre-Dame de Paris (Travaux de restauration)|périodique=Encyclopédie d'architecture|série=1|volume=9|date=juillet 1859|pages=col. 109–112|url=https://archive.org/details/encyclopediedarc910unse/page/n57}}
* {{article | auteur=[[Augustin Gazier]] | titre=Notre-Dame de Paris après la Terreur (1795-1802). D'après les registres originaux de la ''Société catholique'' de cette église | périodique=Revue historique | date=1877 | tome=3 | passage=71-85 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k18093x/f75.item | id=Gazier }}
* {{Ouvrage | auteur1= [[Marcel Aubert]] | titre=La cathédrale Notre-Dame de Paris | sous-titre = Notice historique et archéologique | préface= Paul Vitry | éditeur=D.-A. Longuet éditeur | lieu=Paris | année=1919 | pages totales=175 | lire en ligne = https://archive.org/details/lacathdraleno00aube/page/n5/mode/2up }} (nouvelle édition, Firmin-Didot et {{Cie}}, Paris, 1945, 192 p., compte-rendu par [[François Deshoulières]], [https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1945_num_103_1_9336_t1_0134_0000_3 ''Bulletin Monumental'', 1945, tome 103, {{n°|1}}, {{p.|134-136}}]).
* {{Article |auteur1= Marcel Aubert |titre= La charpente de Notre-Dame de Paris|périodique= Congrès archéologique de France. {{87e}} session. Paris. 1919| éditeur = [[Société française d'archéologie]] |date= 1920|pages= 397-406|lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k356891/f447.image.r=.langFR|consulté le=1 septembre 2020 }}.
* {{Ouvrage | auteur1= Marcel Aubert | titre=Notre-Dame de Paris | sous-titre = Sa place dans l'histoire du {{sp-|XII|au|XIV}} (thèse de doctorat) | éditeur=H. Laurens éditeur | lieu=Paris | année=1921 | pages totales=234 }} (compte-rendu par [[Jean Vallery-Radot]], dans ''Revue d'histoire de l'Église de France'', 1921, 36, {{p.|267-273}} [https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1921_num_7_36_2190 (''lire en ligne'')]).
* {{Ouvrage | auteur1= Marcel Aubert | titre=Notre-Dame de Paris : architecture et sculpture | éditeur=A. Morancé | lieu=Paris | année=1928 | pages totales=91 }}
* {{Ouvrage | auteur1= Marcel Aubert | titre=Les Vitraux de Notre-Dame et de la Sainte-Chapelle de Paris | éditeur=Caisse nationale des monuments historiques / CNRS avec le concours de l'UNESCO| lieu=Paris | année=1959 | pages totales=357 }}
* Michael Camille, ''Les Gargouilles de Notre-Dame: médiévalisme et monstres de la modernité'', Alma éditeur, 2011.
* Centre d'Histoire {{citation|Espaces et Cultures}} (CHEC), « Les musiciens d'église en 1790. Premier état d'une enquête sur un groupe professionnel », ''Annales historiques de la Révolution française'', {{numéro|2}}, Clermont-Ferrand, [[Université Blaise-Pascal]], 2005, {{p.|57-82}}. {{commentaire biblio SRL|Article rédigé par Stéphane Gomis, Frédérique Longin, Laurent Borne, Grégory Goudot et Bernard Dompnier, membres du {{citation|Groupe de prosopographie des musiciens}} de l'Université de Clermont-Ferrand). Travail sur la série D {{XIX}} (90, 91, 92) des Archives nationales.}}
* {{en}} William W. Clark, Robert Mark, « The first flying buttress: a new reconstruction of the nave of Notre-Dame of Paris », ''The Art Bulletin'', {{t.|66}}, 1984, {{p.|47-65}} ([https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1984_num_142_2_6368 compte-rendu par Anne Prache, dans ''Bulletin monumental'', 1984, tome 142, {{n°|2}}, {{p.|196-198}})].
* François Collombet, ''Les plus belles cathédrales de France'', Paris, Sélection du Readers Digest, 1997, {{p.|214–219}} {{ISBN|2-7098-0888-9}}.
* Thierry Crépin-Leblond, ''La Cathédrale Notre-Dame'', Paris, Monum. Éditions du Patrimoine, 2000 {{ISBN|2-85822-364-5}}.
* [[Jean de La Monneraye]], ''Paris, Horizons de France'', Paris, Société française des presses suisses, 1968.
* Gérard Denizeau, ''Histoire visuelle des monuments de France'', Paris, Larousse, 2003, {{p.|88–91}}{{ISBN|2-03-505201-7}}.
* [[Maryvonne de Saint-Pulgent]], ''La Gloire de Notre-Dame : la foi et le pouvoir'', Paris, Gallimard, Bibliothèque illustrée des histoires, 2023.
* Dom [[Jacques du Breul]], « Fondation de l'église cathédrale de Paris », in: ''Le Théâtre des antiquitez de Paris'', Paris, 1639, {{p.|5-48}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6457319v/f27.item (''lire en ligne'')].
* [[Alain Erlande-Brandenburg]], ''Notre-Dame de Paris'', Paris, Éditions Nathan/CNMHS, 1991.
* Alain Erlande-Brandenburg, ''Histoire de l'architecture française'', tome 1, Paris, Éditions du Patrimoine, Mengès, 1995 {{ISBN|2-85620-367-1}}.
* Alain Erlande-Brandenburg, ''Notre-Dame de Paris'', Paris, Éditions de la Martinière, 1997 {{ISBN|2-7324-2392-0}}.
* Claude Gauvard, ''Notre-Dame de Paris - cathédrale médiévale'', Paris, 2019.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Adrien Goetz]]|titre=Notre-Dame de l'humanité|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset et Fasquelle]]|collection=Littérature française|lieu=Paris|année=2019|pages totales=80|isbn=978-2-246-82208-0|présentation en ligne=https://www.grasset.fr/notre-dame-de-lhumanite-9782246822080}}.
* [[Benjamin Guérard]] (ed.), ''Cartulaire de l'église Notre-Dame de Paris'', Paris, imprimerie de Crapelet, « Collection des cartulaires de France », 1850, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6534939f?rk=171674;4 tome 1], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6534844d?rk=107296;4 tome 2], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65348808?rk=128756;0 tome 3], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65348823?rk=150215;2 tome 4].
* {{de}} Erwin Heinle, ''{{langue|de|Türme aller Zeiten - aller Kulturen}}'' ({{3e|édition}}), Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1997, {{p.|140}} {{ISBN|3-421-02931-8}}.
* Dieter Kimpel, ''L'Architecture gothique en France 1130-1270'', Paris, Flammarion, 1990 {{ISBN|2-08-010970-7}}.
* Henry Kraus, « Paris, la légende dorée », in: ''L'Argent des cathédrales'', Paris, éditions du Cerf/CNRS éditions, 2012, {{nb p.|344}} {{ISBN|978-2-271-07503-1}}.
* [[Jean-Michel Leniaud]], ''Notre Dame de Paris'', Éd. Molière, 2009.
* Robert Mark, « Le Gothique : une architecture empirique », ''Pour la Science'', {{date-|janvier 1985}}.
* {{en}} Robert Mark, ''{{langue|en|High Gothic Structure}}'', Princeton, The Art Museum, Princeton University, 1984, {{p.|8–11}} {{ISBN|0-943012-05-8}}.
* [[Fernand de Mély]], ''La Sainte couronne d'épines à Notre-Dame de Paris'', Paris, Librairie Ernest Leroux, 1927, {{nb p.|54}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k503851d.Image (''lire en ligne'')].
* [[Victor Mortet]], ''Étude historique et archéologique sur la cathédrale et le palais épiscopal de Paris du {{sp-|VI|au|XII}}'', Paris, Alphonse Picard libraire-éditeur, 1888 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6379894g/f7.image (''lire en ligne'')].
* Jean-Marie Pérouse de Montclos, ''L'Art de Paris'', Paris, Éditions Place des Victoires, 2003 {{ISBN|2-84459-065-9}}.
* {{Ouvrage | langue=fr | prénom1=Jean-Marie | nom1=Pérouse de Montclos | lien auteur1=Jean-Marie Pérouse de Montclos |directeur1= oui | titre=Guide du Patrimoine | sous-titre=Île-de-France | éditeur=Hachette | lieu=Paris | année=1992 | pages totales=750 | isbn=2-01-016811-9}}.
* Anne Prache, ''Île-de-France romane'', Paris, Édition Zodiaque, 1983, {{p.|69–70}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Roland Recht]]|titre=Les Bâtisseurs des cathédrales gothiques|éditeur=Éditions Les musées de la ville de Strasbourg|lieu=Strasbourg|année=1989|isbn=2-901833-01-2}}.
* Dany Sandron, Andrew Tallon, ''Notre-Dame de Paris : neuf siècles d'histoire'', Paris, Parigramme, 2013.
* Claude Tuot, ''Les Gargouilles de Paris'', Éditions Créer, 2016.
* Whitney S. Stoddard, ''Art & Architecture in Medieval France'', New York, Icon Éditions (Harper & Row Publishers), 1972, {{p.|136–145}} {{ISBN|0-06-430022-6}}.
* Pascal Tonazzi, ''Florilège de Notre-Dame de Paris'', Paris, Éditions Arléa, 2007 {{ISBN|2-86959-795-9}}.
* Pascal Tonazzi, ''La Grande Histoire de Notre-Dame dans la littérature'', Paris, Le Passeur éditeur, 2019 {{ISBN|9782368907320}}.
* « Notre-Dame de Paris, la cathédrale vue du ciel. Des photos inédites », [[Le Pèlerin (magazine)|Le Pèlerin]], hors-série, 2012.
* ''Notre-Dame de Paris 1163-2013. Actes du colloque scientifique tenu au Collège des Bernardins, à Paris, du 12 au {{date-|15 décembre 2012}}'', dir. Cédric Giraud, Turnhout : Brepols, 2013 {{ISBN|978-2-503-54937-8}} ([http://brepols.metapress.com/content/m75821/?p=0e218ce79bc944a2873f3843b53d9213&pi=0 en ligne]).
* Jean-Pierre Riocreux, ''Les vitraux du cloître de la cathédrale Notre-Dame de Paris'', 2005.
* [[Claude Gauvard]], Joël Laiter, ''Notre-Dame de Paris'', Paris, Éditions du Chêne, 2006 {{ISBN|2-84277-690-9}}.
* {{Article|auteur1=[[Service interministériel des archives de France|Archives de France]]|titre=Notre-Dame de Paris à travers les archives|périodique=Lettre d'information|date=29/04/2019|lire en ligne=https://francearchives.fr/fr/article/163529389|pages=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[André Vingt-Trois]] (dir.) et al.|titre=Notre-Dame de Paris|éditeur=La Nuée bleue|collection=La grâce d'une cathédrale|lieu=Strasbourg|année=2012|pages totales=491|isbn=978-2-8099-0798-8|bnf=43516265}}.
* {{article | lang=en | auteur=Robert Bork | titre=The chevet plan of Notre-Dame in Paris : A geometrical analysis | périodique=Architectural Histories | date=2014 | volume=2 | numéro=1 }}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=[[Ken Follett]]|traducteur=[[Odile Demange]]|titre=Notre-Dame|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|lieu=Paris|date=13 juin 2019|pages totales=80|isbn=978-2-221-24367-1}}.
* {{Article|lire en ligne=https://www.lepoint.fr/culture/tout-ce-que-ken-follett-a-mis-dans-notre-dame-12-06-2019-2318594_3.php|titre=Tout ce que Ken Follett a mis dans ''Notre-Dame''|auteur=Julie Malaure|périodique=[[Le Point]]|date=12 juin 2019}}.
* {{Article|lire en ligne=https://www.cnews.fr/culture/2019-06-12/lauteur-ken-follett-publie-un-livre-en-hommage-notre-dame-de-paris-849539|titre=L'auteur Ken Follet publie un livre en hommage à Notre-Dame de Paris|auteur=Xavier Fornerod|périodique=[[CNews (journal)|CNews]]|date= 12 juin 2019}}.
* Arrabal Fernando, Barbier Gilles, Basserode, Bell Larry, Bonnefoi Christian, Boulatov Erik, Chamant Marie, Champion Métadier et ali., ''15 avril 2019. Visions d'artistes'', Paris, Editions Jannink, 2019{{ISBN|978-2-37229-038-8}}([http://www.editions-jannink.com/wideopen/15-avril-2019-visions-dartistes/ en ligne].
* {{article |auteur=[[Ivan A. Alexandre]] |titre=850 ans de musique à Notre-Dame |périodique=Diapason |numéro=689 |date=avril 2020 |pages=20 à 33}}.
* Dany Sandron, ''Notre-Dame de Paris : histoire et archéologie d'une cathédrale ({{sp-|XII|e|-|XIV|e}})'', CNRS éditions, collection « Esprit des lieux », 2021, {{nb p.|358}} 
* Ouvrage collectif, ''Autour de Notre-Dame'', éditions Action artistique de la Ville de Paris, 2003.
* Delphine Bastet, ''Les Mays de Notre-Dame de Paris 1630-1707'', Arthena, 2021, {{nb p.|456}} {{ISBN|978-2-903239671}}.
* {{ouvrage|auteur1=Philippe Dillmann|directeur1=oui|auteur2=Pascal Liévaux|directeur2=oui|auteur3=Aline Magnien|directeur3=oui|auteur4=Martine Regert|directeur4=oui|préface=[[Patrick Boucheron]]|titre=Notre Dame de Paris|sous-titre=la science à l'œuvre|éditeur=Cherche Midi|collection=Beaux livres|date=septembre 2022|pages totales=184|isbn=2749174317|id=Dillmann et al.}}.
* {{article | lang=en | auteur=Robert Bork | titre=The Design Geometry of Notre-Dame in Paris | périodique=Journal of the Society of Architectural Historians | date=march 2022 | volume=81 | numéro=1 | passage=21-41 }} [https://journal.eahn.org/site/leiden-supplement/ (extrait)]

==== Articles dans le ''Bulletin monumental'' ====
* {{article | auteur=[[Victor Mortet]] | titre=L'âge des tours et la sonnerie de Notre-Dame de Paris au {{s-|XIII}} et dans la première partie du {{s mini-|XIV}} | périodique=Bulletin Monumental | date=1903 | tome=67 | passage=34-63 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1903_num_67_1_11338 }}
* {{article | auteur=[[Robert de Lasteyrie]] | titre=La date de la porte Sainte-Anne à Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=1903 | tome=67 | passage=179-204 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1903_num_67_1_11344 }}
* {{article | auteur=[[Victor Mortet]] | titre=L’ancien niveau de Notre-Dame de Paris et les portes secondaires de la façade méridionale ({{sp-|XII|-|XIV}}s) | périodique=Bulletin Monumental | date=1904 | tome=68 | passage=149-159 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1904_num_68_1_12545 }}
* {{article | auteur=[[Victor Mortet]] | titre=La loge aux maçons et la forge de Notre-Dame de Paris ({{s-|XIII}}) | périodique=Bulletin Monumental | date=1904 | tome=68 | passage=373-376 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1904_num_68_1_12553 }}
* {{article | auteur=[[Marcel Aubert]] | titre=Les architectes de Notre-Dame de Paris, du {{sp-|XIII|au|XIX}} | périodique=Bulletin Monumental | date=1908 | tome=72 | passage=427-441 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1908_num_72_1_11461 }}
* {{article | auteur=[[Marcel Aubert]] | titre=Quatre bas-reliefs du grand portail de Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=1913 | tome=77 | passage=251-257 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1913_num_77_1_11645 }}
* {{article | auteur=[[Alain Erlande-Brandenburg]] | titre=Le groupe épiscopal de Paris [compte-rendu] | périodique=Bulletin Monumental | date=1966 | tome=124 | numéro=2 | passage=189-191 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1966_num_124_2_7666 }}
* {{article | auteur=Michèle Beaulieu | titre=Les ornements liturgiques à Notre-Dame de Paris aux {{s2-|XIV|XV}} | périodique=Bulletin Monumental | date=1967 | tome=125 | numéro=3 | passage=261-274 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1967_num_125_3_4865 }}
* {{article | auteur=Françoise Baron | titre=Le cavalier royal de Notre-Dame de Paris et le problème de la statue équestre au Moyen Âge | périodique=Bulletin Monumental | date=1968 | tome=126 | numéro=2 | passage=141-154 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1968_num_126_2_4909 }}
* {{article | auteur=[[Alain Erlande-Brandenburg]] | titre=Les remaniements du portail central à Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=1971 | tome=129 | numéro=4 | passage=241-248 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1971_num_129_4_5110 }}
* {{article | auteur=Jacques Thiébaut | titre=Viollet-le-Duc et la restauration des portails occidentaux de Notre-Dame de Paris [compte-rendu] | périodique=Bulletin Monumental | date=1971 | tome=129 | numéro=4 | passage=282-283 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1971_num_129_4_7116 }}
* {{article | auteur=Alain Erlande-Brandenburg | titre=Nouvelles remarques sur le portail central de Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=1974 | tome=132 | numéro=4 | passage=287-296 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1974_num_132_4_5396 }}
* {{article | auteur1=Alain Erlande-Brandenburg | auteur2=Dieter Kimpel | titre=La statuaire de Notre-Dame de Paris avant les destructions révolutionnaires | périodique=Bulletin Monumental | date=1978 | tome=136 | numéro=3 | passage=213-266 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1978_num_136_3_5715 }}
* {{article | auteur=Maryse Bideault | titre=Les croix triomphales de Notre-Dame de Paris et de la cathédrale de Chartres | périodique=Bulletin Monumental | date=1984 | tome=142 | numéro=1 | passage=7-17 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1984_num_142_1_6310 }}
* {{article | auteur=Anne Prache | titre=Les premiers arcs-boutants de Notre-Dame de Paris [compte-rendu] | périodique=Bulletin Monumental | date=1984 | tome=142 | numéro=2 | passage=196-198 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1984_num_142_2_6368 }}
* {{article | auteur=Bernard Fonquernie | titre=Cathédrale Notre-Dame de Paris, existence d'un décor polychrome sur les murs des bras nord et sud du transept | périodique=Bulletin Monumental | date=1985 | tome=143 | numéro=1 | passage=65-66 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1985_num_143_1_2629 }}
* {{article | auteur=[[Marcel Durliat]] | titre=La dérestauration du saint Marcel de Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=1985 | tome=143 | numéro=4 | passage=352-354 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1985_num_143_4_2759 }}
* {{article | auteur=Chantal Hardy | titre=Les roses dans l'élévation de Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin monumental | tome=149 | numéro=2 | date=1991 | passage=153-199 | lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1991_num_149_2_3243 }}.
* {{article | auteur1=Jean Taralon | auteur2=Annie Blanc | auteur3=J. Devillard | auteur4=L. Lenormand | titre=Observations sur le portail central et sur la façade occidentale de Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=1991 | tome=149 | numéro=4 | passage=341-432 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1991_num_149_4_3301 }}.
* {{article | auteur=Dany Sandron | titre=Les arcs-boutants du {{s-|XII}} à Notre-Dame de Paris [compte-rendu] | périodique=Bulletin Monumental | date=1998 | tome=156 | numéro=3 | passage=305 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1998_num_156_3_1813000 }}
* {{article | auteur=Isabelle Isnard | titre=Les travaux à Notre-Dame de Paris à la fin du {{s-|XIII}} et au {{s-|XIV}} [compte-rendu] | périodique=Bulletin Monumental | date=1998 | tome=156 | numéro=3 | passage=305-307 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1998_num_156_3_1814000 }}
* {{article | auteur=Bernard Fonquernie | titre=Notre-Dame de Paris: Observations faites sur la galerie des Rois au cours de la campagne de travaux 1998-1999 | périodique=Bulletin Monumental | date=1999 | tome=157 | numéro=4 | passage=347-354 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1999_num_157_4_2343 }}
* {{article | auteur=Jannie Mayer | titre=Les premiers travaux de Lassus et Viollet-le-Duc à Notre-Dame de Paris : la galerie des Rois et les niches des contreforts de la façade ouest, 1844-1846 | périodique=Bulletin Monumental | date=1999 | tome=157 | numéro=4 | passage=355-365 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1999_num_157_4_2344 }}
* {{article | auteur=Illiana Kasarska | titre=Les sculptures du {{s-|XII}} au portail Sainte-Anne à Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=2001 | tome=159 | numéro=2 | passage=183-184 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2001_num_159_2_990 }}.
* {{article | auteur=Illiana Kasarska | titre=Les portails de la façade de Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=2001 | tome=159 | numéro=2 | passage=184-185 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2001_num_159_2_991 }}
* {{article | auteur=Markus Schlicht | titre=La clôture du chœur de Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=2001 | tome=159 | numéro=3 | passage=26-265 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2001_num_159_3_1032 }}
* {{article | auteur=Christian Freigang | titre=Notre-Dame de Paris : chapelles latérales et messes privées [compte-rendu] | périodique=Bulletin Monumental | date=2014 | tome=172 | numéro=4 | passage=337 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2014_num_172_4_10498 }}
* {{article | auteur=Yves Gallet | titre=Pratiques architecturales et science mathématique au {{s-|XII}} à Notre-Dame de Paris | périodique=Bulletin Monumental | date=2011 | tome=169 | numéro=3 | passage=256-257 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2011_num_169_3_7979 }}
* {{article | auteur=Yves Gallet | titre=Après l'incendie. Notre-Dame de Paris : Bilan, réflexions, perspectives | périodique=Bulletin Monumental | date=2019 | tome=177 | numéro=3 | passage=211-218 | lire en ligne=https://www.academia.edu/41212465 | format=pdf }}
* {{article|auteur1=Andreas Hartmann-Vinich|auteur2=Yves Gallet|titre=Paris : Découvertes à Notre-Dame. Réflexions sur la clef de voûte du bras sud du transept|périodique=Bulletin monumental|année=2021|date=|tome=179|numéro=3|lire en ligne=https://www.academia.edu/65343472|format=pdf|passage=301-304}}.
* {{article | auteur1=Yves Gallet | auteur2=Christian Camerlynck | auteur3 = Hugues de Lambilly | titre=L'épaisseur des voûtes dans les cathédrales gothiques : Notre-Dame de Paris et Saint-Etienne de Sens | périodique=Bulletin Monumental | date=2022 | tome=180 | numéro=4 | passage=344-349 | lire en ligne=https://www.academia.edu/95976868 }}
* {{article | auteur=[[Yves Gallet]] | titre=Notre-Dame de Paris : une nouvelle analyse de sa conception géométrique | périodique=Bulletin monumental | tome=181 | numéro=3 | date=2023 | passage=255-257 | isbn=978-2-36919-202-2 }}

==== Articles dans ''Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres'' ====
* {{article | auteur=Jean de Launay | titre=Pierre de Montreuil, architecte de Notre-Dame de Paris | périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres | date=1913 | tome=57 | numéro=2 | passage=101-103 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1913_num_57_2_73175 }}.
* {{article | auteur=[[Marcel Aubert]] | titre=Les anciennes églises épiscopales de Paris, Saint-Étienne et Notre-Dame, au {{s-|XI}} et au début du {{s mini-|XII}} | périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres | date=1939 | tome=83 | numéro=3 | passage=319-327 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1939_num_83_3_77195 }}.
* {{article | auteur=Jacques Thirion | titre=Les plus anciennes sculptures de Notre-Dame de Paris | périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres | date=1970 | tome=114 | numéro=1 | passage=85-112 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1970_num_114_1_12476 }}.

==== Articles dans la ''Gazette des beaux-arts'' ====
* {{article|auteur1=[[Eugène Viollet-le-Duc]] | titre=La flèche de Notre-Dame de Paris | périodique=Gazette des beaux-arts | date= 1860 | tome={{VI}} | passage=35-39 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203070m/f36.item}}
* {{article | auteur=Émile Bellier de la Chavignerie | titre=Ls Mays de Notre-Dame | périodique=Gazette des beaux-arts | date=1864 | passage=457-469 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203080z/f489.item }}
* {{article | auteur=Denis Jalabert | titre=La première flore gothique aux chapiteaux de Notre-Dame de Paris | périodique=Gazette des beaux-arts | date={{1er}} semestre 1931 | tome={{V}} | série=6 | passage=283-304 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6111438v/f318.item }}

==== Articles dans la ''Revue d'histoire de l'Église de France'' ====
* {{article | auteur=Jean Vallery-Radot | titre=Notre-Dame de Paris. Sa place dans l'histoire de l'architecture médiévale | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1921 | tome=7 | numéro=36 | passage=267-273 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1921_num_7_36_2190 }}
* {{article | auteur=Jean Hubert | titre=Les origines de Notre-Dame de Paris | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=5-26 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1726 }}
* {{article | auteur=Adrien Friedmann | titre=Notre-Dame et les paroisses de Paris au {{s-|XIII}} | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=27-33 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1727 }}
* {{article | auteur=Gabriel Le Bras | titre=Synodes et conciles parisiens | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=35-46 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1728 }}
* {{article | auteur1=Pierre-Clément Timbal s| auteur2=Josette Metman | titre=Évêque de Paris et chapitre de Notre-Dame : la juridiction dans la cathédrale au Moyen Âge | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=47-72 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1729 }}
* {{article | auteur=Astrik Ladislas Gabriel | titre=Les écoles de la cathédrale de Notre-Dame et le commencement de l'université de Paris | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=73-98 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1730 }}
* {{article | auteur=Charles Samaran | titre=Les archives et la bibliothèque du chapitre de Notre-Dame | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=99-107 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1731 }}
* {{article | auteur=Jean Leflon | titre=Notre-Dame de Paris pendant la Révolution | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=109-124 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1732 }}
* {{article | auteur=Roger Limouzin-Lamothe | titre=La dévastation de Notre-Dame et de l'archevêché de Paris en février 1831 | périodique=Revue d'histoire de l'Église de France | date=1964 | tome=50 | numéro=147 | passage=125-134 | lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1964_num_50_147_1733 }}

=== Articles connexes ===
{{catégorie principale}}
{{Colonnes|nombre=2|
* [[Archidiocèse de Paris]] - [[Province ecclésiastique de Paris]] - [[Liste des évêques puis archevêques de Paris]]
* [[Circonscriptions catholiques françaises en 1748]] - [[Listes des circonscriptions catholiques en France]]
* [[Liste des cathédrales catholiques de France]] - [[Liste des cathédrales de France protégées aux monuments historiques]]
* [[Liste des monuments historiques du 4e arrondissement de Paris|Liste des monuments historiques du {{4e}} arrondissement de Paris]]
* [[Point zéro des routes de France]]
* [[Scandale de Notre-Dame]]
* [[École de Notre-Dame]]
* [[Cathédrale primitive Notre-Dame de Paris]]
* [[Flèche de Notre-Dame de Paris]]
* [[Charpente de Notre-Dame de Paris]]
* [[Tapis de chœur de Notre-Dame de Paris]]
* [[Chimères de Notre-Dame de Paris]]
* [[Gargouilles de Notre-Dame de Paris]]
* [[Rose sud de Notre-Dame de Paris]]
* [[Liste des sculptures de Notre-Dame de Paris]]
* [[Cloches de Notre-Dame de Paris]]
* [[Grand orgue de Notre-Dame de Paris]]
* [[Horloge Collin de Notre-Dame de Paris]]
* [[Jubé de Notre-Dame de Paris]]
* [[Maîtrise de Notre-Dame de Paris]]
* [[8e centenaire de Notre-Dame de Paris|{{8e}} centenaire de Notre-Dame de Paris]]
* [[Incendie de Notre-Dame de Paris]] (2019)
* [[Notre-Dame de Paris (statue)|''Notre-Dame de Paris'' (statue)]]
* [[Notre-Dame de Paris (film, 1956)|''Notre-Dame de Paris'' (film, 1956)]]
* ''[[Notre-Dame brûle]]''
}}

=== Liens externes ===
==== Bases de données et dictionnaires ====
{{Liens}}

==== Autres liens externes ====
* {{Site officiel}}
* [http://www.tours-notre-dame-de-paris.fr/ Tours de la cathédrale] 
* [http://www.crypte.paris.fr/ Crypte archéologique du Parvis Notre-Dame]
* [https://www.flickr.com/photos/zachievenor/galleries/72157664340051094/ Notre-Dame de Paris - The Gothic Cathedral], une galerie [[Flickr]]
* [http://www.orgues-et-vitraux.ch/default.asp/2-0-2191-11-6-1/ Notre-Dame de Paris : un grand Orgue célèbre, historique]
* [http://passerelles.bnf.fr/batiments/cathedrale_nd_paris_planche.php BnF - Passerelle(s) : La cathédrale Notre-Dame de Paris]
* [http://www.tombes-sepultures.com/crbst_816.html  Les inhumations à la cathédrale Notre-Dame de Paris]
* [https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/travaux-de-notre-dame-de-paris-1844-1865 « Journal quotidien des travaux effectués à la cathédrale Notre-Dame de Paris, de 1844 à 1865, sous la direction d'Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus »] sur [[Médiathèque du patrimoine et de la photographie]]
* [[Liste des plus hautes voûtes d'église]]

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}
{{Références|groupe=Note}}

=== Références ===
==== Ouvrage ====
* ''Notre-Dame de Paris'', [[Alain Erlande-Brandenburg]], Éditions de la Martinière, Paris, 1997 {{ISBN|2-7324-2392-0}}.
{{Références|groupe=a}}

==== Autres sources ====
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