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Bradel (reliure)

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Description de la reliure dite « à la Bradel ».

Une reliure est dite « à la Bradel » lorsqu'elle se présente sous la forme d’un emboîtage avec un dos brisé (reliure) qui n'est pas collé contre les cahiers. Elle tire son nom du relieur François-Paul Bradel (actif entre 1770 et 1795).

Le nom de cette reliure vient de François-Paul Bradel dit l'Aîné, un relieur actif à Paris entre 1770 et 1795, issu d'une famille illustre de relieurs[1]. Il aurait été le premier à mettre en pratique cette technique de cartonnage, toutefois ce fait reste sujet à caution. Ce sont vraisemblablement les relieurs allemands qui l'ont utilisée les premiers, dans le but de protéger les livres en attente d’une reliure définitive. Aussi, d'après le site de la Bibliothèque nationale de France, François-Paul Bradel l'aurait « importé[e] d'Allemagne en France, dans les années 1770 »[1].

Si Lesné cite bien Bradel dans son poème[citation nécessaire], il ne le considère que comme l'importateur de la technique. Par ailleurs, Lesné ne dit pas non plus de quel Bradel il s’agit. Comme le souligne Thoinan[citation nécessaire], il y avait à l’époque plusieurs Bradel exerçant le métier de relieur. Pour autant, plus personne aujourd’hui ne conteste l’usage de cette expression, qui reste couramment employée par les libraires spécialisés en livres anciens et par les relieurs.

Description

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Le dos est dit « brisé » car il n’est pas collé aux cahiers ; on peut donc ouvrir complètement le livre sans risque et constater l’espace qui se crée. Le dos est généralement lisse et sans nerfs devenus inutiles. Avec ce type de reliure, le livre est recouvert de papier ou de toile à la place du cuir qui serait trop rigide. Les gouttières profondes créées aux charnières sont caractéristiques des reliures à la Bradel. Plus rapide à fabriquer, plus économique et relativement plus pratique, ce type de reliure connut un vif succès au XIXe siècle.

Les reliures modernes permettent toutes les combinaisons autour du Bradel (papier-toile-cuir, pleins, à coins, à bandes…), qui est devenu un genre à part entière. Cette reliure comme reliure définitive est élégante et convient aux livres peu épais (légers) et d'usage peu fréquent. A contrario, elle ne convient pas pour un dictionnaire ou un livre de travail que l'on consulte quotidiennement.

Notes et références

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  1. a et b « François-Paul Bradel (17..-1795 (?)) dit l'Aîné » (http://reliures.bnf.fr/ark:/12148/cdt9x17g/, consulté le 27 août 2013).

Bibliographie

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  • Godelieve Dupin de Saint Cyr et Marie Pia Jousset Ulisse, La Reliure Bradel, Paris, Eyrolles, 2003.

Articles connexes

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