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Boubacar Diop

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Boubacar Diop
Image illustrative de l’article Boubacar Diop

Surnom Boubacar Diop Promotion
Naissance
Décès (à 86 ans)
Rufisque
Nationalité Sénégal
Profession journaliste
Médias actuels
Média presse écrite
Fonction principale Directeur
Historique
Presse écrite Promotion, Echos du Sénégal

Boubacar Diop dit Promotion, né le et mort le , est un journaliste et écrivain sénégalais. Un des pionniers de la presse libre au Sénégal[1], il a fondé les publications Echos du Sénégal et Promotion[2].

Jeunesse et carrière[modifier | modifier le code]

Boubacar Diop a eu une carrière variée avant de se consacrer au journalisme. Membre de la classe 57, il a servi dans l'armée, puis a travaillé comme greffier et agent des impôts et domaines. Plus tard, il occupera le rôle de chargé de mission au sein de la SENELEC.

Journalisme et militantisme[modifier | modifier le code]

En 1965, Diop a fondé Echos du Sénégal. Il a ensuite passé la direction de ce journal à son ami et collaborateur Mame Less Dia pour créer en 1972 Promotion, un journal mensuel puis hebdomadaire[3] connu pour sa liberté de ton et devenu une voix majeure dans le paysage médiatique sénégalais des années 80, grâce à la plume acerbe mais alerte de Diop. Il a souvent été surnommé la "terreur" des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, en raison de ses critiques virulentes contre leurs gouvernements.

Son engagement pour une presse libre et son militantisme ont conduit à plusieurs emprisonnements, notamment en 1986 après une interview avec Abdoulaye Wade, le principal opposant de Diouf à l'époque[4].

Transition vers la spiritualité[modifier | modifier le code]

Avec l'âge, Boubacar Diop a progressivement délaissé le journalisme pour se consacrer à la spiritualité. Il a créé le bimensuel Takhwa (crainte d'Allah)[1], qui traitait des questions religieuses et spirituelles. Il a également publié un essai, Yaqine, le Daara Eternel, dans lequel il développe sa méthode d'apprentissage religieuse et explique ses formules coraniques.

Œuvres littéraires[modifier | modifier le code]

Diop a également été un écrivain prolifique. Il a publié plusieurs pamphlets, tracts et oeuvres sous des pseudonymes variés. Parmi ceux-ci, on compte :

  • Et les menteurs se tairont[5].
  • Reubeuss ou l'expérience de la foi[6]
  • Yaqine, le Daara éternel

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « SENEGAL-MEDIAS-NECROLOGIE / Décès de Boubacar Diop, trajectoire d’un journaliste atypique, pionnier de la presse libre au Sénégal - Agence de presse sénégalaise - APS », (consulté le )
  2. https://www.monde-diplomatique.fr/1986/01/A/39000#partage
  3. (en) « Voix d'Afrique.Promotion: Les millionnaires prefabriques du P.S. by Diop Boubacar: bon Couverture souple | Le-Livre », sur www.abebooks.com (consulté le )
  4. Moussa Paye, « La presse et le pouvoir », dans Momar Coumba Diop François Boye Souleymane Bachir Diagne Aminata Diaw Babacar Buuba Diop Mamadou Diouf Babacar Mané Waly Badiane Mohamed Mbodj Lat Soucabé Mbow Paul Ndiaye Moussa Paye Abdou Sylla, Sénégal : trajectoires d’un État (1960-1990), Dakar, Codesria, , 500 p. (ISBN 2-6978-011-7[à vérifier : ISBN invalide], lire en ligne), p. 361-370
  5. Boubacar Boris Diop, Et les menteurs se tairont: pamphlet politique, Les Editions du groupe Promotion, coll. « Collection "Pamphlet" », (lire en ligne)
  6. Boubacar Diop, Reubeuss! ou L'expérience de la foi : tout sur la mégalomanie des puissants, l'impuissance du journaliste, ses procès, ses embastillements, l'éclatement de sa foi incomprise l'exégèse de celle-ci valait un livre..., s.n., (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]