Bloc pour la démocratie et l'intégration africaine

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Bloc pour la démocratie et l'intégration africaine
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Le Bloc pour la démocratie et l’intégration africaine (BDIA, « Faso Jiggi » en Bambara) est un parti politique malien créé en 1993. Il est présidé par Souleymane Makamba Doumbia

Histoire[modifier | modifier le code]

1993-2002 un parti d’opposition[modifier | modifier le code]

Il a été créé en par une scission au sein de l’US-RDA à l’initiative de Tiéoulé Mamadou Konaté son premier président qui décède accidentellement en .

Lors du premier congrès, ce parti se réclamant de l’opposition au président Alpha Oumar Konaré, a élu à sa présidence Hamaciré N'Douré, avocat et ancien ministre du président Modibo Keïta et sous le régime militaire de Moussa Traoré[1].

En 1997, après l’annulation des élections législatives d’avril, le BDIA, regroupé avec d’autres partis au sein du Coppo (Collectif des partis politiques de l’opposition), boycotte les élections législatives du ainsi que les élections communales l’année suivante[2]. Cependant, il décide de présenter des listes pour les élections communales de 1999, ce qui lui permet d’obtenir 375 conseillers communaux[3]

En 2001, lors du 2e congrès du parti, Ibrahim Bocar Bah devient président du BDIA.

Depuis 2002, un soutien à Amadou Toumani Touré[modifier | modifier le code]

Pour l’élection présidentielle de 2002, le BDIA soutient la candidature de Amadou Toumani Touré[3]. En , le BDIA fait partie de la coalition « Alliance Alternance et changement » (ACC) qui soutient le président Amadou Toumani Touré et obtient trois députés[3]. Le BDIA entre au gouvernement d’Ahmed Mohamed ag Hamani avec N’Diaye Fatoumata Coulibaly en qualité de ministre du Développement social et de la Solidarité. Ibrahim Bocar Bah est nommé ambassadeur à Bruxelles par le président.

La succession d’Ibrahim Bocar Bah à la tête du parti a entraîné un déchirement. Les partisans d’un des candidats, Djibril Souleymane N’Diaye, ont contesté l’élection de Souleymane Makanba Doumbia lors du congrès tenu à Bamako le et décidé de démissionner de leurs postes de responsables au sein du parti[4].

En 2007, le BDIA soutient dès le premier tour de l’élection présidentielle la candidature du président sortant Amadou Toumani Touré au sein de l’Alliance pour la démocratie et le progrès[5] et obtient un seul député aux élections législatives[6].

Vers la reconstitution de la grande famille de l’US-RDA[modifier | modifier le code]

En , une délégation du BDIA conduite par son président Souleymane Makamba a été reçu par Badra Alou Macalou, secrétaire général du Bureau Exécutif National de l'US-RDA pour aborder une future reconstitution de la « grande famille US-RDA »[7].

Le BDIA, qui tenait son congrès les 14 et confirme vouloir rejoindre l’US-RDA afin de constituer un nouveau parti politique qui rassemblerai les formations issues de l’US-RDA dont le BDIA et le Parti de l’indépendance pour la démocratie et la solidarité. Ce nouveau parti, le Parti de l’indépendance du Rassemblement démocratique africain (PI-RDA), devrait se constituer fin [8].

Le , un congrès unitaire rassemblant les dirigeants de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA), du Bloc pour la démocratie et l'intégration africaine (BDIA), de Mali joton et de l’Union pour la démocratie citoyenne s’est réuni au Centre international de conférence de Bamako en vue de constituer un nouveau parti, l’Union malienne du Rassemblement démocratique africain et de dissoudre les partis respectifs[9].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Le BDIA au cours des élections depuis 1992
Année Élection Scores et observations
1997 Élection présidentielle A boycotté l’élection[3].
1997 Élections législatives A boycotté les élections[3].
1998 Élections communales A boycotté les élections[3].
1999 Élections communales 375 conseillers élus[3].
2002 Élection présidentielle A soutenu la candidature d’Amadou Toumani Touré[3].
2002 Élections législatives 3 députés (sur 147)[3], membre de la coalition Alternance et changement (autour d’Amadou Toumani Touré)
2004 Élections communales 12 maires (sur 703), 187 conseillers communaux[7]
2007 Élection des conseillers nationaux Pas d’élu
2007 Élection présidentielle Membre de l’Alliance pour la démocratie et le progrès qui a soutenu la candidature d’Amadou Toumani Touré
2007 Élections législatives 1 député (sur 147) [6]
2009 Élections communales 71 conseillers élus[10]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. M. Hamaciré N'Douré à la présidence du parti d'opposition BDIA, Afrique express N° 117 du 25 juillet 1996 [1]
  2. L’Essor du 17 avril 2003
  3. a b c d e f g h et i A. Lam, BDIA: 10 bougies et des ambitions intactes, L’Essor, 17 avril 2003
  4. L’Indépendant du 31 mai 2005.
  5. L’ADP est née : Objectif un second mandat pour ATT, Le Républicain (Mali), 11 décembre 2006
  6. a et b « Résultats définitifs des Législatives - l’Adéma/PASJ perd dans trois localités », Les Échos, 13 août 2007
  7. a et b Daba Balla Keïta, BDIA/US-RDA Vers la reconstitution de la grande famille RDA, Nouvel Horizon, 25 février 2008 [2]
  8. Ibalus Junior Cabral, Reconstitution de la grande famille US RDA : Le PI-RDA sans le PIDS ? Le National, 30 novembre 2009 [3]
  9. Souleymane Doumbia, « Congrès unitaire : l’Union malienne RDA Faso Jigi portée sur les fonts baptismaux », L’Essor,‎ (lire en ligne)
  10. Mali, Ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales, Nombre de conseillers communaux obtenus par partis, 2009 [4]