Voir la source de Barack Obama

{{Semi-protection longue}}

{{Redirect|Obama}}
{{Autre4|l'ancien président des États-Unis|son père|Barack Obama, Sr.}}

{{Infobox Personnalité politique
 | charte                 = Chef d'État
 | image                  = President Barack Obama.jpg
 | légende                = Portrait officiel de Barack Obama en tant que [[président des États-Unis]] en 2012.
 | fonction1              = {{44e}} [[président des États-Unis]]
 | à partir du fonction1  = {{Date|20|janvier|2009}}
 | jusqu'au fonction1     = {{Date|20|janvier|2017}}<br/><small>({{durée|20|janvier|2009|20|janvier|2017}})</small>
 | élection1              = [[Élection présidentielle américaine de 2008|4 novembre 2008]]
 | réélection1            = [[Élection présidentielle américaine de 2012|6 novembre 2012]]
 | vice-président 1       = [[Joe Biden]]
 | gouvernement 1         = [[Présidence de Barack Obama|Administration Obama]]
 | prédécesseur 1         = [[George W. Bush]]
 | successeur 1           = [[Donald Trump]]
 | fonction2              = [[Sénat des États-Unis|Sénateur des États-Unis]]
 | à partir du fonction2  = {{Date|4|janvier|2005}}
 | jusqu'au fonction2     = {{Date|16|novembre|2008}}<br/><small>({{durée|4|janvier|2005|16|novembre|2008}})</small>
 | élection2              = [[Élections sénatoriales américaines de 2004|2 novembre 2004]]
 | co-titulaire 2         = [[Dick Durbin]]
 | circonscription 2      = [[Illinois]]
 | groupe parlementaire 2 = [[Groupe démocrate au Sénat des États-Unis|Démocrate]]
 | prédécesseur 2         = [[Peter Fitzgerald]]
 | successeur 2           = [[Roland Burris]]
 | fonction3              = [[Sénat de l'Illinois|Sénateur de l'Illinois]]
 | à partir du fonction3  = {{Date|8|janvier|1997}}
 | jusqu'au fonction3     = {{Date|4|novembre|2004}}<br/><small>({{durée|8|janvier|1997|4|novembre|2004}})</small>
 | prédécesseur 3         = Alice Palmer
 | circonscription 3      = {{13e}} district
 | successeur 3           = [[Kwame Raoul]]
 | élection3              = 5 novembre 1996
 | réélection3            = 3 novembre 1998<br>5 novembre 2002
 | groupe parlementaire 3 = [[Parti démocrate de l'Illinois|Démocrate]]
 | nom de naissance       = Barack Hussein Obama II
 | date de naissance      = {{Date de naissance|4|août|1961|âge=oui}}
 | lieu de naissance      = [[Honolulu]], [[Hawaï]]<br>([[États-Unis]])
 | date de décès          = 
 | lieu de décès          = 
 | nature du décès        = 
 | sépulture              = 
 | nationalité            = [[États-Unis|Américaine]]
 | parti                  = [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]
 | père                   = [[Barack Obama, Sr.]]
 | mère                   = [[Ann Dunham]]
 | fratrie                = 
 | conjoint               = [[Michelle Obama|Michelle Robinson]]<br/><small>(depuis 1992)</small>
 | enfants                = [[Malia Obama|Malia Ann Obama]]<br/>[[Sasha Obama|Natasha Obama]]
 | entourage              = 
 | université             = [[Université Columbia]]<br/>[[Université Harvard]]
 | profession             = [[Avocat (métier)|Avocat]]<br/>[[Enseignant]]<br/>[[Travailleur social]]
 | hommage                = [[Prix Nobel de la paix]] <small>(2009)</small>
 | religion               = [[Protestantisme]]
 | signature              = Barack Obama signature.svg
 | liste                  = [[Liste des présidents des États-Unis|Présidents des États-Unis]]<br>[[Liste des sénateurs des États-Unis pour l'Illinois|Sénateurs des États-Unis pour l'Illinois]]
 | emblème                = Seal Of The President Of The Unites States Of America.svg
 | emblème2               = Seal of the United States Senate.svg
 | nom                    = 
 | syndicat               = 
 | depuis le fonction1    = 
}}
'''Barack<!-- Le nom complet n'a rien à faire ici, cf [[WP:RI]] --> Obama''' {{MSAPI|/bəˈɹɑːk oʊˈbɑːmə/}}<ref name="prononciation">[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref>, né le {{date de naissance|4|août|1961}} à [[Honolulu]] ([[Hawaï]]), est un [[homme d'État]] [[États-Unis|américain]]. Il est le {{44e}} [[président des États-Unis]], en fonction du {{date-|20 janvier 2009}} au {{date-|20 janvier 2017}}.

Fils d'un [[Kenya|Kényan]] et d'une Américaine du [[Kansas]] d’ascendance [[Angleterre|anglaise]] et [[Irlande (pays)|irlandaise]], il est élevé durant plusieurs années en [[Indonésie]]. Diplômé de l'[[université Columbia]] de [[New York]] et de la [[faculté de droit de Harvard]], il est, en 1990, le premier [[Afro-Américains|Afro-Américain]] à présider la prestigieuse ''[[Harvard Law Review]]''. Après avoir été [[travailleur social]] dans les quartiers sud de [[Chicago]] durant les [[années 1980]], puis [[avocat (métier)|avocat]] en [[droit civil]] à sa sortie de Harvard, il enseigne le [[droit constitutionnel]] à l'[[université de Chicago]] de 1992 à 2004.

Marié avec [[Michelle Obama|Michelle Robinson]] en 1992, Barack Obama entre en politique quatre ans plus tard : il est élu au [[Sénat de l'Illinois]], où il effectue trois mandats, de 1997 à 2004. Il s'oppose à la [[guerre d'Irak]] lancée par [[George W. Bush]] et se fait connaître au niveau national par le discours qu'il prononce en {{date||juillet|2004}} lors de la Convention nationale démocrate qui désigne [[John Kerry]] comme candidat à la présidence. Après avoir échoué à obtenir l'[[Élections législatives de 2000 en Illinois#Primaire démocrate|investiture]] du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]] pour la [[Chambre des représentants des États-Unis|Chambre des représentants]] en 2000, il est élu au [[Sénat des États-Unis|Sénat fédéral]] en {{date||novembre|2004}}. Il se présente ensuite aux [[primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2008|primaires présidentielles démocrates]] face à [[Hillary Clinton]] ; devancé en nombre de voix, il l'emporte avec une légère avance en termes de délégués et devient ainsi le candidat du parti.

Il obtient 52,9 % des voix et 365 [[Collège électoral des États-Unis|grands électeurs]] à l'[[Élection présidentielle américaine de 2008|élection présidentielle de 2008]] contre le [[Parti républicain (États-Unis)|républicain]] [[John McCain]]. Il est le premier homme [[métis]] ayant des origines africaines à accéder à la présidence des États-Unis. Son parcours a suscité chez les électeurs comme dans les médias du monde entier un grand intérêt. Sa [[présidence de Barack Obama|présidence]] intervient dans un contexte de guerre en Irak, de [[guerre d'Afghanistan (2001-2014)|guerre d'Afghanistan]], de [[Guerre de Gaza de 2008-2009|crise au Moyen-Orient]], d'importante récession de l'[[économie des États-Unis|économie américaine]] et de [[crise financière mondiale de 2007-2008|crise financière]] et [[Crise économique mondiale de 2008|économique]] mondiale. Il est le récipiendaire du [[prix Nobel de la paix 2009]].

Il promulgue un [[Plan de relance économique des États-Unis de 2009|plan de relance économique]], met en place le renouvellement d'autorisation des assurances-chômages et les créations d'emplois, celle sur la [[Patient Protection and Affordable Care Act|protection des patients et des soins abordables]] ainsi qu'une réforme de la régulation financière en 2010. Dans le domaine de la politique étrangère, il retire progressivement les troupes américaines d'[[Irak]], augmente celles présentes en [[Afghanistan]] et signe un traité de contrôle des armements avec la [[Russie]]. Il commande également l'opération qui aboutit à la mort d'[[Oussama ben Laden]]. En 2011, lors de la [[Première guerre civile libyenne|guerre civile libyenne]], il contribue au renversement de [[Mouammar Kadhafi]]. Candidat à sa réélection lors de l'[[Élection présidentielle américaine de 2012|élection présidentielle de 2012]], il est opposé au républicain [[Mitt Romney]], qu'il bat avec {{nobr|332 voix}} du collège électoral et 51 % des suffrages au niveau national.

Durant son second mandat, Barack Obama tente de promouvoir un [[Contrôle des armes à feu|contrôle accru des armes à feu]] et, avec succès, la reconnaissance constitutionnelle du [[Mariage homosexuel aux États-Unis|mariage entre personnes du même sexe]]. En politique extérieure, il ordonne une [[Opération Inherent Resolve|intervention militaire]] en Irak et en [[Syrie]] contre l'[[État islamique (organisation)|État islamique]]. Il poursuit le processus de retrait des forces américaines d'Afghanistan. En 2013, il décommande à la dernière minute une opération de représailles contre le régime de [[Bachar el-Assad]], alors que ce dernier utilise des [[Armes chimiques pendant la guerre civile syrienne|armes chimiques]] contre la population civile des [[Guerre civile syrienne|zones rebelles de Syrie]]. Il ratifie l'[[accord de Paris sur le climat]], parvient à un [[Accord préliminaire de Genève sur le programme nucléaire iranien|accord]] sur le [[Programme nucléaire de l'Iran|nucléaire iranien]] et [[Dégel cubain|normalise]] les [[Relations entre Cuba et les États-Unis|relations américaines]] avec [[Cuba]].

Si ses derniers mois de présidence sont marqués par une popularité en hausse, avec une majorité d'opinions favorables au niveau national, le républicain [[Donald Trump]] lui succède après avoir emporté l'[[élection présidentielle américaine de 2016|élection présidentielle de 2016]] face à la candidate du Parti démocrate, [[Hillary Clinton]], qui avait reçu le soutien de Barack Obama. À l’issue de l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection présidentielle de 2020]], [[Joe Biden]], [[vice-président des États-Unis]] durant les deux mandats d'Obama, succède à Donald Trump.

{{Sommaire|niveau=3}}

== Situation personnelle ==

=== Naissance et origines ===
Barack<ref>Nom qu'on retrouve en [[arabe]] et [[swahili]], voire en [[hébreu]], traduit par « béni » par Obama lui-même. Cf. {{Lien web |auteur1=Corine Lesnes |titre=Barack Obama, l'homme sans bagages |url=https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2007/01/04/barack-obama-l-homme-sans-bagages_852001_3208.html |éditeur=''[[Le Monde]]'' |date=4 janvier 2007 |consulté le=3 juin 2008}}.</ref> Hussein Obama II {{MSAPI|/bəˈɹɑːk huːˈseɪn oʊˈbɑːmə/}}<ref name="prononciation"/> {{prononciation|En-us-Barack-Hussein-Obama.ogg}} naît le {{date de naissance-|4|août|1961}} à {{heure|19|24}} à la maternité de Kapiolani à [[Honolulu]]<ref name="Figaro2011">[http://www.lefigaro.fr/international/2011/04/27/01003-20110427ARTFIG00582-barack-obama-publie-son-acte-de-naissance-en-entier.php « Barack Obama publie tout son acte de naissance »], ''[[Le Figaro]]'' du 27 avril 2011.</ref>.

==== Généalogie ====
{{boîte déroulante/début|alignT=center|titre='''Ascendance de Barack Obama'''}}
<center>{{Ancêtres-compact5
|style=font-size: 90%; line-height: 110%;
|border=1
|boxstyle=padding-top: 0; padding-bottom: 0;
|boxstyle_1=background-color: #fcc;
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|boxstyle_3=background-color: #ffc;
|boxstyle_4=background-color: #bfc;
|boxstyle_5=background-color: #9fe;
|1= '''Barack''' Hussein '''OBAMA'''<br />(04/08/1961 à [[Honolulu]])<br />[[Avocat (métier)|avocat]], [[Sénat des États-Unis|sénateur]] de l'[[Illinois]], [[Président des États-Unis|président]] des [[États-Unis]]
|2= [[Barack Obama, Sr.|'''Barack''' Hussein '''OBAMA''']]<br />(04/04/1936 à [[Kendu Bay]] – 24/11/1982 à [[Nairobi]])<br />[[économiste]]
|3= [[Ann Dunham|Stanley '''Ann DUNHAM''']]<br />(29/11/1942 à [[Wichita]] – 07/11/1995 à [[Honolulu]])<br />[[Anthropologie|anthropologue]]
|4= Hussein '''Onyango OBAMA'''<br />(1895-1979)<br />[[Domesticité|domestique]], [[cuisinier]], [[agriculteur]]
|5= Habiba '''Akumu''' Nyanjoga<br />(vers 1918-2006)
|6= '''Stanley''' Armour '''DUNHAM'''<br />(23/03/1918) à [[Wichita]] – 08/02/1992 à [[Honolulu]])<br />vendeur de meubles
|7= '''Madelyn''' Lee '''PAYNE'''<br />(26/10/1922 à Peru – 02/11/2008 à [[Honolulu]])<br />cadre de banque
|8= '''Obama'''<br />(04/01/1880-19/04/1910)
|9= '''Nyaoke'''<br />(01/02/1888-27/03/1965)
|10= '''Njango'''
|12= '''Ralph''' Waldo Emerson '''DUNHAM'''<br />(25/12/1894 à Argonia – 04/10/1970 à [[Wichita]])
|13= '''Ruth''' Lucille '''ARMOUR'''<br />(01/09/1900 à Plymouth – 25/11/1926 à [[Topeka]])
|14= '''Rolla''' Charles '''PAYNES'''<br />(23/08/1892 à [[Olathe (Kansas)|Olathe]] – 15/10/1968 à [[Winfield (Kansas)|Winfield]])
|15= '''Leona''' Belle '''MCCURRY'''<br />(07/05/1897 à Peru – 23/03/1968 à [[Winfield (Kansas)|Winfield]])
|16= '''Opiyo'''
|17= '''Marrgorat'''<br />(03/04/1840-31/10/1928)
|24= '''Jacob''' William '''DUNHAM'''<br />(07/02/1863 à Kempton – 13/08/1936 à [[Wichita]])
|25= '''Mary''' Ann '''KEARNEY'''<br />(19/09/1869 à [[Comté de Tipton (Indiana)|Tipton County]] – 09/08/1936 à [[Wichita]])
|26= « '''Harry''' » Henry Ellington '''ARMOUR'''<br />(10/01/1874 à [[Quincy (Illinois)|Quincy]] – 05/12/1953)
|27= '''Gabriella CLARK'''<br />(10/06/1876 à Laddonia – 14/07/1966 à [[Wichita]])
|28= '''Charles''' Thomas '''PAYNE'''<br />(juin 1861) à [[Comté de Knox (Missouri)|Knox County]] – 14/02/[1940 à [[Kansas City (Kansas)|Kansas City]])
|29= '''Della''' L. '''WOLFLEY'''<br />(mai 1863 à [[Comté de Delaware (Ohio)|Delaware County]] – 07/05/1906 à [[Lenexa]])
|30= '''Thomas''' Creekmore '''MCCURRY'''<br />(janvier 1850 à [[Comté d'Ozark|Ozark County]] – 1939 à Peru)
|31= '''Margaret''' Belle '''WRIGHT'''<br />(22/07/1869 à Dry Fork – 28/11/1935 à Peru)
}}</center>
{{boîte déroulante/fin}}

==== Famille paternelle ====
Son père, [[Barack Obama, Sr.|Barack Obama, Senior]] (né à [[Nyang’oma Kogelo]] en 1936 et mort le {{date|24|novembre|1982}} à [[Nairobi]] dans un accident de voiture), est un économiste et homme politique [[Kenya|kényan]], issu de l'ethnie [[Luo (peuple)|luo]]<ref name="Obama-P12">Obama (1995, 2004), {{p.|12}}.</ref>. Ses parents se sont rencontrés en 1960 lors de classes de langue russe à l'[[université d'Hawaï à Mānoa]]<ref name="Jones 2007">{{Article |langue=en |prénom1=Tim |nom1=Jones |titre=Barack Obama: Mother not just a girl from Kansas; Stanley Ann Dunham shaped a future senator |périodique=Chicago Tribune |jour=27 |mois=mars |année=2007 |pages=1 (Tempo)}}.</ref>{{,}}<ref name="Obama 1995, 2004, pp. 9–10">Obama (1995, 2004), {{p.|9–10}}.</ref>. Dans son autobiographie, troisième partie, notamment le récit de ''Granny'' sur les origines familiales et la vie d'Hussein et de Barack, Sr., Barack Obama fournit une assez longue généalogie en ligne paternelle (12 générations au-dessus de lui) et indique que la famille vivait de l'élevage nomade dans la région de l'[[Ouganda]] avant de venir se fixer au Kenya, à Alego<ref>Dans son autobiographie, Barack Obama écrit toujours ''Alego'' ; le village proprement dit s'appelle Nyang'oma Kogelo, mais fait partie de la circonscription électorale d'Alego, district de Siaya, province de Nyanza, dont le chef-lieu est Kisumu ; Barack Obama Sr est inhumé à Alego ; une école et le collège d'Alego portent le nom de ''Senator Barack Obama''.</ref> puis à Kendu Bay<ref>''Kendu Bay'' est la dénomination utilisée par Barack Obama ; le nom africain du village est Kanyadhiang'-Karachuonyo, district de Rachuonyo, province de Nyanza.</ref>.

L'arrière-grand-père de Barack Obama, Jr. s'appelait simplement Obama (il est donc l'ancêtre éponyme) et vivait à Kendu Bay à la fin du {{s-|XIX}} et au début du {{s mini-|XX}}. Son grand-père, Hussein Onyango Obama (1895-1979), est présenté comme un personnage assez original ; il est le premier habitant de Kendu Bay à entrer en contact avec les Anglais à Kisumu, autour de 1910. Immédiatement, il adopte un mode de vie moderne (vêtements européens, apprentissage de la lecture et de l'écriture, souci exceptionnel d'hygiène). Désavoué par son père et ses frères, il se met au service du colonisateur. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], il est responsable de l'organisation de corvées au Kenya puis au Tanganyika. Après la guerre, il exerce la profession de domestique et cuisinier pour différents patrons britanniques ; en même temps, il effectue un retour aux origines en achetant des terres à Kendu Bay et en prenant une épouse, Helima (puis une seconde, Akumu, puis une troisième, Sarah). Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il est au service d'un officier britannique dans différents endroits (Birmanie, Thaïlande, Ceylan, Europe). Après son retour, il cesse de travailler comme domestique et devient [[agriculteur]] à plein temps ; c'est aussi le moment où il quitte Kendu Bay et s'installe à Alego.

Dans les [[années 1950]], il est détenu durant six mois à la suite d'une dénonciation calomnieuse à propos de liens avec le mouvement nationaliste kényan (KANU). Reconnu innocent, il sort malgré tout affaibli physiquement et moralement de cette épreuve<ref>D'après le ''Times'', il a été torturé pour fournir des informations sur la rébellion : {{en}} [http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/africa/article5276010.ece « Beatings and abuse made Barack Obama's grandfather loathe the British »], ''[[The Times]]'', {{date-|3 décembre 2008}}. Cette référence donne une version qui ne correspond pas vraiment à ce qu'écrit Barack Obama dans son autobiographie.</ref>.

De ses trois épouses, il a eu huit enfants<ref>Helima n'a pas eu d'enfants ; Akumu en a eu trois : Sarah (née en 1934), Barack (1936-1982), Auma (née vers 1945) ; Sarah (née en 1922, épousée en 1938) en a eu cinq : Omar, Zeitouni, Yusuf, Sayid.</ref>.

Barack Obama Senior est le deuxième enfant à être né en 1936 à [[Kendu Bay]]. Sa mère est Akumu. Barack Obama, Sr., qui est mort en 1982, a été éduqué dans la religion [[Islam|musulmane]] mais était néanmoins [[Athéisme|athée]]<ref>{{en}} Barack Obama, [http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1546579,00.html « My Spiritual Journey »], ''[[Time (magazine)|Time Magazine]]''.</ref>. Après le départ<ref>Source pour la suite : autobiographie de Barack Obama, [[Les Rêves de mon père|''{{Langue|en|Dreams from My Father}}'']].</ref> d'Akumu en 1945, il a été élevé par la troisième épouse de Hussein Onyango dans le village d'Alego ; quand il termine ses études primaires brillantes, quoique peu assidues, il est admis dans l'école des missionnaires de Maseno, mais en est renvoyé pour indiscipline, avant d'avoir mené à leur terme ses études secondaires. Il travaille plusieurs années comme employé de bureau à Mombasa et Nairobi et épouse sa première femme, Kezia. Il a la chance d'être repéré comme très doué par deux universitaires américaines qui lui font suivre un cours par correspondance et lui font passer l'examen de fin d'études secondaires à l'ambassade des États-Unis ; c'est encore avec leur appui qu'il sollicite une bourse auprès de plusieurs universités américaines et, en 1959, il reçoit une réponse favorable de l'[[université d'Hawaï]]. Il va y suivre un cursus d'[[économétrie]], obtient les meilleures notes de sa promotion et y fonde l'association des étudiants étrangers<ref name="lexpress-001">{{Lien web |auteur1=Philippe Coste |titre=Qui est Barack Obama ? |url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/qui-est-barack-obama_469691.html |éditeur=''[[L'Express]]'' |date=17 janvier 2008 |consulté le=23 juillet 2008}}.</ref>.

{{Boîte déroulante/début|titre=Généalogie de la famille Obama}}
 '''Miwiru'''
 x '''?'''
 │
 └──> '''Sigoma'''
      x '''?'''
      │
      └──> '''Owiny'''
           x '''?'''
           │
           └──> '''Kisodhi'''
                x '''?'''
                │
                └──> '''Ogelo'''
                     x '''?'''
                     │
                     └──> '''Otondi'''
                          x '''?'''
                          │
                          └──> '''Obongo'''
                               x '''?'''
                               │
                               └──> '''Okoth'''
                                    x '''?'''
                                    │
                                    ├──> ''garçon''
                                    │
                                    └──> '''Opiyo'''
                                         x '''Marrgorat''' (03/04/1840-31/10/1928)
                                         │
                                         └──> '''Obama''' (04/01/1880-19/04/1910)
                                              x '''Nyaoke''' (01/02/1888-27/03/1965)
                                              │
                                              ├──> ''garçon'' '''OBAMA'''
                                              │
                                              ├──> '''Dorsila OBAMA'''
                                              │
                                              ├──> Hussein '''Onyango OBAMA''' (1895-1979), [[Domesticité|domestique]], [[cuisinier]], [[agriculteur]]
                                              │    x '''Hayuu'''
                                              │    x '''Helima'''
                                              │    x Habiba '''Akumu « Nyanjoga »''' (vers 1918-2006)
                                              │    │
                                              │    ├──> '''Sarah OBAMA''' (1933)
                                              │    │
                                              │    ├──> [[Barack Obama, Sr.|'''Barack''' Hussein '''OBAMA''', Sr.]] (04/04/1936 à [[Nyang’oma Kogelo|Kanyadhiang'-Karachuonyo]] – 24/11/1982 à [[Nairobi]]), employé de bureau, [[Personnalité politique|homme politique]] au [[Kenya]], [[économiste]]
                                              │    │    x (1954) Grace '''Kezia AOKO''' (vers 1938)
                                              │    │    │
                                              │    │    ├──> '''[[Malik Obama]]''' (vers mars 1958 à [[Nairobi]])
                                              │    │    │
                                              │    │    ├──> '''[[Auma Obama]]''' (vers 1960 à [[Nyang’oma Kogelo]]), agent de développement
                                              │    │    │    x (1996 à [[Londres]] – ????) '''Ian MANNERS'''
                                              │    │    │    │
                                              │    │    │    └──> '''Akinyi MANNERS''' (1997)
                                              │    │    │
                                              │    │    ├──> '''Abo OBAMA''' (1968), vendeur de [[téléphone mobile|téléphones portables]]
                                              │    │    │
                                              │    │    ├──> '''Bernard OBAMA''' (1970), fournisseur de pièces automobiles à [[Nairobi]]
                                              │    │    │    x '''?'''
                                              │    │    │    │
                                              │    │    │    └──> '''? OBAMA'''
                                              │    │    │
                                              │    │    x (02/02/1961 – janvier 1964) [[Ann Dunham|Stanley '''Ann DUNHAM''']] (29/11/1942 à [[Wichita]] – 07/11/1995 à [[Honolulu]]), [[Anthropologie|anthropologue]]
                                              │    │    │
                                              │    │    ├──> '''Barack''' Hussein '''OBAMA''', Jr. (04/08/1961 à [[Honolulu]]), [[Avocat (métier)|avocat]], [[Personnalité politique|homme politique]], [[Sénat des États-Unis|sénateur]] de l'[[Illinois]], [[Président des États-Unis|président]] des [[États-Unis]]
                                              │    │    │    x (03/10/1992 à [[Chicago]]) [[Michelle Obama|'''Michelle''' LaVaughn '''ROBINSON''']] (17/01/1964 à [[Chicago]]), [[Avocat (métier)|avocat]]e, travailleuse sociale
                                              │    │    │    │
                                              │    │    │    ├──> '''Malia''' Ann '''OBAMA''' (04/07/1998 à [[Chicago]])
                                              │    │    │    │
                                              │    │    │    └──> '''« Sasha »''' Natasha '''OBAMA''' (10/01/2001 à [[Chicago]])
                                              │    │    │
                                              │    │    x (24/12/1964) '''Ruth''' Beatrice '''BAKER''' (vers 1937), [[nourrice]], [[instituteur|institutrice]], directrice d'école maternelle
                                              │    │    │
                                              │    │    ├──> '''Mark''' Okoth '''NDESANDJO''', dirigeant de société
                                              │    │    │    x '''LIU Xuehua'''
                                              │    │    │
                                              │    │    ├──> '''David''' Opiyo '''NDESANDJO''' (vers 1967 – vers 1987)
                                              │    │    │
                                              │    │    x '''Jael OTIENO'''
                                              │    │    │
                                              │    │    └──> '''George''' Hussein Onyango '''OBAMA''' (vers 1982)
                                              │    │
                                              │    ├──> Hawa '''Auma OBAMA''' (vers 1945)
                                              │    │
                                              │    x (1938) '''Sarah''' Onyango (1922)
                                              │    │
                                              │    ├──> '''Omar''' Okech Onyango '''OBAMA''' (03/06/1944 à [[Nyang’oma Kogelo]])
                                              │    │
                                              │    ├──> '''Zeituni ONYANGO''' (29/05/1952), programmeuse informatique à [[Nairobi]], [[Avocat (métier)|avocat]]e
                                              │    │
                                              │    ├──> '''Yusuf OBAMA''' (années 1950 à [[Nyang’oma Kogelo]])
                                              │    │
                                              │    └──> '''Sayid OBAMA''' (années 1950 à [[Nyang’oma Kogelo]])
                                              │
                                              ├──> '''Ricky OBAMA''' (1909-1994)
                                              │
                                              x '''?'''
                                              │
                                              └──> ''garçon'' '''OBAMA'''
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==== Famille maternelle ====
{{Article connexe|Ann Dunham}}
Sa mère, Stanley<ref>Son père lui a donné ce prénom de garçon car il désirait avoir un fils.</ref> Ann Dunham (née en 1942 et morte en 1995), est la fille de Stanley (né le {{date|23|mars|1918}} et mort le {{date|8|février|1992}}) et de Madelyn Dunham (née le {{date|26|octobre|1922}} et morte le {{date|3|novembre|2008}})<ref name="mort_madelyn_dunham">{{Lien web |langue=en |titre=Madelyn Dunham (Oct. 26, 1922 - Nov. 3, 2008) |url=https://www.npr.org/sections/vox-politics/2008/11/madelyn_dunham_oct_26_1922_nov.html |consulté le=5 novembre 2008}}.</ref>. La famille Dunham est [[Christianisme|chrétienne]], mais Ann, adulte, est [[Agnosticisme|agnostique]]. L'ascendance{{quand}} de la famille blanche de Stanley Ann Dunham semble {{évasif | avoir compté le premier esclave noir du continent}}<!-- Est-il esclave ou possédait-il un esclave--> : [[John Punch]] selon le site ancestry.com<ref>{{en}} [http://www.ancestry.com/obama?o_iid=51939&o_lid=51939&o_sch=Web+Property « {{Langue|en|Obama-Bunch Key Documents}} »], ancestry.com.</ref>, mais il a aussi un lien familial avec [[Abraham Lincoln]]<ref>{{lien web | titre = Barack Obama Connection To Abraham Lincoln | url = https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Barack_Obama_Connection_To_Abraham_Lincoln.pdf}} in [[Wikimédia Commons]].</ref>et des ancêtres originaires de [[Bischwiller#Personnalités_liées_à_la_commune|Bischwiller]] en [[Alsace]].

Ann Dunham est née à [[Wichita]] dans le [[Kansas]]<ref name="Obama-P12" />, près d'une [[base militaire]]<ref name="Figaro2011" />. Son père était appelé en 1942 pour servir comme ''[[GI (soldat)|GI]]'' dans l'armée américaine. Pendant la guerre, Madelyn Dunham travaille dans les usines aéronautiques de Wichita. Après avoir servi en Europe dans l'armée de [[George Patton]], Stanley Dunham devient vendeur représentant en meubles. La famille Dunham déménage assez souvent, habitant successivement la [[Californie]], le [[Kansas]], le [[Texas]], l'[[Washington (État)|État de Washington]] (Seattle) avant de partir pour [[Hawaï]] en 1959. Stanley y connaît des déboires professionnels, mais Madelyn occupe un emploi de cadre de banque.

Stanley Ann suit des études d'[[anthropologie]] à l'[[université d'Hawaï]] quand elle rencontre Barack Sr<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Amanda Ripley |titre=The Story of Barack Obama's Mother |url=http://www.time.com/time/nation/article/0,8599,1729524,00.html |éditeur=[[Time (magazine)|Time]] |date=9 avril 2008 |consulté le=9 juin 2008}}.</ref>.

Barack Obama a été élevé par ses grands-parents maternels à partir de 1971. Étant très attaché à Madelyn (« ''Toot'' », américanisation de ''Tutu'', « grand-mère » en hawaïen), le candidat a même interrompu sa campagne pour s'occuper d'elle alors qu'elle était souffrante à Hawaï. Madelyn Dunham est décédée le {{date|3|novembre|2008}}<ref name="mort_madelyn_dunham" />, la veille même de l'élection de son petit-fils à la présidence des États-Unis.

==== Famille recomposée ====
Les parents de Barack Obama se marient le {{Date-|2|février|1961}}<ref name="mother story">{{Lien web |langue=en |auteur1=Ripley, Amanda |titre=The Story of Barack Obama's Mother |url=http://www.time.com/time/nation/article/0,8599,1729524-3,00.html |éditeur=[[Time (magazine)|Time]] |date=9 avril 2008 |consulté le=5 janvier 2009}}.</ref>. En {{Date-||août|1963}}, son père est accepté à l'[[université Harvard]] mais il part seul pour le [[Massachusetts]] car la bourse qu'il a obtenue ne lui permet pas de subvenir aux besoins de son épouse et de son fils. Le divorce est prononcé en {{Date-||janvier|1964}}. Diplômé en [[économie (discipline)|économie]] en 1965, le père de Barack Obama repart au [[Kenya]] où il fonde une nouvelle famille. D'abord homme en vue proche du gouvernement de [[Jomo Kenyatta]], il finit par s'opposer aux projets du [[Liste des chefs d'État du Kenya|président]]. Limogé et boycotté, il sombre dans la pauvreté et l'alcoolisme avant de se tuer dans un accident de voiture en 1982<ref name="lexpress-001" />. Il séjourne à Hawaï entre décembre 1971 et janvier 1972 et ce sera la seule occasion pour son fils âgé de {{nobr|10 ans}} de le voir. 

Ann Dunham s'est remariée en 1965 avec un étudiant originaire d'[[Indonésie]], Lolo Soetoro, qui regagne son pays dès 1966 ; Ann et Barack le rejoignent à [[Jakarta]]<ref>Où naîtra Maya Soetoro, la demi-sœur de Barack Obama, de neuf ans sa cadette.</ref> en 1967. Barack passe alors quatre ans en Indonésie. Il fréquente d'abord pendant deux ans l'école primaire catholique St-François d'Assise, puis une école publique où il est le seul étranger<ref name="mother story" />. Dans son dossier d'inscription, il aurait choisi, parmi les cinq [[religion]]s proposées, celle de son beau-père, le [[Religion traditionnelle javanaise|javanisme]]<ref>{{Lien archive|url=http://factcheck.barackobama.com/factcheck/2007/11/12/obama_is_not_and_has_never_bee.php|titre=Lolo Soetoro et la religion |site=site officiel de Barack Obama |date=12 novembre2007|horodatage archive=20080319195424}}.</ref>, une branche locale de la religion musulmane<ref>{{en}} [https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/01/24/AR2007012400371_pf.html « Obama Debunks Claim About Islamic School »], ''[[The Washington Post]]'', 24 janvier 2007.</ref>. Pendant la [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2008|campagne électorale pour l'investiture de 2008]], l'éditorialiste [[Néo-conservatisme|néo-conservateur]] [[Daniel Pipes]] prétend qu'Obama avait été un [[Islam|musulman]] pratiquant durant son séjour en Indonésie (donc entre 6 et {{nobr|10 ans}})<ref>{{en}} ([http://www.danielpipes.org/article/5286 « {{Langue|en|Was Barack Obama a Muslim?}} »], frontpagemagazine.com, {{Date-|24|décembre|2007}}).</ref>. Obama affirme quant à lui que son foyer n'était pas religieux.

En 1971, sa mère l'envoie à Hawaï chez ses grands-parents maternels, afin qu'il puisse suivre des études secondaires américaines (depuis le début du séjour indonésien, elle lui faisait suivre un cours par correspondance et, dans les derniers mois, lui imposait de se lever très tôt pour travailler avec elle avant d'aller à l'école) ; il est inscrit à l'{{lien | langue = en | fr = école Punahou| trad = Punahou school}}, prestigieuse institution privée d'[[Hawaï]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lapresse.ca/international/200810/25/01-32805-a-lecole-de-barack-obama.php|titre=À l'école de Barack Obama|sous-titre=La classe de Barack Obama en 1971 à l'éole Punahou à Hawaii. |site=lapresse.ca |date=25 octobre 2008|consulté le=11 janvier 2024 |langue=fr}}.</ref> pour laquelle il obtient une [[bourse d'études|bourse]]. L'année suivante, Ann, séparée de Lolo Soetoro, le rejoint avec Maya et, commençant de nouvelles études, entreprend un mastère consacré à l'[[anthropologie]] de l'[[Indonésie]]. Selon Maya, l'éducation que sa mère a donnée, à cette époque, à ses deux enfants était {{Citation|idéaliste et exigeante<ref name="New York Times/CI">{{en}} Janny Scott, [https://www.nytimes.com/2008/03/14/us/politics/14obama.html « A Free-Spirited Wanderer Who Set Obama’s Path »], ''[[The New York Times]]'', {{date-|14 mars 2008}}.</ref>}}. En 1975, Ann retourne en [[Indonésie]] pour effectuer les travaux de terrain obligatoires pour son diplôme, mais Barack refuse de la suivre<ref name="New York Times/CI"/>. Elle devient responsable d'un programme d'aide aux femmes pauvres organisé par la [[fondation Ford]] puis contribue à développer le système de [[microcrédit]] indonésien<ref name="New York Times/CI"/>. Elle achève son doctorat en 1992 avec une thèse intitulée ''{{langue|en|The peasant blacksmithing in Indonesia}}''<ref>''Le paysan forgeron en Indonésie''.</ref>. Le {{Date-|7|novembre|1995}}, elle décède à Hawaii, à {{nobr|52 ans}}, d'un [[cancer de l'ovaire]]. Barack Obama regrette amèrement de ne pas avoir été à ses côtés à l'heure de sa mort.

Barack Obama raconte son enfance et sa [[jeunesse]] (jusqu'en 1988) dans son [[autobiographie]] ''[[Les Rêves de mon père]]''<ref>{{Ouvrage |auteur1=Barack Obama |traducteur=Danièle Darneau |titre=Les Rêves de mon père |éditeur=Presses de la Cité |année=2008 |mois=mars |jour=19 |pages totales=453 |isbn=978-2-258-07597-9 |isbn2=2-258-07597-1}}.</ref>.

=== Spiritualité ===
[[Fichier:Obama at Zion Baptist Church in Washington.jpg|vignette|Le couple Obama à l'[[Église baptiste]] de Sion de [[Washington (district de Columbia)|Washington]], en janvier 2012.|alt=]]
Barack Obama a adhéré en tant qu'adulte à la foi [[Christianisme|chrétienne]]. Comme il l'a écrit dans son livre ''The Audacity of Hope''<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Barack |nom1=Obama |titre=The Audacity of Hope |éditeur=Vintage |année=2006 |isbn=978-0-307-45587-1}}.</ref>, il a été élevé en dehors de tout enseignement religieux dans un foyer athée, son père étant par ailleurs issu d'une famille [[musulmane]] et sa mère d'une famille [[Christianisme|chrétienne]]. En janvier 2008, Barack Obama a déclaré à ''[[Christianity Today]]'' : « Je suis chrétien, et un chrétien pratiquant. Je crois en la [[Salut (théologie)|mort rédemptrice]] et à la [[Résurrection de Jésus|résurrection de Jésus-Christ]]. Je crois que la foi m'ouvre une voie pour être lavé de tout péché et obtenir la vie éternelle<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Sarah |nom1=Pulliam |prénom2=Ted |nom2=Olsen |titre=Q&A: Barack Obama |périodique=Christianity Today |date=23 janvier 2008 |lire en ligne=http://www.christianitytoday.com/ct/2008/januaryweb-only/104-32.0.html?start=2 |consulté le=11 juillet 2018}}.</ref>. »

C'est le [[Pasteur (christianisme)|pasteur]] [[Afro-Américains|afro-américain]] [[Jeremiah Wright]] qui a amené Barack Obama à la foi chrétienne à la suite de son engagement à ses côtés dans le service social au sein de la communauté afro-américaine. Barack Obama a ensuite été vingt ans membre de sa paroisse, {{Lien|langue=en|fr=Trinity United Church of Christ}}, qui appartient à l'[[Église unie du Christ]], une église d'inspiration [[Églises réformées|réformée]] et [[Église unie du Christ|congrégationnaliste]]. Le pasteur Wright a aussi marié Barack et Michelle Obama, baptisé leurs deux filles et béni leur maison. Il a été la première personne à avoir été nommée dans le discours de remerciements de Barack Obama après son élection au [[Sénat des États-Unis]] en 2004<ref name="NYT08">{{Article |langue=en |titre=Following Months of Criticism, Obama Quits His Church |périodique=The New York Times |jour=1 |mois=juin |année=2008 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2008/06/01/us/politics/01obama.html |consulté le=11 juillet 2018}}.</ref>. Toutefois, en 2008, les déclarations publiques très virulentes du pasteur Wright au sujet du [[Esclavage aux États-Unis|passé esclavagiste des États-Unis]], des blancs et des juifs ont fortement embarrassé le candidat à la présidentielle. Les milieux conservateurs ont profité des déclarations du pasteur Wright pour accuser Barack Obama d'être aligné sur des positions radicales et anti-patriotiques<ref name=NYT08/>.

Devant la controverse croissante et ses conséquences sur sa campagne électorale, Barack Obama a alors quitté cette église et condamné les propos extrêmes de son ancien pasteur, tout en refusant de condamner en bloc la paroisse de {{Lien|langue=en|fr=Trinity United Church of Christ}}, qui est l'une des plus grandes églises noires de Chicago et l'une des plus actives dans le domaine social et solidaire<ref name=NYT08/>.

Après s'être installée à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] en 2009, la famille Obama a participé aux [[Service (église)|services]] de différentes [[Méthodisme|Églises méthodistes]] et [[Églises baptistes]] de la capitale<ref> David Jackson, [https://www.usatoday.com/story/theoval/2014/04/20/obama-barack-michelle-easter-church-service-19th-street-baptist-church/7935079/ Obama family attends Easter service], usatoday.com, USA, 20 avril 2014 </ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Ashley |nom1=Parker |titre=As the Obamas Celebrate Christmas, Rituals of Faith Become Less Visible |périodique=[[The New York Times]] |date=28 décembre 2013 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2013/12/29/us/as-the-obamas-celebrate-christmas-rituals-of-faith-stay-on-the-sidelines.html |consulté le=11 juillet 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Dan. |nom1=Gilgoff |titre=TIME Report, White House Reaction Raise More Questions About Obama's Church Hunt |périodique=[[U.S. News & World Report]] |date=30 juin 2009 |lire en ligne=https://www.usnews.com/news/blogs/god-and-country/2009/06/30/time-report-white-house-reaction-raise-more-questions-about-obamas-church-hunt |consulté le=11 juillet 2018}}.</ref>.

=== Vie privée et familiale ===
[[Fichier:Barack Michelle.jpg|vignette|Barack et [[Michelle Obama]] en 2008.]]
[[Fichier:Obama and daughters in snowstorm.jpg|vignette|Obama avec ses filles dans la neige.]]
Le 3 octobre 1992, il épouse [[Michelle Obama|Michelle Robinson]], [[juriste]] originaire de Chicago rencontrée en 1989 dans le cabinet d'[[avocat (métier)|avocats]] où il travaille et où elle est avocate associée. Le couple Obama aura deux filles, Malia Ann (née en 1998) et Natasha, plus connue par son surnom ''Sasha'' (née en 2001). Michelle Robinson-Obama est alors une avocate renommée, figure influente du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]] local et proche du [[maire de Chicago]], [[Richard M. Daley]]. C'est elle qui va propulser la carrière politique de son époux<ref name="lexpress-001" />{{,}}<ref name="Ndiaye64" /> alors qu'il n'a, jusque-là, milité activement que pour soutenir la candidature de [[Bill Clinton]] à la [[élection présidentielle américaine de 1992|présidence des États-Unis]], et celle de [[Carol Moseley-Braun]] au [[Sénat des États-Unis|Sénat]].

=== Autres éléments ===
[[Fichier:BarackObama-Basketball.JPEG|vignette|redresse|Obama jouant au [[basket-ball]] avec l'armée américaine au camp Lemonnier, à [[Djibouti]] en 2006.]]

Personnalité attachée à ses racines [[Afro-Américains|afro-américaines]], il a des goûts culturels éclectiques<ref>[http://www.lefigaro.fr/culture/2009/01/20/03004-20090120ARTFIG00460-quans-obama-ne-fait-pas-de-politique-.php « Quand Obama ne fait pas de politique… »], ''Le Figaro'', 20 janvier 2009.</ref> ; c'est un grand lecteur, écrivant lui-même ses livres et ses discours les plus importants, Barack Obama doit une bonne partie de son ascension politique à ses talents d'[[orateur]] et à son [[charisme]]<ref>[http://www.nonfiction.fr/article-2072-ciceron_speechwriter_dobama__leloquence_revient_a_la_maison_blanche.htm « Cicéron ''speechwriter'' d'Obama ? : l'éloquence revient à la Maison-Blanche »], non-fiction.fr, 20 janvier 2009.</ref>{{,}}<ref>[https://www.afrik.com/barack-obama-un-grand-orateur-a-la-maison-blanche « Barack Obama : un grand orateur à la Maison-Blanche »] : vidéos des discours importants du nouveau président sur le site ''Jeune Afrique'', 20 janvier 2009.</ref>{{,}}<ref>[http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2362965&rubId=5548 « Les discours d'Obama allient puissance du verbe et force du symbole »], ''La Croix'', 21 janvier 2009.</ref>. Bien que métis, Obama est décrit comme Noir (conformément à l'ancien principe de la [[règle de l'unique goutte de sang]]), et se définit lui-même comme Noir<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Sylvain Cypel (New York |nom1=correspondant) |titre=Le métis Obama se définit comme noir |périodique=Le Monde |date=2008-08-25 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/08/25/pourquoi-le-metis-obama-se-definit-comme-noir_1087624_829254.html |consulté le=2016-10-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=États-Unis : pourquoi Barack Obama est-il noir ? |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20080607.RUE4515/etats-unis-pourquoi-barack-obama-est-il-noir.html?_staled_|accès url=libre|site=rue89.nouvelobs.com |date=11 avril 2012|consulté le=5 mai 2024}}.</ref>.

Dans sa déclaration de revenus de 2007, le couple Obama a inscrit {{nombre|4.2|millions}} de dollars, provenant largement des [[droit d'auteur|droits d'auteur]] des livres de Barack Obama.

Le couple Obama a déclaré un revenu brut ajusté de {{formatnum:2656902}} dollars (environ {{nobr|2 millions}} d'euros) en avril 2009 pour ses déclarations de 2008. Ils ont payé, en 2008, {{formatnum:855323}} dollars (environ {{formatnum:647000}} euros) d'[[impôt]]s fédéraux et {{formatnum:77883}} dollars (environ {{formatnum:59000}} euros) à l'État de l'Illinois et donné {{formatnum:172050}} dollars à {{nobr|37 œuvres}} caritatives<ref>{{Lien archive|url=http://www.france24.com/fr/20090416-usa-obama-declarent-fisc-265-millions-dollars-titre-2008|titre=USA : les Obama déclarent au fisc 2,65 millions de dollars au titre de 2008 |site=[[France 24]]|date=16 avril 2009|horodatage archive=20090419140245}}.</ref>.

Barack Obama est un grand amateur de [[basket-ball]], qu'il continua à pratiquer presque chaque matin pendant sa campagne électorale, y compris le jour de son élection. Il promit l'installation d'une salle appropriée à la [[Maison-Blanche]]. Pendant la campagne présidentielle, il fit, sous les caméras, beaucoup rire{{qui}} lors d'une tentative maladroite de [[bowling]], sport très populaire aux États-Unis. Une fois à la Maison-Blanche, il jouera aussi au [[golf]] avec le vice-président Biden sur le green du jardin de la résidence officielle<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2009/05/03/01003-20090503DIMWWW00121-l-album-photo-d-obama-a-la-maison-blanche.php « L'album-photo d'Obama à la Maison-Blanche »], ''Le Figaro'', 4 mai 2009.</ref>.

Barack Obama se trouve être le cinquième président [[gaucherie|gaucher]] en trente ans, après Gerald Ford, Ronald Reagan, Georges H. Bush et Bill Clinton. Ainsi qu'il le lança aux photographes lors de la signature de ses premiers documents officiels de président : {{citation|Je suis gaucher, il va falloir vous y faire<ref>{{Lien web|auteur= Emmanuèle Peyret|url=https://www.liberation.fr/vous/2009/02/23/les-gauchers-sur-un-pied-d-egalite_311820/|titre=« Les gauchers sur un pied d'égalité »|accès url=libre|site=[[Libération (journal)|Libération]]|date=29 février 2009|consulté le=5 mai 2024}}.</ref>}}.

Président très « connecté », Barack Obama est un adepte des [[réseau social|réseaux sociaux]] et des nouvelles formes de communication<ref>{{Lien archive|url=http://heuredigitale.com/2015/01/24/barack-obama-lassaut-des-reseaux-sociaux/|site=heuredigitale.com|titre=« Les réseaux sociaux : l'atout majeur d'Obama|date=24 janvier 2015|horodatage archive=20150217202727}}.</ref>. Plusieurs observateurs ont jugé que les réseaux sociaux avaient d'ailleurs eu un impact important lors de ses deux élections en 2008 et 2012<ref>[http://blog.mondediplo.net/2008-04-21-Barack-Obama-candidat-des-reseaux-sociaux-sur « Barack Obama, candidat des réseaux sociaux sur Internet »], Information 2.0, 21 avril 2008.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Amélie Charnay|url=https://www.01net.com/actualites/les-reseaux-sociaux-latout-majeur-dobama-579501.html |titre=Les réseaux sociaux : l'atout majeur d'Obama|site=[[01net (site web)|01net]]|date=6 novembre 2012|consulté le=5 mai 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|url=http://www.lautremedia.com/blog/medias-sociaux/politique-2-0/ |titre=Politique 2.0 : l’utilisation des réseaux sociaux par les politiques|site=lautremedia.com|date=8 mars 2012|horodatage archive=20140627134627}}.</ref>{{,}}<ref>[http://leplus.nouvelobs.com/contribution/681049-barack-obama-le-seul-president-de-l-internet.html « Barack Obama, le seul président de l'internet »], ''L'Obs'', 2 novembre 2012.</ref>. Avec plus de {{nobr|55 millions}} d'abonnés, il est le seul homme politique dont le compte [[Twitter]] apparaît parmi les 10 plus influents du site de [[microblog]]ging. Obama se met lui-même régulièrement en scène dans des vidéos, comme lors de sa dernière campagne en date réalisée avec [[BuzzFeed]] vue par des millions de personnes en quelques heures : « Things Everybody Does But Doesn’t Talk About, Featuring President Obama »<ref>[https://www.buzzfeed.com/andrewgauthier/the-president-uses-a-selfie-stick#.urzoXknEe « Things Everybody Does But Doesn’t Talk About, Featuring President Obama »], BuzzFeed, 12 février 2015.</ref>.

La fortune des époux Obama est estimée en 2020 entre 40 et {{nobr|135 millions}} de dollars. Le couple est propriétaire d'une maison achetée à huit millions de dollars à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] et d’une autre à {{nobr|12 millions}} de dollars sur l’île de [[Martha's Vineyard]] dans le [[Massachusetts]], en plus de leur demeure de Chicago<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Les époux Obama ont négocié 60 millions de dollars d’avance pour leurs mémoires |url=https://www.valeursactuelles.com/societe/les-epoux-obama-ont-negocie-60-millions-de-dollars-davance-pour-leurs-memoires/ |site=Valeurs actuelles |date=2020-11-17 }}.</ref>.

Son grand intérêt pour l'environnement se montre par sa prochaine participation à la narration de cinq épisodes pour ''Our Great National Parks''. La nouvelle série documentaire [[Netflix]] sort en 2022. Elle met en lumière les plus beaux parcs nationaux du monde<ref>{{Lien web |titre=Obama stars in trailer for Netflix's 'Our Great National Parks' {{!}} Daily Mail Online |url=http://www.dailymail.co.uk/video/news/video-2638971/Obama-stars-trailer-Netflixs-Great-National-Parks.html |site=Mail Online |consulté le=2022-03-16}}.</ref>.

== Études et carrière professionnelle ==

=== Obtention du baccalauréat universitaire (1983) ===
Après ses études secondaires, Barack Obama étudie deux ans à l'[[Occidental College]] de [[Los Angeles]] ([[Californie]]) puis entre à l'[[université Columbia]] de [[New York]]. Il en sort diplômé en 1983<ref>{{en}} [http://www.college.columbia.edu/news/barack-obama-83-becomes-first-college-alumnus-to-win-presidency « Barack Obama '83 Becomes First College Alumnus To Win Presidency »] sur le site de l'université Columbia, 5 novembre 2008.</ref> avec un [[Premier cycle universitaire|baccalauréat universitaire]] en [[science politique]], spécialité [[relations internationales]].

=== Premières expériences (1983-1985) ===
Avant<ref>Pour ce paragraphe, cf. ''Dreams from my Father'', Canongate (''paperback edition''), Londres, 2007, pages 133-140.</ref> même d'obtenir son diplôme de l'université Columbia, Barack Obama envisage de devenir « organisateur communautaire » (''community organizer'')<ref>Il fait une différence entre l'assistant social, qui s'occupe de cas individuels, et l'organisateur communautaire, qui s'occupe de la structuration de groupes d'action.</ref>, mais ses démarches auprès de différents organismes (notamment la mairie de Chicago, depuis peu dirigée par un Noir, [[Harold Washington]]) n'aboutissent pas. Il entre à New York dans un cabinet de consultants ({{Lien|langue=en|trad=Business International Corporation|fr=Business International Corporation|texte=Business International Corporation}}<ref>{{en}} {{Lien|fr=David Remnick|lang=en|trad=David Remnick|texte=David Remnick}}, ''The Bridge: The Life and Rise of Barack Obama'', Alfred A. Knopf, New York, 2010, {{p.|118}}.</ref>) travaillant pour des multinationales, d'abord comme assistant de recherche, puis comme analyste financier, fonction importante qui lui permet de disposer d'un bureau et d'une secrétaire. À la suite d'une prise de contact avec sa tante Auma{{référence nécessaire}}, il décide de se réorienter vers le travail communautaire et quitte son entreprise. Toujours à New York, il connaît une période de travail précaire (il travaille notamment pendant trois mois pour l'organisation de [[Ralph Nader]]), puis est recruté par un militant associatif de Chicago, Jerry Kellman (qu'il appelle ''Marty Kaufman'' dans son autobiographie){{refnec}}.

=== Chicago (1985-1988) ===
À l'été de l'année 1985<ref name="Ndiaye64">Pap Ndiaye, « L'homme de Chicago », ''[[L'Histoire]]'' {{numéro}}339, février 2009, {{p.|64}} {{ISSN|0182-2411}}.</ref>, il choisit de travailler comme organisateur communautaire dans le quartier [[Afro-Américains|noir]] défavorisé de [[Bronzeville]], dans la banlieue de Chicago. Il devient adjoint de Jerry Kellman, travailleur social [[christianisme|chrétien]], membre d'un réseau d'Églises progressistes. Jusqu'en 1987, Barack Obama, surnommé « Baby Face » par les [[pasteur (christianisme)|pasteurs]] locaux, arpente [[South Side (Chicago)|South Side]] pour aider les résidents à s'organiser dans la défense de leurs intérêts, pour obtenir le désamiantage des [[logement social|logements sociaux]], l'ouverture de bureaux d'embauche, ou pour lutter contre la [[délinquance]] des jeunes. C'est durant cette période que Barack Obama, élevé sans [[religion]]<ref>Mustapha Cherif, [http://www.lexpressiondz.com/article/8/2008-02-28/50337.html « L'élection présidentielle aux États-Unis : Guerre ou paix en 2009 ? »], ''L'Expression'', 28 février 2008, {{p.|15}}.</ref>, se rapproche de l'[[Église unie du Christ]] dirigée dans le quartier par le pasteur [[Jeremiah Wright]], et embrasse la religion [[protestantisme|protestante]].

=== Harvard (1988-1991) ===
Au cours de l'année 1987, il pose sa candidature à plusieurs universités et est accepté à Harvard en février 1988. Il quitte Chicago en mai 1988 et après un séjour touristique en Europe, part pour son premier voyage au Kenya. Il étudie ensuite pendant trois ans<ref name="Ndiaye64" /> à la [[faculté de droit de Harvard]] à [[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]] près de [[Boston]] ; il en sort diplômé avec la mention ''[[Mention honorifique|magna cum laude]]''. En 1990, il est le premier Afro-Américain<ref name="AfroAm" /> élu (face à {{nobr|18 autres}} candidats) rédacteur en chef de la prestigieuse ''[[Harvard Law Review]]'', ce qui est relaté par la presse nationale.

=== Enseignant (1991-2004) ===
À la fin de ses études, au lieu de devenir adjoint au juge Abner Mikva, Barack Obama revient à Chicago pour devenir enseignant en [[droit constitutionnel]] à l'[[université de Chicago]] où il travaille jusqu'en 2004<ref name="Ndiaye64" />. Il entre dans un cabinet juridique spécialisé dans la défense des [[droits civiques]].

== Parcours politique ==

=== Sénateur de l'Illinois (1997-2004) ===
En 1996, Barack Obama est élu au [[Sénat de l'Illinois]] dans la {{13e}} [[circonscription]], couvrant les quartiers de [[South Side (Chicago)|South Side]] à [[Chicago]]<ref name="Ndiaye64" /> dont le quartier de [[Hyde Park (Chicago)|Hyde Park]], dans lequel il vivra avec sa femme et ses deux filles jusqu'à son entrée à la [[Maison-Blanche]]. Il préside la commission de [[santé publique]] quand les [[Parti démocrate (États-Unis)|démocrates]] reprennent la majorité au [[Sénat de l'Illinois|Sénat de l'État]].

Il soutient les législations en faveur de l'extension de la couverture médicale aux plus démunis, se fait le défenseur de la cause des [[homosexualité|homosexuels]] et fait augmenter les fonds destinés à la lutte contre le [[syndrome d'immunodéficience acquise|sida]]. Son [[mandat politique|mandat]] est marqué par sa capacité à obtenir, par le biais de compromis, l'assentiment des [[Parti républicain (États-Unis)|républicains]] sur des lois comme celles contre le profilage racial, pour la [[vidéosurveillance]] des [[interrogatoire policier|interrogatoires]] de police ou encore un [[moratoire]] sur l'application de la [[peine de mort]] dans l'Illinois<ref name="lexpress-001" />.

En 2000, il tente de se faire désigner aux [[Élections législatives de 2000 en Illinois|primaires démocrates]] pour être candidat à la [[Chambre des représentants des États-Unis]] mais il est battu avec 30 % des voix contre 61 % à [[Bobby Rush (homme politique)|Bobby Rush]], le titulaire démocrate sortant et ancienne figure historique du [[Black Panther Party]].

Barack Obama se fait aussi remarquer à l'échelle nationale en 2002, lorsqu'il refuse de cautionner les explications des [[néo-conservatisme|néo-conservateurs]] au sujet d'une invasion nécessaire de l'[[Irak]]. {{Citation|Je ne suis pas quelqu'un qui s'oppose à la guerre en toutes circonstances. Je suis opposé à une guerre stupide, non pas basée sur la raison, mais sur la passion, non sur les principes, mais sur la politique}}, déclare-t-il le {{Date-|2|octobre|2002}} à Chicago<ref>{{en}} [https://web.archive.org/web/20080130204029/http://www.barackobama.com/2002/10/02/remarks_of_illinois_state_sen.php Discours du 2 octobre 2002].</ref>. Cette opposition à la [[Guerre d'Irak|guerre]] lancée par l'administration [[George W. Bush|Bush]] le 19 mars 2003 et approuvée par une large majorité du Sénat des États-Unis (notamment par [[Hillary Clinton]]<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=DkS9y5t0tR0 Discours pro-guerre d'Hillary Clinton au Sénat en octobre 2002] sur YouTube.</ref>), lui servira de référence tout au long de sa campagne pour l'investiture de l'[[élection présidentielle américaine de 2008]] pour contrer ses adversaires.

=== Sénateur des États-Unis (2004-2008) ===
{{Article détaillé|Élection sénatoriale de 2004 en Illinois}}
[[Fichier:BarackObamaportrait.jpg|redresse|vignette|Portrait officiel de Barack Obama comme sénateur fédéral pour l'Illinois (2005).]]
À l'automne 2002, il engage le consultant politique [[David Axelrod (consultant politique)|David Axelrod]] et annonce officiellement sa candidature au [[Sénat des États-Unis]] en {{Date-||janvier|2003}}<ref>{{en}} [http://www.boston.com/news/nation/articles/2007/10/12/early_defeat_launched_a_rapid_political_climb/ « Barack Obama, Defining Moments : An early defeat launched a rapid political climb »], ''[[The Boston Globe]]'', 12 octobre 2007.</ref>. Parmi les membres du comité pour le financement de sa campagne se trouve un repris de justice notoire, {{Lien|langue=en|trad=Tony Rezko|fr=Tony Rezko}}<ref>Aaron Klein, Brenda Elliott, ''The Manchurian President : Barack Obama's ties to communists, socialists and other anti-American extremists'', WND Books, 2010.</ref>{{,}}<ref>Stanley Kurtz, ''Radical-in-Chief : Barack Obama and the untold story of American socialism'', Threshold Editions, 2010.</ref>. En {{Date-||juillet|2004}}, il prononce un discours de la [[élection présidentielle américaine de 2004#Convention démocrate de Boston|Convention démocrate de Boston]] désignant [[John Kerry]] comme candidat du parti à l'[[élection présidentielle américaine de 2004|élection présidentielle]]. Il y fait l'apologie du [[rêve américain]], de l'[[États-Unis|Amérique]] généreuse, en rappelant ses origines familiales. Il en appelle à l'unité de tous les Américains et dénonce les {{citation|errements}} et l'{{citation|extrémisme}} diviseur de l'administration de [[George W. Bush]]. Ce discours ''[[s:Discours d'ouverture de la Convention nationale démocratique de 2004|The Audacity of Hope]]''<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/les-etats-unis-d-amerique-selon-obama-en-2004_469262.html « Les États-Unis d'Amérique selon Obama, en 2004 »], ''L'Express'', 8 janvier 2008.</ref> repris dans la presse écrite et à la télévision fait connaître Barack Obama aux militants démocrates, mais également à de nombreux Américains<ref>{{Lien archive|url=http://diverseeducation.com/article/4041/|titre=Obama Rising |site=diverseeducation.com |date=7 octobre 2004|langue=en|horodatage archive=20120722083506}}.</ref>.

Le {{Date-|2|novembre|2004}}, après avoir battu quelques mois plus tôt ses adversaires démocrates lors des primaires, Barack Obama est élu au [[Sénat des États-Unis]] avec 70 % des voix contre 27 % à son adversaire [[Parti républicain (États-Unis)|républicain]], l'ancien [[ambassadeur]] et chroniqueur politique conservateur afro-américain [[Alan Keyes]]. Le score n'est pas une surprise. Pendant plusieurs mois, Barack Obama a fait une grande partie de sa campagne électorale sans aucun opposant désigné contre lui à la suite du retrait en dernière minute de Jack Ryan, le candidat républicain ; ce dernier avait lui-même succédé à Blair Hull, le vainqueur des [[élection primaire|primaires]]. Tous deux étant englués dans des affaires scabreuses avec leurs épouses respectives, ce n'est que deux mois avant l'élection, qu'Alan Keyes a été désigné comme candidat républicain en dépit du fait qu'il résidait au [[Maryland]], qu'il n'avait aucun lien avec l'[[Illinois]] et qu'en 2000, il avait dénoncé le parachutage d'[[Hillary Clinton]] à [[New York]].

Barack Obama succède alors au sénateur républicain sortant [[Peter Fitzgerald]]. Il prête serment comme sénateur le {{Date-|4|janvier|2005}}, devenant le seul homme de couleur à siéger au Sénat, et le cinquième de l'histoire<ref>{{en}} [http://www.senate.gov/pagelayout/history/h_multi_sections_and_teasers/Photo_Exhibit_African_American_Senators.htm Les sénateurs noirs de l'histoire du Sénat américain] sur le site du Sénat des États-Unis.</ref>. Il démissionne de son poste de sénateur le {{Date-|16|novembre|2008}}, après son élection à la présidence des États-Unis.

=== Élection présidentielle de 2008 ===
{{section trop longue|date=avril 2021}}

==== Primaires présidentielles ====
[[Fichier:ObamaSouthCarolina.jpg|vignette|gauche|upright=0.7|Barack Obama en campagne électorale en [[Caroline du Sud]] en {{date-|août 2007}}.]]
Le {{Date-|16|janvier|2007}}, il annonce la création d'un comité exploratoire en vue de lever des fonds pour une candidature à l'[[Élection présidentielle américaine de 2008|élection présidentielle de 2008]] ; le {{Date-|10|février|2007}}, il déclare sa candidature à l'[[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2008|investiture démocrate]]<ref name="express01">{{Lien web |titre=Obama entre dans la course |url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/obama-entre-dans-la-course_462856.html |éditeur=[[L'Express]] / [[Reuters]] |date=12 février 2007}}.</ref> et ce, malgré son inexpérience relative et la concurrence dans le camp démocrate d'[[Hillary Clinton]], jusque-là favorite pour les primaires. Le {{Date-|15|décembre|2007}}, il reçoit l'appui du prestigieux quotidien national ''[[The Boston Globe]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Globe endorses McCain, Obama |url=http://www.boston.com/news/nation/articles/2007/12/15/globe_endorses_mccain_obama |éditeur=[[The Boston Globe]] |date=15 décembre 2007 |consulté le=12 juillet 2008}}.</ref>.

Tout au long de l'année 2007, il insiste sur le fait qu'il incarne le changement et qu'il s'oppose à la politique partisane<ref name="Monde02">{{Lien web |auteur1=Corine Lesnes |titre=Coup d'envoi dans l'Iowa des primaires américaines |url=https://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1018849&clef=ARC-TRK-D_01 |éditeur=[[Le Monde]] |date=3 janvier 2008 |consulté le=8 juillet 2008}}.</ref>. Sa candidature enthousiasme une partie des électeurs indépendants et des jeunes<ref name="Monde02" />. Il obtient le ralliement de nombreuses personnalités comme le sénateur [[John Kerry]], les hommes d'affaires [[Warren Buffett]] et [[George Soros]], les acteurs [[George Clooney]], [[Matt Damon]], [[Will Smith]], [[Ben Affleck]], [[Robert De Niro]], les actrices [[Halle Berry]], [[Sophia Bush]] et [[Scarlett Johansson]], le rocker [[Bruce Springsteen]], la chanteuse [[Nicole Scherzinger]], le rappeur [[Nas (rappeur)|Nas]], la romancière [[Toni Morrison]] ou l'animatrice de télévision [[Oprah Winfrey]], personnalité extrêmement influente dans son pays, notamment au sein de la communauté [[Afro-Américains|afro-américaine]]<ref>{{Lien brisé|titre=Pour qui roulent les « people » ? |url=http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2008/01/10/01017-20080110ARTWWW00541-le-who-s-who-des-soutiens.php |éditeur=[[Le Figaro]] |date=17 juin 2008 |consulté le=7 juillet 2008}}.</ref>. Le {{Date-|21|avril|2008}}, il obtient également le soutien du cinéaste [[Michael Moore]].

Le {{Date-|3|janvier|2008}}, Barack Obama crée la surprise<ref>Chizoba Nnaemeka, [http://blog.lefigaro.fr/electionsus08/2008/01/liowa-epicentre-dun-mouvement.html « L'Iowa, épicentre d'un mouvement historique ? »], ''Le Figaro'', {{date-|7 janvier 2008}}.</ref> en remportant les premières primaires, les [[caucus]] de l'[[Iowa]], État blanc à plus de 96 %, avec 38 % des suffrages exprimés, loin devant le [[Sénat des États-Unis|sénateur]] [[John Edwards]] (30 %) et l'ancienne ''[[Première dame|First Lady]]'' Hillary Clinton qui a obtenu 29 %<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Candy Crowley, Suzanne Malveaux, Jessica Yellin |titre=Obama wins Iowa as candidate for change |url=https://edition.cnn.com/2008/POLITICS/01/03/iowa.dems |éditeur=[[Cable News Network|CNN]] |date=4 janvier 2008 |consulté le=7 juillet 2007}}.</ref>, démontrant ainsi pour la première fois qu'un métis pouvait avoir de réelles chances au niveau national.

Il réussit alors à imposer à la campagne des primaires, aussi bien démocrates que républicaines, le thème du « changement » (« ''Change'' »). Le 8 janvier, il perd dans le [[New Hampshire]] (37 %) contre Hillary Clinton (39 %) malgré des sondages l'annonçant grand favori avec {{nobr|10 points}} d'avance<ref>{{Lien web |titre=New Hampshire : Clinton et McCain vainqueurs |url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/new-hampshire-clinton-et-mccain-vainqueurs_469129.html |éditeur=L'Express |date=9 janvier 2008 |consulté le=24 juillet 2008}}.</ref>. Son [[wikisource:Remarks of Senator Barack Obama on New Hampshire Primary Night|discours de défaite]] est teinté d'espoir et de remotivation. De cette défaite, Barack Obama tire son nouveau slogan : « ''Yes we can'' » (« Oui, nous pouvons »), promis à une grande renommée. Selon les sources, celui-ci trouve son origine dans le cri de ralliement lancé en 1972 par le syndicaliste [[César Chávez]] (« ''{{Lien|langue=en|fr=Sí se puede}}'' »), à qui Obama rendra hommage une fois élu<ref>{{Lien web |titre=Comment le fameux « ''Yes We Can'' » d'Obama est né |url=http://www.lefigaro.fr/international/2015/02/17/01003-20150217ARTFIG00224-comment-le-fameux-yes-we-can-d-obama-est-ne.php |site=lefigaro.fr |date=17 février 2015 |consulté le=11 octobre 2016}}.</ref>, ou dans le mot d'ordre de [[Dolores Huerta]], une militante des droits civiques dans les années 1960 à qui Barack Obama a remis une haute distinction<ref>{{Lien web |auteur1=Philippe Mottaz |titre=Du “''Yes we can''” d'Obama au “''Make America Great Again''” de Trump : comment le milliardaire a conquis l'Amérique avec le slogan recyclé de Reagan |url=http://www.atlantico.fr/decryptage/yes-we-can-obama-au-make-america-great-again-trump-comment-milliardaire-conquis-amerique-avec-slogan-recycle-reagan-trump-2876799.html/page/0/1 |site=[[Atlantico]] |date=11 novembre 2016 |consulté le=13 novembre 2016}}.</ref>.

[[Fichier:Flickr Obama Springfield 01.jpg|vignette|upright=1.2|Barack Obama et sa famille à [[Springfield (Illinois)]] le {{date-|10 février 2007}}.]]

Après une polémique avec Hillary Clinton sur les [[droits civiques]] et les rôles respectifs de [[Martin Luther King]] et du président [[Lyndon B. Johnson]], il arrive de nouveau deuxième en nombre de voix, derrière Hillary Clinton, lors du [[caucus]] du [[Nevada]] du 19 janvier (51 % contre 45 %). Néanmoins, Barack Obama obtient une majorité de treize délégués contre douze pour Hillary Clinton, raison pour laquelle il refuse de concéder sa défaite. Il évoque également des irrégularités dans le vote qu'il impute au camp Clinton, accusant [[Bill Clinton]] et sa femme, de déformer les faits à son encontre<ref>{{Lien web |titre=Barack Obama rouvre les hostilités autour du rôle de Bill Clinton |url=http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Home/article/detail/141357/2008/1/21/Barack-Obama-rouvre-les-hostilit-s-autour-du-r-le-de-Bill-Clinton.dhtml |éditeur=7sur7 / [[Agence France-Presse|AFP]] |date=21 janvier 2008 |consulté le=9 juin 2008}}.</ref>.

Le 27 janvier, sa très large victoire (55 % contre 27 % pour Hillary Clinton) lors des primaires de [[Caroline du Sud]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Beth Fouhy|auteur2=Seanna Adcox|auteur3=Mike Baker|url=https://www.mprnews.org/story/2008/01/26/obamawin|titre=Obama rolls to big South Carolina win|auteur=John Whitesides|éditeur=[[Minnesota Public Radio]]|date=27 janvier 2008}}.</ref> relance sa candidature dans la perspective du ''[[Super Tuesday]]'' du 5 février.

Le 28 janvier, il obtient le soutien de [[Caroline Kennedy]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Caroline Kennedy |titre=A President Like My Father |url=https://www.nytimes.com/2008/01/27/opinion/27kennedy.html |éditeur=[[The New York Times]] |date=27 janvier 2008 |consulté le=6 juin 2008}}.</ref>, ainsi que d'[[Edward Moore Kennedy]] et Patrick Kennedy<ref>{{Lien web |auteur1=Richard Hétu |titre=Kennedy passe le flambeau à Obama |url=http://www.cyberpresse.ca/article/20080129/CPMONDE/801290682/6396/CPMONDE |éditeur=Cyberpresse |date=29 janvier 2008 |consulté le=31 mai 2008}}.</ref>.

Lors du ''Super Tuesday'', le 5 février, Barack Obama remporte treize [[États des États-Unis|États]], face à neuf pour Hillary Clinton.

Le 2 février, [[Will.i.am]] enregistre ''[[Yes We Can]]'', une chanson inspirée d'un discours prononcé par Obama, à la suite de la [[primaire du New Hampshire]] de 2008. Mixée avec des images et des extraits du discours, elle est interprétée par de nombreuses célébrités (la plupart des musiciens, chanteurs et comédiens américains) soutenant le sénateur Obama. La chanson a été produite par Will.i.am, le clip a été réalisé par [[Jesse Dylan]], le fils du chanteur [[Bob Dylan]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=New Celeb-Filled Music Video for Obama |url=http://www.abcnews.go.com/Politics/story?id=4231523 |site=ABC News |date=2 février 2008 |consulté le=3 février 2008}}.</ref>.

[[Fichier:Barack Obama and supporters 5, February 4, 2008.jpg|vignette|gauche|Barack Obama entouré de sympathisants lors d'un [[bain de foule]] à la fin d'un meeting dans le [[Connecticut]] en février 2008.]]

Le 9 février, il remporte les États de [[Washington (État)|Washington]], du [[Nebraska]] et de [[Louisiane]] ainsi que les [[îles Vierges]]. Le lendemain {{date-|10 février}}, il remporte l'[[Maine (États-Unis)|État du Maine]]. Le {{date-|12 février}}, en remportant les trois élections primaires démocrates en [[Virginie (États-Unis)|Virginie]], au [[Maryland]] et dans la capitale fédérale [[Washington (district de Columbia)|Washington]], Barack Obama prend un avantage dans la course aux {{nombre|2025|délégués}} nécessaires pour obtenir l'investiture démocrate. Avec {{formatnum:1231}} délégués, il devance dorénavant Hillary Clinton ({{nombre|1196|délégués}}), s'adjugeant au passage la confiance non seulement d'une bonne partie de l'électorat afro-américain mais aussi celui des personnes âgées (53 % contre 47 % à Hillary Clinton) et des femmes (58 %) ; les Blancs demeurent plutôt favorables à Hillary Clinton (48 % contre 51 %)<ref>{{Lien web |auteur1=L. S. |titre=Obama se détache après les primaires du Potomac |url=http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2008/02/13/01017-20080213ARTFIG00295-obama-se-detache-apres-les-primaires-du-potomac.php |éditeur=Le Figaro / [[Agence France-Presse|AFP]] / Associated Press |date=13 février 2008 |consulté le=24 avril 2008}}.</ref>.

Le 19 février, il gagne les primaires dans le [[Wisconsin]] et à [[Hawaï]], signant là dix victoires consécutives sur Hillary Clinton.

Le 22 février, avec plus de 65 % des voix, Barack Obama, sénateur de l'Illinois, a largement remporté la primaire des démocrates expatriés. En France, il dépasse la barre des 70 %<ref>{{Lien web |titre=Les expatriés démocrates ont voté Obama |url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/les-expatries-democrates-ont-vote-obama_470408.html |site=L'Express |date=21 février 2008 |consulté le=19 mars 2008}}.</ref>.

Le 4 mars, il gagne dans l'État du [[Vermont]] mais perd dans l'[[Ohio]] et le [[Rhode Island]]. Au [[Texas]], il obtient plus de représentants à la convention que Hillary Clinton (99 contre 94). Il conserve une avance de plus de 100 délégués.

Il remporte les primaires du [[Wyoming]] le 8 mars, puis celles du [[Mississippi (État)|Mississippi]] trois jours plus tard.

Le 18 mars 2008, il prononce à Philadelphie un important discours<ref>[http://philippe-boulet-gercourt.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/03/20/l-integrale-du-discours-d-obama-en-francais.html Discours sur la question raciale du 18 mars 2008] sur le blog de Philippe Boulet-Gercourt, nouvelobs.com.</ref> sur la question raciale.

Le 22 avril, Hillary Clinton remporte la primaire de [[Pennsylvanie]]<ref>{{Lien web |auteur1=Caren Bohan, traduit par Gwénaelle Barzic |titre=Hillary Clinton a gagné en Pennsylvanie mais tout reste à jouer |url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/pennsylvanie-hillary-clinton-gagne-le-droit-de-continuer_472278.html |site=L'Express |éditeur=Reuters |date=23 avril 2008 |consulté le=23 avril 2008}}.</ref> ; sa campagne qui ne pouvait se permettre d'accroître davantage son retard, bénéficie alors d'un second souffle aux dépens de celle d'Obama. Ce dernier a été fragilisé dans l'opinion par son attitude ambiguë à l'égard des dérapages verbaux de son ancien pasteur, le communautariste Jeremiah Wright<ref>{{Lien web |auteur1=Corine Lesnes |titre=Le candidat démocrate Barack Obama rompt avec le pasteur controversé Jeremiah Wright |url=https://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1034625&clef=ARC-TRK-D_01 |éditeur=lemonde.fr |date=30 avril 2008 |consulté le=9 juin 2008}}.</ref>, ainsi que par des accusations d'élitisme.

Ainsi, le 3 mai, il remporte avec seulement sept voix d'écart les caucus de [[Guam]], île du [[Océan Pacifique|Pacifique]], avec 50,08 % des voix contre 49,92 % pour Hillary Clinton.

Le 6 mai, il remporte l'État de [[Caroline du Nord]] avec 56 % des voix mais perd avec {{nombre|22000|voix}} d'écart dans l'[[Indiana]] (49 % des voix)<ref>{{Lien web |titre=États-Unis: Obama large vainqueur en Caroline du Nord, Clinton gagne l'Indiana |url=http://www.estavoyage.com/obama-large-vainqueur-caroline-nord/ |éditeur=MS |date=1 octobre 2010 |consulté le=1 octobre 2010}}.</ref>.

Le 13 mai, Hillary Clinton remporte la primaire en [[Virginie-Occidentale]] avec 67 % des voix contre 26 % pour Barack Obama. La candidate bénéficie d'un vote massif des électeurs blancs et modestes, très nombreux dans cet État<ref>{{Lien web |auteur1=Steve Helber |titre=Hillary Clinton remporte la primaire en Virginie occidentale avec 67 % des voix |url=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/05/14/hillary-clinton-remporte-la-primaire-en-virginie-occidentale-avec-plus-60-des-voix_1044575_829254.html#ens_id=904503 |site=lemonde.fr |éditeur=''Le Monde'' / [[Associated Press|AP]] |date=14 mai 2008 |consulté le=14 mai 2008}}.</ref>. Obama peut néanmoins rattraper son retard auprès de cette dernière catégorie d'électeurs et auprès des « cols bleus » (ouvriers blancs) grâce au ralliement de poids de [[John Edwards]], annoncé dès le lendemain de la primaire de Virginie-Occidentale<ref name="LCI.fr">{{Lien web |auteur1=Fabrice Aubert |titre=Primaires USA - Edwards rejoint Obama |url=http://tf1.lci.fr/infos/elections-usa/0,,3847696,00-edwards-rejoint-obama-.html |site=lci.fr |date=15 mai 2008 |consulté le=17 mai 2008}}.</ref>.

À ce stade des primaires, les cinq dernières consultations à venir seront d'une importance toute relative, aucun des deux candidats ne pouvant obtenir la majorité qualifiante des délégués ordinaires, tandis que les super-délégués, qui restent partagés entre Obama (282), Clinton (273) et l'indécision (environ 240), auront probablement le dernier mot lors de la Convention démocrate du mois d'août. Certains observateurs misent cependant sur un retrait de Clinton avant la fin du processus<ref>{{Lien web |auteur1=Fabrice Aubert |titre=Clinton-Obama, et maintenant ? |url=http://tf1.lci.fr/infos/elections-usa/0,,3846934,00-clinton-obama-maintenant-.html |site=lci.fr |date=13 mai 2008 |consulté le=14 mai 2008}}.</ref>.

Le 20 mai, Obama et Clinton remportent l'un et l'autre une primaire. Le premier s'impose dans l'Oregon (58 % des voix), la seconde dans le Kentucky (65 % des voix)<ref>{{Lien web |auteur1=Fabrice Aubert |titre=Obama tout près de l'investiture |url=http://tf1.lci.fr/infos/elections-usa/0,,3854705,00-obama-tout-pres-investiture-.html |site=lci.fr |date=21 mai 2008 |consulté le=21 mai 2008}}.</ref>.

Le 30 mai, il quitte l'[[Église unie du Christ]] à la suite des polémiques engendrées par les propos du pasteur Wright et du révérend Michael Pfleger. Obama était membre de cette Église depuis une vingtaine d'années<ref>{{Lien web |titre=Barack Obama quitte la paroisse du révérend Wright, auteur de propos polémiques |url=http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5jygaKmBp2MXAqebK7205rQa3UTzg |éditeur=La Presse Canadienne |date=1 juin 2008 |consulté le=2 juin 2008 |archive-url=https://web.archive.org/web/20080604100956/http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5jygaKmBp2MXAqebK7205rQa3UTzg |archive-date=4 juin 2008 |brisé le=14 décembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=M. Obama mêlé à une nouvelle polémique impliquant un révérend |url=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/05/30/m-obama-mele-a-une-nouvelle-polemique-impliquant-un-reverend_1051741_829254.html |éditeur=''Le Monde'' / [[Associated Press|AP]] |date=30 mai 2008 |consulté le=2 juin 2008}}.</ref>.

Le 3 juin, à l'issue des dernières primaires ([[Montana]] et [[Dakota du Sud]]), il atteint le seuil requis des {{formatnum:2118}} délégués, ainsi que le soutien de nombreux super-délégués<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Ben Smith |titre=Obama locks in Democratic nomination |url=http://www.politico.com/news/stories/0608/10830.html |éditeur=politco.com |date=3 juin 2008 |consulté le=4 juillet 2008}}.</ref>. Malgré la revendication par Clinton de la majorité du « vote populaire » (en nombre de voix de militants) et le refus de la sénatrice de se déclarer vaincue, Obama est désormais quasiment assuré d'être désigné candidat à la Maison-Blanche lors de la convention démocrate de la fin du mois d'août.

Le 7 juin, Hillary Clinton « suspend » sa campagne à l'investiture démocrate et apporte son soutien à Barack Obama dans sa campagne présidentielle contre le républicain [[John McCain]]<ref>{{Lien web |titre=Hillary Clinton suspend sa campagne et soutient Obama |url=http://www.liberation.fr/actualite/monde/electionamericaine/primairedemocrate/330463.FR.php |éditeur=''Liberation'' / [[Agence France-Presse|AFP]] |date=7 juin 2008 |consulté le=7 juin 2008}}.</ref>.

==== Investiture démocrate ====
Le 27 août, troisième jour de la {{Lien|langue=en|trad=2008 Democratic National Convention|fr=Convention nationale démocrate de 2008}} à [[Denver]], Obama est officiellement investi par acclamation, ou ''roll call'', lancée par la sénatrice Hillary Clinton<ref>[http://www.france-info.com/spip.php?article178349&theme=14&sous_theme=355 « Obama candidat officiel à l'élection présidentielle, enfin »], ''France Info'', 28 août 2008.</ref>. Plus de vingt ans après le révérend [[Jesse Jackson]], trois fois candidat à l'investiture démocrate et premier à remporter des primaires, notamment en 1988, c'est le premier métis Afro-Américain<ref name=AfroAm/> investi pour la présidentielle par un parti majeur<ref>{{Lien archive|url=http://www.news.com.au/heraldsun/story/0,21985,23809081-23109,00.html|auteur=John Whitesides|titre=Obama clinches nomination|site=[[Herald Sun]]|date=4 juin 2008|horodatage archive=20080607024837|langue=en}}.</ref>.

==== Financement de sa campagne électorale ====
Concernant le financement des campagnes électorales, faiblement encadrée par la législation américaine, Barack Obama se déclare partisan d'un système de financement public et indique avant même sa déclaration de candidature qu'il financerait ainsi sa campagne présidentielle si son rival républicain faisait de même.

Cependant, en juin 2008, il décide de baser sa campagne sur la collecte de fonds privés, échappant ainsi à la limite de collecte imposée en cas de financement par les fonds publics<ref>{{Lien web |langue=en |titre=J - 11 : Obama s'offre une présidentielle à 5 milliards de dollars |url=http://www.lepoint.fr/presidentielle-americaine/2008-10-24/j-11-obama-s-offre-une-presidentielle-a-5-milliards-de-dollars/1781/0/285456 |site=Le Point |date=24/10/2008 et 25/10/2008}}.</ref>. Il devient alors le premier candidat à se passer de ces fonds fédéraux depuis l'adoption par le [[Congrès des États-Unis|Congrès]] des lois sur le financement des campagnes électorales, élaborées après le [[scandale du Watergate]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Jonathan D. Salant |titre=Obama Won't Accept Public Money in Election Campaign |url=https://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601070&sid=aNi.G0PhWnFw&refer=home |éditeur=[[Bloomberg LP|Bloomberg]] |date=19 juin 2008 |consulté le=8 novembre 2008}}.</ref>.

Plus de 40 % des fonds de campagne d'Obama viennent de la [[Californie]], de l'[[État de New York]] et de l’[[Illinois]], États traditionnellement démocrates<ref name="opensecrets.org">{{Lien web |langue=en |titre=Obama 2008 |url=https://www.opensecrets.org/PRES08/contrib.php?cycle=2008&cid=N00009638 |site=Open Secrets}}.</ref>.

Les 5 principaux groupes de donateurs d'Obama sont les actionnaires, les employés, ou membres de<ref name="opensecrets.org" /> :
# L'[[université de Californie]] ;
# [[Goldman Sachs]] : la banque réunit plus d'argent pour la campagne présidentielle d'Obama qu'aucune autre banque ou entreprise cotée à Wall Street, soit plus d'un million de dollars auprès de ses employés et de ses cadres<ref name="Vissa">{{en}} Preeti Vissa, [http://www.huffingtonpost.com/preeti-vissa/obama-goldman-sachs_b_942633.html « How Goldman Sachs’ Bet on Obama Paid Off »], huffingtonpost.com, 31 août 2011.</ref>. Par la suite, plusieurs anciens dirigeants de Goldman occupent des postes élevés dans l'administration Obama<ref name="Vissa" />{{,}}<ref name="slate201601">[http://www.slate.fr/story/113073/goldman-sachs-campagne-presidentielle-americaine « Diabolisé par les candidats, Goldman Sachs est un des principaux donateurs de la présidentielle US »], slate.fr, 22 janvier 2016.</ref> et l'influence qu'exerce la banque sur l'administration Obama suscite des débats<ref name="Cypel200909">Sylvain Cypel, [https://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/09/24/goldman-sachs-la-maison-blanche-sous-influence_1244668_1101386.html « Goldman Sachs : la Maison-Blanche sous influence »], lemonde.fr, 24 septembre 2009.</ref>. Des observateurs pointent notamment du doigt les aides directes et indirectes que reçoit la banque en 2008 et 2009 lors de la [[crise des subprimes]] au regard des aides apportées à [[Lehman Brothers]] contrainte de faire faillite<ref name="Vissa" />{{,}}<ref name="Cypel200909" /> ;
# Le [[Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics]] ;
# [[Microsoft]] ;
# [[JPMorgan Chase]].

==== Campagne présidentielle ====
{{Article détaillé|Campagne présidentielle de Barack Obama de 2008}}

==== Élection face à McCain ====
[[Fichier:ElectoralCollege2008.svg|vignette|Répartition du [[Collège électoral des États-Unis|collège électoral]] par État en 2008. En bleu, [[Élection présidentielle américaine de 2008|les États remportés par Obama et Biden]] ; en rouge, ceux remportés par McCain et Palin. Pour chaque État est indiqué le nombre de grands électeurs.]]

Avec un taux de participation record de 63 % des électeurs inscrits<ref>Cette participation bat le précédent record de [[Élection présidentielle américaine de 2004|2004]] et n'a jamais atteint un niveau aussi haut depuis l'élection de [[William Howard Taft]] en [[Élection présidentielle américaine de 1908|1908]]. Cf. [[Renaud Revel]], « Les recettes de la victoire d'Obama : une passionnante étude de Terra Nova », {{opcit}}.</ref>, Barack Obama a remporté [[Élection présidentielle américaine de 2008|l'élection présidentielle du 4 novembre 2008]] avec plus de {{nobr|9 millions}} de voix d'avance<ref>Soit un écart équivalent à ceux de [[George H. W. Bush]] en [[élection présidentielle américaine de 1988|1988]] et [[Bill Clinton]] en [[élection présidentielle américaine de 1996|1996]].</ref> sur son adversaire [[John McCain]]. La victoire est nette aussi bien au niveau des grands électeurs (365 à 173<ref>[http://elections.nytimes.com/2008/results/president/map.html Résultats définitifs sur le site du ''New York Times''] (consulté le 20 novembre 2008).</ref>{{,}}<ref>Le score en nombre de grands électeurs et du point de vue géographique est sensiblement le même que celui de [[Bill Clinton]] en [[élection présidentielle américaine de 1992|1992]] et [[élection présidentielle américaine de 1996|1996]].</ref>) que dans le vote populaire (52,9 % à 45,6 %)<ref>Soit {{nombre|66728126|voix}} à {{formatnum:58119030}}. Cf. [http://elections.nytimes.com/2008/results/president/explorer.html Résultats sur le site du ''New York Times''] (consulté le 2 décembre 2008).</ref>. Outre ses victoires dans les États-clés âprement disputés de l'[[Ohio]] et de la [[Floride]], Obama a fait basculer, de justesse, des bastions républicains traditionnels comme l'[[Indiana]]<ref>Moins de 1 % des voix séparent les candidats en Indiana. Cf. [https://edition.cnn.com/ELECTION/2008/results/individual/#mapPIN Résultats sur CNN].</ref>, et a même obtenu les suffrages de deux anciens [[États confédérés d'Amérique|États confédérés]] (en plus de la Floride) : la [[Virginie (États-Unis)|Virginie]]<ref>[https://edition.cnn.com/ELECTION/2008/results/individual/#mapPVA Résultats en Virginie] sur CNN.</ref> et la [[Caroline du Nord]]<ref>Seules 0,4 % des voix séparent les deux candidats. Cf. [https://edition.cnn.com/ELECTION/2008/results/individual/#mapPNC Résultats en Caroline du Nord] sur CNN.</ref>. Barack Obama l'emporte dans toutes les classes d'âge, sauf chez les plus de {{nobr|65 ans}}, et bénéficie d'une plus forte mobilisation des jeunes électeurs, alors que 68 % des 18-{{nobr|25 ans}} se sont prononcés en sa faveur<ref>{{Lien web |auteur1=Melissa Dahl |titre=Young voters had 'record turnout,' preferred Democrat by wide margin |url=http://www.msnbc.msn.com/id/27525497/ |site=msnbc.com |date=5 novembre 2008 |consulté le=26 avril 2009}}.</ref>. Il obtient également le suffrage de 54 % des catholiques, de 78 % des juifs, ainsi que de 67 % des Latinos et de 95 % des Afro-Américains<ref>{{Lien web |auteur1=David Paul Kuhn |titre=Exit polls: How Obama won |url=http://www.politico.com/news/stories/1108/15297.html |site=politico.com |date=5 novembre 2008 |consulté le=26 avril 2009}}.</ref>.

Au soir du 4 novembre 2008, il prononce devant plusieurs centaines de milliers de personnes son [[:s:Discours de Barack Obama à Chicago le 4 novembre 2008|discours de victoire]] à Grant Park, dans la ville de Chicago (Illinois)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sen. Barack Obama's Acceptance Speech in Chicago, Ill. |url=https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/11/05/AR2008110500013.html |éditeur=[[The Washington Post]] |date=5 novembre 2008 |consulté le=8 novembre 2008}}.</ref>. Après avoir remercié tous ses soutiens (famille, collaborateurs, électeurs), il évoque les enjeux majeurs de son mandat à venir ; en particulier les guerres d'Irak et d'Afghanistan et la crise économique. Son discours est teinté de références significatives aux discours d'investiture de [[John Fitzgerald Kennedy|John F. Kennedy]], d'[[Abraham Lincoln]] et également aux discours prononcés par [[Martin Luther King]] ; il cite notamment mot pour mot un passage du discours que fit Abraham Lincoln lors de sa première investiture<ref>{{Citation|Nous ne devons pas être ennemis. Bien que la passion ait pu avoir tendu nos liens d'affection, elle ne doit pas les rompre. Les cordes mystiques de la mémoire, s'étendant de chaque champ de bataille et de chaque tombe de patriote, jusqu'à chaque cœur vivant et chaque foyer partout dans ce pays immense, feront résonner encore le chœur de l'Union, une fois touchées encore, autant qu'elles le seront certainement par les meilleurs anges de notre nature}}.</ref>.

L'élection de Barack Obama est dans l'ensemble très bien accueillie à l'étranger, où elle est souvent l'occasion de célébrations populaires. Le [[Kenya]], pays natal de son père, décrète même un [[jour férié]]. Fait également sans précédent, des gouvernements traditionnellement en très mauvais termes avec les États-Unis adressent leurs félicitations au nouveau président, ainsi [[Raúl Castro]] ([[Cuba]]), [[Hugo Chávez]] ([[Venezuela]]) ou [[Mahmoud Ahmadinejad]] ([[Iran]]). Depuis l'[[Afrique du Sud]], il est aussi félicité par le prix Nobel de la paix et ancien président [[Nelson Mandela]]<ref>[http://www.7sur7.be/7s7/fr/2864/Dossier-Obama/article/detail/477363/2008/11/05/Nelson-Mandela-felicite-Barack-Obama.dhtml « Nelson Mandela félicite Barack Obama »], 7sur7.be, 5 novembre 2008.</ref>.

Barack Obama a été formellement élu par les grands électeurs le {{Date-|15|décembre|2008}} {{Incise|sa victoire ayant été officiellement proclamée au [[Congrès des États-Unis]] par [[Dick Cheney]] le 8 janvier 2009)<ref>Corine Lesnes, « Dick Cheney, un nationaliste sans états d'âme », ''Le Monde'', 16 janvier 2009, page 8.</ref>}} et il a succédé à [[George W. Bush]] le {{Date-|20|janvier|2009}}. Il est alors devenu le quarante-quatrième [[président des États-Unis]], et le premier Afro-Américain<ref name="AfroAm">Ayant des ancêtres Noirs d'Afrique, il est classé afro-américain par les médias américains. Par ailleurs, cette question a été analysée par au moins Leslie Fulbright : {{en}} [http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?file=/c/a/2007/02/19/MNG3AO7BT41.DTL « Obama's candidacy sparks debates on race: Is he African American if his roots don't include slavery? »], ''[[San Francisco Chronicle]]'', 19 février 2007.</ref> à accéder à la [[Maison-Blanche]].

Le début de sa présidence commence dans un contexte de [[Guerre d'Irak|guerre en Irak]], de [[guerre d'Afghanistan (2001-2014)|guerre d'Afghanistan]] et d'une importante récession de l'[[Économie des États-Unis|économie américaine]].

Barack Obama doit notamment sa victoire au vote de très nombreux primo-votants, recrutés grâce à une campagne révolutionnaire de mobilisation des donateurs, des militants, et enfin des électeurs. Cette mobilisation fut basée sur trois leviers principaux : le message, les [[nouvelles technologies]] et l'organisation de terrain.

Le message, c'est le « changement », fondé sur l'émotion, sur le modèle des campagnes de ''community organizing'', faisant des électeurs les acteurs de ce changement. La capacité de la campagne (ou organisation) mise en place par Obama à canaliser les flux monétaires et de bénévoles, a constitué un élément déterminant de sa victoire ; en s'inspirant du modèle mis en place par les républicains huit ans auparavant et en l'améliorant, Obama a su canaliser et tirer parti de son succès populaire<ref>[http://mouvements.info/spip.php?article348 « Et Obama conquit l'Amérique »], ''Mouvements'', février 2009.</ref>.

Les nouvelles technologies, ce sont les outils [[Internet]] qui sont utilisés avant tout pour recruter les sympathisants et organiser le [[militantisme]]. On y trouve les réseaux sociaux, mais aussi une exceptionnelle base de données appelée Catalist, {{Citation|un fichier unique qui répertorie individuellement 220 millions d'Américains, avec jusqu'à 600 informations par personne}}, et permettant d'effectuer un ciblage précis sur tous les électeurs afin d'élaborer des messages personnalisés<ref name="étude">{{Lien archive|url=http://blogs.lexpress.fr/media/2009/01/les-recettes-de-la-victoire-do.php|auteur=[[Renaud Revel]]|titre=Les recettes de la victoire d'Obama : une passionnante étude de Terra Nova|série=Immédias |site=[[L'Express]]|date=20 janvier 2009|horodatage archive=20090203114230}}.</ref>.

Enfin, l'organisation de terrain combine une communication de mobilisation, le militantisme de proximité et une campagne de financement, structurée en groupes géographiques (DC for Obama{{etc.}}) ou thématiques (Students for Obama, Lawyers for Obama{{etc.}}), organisée sur le modèle du [[téléthon]], qui permet à Barack Obama de bénéficier ''in fine'' d'un budget de 750 M$ contre 350 M$ pour John McCain. Au total, Barack Obama a levé une armée de {{nombre|1,2|million}} de militants, représentant 25 % du budget de campagne (200 M$). Ces militants ont approché, directement ou par téléphone, près de {{nobr|68 millions}} d'Américains, soit plus de la moitié des électeurs et 99 % des électeurs cibles<ref name="étude" />.

==== Transition présidentielle ====
{{Article connexe|Présidence de Barack Obama}}
L'élection présidentielle américaine indirecte fait que le [[président élu des États-Unis|président élu]] ne prend ses fonctions que onze semaines après le suffrage populaire. Cette période entre l'[[Election Day]] du 4 novembre et l'[[Inauguration Day]], jour de la prise de fonction présidentielle le 20 janvier, est une phase de nomination de la nouvelle [[administration aux États-Unis|administration présidentielle]] et de transition avec l'administration sortante. La première nomination de la nouvelle administration est celle de [[Rahm Emanuel]] au poste de [[Chef de cabinet de la Maison-Blanche]]. De nombreux noms circulent quant aux [[Cabinet (États-Unis)|différents secrétaires]] et, le {{1er|décembre}}, il est annoncé que son ancienne rivale à l'investiture [[Hillary Clinton]] sera proposée par l'administration Obama comme [[Secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Obama Confirms Hillary In Top Job |url=http://news.sky.com/skynews/Home/World-News/Barack-Obama-Makes-Hillary-Clinton-Secretary-Of-State-And-Unveils-Defence-Team/Article/200812115168344?lpos=World_News_First_World_News_Article_Teaser_Region_3&lid=ARTICLE_15168344_Barack_Obama_Makes_Hillary_Clinton_Secretary_Of_State_And_Unveils_Defence_Team |éditeur=[[Sky News]] |date=1 décembre 2008 |consulté le=17 décembre 2008}}.</ref>. Les principaux postes sont pourvus dès début décembre. Bien qu'Obama ait axé sa campagne présidentielle sur le slogan du changement, on note la prépondérance de vétérans de l'[[Présidence de Bill Clinton|administration Clinton]] dans la nouvelle équipe, par souci revendiqué de bénéficier de leur expérience face à la crise.

[[Fichier:President George W. Bush and Barack Obama meet in Oval Office.jpg|vignette|Rencontre entre le président en exercice [[George W. Bush]] et le président élu Barack Obama dans le [[bureau ovale]] le 10 novembre 2008.]]
Conformément à ses promesses de dépasser le clivage bipartite<ref>Le fait de nommer un membre du parti adverse dans son gouvernement est courant aux États-Unis. Ainsi, par exemple, en 1971, le républicain Richard Nixon avait nommé l'ancien gouverneur démocrate du Texas, [[John Bowden Connally]], comme secrétaire au trésor. En 1997, le démocrate Bill Clinton avait nommé le sénateur républicain du Maine, [[William Cohen]], à la Défense et en 2001, le républicain Bush avait maintenu le démocrate [[Norman Mineta]] dans son gouvernement.</ref>, Obama maintient à la Défense son titulaire nommé par George W. Bush en 2006, [[Robert Gates]], un proche des républicains<ref>Gates est enregistré comme indépendant sur les fichiers électoraux mais a servi de nombreuses administrations républicaines. Cf. [http://washingtonindependent.com/20102/report-gates-remaining-at-secdef-a-done-deal « Gates Remaining at Defense “A Done Deal” »], ''The Washington Independent'', 25 novembre 2008.</ref> et de la [[famille Bush]] en particulier<ref>Cf. [http://www.consortiumnews.com/2006/111406a.html « Gates & the Iran-Contra Legacy »], 15 novembre 2006. Il fut aussi le doyen de la George Bush School of Government and Public Service à l'[[université A&M du Texas]].</ref> ; il rencontre aussi à deux reprises son adversaire malheureux [[John McCain]] à la mi-novembre 2008 et le {{Date-|19|janvier|2009}}, lors d'un bal rendu en l'honneur de l'ancien vétéran du [[Guerre du Viêt Nam|Viêt Nam]]<ref>Philippe Grangereau, [http://www.liberation.fr/monde/0101312856-washington-mene-le-bal-de-l-investiture « Washington mène le bal de l'investiture »], ''Libération'', 19 janvier 2009.</ref>. Il nomme également deux autres hommes proches des républicains dans son gouvernement, [[Ray LaHood]] (ancien représentant républicain) comme secrétaire au transport et le général [[James L. Jones]], proche de John McCain<ref>[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/01/13/un-gouvernement-pragmatique-pour-barack-obama_1141206_3222.html « Un gouvernement pragmatique pour Barack Obama »], ''Le Monde'', 13 janvier 2009.</ref>, comme conseiller à la sécurité nationale.

Le président Bush ayant souhaité que cette transition se passe au mieux, Obama bénéficie rapidement d'un accès aux informations classées secret défense et reçoit les mêmes rapports de sécurité que le président toujours en exercice, par la [[Central Intelligence Agency|CIA]] et le [[Federal Bureau of Investigation|FBI]].

Avançant qu'il ne peut y avoir qu'un président des États-Unis en exercice à la fois, Barack Obama fait le choix discuté de rester globalement silencieux en décembre 2008 et janvier 2009 lors de l'offensive israélienne contre le [[Hamas]] à [[Gaza]]. Celle-ci se ralentit très sensiblement quelques jours avant son investiture.
[[Fichier:Official portrait of Barack Obama.jpg|vignette|redresse|Premier portrait officiel de Barack Obama comme Président des États-Unis (2009).]]
Obama bénéficie d'une sécurité renforcée, très proche de celle du président en exercice. Elle est assurée par le [[United States Secret Service|Secret Service]], l'agence fédérale chargée de la protection du président, du vice-président et de diverses personnalités. Il circule ainsi en convoi blindé et sa maison de [[Hyde Park (Chicago)|Hyde Park]] ainsi que le bâtiment fédéral de Chicago lui servant de quartier général pendant cette période de transition sont étroitement surveillés. Le président-élu ne déménage à Washington que début janvier 2009.

Lors des campagnes électorales, les principaux candidats à l'élection présidentielle américaine bénéficient d'une protection du Secret Service pendant les {{nobr|120 jours}} précédant le scrutin, depuis la décision du président [[Lyndon B. Johnson]] prise à la suite de l'assassinat du candidat pressenti du Parti démocrate, [[Robert Francis Kennedy|Robert Kennedy]], en 1968, en pleine campagne électorale. Le candidat Obama fut le premier, en mai 2007, à en bénéficier du fait du risque d'attentats par des [[Mouvements racistes|suprémacistes blancs]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2008/10/29/01017-20081029ARTFIG00066-barack-obama-place-sous-extreme-protection-.php « Obama bénéficie d'une sécurité renforcée »], ''Le Figaro'', 29 octobre 2008.</ref>. Cette protection fut, comme pour le candidat républicain, renforcée après leur désignation respective comme candidat de leur parti.

=== Président des États-Unis (2009-2017) ===
{{Article détaillé|Présidence de Barack Obama}}

==== Premier mandat présidentiel ====
{{Article détaillé|Première investiture de Barack Obama}}
[[Fichier:Barack Obama Day 1 in the Oval Office.jpg|vignette|redresse|Barack Obama dans le [[Bureau ovale]], le premier jour de sa présidence.|alt=|gauche]]
Le {{Date-|20|janvier|2009}} à 12 h 07, Barack Obama prête serment au [[Capitole des États-Unis|Capitole]] de [[Washington (district de Columbia)|Washington, D.C.]], devant une foule sans précédent estimée à plus de {{nobr|2 millions}} de personnes, et sous les yeux de plusieurs centaines de millions de téléspectateurs du monde entier. Il est ainsi officiellement investi comme {{44e|président}}, dans une atmosphère de ferveur nationale et internationale peu habituelle (près de 8 Américains sur 10 lui accordent alors leur confiance face à la crise). Symboliquement, le premier président métis afro-américain réutilise la [[Bible]] qui avait servi en 1861 pour l'investiture d'[[Abraham Lincoln]]. Dans les jours précédents, il avait refait en train le trajet de [[Philadelphie]] à Washington accompli par ce dernier cette année-là, et s'était adressé à la foule depuis le [[Lincoln Memorial]].

En signe d'unité nationale, Barack Obama choisit un évêque [[église épiscopalienne des États-Unis|épiscopalien]] [[Gay (homosexualité)|gay]] pour dire la prière d'ouverture des festivités de son investiture, un pasteur évangélique anti-avortement pour la prière d'ouverture de la cérémonie, et un célèbre vétéran du mouvement des droits civiques, ancien compagnon de [[Martin Luther King]], pour la prière de clôture. Le discours d'investiture du nouveau président insiste sur {{Citation|le triomphe de l'espérance sur la peur}}, sur le {{Citation|refus du choix entre nos idéaux et notre sécurité}} et sur le dialogue international, sans cacher aux Américains les difficultés qui les attendent<ref>{{en}} [http://www.whitehouse.gov/blog/inaugural-address/ Intégrale du discours d'investiture] sur le site de la Maison-Blanche.</ref>.

Le président de la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] [[John G. Roberts, Jr.]] ayant mal placé un adverbe en récitant la formule constitutionnelle ({{citation|[…] that I will execute the Office of President to the United States faithfully}} au lieu de {{citation|[…] that I will faithfully execute the Office of President of the United States}}), et fait ainsi hésiter le nouveau président, la prestation de serment est refaite en privé le lendemain 21 janvier à la [[Maison-Blanche]] afin d'éviter toute contestation juridique éventuelle<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2009/01/22/01017-20090122ARTFIG00334-obama-prete-serment-une-deuxieme-fois-.php « Obama prête serment une deuxième fois »], ''Le Figaro'', 22 janvier 2009.</ref>.

Barack Obama est considéré comme un homme politique pragmatique, adepte du [[compromis]] pour faire avancer ses idées et ses projets et capable de rassembler diverses catégories de l'électorat, même si ses votes au Congrès ont pu le classer à la [[gauche (politique)|gauche]] du parti<ref name="france24-001">{{Lien web |auteur1=Priscille Lafitte, Moïna Fauchier Delavigne |titre=Obama - Clinton : et le programme ? |url=http://www.france24.com/fr/20080225-programme-candidat-democrate-obama-clinton-economie-immigration-irak-usa-2008 |éditeur=[[France 24]] |date=25 février 2008 |consulté le=17 juillet 2008}}.</ref>. Son [[Discours sur l'état de l'Union (États-Unis)|discours sur l'état de l'Union]] de {{Date-||janvier|2010}}, venant peu de temps après avoir perdu la super majorité au [[Sénat des États-Unis|Sénat]] avec l'élection du successeur de [[Edward Moore Kennedy|Ted Kennedy]] au [[Massachusetts]], a mis l'accent sur la nécessité de réformer la [[finance]] mondiale, à la suite de la [[crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise financière de 2008]], et appelle les démocrates et républicains à voter une loi afin de contrecarrer l'arrêt de la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]], ''[[Citizens United v. Federal Election Commission]]'', du {{Date-|21|janvier|2010}}, qui étend les possibilités de financement électoral par les entreprises (nationales et étrangères)<ref>Robert Barnes, [https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/01/28/AR2010012802893.html « Reactions split on Obama's remark, Alito's response at State of the Union »], ''[[The Washington Post]]'', 29 janvier 2010.</ref>. La perte de la majorité au Sénat hypothèque la réforme du système de [[protection sociale aux États-Unis|protection sociale]]. Obama est aussi adepte d'une large ouverture de l'[[Donnée publique|information]] (non classifiée) détenue par les administrations et les Agences gouvernementales, vers le public, ainsi que d'une approche [[participation (politique)|participative]] et [[Travail collaboratif|collaborative]], ce qu'il a traduit, dès son premier jour de travail à la Maison-Blanche par l{{'}}''[[Open Government Initiative]]''.[[Fichier:Barack Obama avec Benoit XVI.jpg|vignette|redresse|Barack Obama rencontre le pape Benoît XVI le 10 juillet 2009 au Vatican.]]

Barack Obama est présenté comme un adepte du [[multilatéralisme]], partisan de la ''[[realpolitik]]'', et prend pour modèle [[James Baker]], saluant la politique étrangère américaine menée sous la présidence de [[George H. W. Bush]] pendant la Première [[Guerre du Golfe]] en 1991 et lors de la chute du [[mur de Berlin]] en 1989<ref>{{Lien web |auteur1=Philippe Grangereau |titre=L'Amérique de Barack Obama |url=http://www.liberation.fr/monde/0101167201-l-amerique-de-barack-obama |site=liberation.fr |date=21 mai 2008}}.</ref>. Sa politique étrangère est mise en œuvre par sa secrétaire d'État, [[Hillary Clinton]]. S'il veut être plus ferme à l'égard du programme nucléaire de la [[Corée du Nord]], ses principales propositions sont un retrait en {{nobr|16 mois}} des troupes américaines (combattantes) d'Irak, qui commencerait dès sa prise de fonction, et le commencement d'un dialogue « sans préconditions » avec l'[[Iran]]<ref name="liberation-001" />. Il affirme cependant après son élection qu'il considère le programme nucléaire iranien comme {{citation|inacceptable}}. Cette déclaration a été critiquée par le président du Parlement iranien, [[Ali Larijani]]<ref>Agence de presse de la République islamique (IRNA), 8 novembre 2008 [http://www2.irna.ir/fr/news/view/menu-374/0811082740163239.htm Ali Larijani : « Obama devrait donner des signes de changement aux peuples de la région »] ».</ref>.

Concernant les relations avec [[Israël]] et avec les [[Palestiniens]], après avoir été ambivalent, il prononçait, le {{Date-|4|juin|2008}} à la conférence de la [[lobby|coterie]] pro-israélienne [[American Israel Public Affairs Committee|Aipac]] ({{lang|en|American Israel Public Affairs Committee}}) un discours dans lequel il apportait son soutien au statut de [[Jérusalem]] en tant que capitale indivisible de l'État d'Israël<ref>{{Lien web |auteur1=Philippe Grangereau |titre=Obama plus ferme que Bush sur Jérusalem |url=http://www.liberation.fr/actualite/monde/electionamericaine/primairedemocrate/330392.FR.php |éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]'' / [[Reuters]] |date=7 juin 2008 |consulté le=2 juillet 2008}}.</ref>{{,}}<ref name="LCI.fr" />. Les observateurs notent néanmoins que les relations entre Barack Obama et les dirigeants israéliens, en particulier [[Benyamin Netanyahou]], sont moins chaleureuses que celles entretenues par ses prédécesseurs<ref>Anne-Laure Frémont, ''Le Figaro'', 19 mars 2013 [http://www.lefigaro.fr/international/2013/03/19/01003-20130319ARTFIG00376-obamanetanyahou-chroniques-d-un-desamour.php « Obama/Nétanyahou : chronique d'un désamour »].</ref>.

Le {{date-|10 juillet 2009}}, il rencontre au [[Vatican]] le [[pape]] [[Benoît XVI]], en marge du sommet du [[Groupe des sept (économie)|G8]]. Le président Obama s'est notamment engagé auprès de lui à tenter de réduire le nombre d'avortements.

[[Fichier:Shimon Peres observes Binyamin Nitanyahu greeting Barack Obama.jpg|vignette|Peres, Netanyahou et Obama à Tel-Aviv, en 2013.]]
Le {{Date-|1|mai|2011}}, à approximativement 23 h 20 ([[heure de l'Est]]), il annonce la [[Mort d'Oussama ben Laden|mort]], par les [[forces armées des États-Unis|forces spéciales des États-Unis]], du dirigeant principal du réseau [[Djihadisme|jihadiste]] [[Al-Qaïda]], [[Oussama ben Laden]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=5h30 : Obama annonce la mort d'Oussama ben Laden |url=http://www.leparisien.fr/mort-ben-laden/video-5h30-obama-annonce-la-mort-d-oussama-ben-laden-02-05-2011-1431509.php |site=[[Le Parisien|leparisien.fr]] |date=2 mai 2011}}.</ref>, considéré comme le commanditaire des [[attentats du 11 septembre 2001]]. Cette annonce suscite des scènes de liesse aux [[États-Unis]], et de nombreuses réactions positives à travers le monde<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110502.REU8579/scenes-de-liesse-aux-etats-unis-apres-la-mort-de-ben-laden.html « Scènes de liesse aux États-Unis après la mort de Ben Laden »] {{Lien archive |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110502.REU8579/scenes-de-liesse-aux-etats-unis-apres-la-mort-de-ben-laden.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20181214204951}}, nouvelobs.com, 2 mai 2011.</ref>. Dans les heures d'extrême tension précédant un assaut tenu secret et à l'issue incertaine, il effectuait lors du dîner des correspondants de la Maison-Blanche, un mémorable exercice de style où il déployait tout son humour<ref>''euronews'' [http://fr.euronews.com/2011/05/01/barack-obama-fait-de-l-humour-au-depends-de-donald-trump/ « Barack Obama fait de l’humour aux dépens de Donald Trump »], fr.euronews, {{date-|1 mai 2011}}.</ref>.
[[Fichier:Dmitry Medvedev in Japan 14 November 2010-3.jpeg|vignette|Obama et le président russe [[Dmitri Medvedev]], le 14 novembre 2010.|alt=|gauche]]

Au cours de la [[Première guerre civile libyenne]], il apporte son soutien aux rebelles du [[Conseil national de transition (Libye)|Conseil national de transition]] et adhère à l'[[intervention militaire de 2011 en Libye|intervention militaire]] placée sous l'égide de l'[[Organisation des Nations unies]] (ONU) : il s’agit de l'[[Opération Odyssey Dawn|opération ''Odyssey Dawn'']], qui participe au renversement de [[Mouammar Kadhafi]]. En 2016, il juge que le manque de suivi après cette opération militaire a été {{Citation|la pire erreur de sa présidence}}, reconnaissant que Washington a une part de responsabilité dans le « chaos » libyen<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2016/04/11/01003-20160411ARTFIG00350-le-fiasco-en-libye-ma-pire-erreur-confesse-obama.php# « Le fiasco en Libye, ma “pire erreur” confesse Obama »], ''lefigaro.fr'', 12 avril 2016.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=agencies |titre=Barack Obama says Libya was 'worst mistake' of his presidency |url=https://www.theguardian.com/us-news/2016/apr/12/barack-obama-says-libya-was-worst-mistake-of-his-presidency |site=the Guardian |date=2016-04-12 |consulté le=2019-02-17 }}.</ref>.

Dans le cadre de la [[guerre civile syrienne]], il semble d'abord s'engager dans un processus débouchant sur une intervention militaire aérienne au cas où le régime de [[Bachar el-Assad]] franchirait la « ligne rouge » qu'il définit en 2012, à savoir l'emploi d'[[Armes chimiques pendant la guerre civile syrienne|armes chimiques contre la population civile des zones rebelles]]. À la grande surprise de ses alliés, essentiellement de la France qui avait déjà annoncé des frappes conjointes à la suite des [[Massacre de la Ghouta|attaques au gaz sarin du 21 août 2013]] qui font entre {{nobr|1 000 et}} {{nombre|2000|victimes}}, il suspend puis annule le {{date-|31 août}} les opérations de représailles prévues. Barack Obama se dit « très fier » de cette décision par laquelle il souhaite marquer une rupture avec la tradition interventionniste américaine, et se référer à la communauté internationale pour ce genre d'intervention ; elle est toutefois vécue comme une véritable trahison par [[François Hollande]] et considérée comme un abandon de la Syrie à [[Vladimir Poutine]] par les critiques de la stratégie du président des États-Unis.

Il a prononcé à l'[[université al-Azhar]] du [[Le Caire|Caire]] le 4 juin 2009 un [[discours du président Barack Obama au Caire|discours]] considéré comme présentant un changement de cap majeur en matière de [[relations internationales]] entre les [[États-Unis]] et les musulmans<ref>{{Ouvrage |langue=fr |préface=André-Julien Mbem |titre=Obama, l'islam et le choc des civilisations |sous-titre=discours prononcé par Barack Obama le 4 juin 2009 à l'Université du Caire |éditeur=L'Harmattan |lieu=Paris |année=2009 |pages totales=42 |isbn=978-2-296-10437-2}}.</ref>. Cette université est le centre le plus important du monde arabe pour la formation des [[ouléma]]s<ref>Le fondateur de la confrérie des [[Frères musulmans]], [[Hassan el-Banna]], ainsi qu'un responsable de l'attentat contre le [[World Trade Center]] en 1993, sont issus de l'[[université al-Azhar]].</ref>. Au cours de ce discours, en présence de [[Frères musulmans]] invités d'honneur contre l'avis d'[[Hosni Moubarak]], le président Obama a attribué à l'islam quasiment toutes les inventions majeures de l'histoire de l'humanité, présentant aussi les États-Unis comme {{citation|un grand pays musulman}}<ref>{{en}} Daniel Pipes, [http://www.danielpipes.org/blog/2009/06/assessing-obamas-cairo-speech « Assessing Obama's Cairo speech »], 4 juin 2009.</ref>. Il s'est également prononcé en faveur de la non-réglementation du port du voile : {{citation|Il est important pour les pays occidentaux d'éviter de gêner les citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, et par exemple en dictant les vêtements qu'une femme doit porter}} et d'ajouter : {{citation|On ne doit pas dissimuler l'hostilité envers une religion devant le faux-semblant du libéralisme}}. Cette critique envers un pays occidental vise selon de nombreux observateurs la [[France]] et sa politique de [[laïcité]]<ref>[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/06/04/port-du-voile-obama-egratigne-la-france_1202521_3222.html « Port du voile : Obama égratigne la France »], ''Le Monde'', 4 juin 2009.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-06-04/port-du-voile-barack-obama-egratigne-les-pays-refractaires/924/0/349685 « Barack Obama égratigne les pays réfractaires »], ''Le Point'', 4 juin 2009.</ref>.
[[Fichier:United States President Barack Obama meets with His Holiness the Dalai Lama of Tibet in the Map Room of the White House on 18 February 2010.jpg|vignette|Le 18 février 2010, Barack Obama rencontre le [[Tenzin Gyatso|dalaï-lama]] dans la [[Map Room]] à la Maison-Blanche.]]
En octobre 2010, concernant l'attribution du [[prix Nobel de la paix]] au Chinois [[Liu Xiaobo]], il déclare :

: {{Citation|Le comité Nobel a choisi un porte-parole éloquent et courageux de la cause des valeurs universelles… Au cours des trente dernières années, la Chine a accompli des progrès spectaculaires… Cette récompense nous rappelle que la réforme politique n'a pas suivi le même rythme et que les droits humains doivent être respectés<ref>« Un prix historique pour un homme courageux », ''Le Figaro'', 9 -10 octobre 2010, page 8.</ref>.}}

En janvier 2011, recevant [[Hu Jintao]] en visite d'État, Barack Obama aborde la question des droits de l'homme et suggère le [[dialogue entre le gouvernement tibétain en exil et la république populaire de Chine (2002-2010)|dialogue entre la Chine et le dalaï-lama]]<ref>[http://www.leparisien.fr/international/visite-d-etat-obama-parle-des-droits-de-l-homme-a-hu-jintao-19-01-2011-1233952.php « Visite d'État : Obama parle des droits de l'Homme à Hu Jintao »], ''Le Parisien'', 19 janvier 2011.</ref>.

En 2013, John Camille Pecastaing, professeur à l'[[université Johns-Hopkins]], juge que {{Citation|la politique étrangère des États-Unis sous Obama est devenue minimaliste et réactive. Elle se résume à l'emploi de drones tueurs dans la lutte antiterroriste}}<ref>Cité par Maurin Picard, « [http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/16/01003-20130816ARTFIG00512-washington-paralyse-par-la-peur-d-un-effet-domino.php Washington paralysé par la peur d'un effet domino] », ''[[Le Figaro]]'', 17-18 août 2013, page 4.</ref>. L'historien [[Perry Anderson]] souligne également combien {{citation|les assassinats exécutés par des drones, qui avaient commencé sous son prédécesseur, [sont devenus] la marque de fabrique du prix Nobel de la paix}} et rappelle que durant son premier mandat, {{citation|Obama a ordonné un assassinat de ce type tous les quatre jours — un rythme plus de dix fois plus élevé que sous la présidence Bush}}<ref>[[Perry Anderson]], ''Comment les États-Unis ont fait le monde à leur image : La Politique étrangère américaine et ses penseurs'', Agone, 2015, {{p.|156}}.</ref>.

L'ancien astronaute [[Charles F. Bolden]] est nommé [[administrateur de la NASA]] en juillet 2009 et le [[programme Constellation]] est annulé. À la place, l'administration Obama souhaite confier au secteur privé le transport des astronautes vers la [[Station spatiale internationale]]. Après une valse-hésitation, le programme de véhicule habité [[Orion (véhicule spatial)|Orion]] est rétabli, et un objectif à long terme d'exploration habitée des astéroïdes et finalement de [[Mars (planète)|Mars]] est donné à la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]], en utilisant un nouveau lanceur géant, le [[Space Launch System]]. La première mission d'Orion est prévue en 2014.

À l'instar de [[Bill Clinton]], Barack Obama radicalisa sa position au fur et à mesure de son ascension politique. Lorsqu'il était sénateur dans l'[[Illinois]], Obama a fait voter une loi qui rend obligatoire pour la police de filmer les interrogatoires des accusés encourant la peine de mort, sous peine de voir les aveux non-filmés annulés. Lorsqu'il fut candidat pour devenir sénateur fédéral de l'Illinois, Obama déclara à la télévision que la [[Peine de mort aux États-Unis|peine de mort]] était utilisée {{Citation|trop fréquemment et inconsciemment}} et rappela que {{Citation|treize condamnés à mort ont été libérés en Illinois pour cause d'innocence}}. Il conclut en déclarant que même s'il approuvait la peine de mort lorsque {{Citation|la communauté est fondée à exprimer la pleine mesure de son indignation}}, il fallait réduire le nombre de [[crime capital|crimes capitaux]]<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=kcl-T0P7xYU « Barack Obama on the Death Penalty »] sur YouTube.</ref>. Durant la campagne présidentielle, Obama déclara également que [[Oussama ben Laden|Ben Laden]] justifiait le recours à la peine de mort<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=-mLuoGLAXYc « Obama: Crime of Bin Laden “Justifies” Use of Death Penalty »] sur YouTube.</ref>. Enfin, il condamna, le jour-même où elle fut rendue, une décision<ref>Ségolène de Larquier, [http://www.lepoint.fr/actualites-monde/aux-etats-unis-il-est-interdit-de-condamner-a-mort-les-violeurs-d/924/0/255775 « Aux États-Unis, il est interdit de condamner à mort les violeurs d'enfants »], ''Le Point'', 26 juin 2008.</ref> de la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] qui déclarait la peine de mort anticonstitutionnelle pour les personnes condamnées pour viol sur mineur sans homicide<ref name="lemonde-001"/> ([[John McCain]] venait de faire la même chose dans la matinée). Une fois élu, Obama nomma [[Eric Holder]], personnellement opposé à la peine de mort, comme [[Procureur général des États-Unis|procureur général]] (poste crucial dans le fonctionnement de la [[Peine de mort fédérale des États-Unis|peine de mort fédérale]]). Lors de son audition, Holder déclara qu'il appliquerait {{Citation|la loi faite par le Congrès}}. C'est avec son autorisation que la peine de mort fut ainsi requise devant une cour fédérale dès sa prise de fonction en janvier 2009<ref name="lemonde-001">{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/06/26/barack-obama-soutient-la-peine-de-mort-pour-les-violeurs-d-enfants_1062937_829254.html |titre=Barack Obama soutient la peine de mort pour les violeurs d'enfants |éditeur=Le Monde |date=26 juin 2008 |consulté le=20 mars 2013}}.</ref>.

Il se déclare également en faveur du {{2e|amendement}} sur le droit de posséder des [[arme à feu|armes à feu]], mais reconnaît l'utilité des {{Citation|lois de bon sens pour empêcher les armes de tomber dans les mains d'enfants ou de membres de gangs<ref name="lemonde-001" />}}.

Barack Obama est favorable au droit à l'[[avortement]] ; il s'est d'abord déclaré partisan des contrats d'[[Partenariat enregistré|union civile]] entre personnes de même sexe (lors de sa campagne de 2008, il est ainsi opposé au mariage homosexuel<ref>Benjamin Haddad, [http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/08/31/31003-20180831ARTFIG00287-le-retour-salutaire-de-la-politique-en-europe.php « Le retour salutaire de la politique en Europe »], ''[[Le Figaro]]'', {{1er}}-2 septembre 2018, {{p.|21}}.</ref>) puis a souhaité la généralisation de l'extension des droits et avantages matrimoniaux aux [[homosexualité|homosexuels]] jusqu'au [[mariage homosexuel|mariage]], tant au niveau de chaque État qu'au niveau fédéral<ref>{{Lien web |auteur1=Patricia Zengerle |titre=Barack Obama hostile à une mesure anti-mariages homosexuels |url=https://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080702/twl-usa-election-obama-bd5ae06.html |éditeur=[[Reuters]] |date=2 juillet 2008 |consulté le=2 juillet 2008}}.</ref>. Enfin, en [[mai 2012]], il devient, lors d'une annonce officielle très médiatique, le premier Président américain à se déclarer en faveur du mariage entre personnes de même sexe<ref>Valentine Pasquesoone, [https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/05/11/barack-obama-et-le-mariage-gay-un-changement-decisif-et-risque_1699743_3222.html « Barack Obama et le mariage gay : un changement « décisif et risqué » »], ''Le Monde'', 11 mai 2012.</ref>. Le [[Mariage homosexuel aux États-Unis|mariage homosexuel]] est finalement autorisé sous son mandat, lors d'une décision de la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] le {{Date-|26|juin|2015}}.{{Article détaillé|Immigration aux États-Unis}}
S'il est favorable au renforcement des contrôles à la frontière mexicaine, il défend une régularisation des immigrés clandestins déjà présents auxquels il envisage l'octroi du permis de conduire<ref name="france24-001" />. Il considère notamment que sans l'apport de main-d'œuvre immigrée, l'[[agriculture aux États-Unis|agriculture américaine]] mettrait la {{Citation|clef sous la porte}}, signifiant concrètement son intention de favoriser le regroupement familial et d'augmenter le nombre d'immigrés réguliers{{ref nec}}.

Le 20 novembre 2014, dans une allocution télévisée de la Maison-Blanche, Barack Obama annonce une « action différée » permettant à environ 45 % d'immigrants illégaux de rester aux États-Unis<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Daring Congress, Acts to Overhaul Immigration |url=https://www.nytimes.com/2014/11/21/us/obama-immigration-speech.html |site=[[The New York Times]] |date=2014-11-21}}.</ref>. Jusqu'à {{nombre|3.7|millions}} d'individus de parents sans papiers, ou qui ont résidé légalement dans le pays depuis au moins cinq ans, sont éligibles au [[statut DACA]], qui leur permet l'éligibilité à un permis de travail aux États-Unis<ref>[https://www.nytimes.com/interactive/2014/11/20/us/2014-11-20-immigration.html « What Is President Obama’s Immigration Plan? »], ''[[The New York Times]]'', {{date-|20 novembre 2014}}.</ref>.

Les expulsions de migrants ont fortement augmenté sous la présidence de Barack Obama. Entre 2009 et 2016, trois millions de personnes ont été expulsées vers le Mexique, ce qui vaut au président le surnom d'« expulseur en chef » auprès des détracteurs de cette politique<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=Robin |prénom1=Maxime |titre=En Arizona, le mur de Donald Trump existe déjà |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/ROBIN/57766 |site=Le Monde diplomatique |date=2017-08-01 |consulté le=2019-02-17}}.</ref>.
[[Fichier:Total US Federal Debt by President (1940 to 2015).png|vignette|[[Dette publique des États-Unis]] entre 1940 et 2014.]]
Sur le plan économique, la présidence Obama est avant tout marquée par le [[Plan de relance économique des États-Unis de 2009|plan de relance de près de {{nobr|800 milliards}} de dollars]] lancé par l{{'}}''American Recovery and Reinvestment Act'' de 2009, visant à faire face à la [[crise des subprimes]].{{Article détaillé|Patient Protection and Affordable Care Act{{!}}''Patient Protection and Affordable Care Act''}}
Lors de sa campagne électorale de 2008, Obama propose de mettre en place une importante réforme du [[Protection sociale aux États-Unis|système de santé américain]] permettant la création, au niveau fédéral, d'une « assurance santé universelle », sans pour autant imposer une couverture santé obligatoire à l'exception des enfants<ref name="liberation-001" />. C'est alors un de ses projets phares de sa campagne. Néanmoins, une fois élu président, pour faire adopter son texte, Obama fut contraint à des concessions pour faire adopter son projet par le Congrès. Le {{Date-|7|novembre|2009}}, soit presque {{nombre|11|mois}} après son investiture et en dépit d'une majorité confortable à la [[Chambre des représentants des États-Unis|Chambre des représentants]], il obtint de justesse, par {{nobr|220 voix}} contre 215, l'adoption d'un texte réformant le système de santé. Un seul [[Parti républicain (États-Unis)|républicain]], [[Joseph Cao]], avait alors voté pour la réforme. Le [[Sénat des États-Unis]] adopta également son propre texte le 24 décembre, après un long débat et de multiples amendements par {{nobr|60 voix}} contre 40. Finalement, après maintes péripéties, le {{Date-|21|mars|2010}}, en dépit de sondages d'opinion défavorables, d'une polarisation aggravée de la classe politique et des citoyens américains, d'une popularité présidentielle en berne symbolisée par la victoire d'un républicain dans le [[Massachusetts]] pour succéder à [[Edward Moore Kennedy|Ted Kennedy]], en dépit enfin des réticences d'une partie des élus démocrates, le texte voté par le Sénat est adopté tel quel par la Chambre des représentants par {{nobr|219 voix}} contre 212.

Qualifié d'historique, le texte, qui n'a reçu aucune voix de l'opposition (une première historique pour ce genre de législation), permet de garantir une couverture santé à {{nobr|32 millions}} d'Américains qui en sont dépourvus. Il reste néanmoins bien en deçà des promesses électorales de Barack Obama car elle n'inclut pas, notamment, de régime public universel ni même d'assurance publique, et laissera 5 % des résidents américains ({{nobr|23 millions}} de personnes) sans aucune couverture maladie (contre 15 % avant la réforme)<ref>Jean-François Lisée, [https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-monde/20100322.RUE5656/obama-et-la-sante-les-etats-unis-rejoignent-le-xxe-siecle.html « Obama et la santé : les États-Unis rejoignent le {{s-|XX|e}} »], [[Rue89]], nouvelobs.com, 22 mars 2010.</ref>.

En vertu du texte ainsi adopté, la plupart des Américains auront l'obligation de s'assurer avant 2014, sous peine de se voir infliger des pénalités<ref name="réforme 2010">Corine Lesnes, [https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/20/assurance-sante-la-tenacite-de-barack-obama_1321894_3222.html#ens_id=1264338 « Assurance-santé : la ténacité de Barack Obama »], ''Le Monde'', 20 mars 2010.</ref>. Des subventions seront accordées par le gouvernement fédéral pour aider les familles aux plus bas revenus à payer leurs cotisations (revenus inférieurs à {{unité|88000|dollars}} par an<ref name="réforme 2010" />). Les entreprises de plus de {{nobr|50 salariés}} (PME et commerçants) qui ne fourniront pas de couverture devront également payer des pénalités<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2010/03/22/01003-20100322ARTFIG00458-sante-obama-remporte-le-vote-decisif-.php « Couverture santé : Obama remporte un vote historique »], ''Le Figaro'', 22 mars 2010.</ref>. Par ailleurs, le texte interdit aux assurances de refuser de couvrir des personnes en raison de leurs antécédents médicaux<ref name="réforme 2010" />. Les parents pourront également protéger leurs enfants jusqu'à l'âge de {{nobr|26 ans}}. Néanmoins, pour parvenir à ses fins et faire adopter cette loi, Barack Obama annonce qu'il signera un décret garantissant que la réforme ne modifierait en rien les restrictions interdisant l'utilisation de fonds fédéraux pour des [[avortement]]s<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/ameriques/20100322.FAP5498/reforme_de_sante_la_maison_blanche_annonce_un_decret_su.html « La Maison-Blanche annonce un décret sur l'avortement »], [[Associated Press|AP]], 22 mars 2010.</ref>, ce qu'il fait le 24 mars au lendemain de la promulgation de la loi<ref>[https://fr.news.yahoo.com/4/20100324/twl-usa-obama-avortement-bd5ae06.html « Obama signe un décret sur l'avortement et déçoit des partisans »], [[Reuters]], 24 mars 2010.</ref>. Plusieurs correctifs doivent encore être adoptés par une loi budgétaire par les deux chambres. La réforme devrait coûter {{nobr|940 milliards}} de dollars ({{nobr|695 milliards}} d'euros) sur dix ans<ref name="réforme 2010" />. Son financement devrait être assuré par des [[taxe]]s sur les revenus élevés et la baisse des dépenses de soins<ref name="réforme 2010" />.

Cela faisait près d'un siècle que le Congrès débattait de cette question de la santé. Le président républicain [[Theodore Roosevelt]] en parlait déjà dans son programme, mais il fut battu à l'[[élection présidentielle américaine de 1912]] par le candidat démocrate [[Woodrow Wilson]]. En 1965, le président démocrate [[Lyndon B. Johnson]] avait promulgué le [[Medicare]] et le [[Medicaid]], respectivement assurances pour les personnes âgées et pour les personnes pauvres, après avoir rallié à lui la moitié des voix républicaines du Congrès. Le président démocrate [[Bill Clinton]] tenta lui aussi de faire passer un projet ambitieux en 1993, mais échoua.

Dès la promulgation de la loi par Barack Obama le {{Date-|23|mars|2009}}, les attorneys généraux (ministres de la Justice) de douze (puis quatorze) États américains déclareront mettre en œuvre une procédure judiciaire fédérale visant à contester la constitutionnalité de la nouvelle loi pour violation de la souveraineté des États<ref>[http://www.lejdd.fr/International/USA/Actualite/Obama-12-Etats-contre-la-reforme-181531/ « Obama : {{nobr|12 États}} contre la réforme »], ''[[Le Journal du dimanche]]'', 23 mars 2010.</ref> alors que les [[Législature d'État des États-Unis|législatures]] de {{nobr|37 États}} entament des débats visant à adopter un statut dérogatoire pour ne pas avoir à appliquer la réforme<ref>François Clemenceau, [http://www.europe1.fr/Bureau-ovale/Attention-a-la-suite-!-162658/ « Attention à la suite ! »], ''[[Europe 1]]'', 23 mars 2010.</ref>. Puis, le 24 mars, après l'adoption au Sénat de deux amendements déposés par les républicains concernant des vices de procédure, la loi de conciliation, adoptée par la chambre des représentants pour appliquer la nouvelle loi et qui prévoit notamment une extension des subventions fédérales, une aide accrue de l'État au programme [[Medicaid]], un élargissement de l'assiette de l'impôt et une réforme du programme des prêts aux étudiants, doit être renvoyée de nouveau à la chambre pour faire l'objet d'un nouveau vote, retardant ainsi la mise en œuvre du texte<ref>[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/25/le-texte-sur-la-reforme-de-l-assurance-maladie-devra-etre-revote_1324077_3222.html « Le texte sur la réforme de l'assurance-maladie devra être revoté »], ''Le Monde'', 25 mars 2010.</ref>.

La loi de conciliation est à son tour adoptée par le Sénat le 25 mars 2010<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-03-26/le-congres-americain-adopte-definitivement-la-reforme-de-sante/924/0/438036 « Le Congrès américain adopte définitivement la réforme de santé »], ''Le Point'', 26 mars 2010.</ref>. La réforme devient alors l'un des thèmes principaux de la [[Élections législatives américaines de 2010|campagne électorale de mi-mandat de 2010]], les républicains ayant promis de l'abroger ou de la modifier.

[[Fichier:Barack Obama Nicholas Sarkozy 2011 G20 Summit.jpg|vignette|[[Nicolas Sarkozy]] accueillant Barack Obama lors du [[sommet du G20 de 2011|sommet du G20]] à [[Cannes]], le 3 novembre 2011.]]
Lors de sa campagne électorale, Barack Obama a également préconisé une hausse du [[salaire minimum]] afin qu'il soit indexé sur l'[[inflation]]<ref>Martin Even, [http://www.lecho.be/actualite/par_ailleurs/USA_2008__Obama__un_candidat_aux_facettes_multiples_(livre).8087029-621.art « USA 2008 : Obama, un candidat aux facettes multiples »] {{Lien archive |url=http://www.lecho.be/actualite/par_ailleurs/USA_2008__Obama__un_candidat_aux_facettes_multiples_(livre).8087029-621.art |titre=Copie archivée |horodatage archive=20181214205014}}, ''L'Écho'', 7 octobre 2008.</ref>, des baisses d'impôts massives pour la [[classe moyenne]] (pour les personnes gagnant moins de {{Unité|250000|$}} par an)<ref>{{Lien web |titre=Obama revendique une baisse des impôts plus juste |url=http://www.romandie.com/infos/news2/080612194411.sfktlkmp.asp |éditeur=Romandie / [[Agence France-Presse|AFP]] |date=12 juin 2008}}.</ref>, le recours au [[crédit d'impôt]] pour aider les ménages les plus modestes, et a promis de renégocier le traité de libre-échange nord-américain (l'[[Accord de libre-échange nord-américain|ALÉNA]]). Dans le contexte de la [[crise des subprimes]] et du poids des crédits, il déclarait vouloir protéger les citoyens américains contre les abus des prêts de toutes sortes et annonçait un plan de grands travaux publics sur dix ans, financés par le retrait des forces de combat d'Irak<ref name="france24-001" />.

À la suite de son investiture, le président Barack Obama procéda à des annulations de programmes industriels jugés trop coûteux, non budgétés ou à l'ambition détournée de leur finalité : ce fut notamment le cas du [[programme Constellation]] (annulé le {{Date-|1 février 2010}}) ou du [[National missile defense#Opposition|projet de bouclier radar européen]] annulé le {{Date-|18|septembre|2009}} en vue d'obtenir l'appui du Kremlin sur la demande d'arrêt du [[programme nucléaire de l'Iran]]<ref>{{Lien web |titre=USA/Russie - Bouclier antimissile : l'offre d'Obama à Moscou |url=http://lci.tf1.fr/monde/amerique/2009-03/bouclier-antimissile-l-offre-d-obama-a-moscou-4904338.html |site=lci.fr |année=2009 |consulté le=mardi {{Date-|3|mars|2009}}}}.</ref>.

L'agence pour la protection de l'environnement, [[Environmental Protection Agency]] (EPA), peut, depuis mars 2009, réglementer toute activité économique produisant du [[dioxyde de carbone]], au motif qu'au-delà d'un certain seuil non défini, il constitue un polluant majeur, qualifié {{Citation|d'injustice sociale}}<ref>{{en}} Nicolas Loris, [http://blog.heritage.org/2009/12/07/epa-formally-declares-co2-a-dangerous-pollutant/ « EPA Formally declares {{fchim|CO|2}} a dangerous pollutant »], ''The Foundry'', 7 décembre 2009.</ref>. Ainsi, 20 % des centrales thermiques en activité en janvier 2009 ont dû cesser leurs activités ; pour lutter contre le [[réchauffement climatique]], Barack Obama propose d'augmenter le prix de l'électricité, d'investir dans les [[biocarburant]]s, les [[Énergie propre|énergies alternatives]]<ref name="liberation-001">{{Lien web |auteur1=Philippe Grangereau |titre=Obama, son Amérique à lui |url=http://www.liberation.fr/actualite/monde/327382.FR.php |éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] / [[Reuters]] |date=21 mai 2008 |consulté le=26 juin 2008}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Virginie Robert |titre=Barack Obama, un programme économique pour la classe moyenne |url=http://elections-americaines.lesechos.fr/article.php?id_article=1793 |éditeur=[[Les Échos]] |date=18 février 2008 |consulté le=26 juin 2008}}.</ref> et se déclare favorable à l'instauration d'un marché du [[Dioxyde de carbone|CO{{ind|2}}]] obligeant les entreprises polluantes à racheter un « droit à polluer » auprès d'entreprises non polluantes<ref name="france24-001" />. Des subventions sont distribuées aux entreprises spécialisées dans l'[[énergie éolienne]] et le [[Énergie solaire photovoltaïque|photovoltaïque]], entreprises qui produisent très peu d'électricité et qui sont structurellement déficitaires<ref>{{en}} Henry Payne, [http://www.nationalreview.com/planet-gore/294785/obama-epa-s-attack-coal-henry-payne# « The Obama EPA's attack on coal »], ''National Review'', 29 mars 2012.</ref>{{,}}<ref>Rich Trzupek, ''Regulators gone wild : How the EPA is ruining American industry'', Encounter Books, 2011.</ref> ; dans le même temps, la construction d'un oléoduc permettant d'acheminer du pétrole depuis l'[[Alberta]] au Canada a été interrompue à la demande de l'EPA, et la prospection du sous-sol des États-Unis a cessé depuis avril 2009. Comme son ancien adversaire républicain à l'élection présidentielle de 2008, [[John McCain]], il est plutôt favorable également au développement de l'[[énergie nucléaire]] comme solution aux problèmes climatiques mais sa position sur le sujet est devenue ambivalente durant la campagne électorale<ref>{{Lien web |auteur1=Emmanuel Garessus |titre=Les contradictions de Barack Obama sur le nucléaire |url=http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=233715 |éditeur=[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]] |date=10 juin 2008 |consulté le=23 juin 2008}}.</ref>. Le {{Date-|1|juin|2009}}, le [[Secrétaire à l'Énergie des États-Unis|Secrétaire à l'Énergie]] [[Steven Chu]] a annoncé un fonds de {{nobr|256 millions}} de dollars afin d'améliorer l'[[efficacité énergétique (économie)|efficience énergétique]] des principales [[industrie aux États-Unis|industries aux États-Unis]]<ref name="chu256">{{Lien web |langue=en |titre=Secretary Chu Announces $256 Million Investment to Improve the Energy Efficiency of the American Economy |url=http://apps1.eere.energy.gov/news/news_detail.cfm/news_id=12543 |éditeur=[[Département de l'Énergie des États-Unis]] |consulté le=06-06-2009}}.</ref>.

Faute de majorité de {{nobr|60 voix}} au Sénat, l'examen du projet de loi sur l'énergie, adopté par la Chambre des représentants en 2009, a été ajourné le {{Date-|22|juillet|2010}}, ce qui rend son adoption peu probable. Ce recul, qui ne traduit pas en loi les [[Conférence de Copenhague de 2009 sur les changements climatiques|engagements pris à Copenhague]], fragilise la position de l'exécutif américain dans les négociations internationales à venir<ref>Corine Lesnes, « Le Sénat inflige un revers à Barack Obama sur le climat », ''Le Monde'', 26 juillet 2010, page 4.</ref>.

Le {{Date-|9|octobre|2009}}, Barack Obama reçoit le [[prix Nobel de la paix]]<ref>{{en}} [http://nobelprize.org/nobel_prizes/peace/laureates/2009/ The Nobel Peace Prize 2009].</ref>, suscitant la surprise et une certaine incrédulité dans le monde, alors qu'il n'entame que son dixième mois de mandat présidentiel. Le comité du Nobel justifie sa décision en évoquant {{Citation|les efforts extraordinaires du président des États-Unis en faveur du renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples}}. Cette décision est souvent qualifiée de politique et de partisane, récompensant plus des paroles et des bonnes intentions que des actes concrets<ref>[https://www.courrierinternational.com/article/2009/10/09/obama-prix-nobel-des-bonnes-intentions « Obama, Prix Nobel des bonnes intentions »], ''Time Magazine'' repris dans ''[[Courrier international]]'', 9 octobre 2009.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1101744 « L'attribution du Nobel a surpris le monde et suscité des réactions contrastées »], ''Le Monde'', 11 octobre 2009 (article payant).<br />[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/10/10/le-sens-du-nobel_1252131_3222.html « Le sens du Nobel »], ''Le Monde'', 10 octobre 2009.</ref>{{,}}<ref>Laure Mandeville, [http://www.lefigaro.fr/international/2009/10/10/01003-20091010ARTFIG00161-un-nobel-encombrant-pour-obama-.php « Un Nobel encombrant pour Obama »], ''Le Figaro'', 10 octobre 2009.</ref>{{,}}<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20091010.OBS4126/obama_nobel_de_la_paix__un_espoir_mais_un_paradoxe_tota.html « Obama, Nobel de la paix : un espoir mais un paradoxe total »], ''Le Nouvel Observateur '', 12 octobre 2009.</ref>. Obama devient ainsi le quatrième président des États-Unis et le troisième en fonction à recevoir le prix après [[Woodrow Wilson]], [[Theodore Roosevelt]] et [[Jimmy Carter]].[[Fichier:DigiGes PRISM Yes we scan - Demo am Checkpoint Charlie June 2013.jpg|vignette|Protestation contre la [[Révélations d'Edward Snowden|surveillance]] de la [[National Security Agency|NSA]] en Allemagne.]]
Dix jours avant de recevoir le prix Nobel, le président des États-Unis décide, avec l'accord du Sénat, l'envoi de {{unité|30000|soldats}} américains pour poursuivre la [[guerre d'Afghanistan (2001-2014)|guerre d'Afghanistan de 2001]]<ref>[https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/12/02/afghanistan-le-pari-risque-de-barack-obama_1274853_3216.html « Afghanistan : le pari risqué de Barack Obama »], ''Le Monde'', 2 décembre 2009.</ref>. Cela déclencha une forte controverse obligeant le « président de guerre », surnom qu'il a reçu et qu'il ne rejette pas<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-12-09/norvege-barack-obama-un-prix-nobel-de-la-paix-qui-divise/924/0/403129 « Barack Obama, un prix Nobel de la paix qui divise »], ''Le Point'', 9 décembre 2009.</ref>, à aller chercher son prix Nobel en toute discrétion<ref name="lemonde.fr-2009/12/10">[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/12/10/barack-obama-a-oslo-pour-un-prix-nobel-de-la-paix-controverse_1278412_3222.html « Barack Obama va chercher son prix Nobel controversé en catimini »], ''Le Monde'', 10 décembre 2009.</ref>. Seuls 19 % des Américains pensent que leur président méritait le prix Nobel de la paix<ref name="lemonde.fr-2009/12/10"/>. De plus, l'administration de Barack Obama est celle ayant vendu le plus d'armement depuis la Seconde Guerre mondiale selon un rapport du Congrès américain<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'administration Obama championne des ventes d'armes dans le monde |url=https://www.rts.ch/info/sciences-tech/reperages-web/8286250-l-administration-obama-championne-des-ventes-d-armes-dans-le-monde.html |site=rts.ch |date=2017-01-05 |consulté le=2019-05-29}}.</ref>.

Alors que pendant sa campagne électorale de 2008, il déclarait vouloir mettre fin à la guerre, le ''[[The New York Times|New York Times]]'' souligne qu'il est à la fin de son second mandat, en novembre 2016, le seul président des États-Unis à avoir accompli {{Citation|deux mandats entiers à la tête d'un pays en guerre}}<ref>[[Jean-Marie Colombani]], [http://www.slate.fr/story/118105/obama-guerres « Aucun président des États-Unis n'a fait la guerre aussi longtemps qu'Obama »], Slate, 15 mai 2016.</ref> sur différents théâtres d'opérations (Afghanistan, Pakistan, Somalie, Yémen, Syrie, Irak, Cameroun et Ouganda)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Aucun président des États-Unis n'a fait la guerre aussi longtemps qu'Obama |url=http://www.slate.fr/story/118105/obama-guerres |site=Slate.fr |date=2016-05-15 |consulté le=2019-05-29}}.</ref>.

==== Élection présidentielle de 2012 ====
{{Article détaillé|Élection présidentielle américaine de 2012}}
[[Fichier:Mitt Romney and Barack Obama Oval Office meeting 2012-11-29.jpg|vignette|gauche|Obama recevant le 29 novembre 2012 à la Maison-Blanche le républicain [[Mitt Romney]], adversaire défait lors de l'élection présidentielle.]]
Le 4 avril 2011, Barack Obama annonce qu’il se porte candidat pour un second mandat présidentiel dans une vidéo postée sur son site internet et intitulée « ''It Begins With Us'' » (« Cela commence avec nous »)<ref>{{en}} Michael D. Shear, [http://thecaucus.blogs.nytimes.com/2011/04/04/obama-launches-re-election-facing-new-political-challenges/ « Obama Begins Re-Election Facing New Political Challenge »], ''The New York Times'', 4 avril 2011.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.upi.com/Top_News/US/2011/04/04/Obama-announces-re-election-bid/UPI-95081301905800/ « Obama announces re-election bid »], Associated Press, 4 avril 2011.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Jeff Zelezny, [https://www.nytimes.com/2011/04/05/us/politics/05obama.html?scp=1&sq=obama%202012&st=cse « ''Obama Opens 2012 Campaign, With Eye on Money and Independent Voters'' »], ''The New York Times'', 4 avril 2011.</ref>. En tant que président sortant, il n’a pas d’opposant pour les primaires du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]<ref name="CNN-clinch1">{{en}} Robert Yoon, [http://politicalticker.blogs.cnn.com/2012/04/03/leading-presidential-candidate-to-clinch-nomination-tuesday « Leading presidential candidate to clinch nomination Tuesday »], CNN.com, 3 avril 2012.</ref>. Le 3 avril 2012, il réunit les {{formatnum:2778}} délégués de son parti dont il a besoin pour être désigné et lors de la convention démocrate à [[Charlotte (Caroline du Nord)]], l'ancien président [[Bill Clinton]] nomme formellement Obama et [[Joe Biden]] candidats aux élections générales pour les postes de président et vice-président<ref name="CNN-clinch2">{{en}} [http://politicalticker.blogs.cnn.com/2012/04/03/breaking-obama-clinches-democratic-nomination/ « Obama clinches Democratic nomination »], CNN.com, 3 avril 2011.</ref>. Les républicains désignent de leur côté [[Mitt Romney]] lors de la convention républicaine qui se tient à [[Tampa]], en [[Floride]], le 28 août 2012 ; celui-ci choisit comme colistier [[Paul Ryan]].

Au cours de la campagne, quatre débats télévisés sont organisés, les 3 octobre, 11 octobre (débat entre Biden et Ryan pour la vice-présidence), 16 octobre et 22 octobre<ref name="announce2012">{{en}} [http://www.debates.org/index.php?page=2012-2 « Commission on Presidential Debates Announces Sites, Dates, and Candidate Selection Criteria for 2012 General Election »], [[Commission on Presidential Debates]].</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.debates.org/index.php?page=candidate-selection-process « 2012 Candidate Selection Criteria »], Commission on Presidential Debates.</ref>. Mitt Romney se révèle globalement meilleur que le président sortant lors du premier débat et la campagne d'Obama est considérée comme manquant de souffle, si bien que plusieurs sondages indiquent une possible victoire de son adversaire républicain<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2012/10/09/debat-rate-obama-a-perdu-son-avance-sur-romney_851888 « Débat raté : Obama a perdu son avance sur Romney »], ''Libération'', 9 octobre 2012.</ref>. Mais, fin octobre, l'[[ouragan Sandy|ouragan ''Sandy'']] marque un coup d'arrêt à l'ascension de Romney et permet à Obama de mettre en avant son rôle de chef de l'État<ref>[http://www.lepoint.fr/dossiers/monde/election-presidentielle-americaine-2012/ouragan-sandy-obama-retrouve-son-costume-de-president-29-10-2012-1522592_539.php « États-Unis - Ouragan ''Sandy'' : Obama retrouve son costume de président »], ''Le Point'', 29 octobre 2012.</ref>.

Le mardi 6 novembre 2012, jour de l'élection nationale, Obama obtient 332 grands électeurs, dépassant les 270 nécessaires à sa réélection<ref>{{Article |prénom1=David |nom1=Lauter |titre=Romney campaign gives up in Florid |périodique=Chicago Tribune |date=8 novembre 2012 |lire en ligne=http://www.chicagotribune.com/news/la-pn-romney-concedes-florida-election-20121108,0,415187.story}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Robert |nom1=Barnes |titre=Obama wins a second term as U.S. president |périodique=The Washington Post |date=6 novembre 2012 |lire en ligne=https://www.washingtonpost.com/politics/decision2012/after-grueling-campaign-polls-open-for-election-day-2012/2012/11/06/d1c24c98-2802-11e2-b4e0-346287b7e56c_story.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=William M. |nom1=Welch |prénom2=Gary |nom2=Strauss |titre=With win in critical battleground states, Obama wins second term |périodique=USA Today |date=7 novembre 2012 |lire en ligne=https://www.usatoday.com/story/news/politics/2012/11/06/election-day-obama-romney/1680933/}}.</ref>. Avec 51 % du vote populaire, il devient le premier président depuis [[Franklin Delano Roosevelt|Franklin D. Roosevelt]] à remporter deux élections consécutives avec la majorité au niveau national, ayant obtenu 61 % des voix des [[Collège électoral des États-Unis|grands électeurs]] (332 contre 206 pour son rival), 51 % des {{nobr|129 millions}} de suffrages exprimés (pour environ {{nobr|200 millions}} d'inscrits sur {{nobr|300 millions}} d'habitants aux États-Unis) {{Incise|soit une avance d'environ 4,7 millions de voix sur son adversaire}} et remportant {{nobr|26 États}} contre 24 à [[Mitt Romney]]. Obama perd néanmoins {{nombre|3583000|voix}} et {{nobr|2 points}} de pourcentage par rapport à 2008, et l'emporte en obtenant une large majorité chez les jeunes, les femmes et les minorités<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Obama est réélu |url=http://www.huffingtonpost.com/2012/11/06/obama-elected-2012_n_2084515.html |consulté le=7 novembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Ronald |nom1=Brownstein |titre=The U.S. has reached a demographic milestone - and it's not turning back |périodique=National Journal |date=9 novembre 2012 |lire en ligne=http://www.nationaljournal.com/thenextamerica/demographics/the-u-s-has-reached-a-demographic-milestone-and-it-s-not-turning-back-20121109}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=John |nom1=Nichols |titre=Obama's 3 Million Vote, Electoral College Landslide, Majority of States Mandate |périodique=The Nation |date=9 novembre 2012 |lire en ligne=http://www.thenation.com/blog/171178/obama-has-great-big-mandate-and-he-must-use-it# |consulté le=18 novembre 2012}}.</ref>.

Au soir de sa victoire, il s’adresse à ses partisans à Chicago et déclare : {{citation|Aujourd’hui, vous avez voté pour l’action, pas pour la politique. Vous nous avez élus pour que nous nous concentrions sur vos emplois, pas sur les nôtres. Et ces prochaines semaines et mois, j’escompte bien parvenir à travailler avec les leaders des deux partis}}<ref>{{Article |prénom1=Kristen A. |nom1=Lee |titre=Election 2012: President Obama gives victory speech in front of thousands in Chicago, “I have never been more hopeful about America” |périodique=New York Daily News |date=7 novembre 2012 |lire en ligne=http://www.nydailynews.com/news/politics/president-obama-victory-speech-hopeful-america-article-1.1197895 |consulté le=8 novembre 2012}}.</ref>. Barack Obama est officiellement [[Seconde investiture de Barack Obama|investi]] pour un second mandat en prêtant serment d'abord à la [[Maison-Blanche]], le 20 janvier 2013, puis au pied du [[Capitole des États-Unis|Capitole]] en public, le 21 janvier.

==== Second mandat présidentiel ====
[[Fichier:President Barack Obama offers a toast to President Xi Jinping of China during a State Banquet at the Great Hall of People in Beijing, China, November 12, 2014 (cropped).jpg|vignette|Barack Obama et [[Xi Jinping]], à [[Pékin]], en 2014.]]
La première année du second mandat d'Obama est marquée par une série de polémiques qui affectent son image et son autorité : le [[Attaque de Benghazi de 2012|drame de Benghazi]], l'échec de la loi sur le contrôle des armes à feu {{incise|qu'il déclara être son plus grand regret de la présidence<ref>{{Lien web|url= https://www.slate.fr/story/104742/controle-armes-regret-obama|titre= Contrôle des armes à feu: le grand regret d'Obama|site= Slate|date= 24-07-2015}}.</ref>{{,}}<ref>''[[Dateline NBC]] special: The Reality of Hope.'' Interview de janvier 2017. Une proposition de loi en 2013, après la fusillade de Sandy Hooky, proposait l'extension des vérifications d'antécédents (''{{Lien|background check}}'') mais fut rejetée par le [[Sénat des États-Unis|Sénat]].</ref>}}, les écoutes de la [[National Security Agency]] (NSA), l'usage excessif de [[Drone de combat|drones tueurs]] contre des suspects islamistes dans le monde, ses hésitations sur la question de l'[[Guerre civile syrienne#2014 : Offensives de l'État islamique et intervention de la coalition internationale|intervention militaire en Syrie]]<ref name="Les Échos 27/09/2013">{{Lien archive|url= https://www.lesechos.fr/opinions/analyses/0203026613072-l-incroyable-perte-de-leadership-de-barack-obama-610339.php|titre=L'incroyable perte de leadership de Barack Obama|site=[[Les Échos]]|date=27 septembre 2013|horodatage archive=20130929123433}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|url= http://www.metronews.fr/info/y-a-t-il-un-effet-syrie-sur-les-popularites-d-obama-hollande-et-merkel/mmik!E7BPJfhwaOZL6/|titre=Y a-t-il un “effet Syrie” sur les popularités d'Obama, Hollande et Merkel ?| site=Metronews|date= 11 septembre 2013|horodatage archive=20130922130119}}.</ref>. Si le président dénonce l'« obstructionnisme » systématique des élus républicains, décidés à discréditer la mise en place de sa réforme du système de santé ainsi que la légalisation massives d'immigrés clandestins latino-américains, ceux-ci critiquent l'attitude de leurs collègues démocrates ainsi que l'autoritarisme et la distance du chef de l'État. Afin d'inverser la tendance, Obama annonce plusieurs réformes en faveur de la classe moyenne, appelées « {{lien | trad = Grand bargain (United States, 2011) | langue = en| texte = Grand Bargain}} » et inspiré du ''[[New Deal]]'' de Roosevelt, comme la réduction des taxes professionnelle et d'incitation à l'embauche ; pour ce faire, il multiplie les déplacements dans les États du pays, mais avec un succès mitigé<ref>Maurin Picard, [http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/05/01003-20130805ARTFIG00361-les-deboires-d-obama-ne-prennent-pas-de-vacances.php « Les déboires d'Obama ne prennent pas de vacances »], ''Le Figaro'', 6 août 2013, page 4.</ref>. Il doit faire face à la défiance de sa propre majorité, de nombreux démocrates ayant notamment soutenu un texte déposé à la Chambre des représentants pour limiter les prérogatives de la NSA et s'étant opposé à la nomination de l'économiste [[Lawrence Summers]] à la tête de la [[Réserve fédérale des États-Unis]], à laquelle le chef de l'État a dû renoncer<ref name="Les Échos 27/09/2013"/>.

Le blocage des représentants du Parti républicain sur le [[budget fédéral des États-Unis]], dont ils veulent obtenir l'abandon du ''[[Patient Protection and Affordable Care Act]]'', fait que, pour la {{18e|fois}} de son histoire et la première fois depuis 1996<ref>{{Lien web |titre=A Brief History Of Federal Government Shutdowns |url=http://www.outsidethebeltway.com/a-brief-history-of-federal-government-shutdowns/ |série=Outside The Beltway |date=8 avril 2011 |consulté le=28 septembre 2013}}.</ref>{{,}}<ref name="Wonkblog">{{Lien web |nom1=Matthews |prénom1=Dylan |titre=Wonkblog: Here is every previous government shutdown, why they happened and how they ended |url=https://www.washingtonpost.com/blogs/wonkblog/wp/2013/09/25/here-is-every-previous-government-shutdown-why-they-happened-and-how-they-ended/ |série=[[The Washington Post]] |date=25 septembre 2013 |consulté le=29 septembre 2013}}.</ref>, l'administration fédérale américaine doit recourir à un ''[[lock-out]]'' (« ''shutdown'' ») le {{Date-|1|octobre|2013}}<ref>{{Lien archive|titre=« Shutdown » : Barack Obama reprend l'offensive |url=https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203036993876-etats-unis-le-senat-rejette-le-budget-611636.php|site=[[Les Échos]] |date=1 octobre 2013|horodatage archive=20131017040645}}.</ref>. Le 17 octobre, un accord est finalement trouvé entre les démocrates et les républicains qui met fin au ''shutdown'' tout en relevant le plafond de la dette. L{{'}}''Obamacare'' n'a donc pas été modifiée. Mais l'accord ne porte que jusqu'au 15 janvier 2014 pour le budget fédéral, et au 7 février pour l'autorisation donnée au Trésor d'emprunter sur les marchés (plafond de la dette)<ref>[http://www.rfi.fr/ameriques/20131017-une-fin-shut-down « À la une : fin du ''shutdown'' »] RFI, 17 octobre 2013.</ref>. En décembre 2013, l'administration Obama rétropédale finalement sur sa réforme de la santé à cause de nombreux dysfonctionnements, repoussant pour des millions d'Américains d'un an l'obligation de souscrire à une police d'assurance maladie<ref>Pierre-Yves Dugua, « Obama rétropédalage sur sa réforme de la santé », ''Le Figaro'', 21-22 décembre 2013, page 10.</ref>.

[[Fichier:Merkel and Obama at G7 2015 Pete Souza.jpg|vignette|Obama avec Merkel au [[sommet du G7 de 2015]], en Bavière.]]
Souhaitant en début de son mandat reprendre (''reset'') les relations russo-américaines et rallier Moscou à la cause anti-chinoise, Obama doit néanmoins composer avec le [[Congrès des États-Unis|Congrès]] et les agences fédérales ([[Central Intelligence Agency|CIA]], [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]]) partisans d'un endiguement de la Russie et d'un contrôle direct sur les États voisins ([[pays baltes]], [[Ukraine]], [[Géorgie (pays)|Géorgie]]) par le biais de l'OTAN<ref name="Fabbri">Dario Fabbri, « L'ère Obama et l'avenir de l'Amérique », ''Conflits'', hors série {{n°|4}}, automne 2016, {{p.|47-50}}.</ref>. L'[[Révélations d'Edward Snowden|affaire Snowden]] et la [[révolution ukrainienne de 2014]] enveniment ces relations, la Russie accusant les agences américaines d'avoir joué un rôle déclencheur dans ces événements. Quand les régions de l'Est du pays se révoltent contre le pouvoir central, [[Vladimir Poutine]] est accusé d'encourager un [[Guerre du Donbass|soulèvement pro-russe]], ce qui conduit Barack Obama à initier sa politique de sanctions économiques imposées à la Russie<ref name="Fabbri" />, alors que la première crise diplomatique entre l'Ukraine et la Russie à propos de la Crimée remonte au 5 mai 1992, soit immédiatement après la dislocation de l'URSS en décembre 1991, et sept ans avant son premier mandat à la tête de la fédération de Russie en 1999. Cette crise permet surtout de relancer l'OTAN<ref name="Fabbri" />.

[[Fichier:King Salman bin Abdulaziz of Saudi Arabia bids farewell to President Barack Obama at Erga Palace in Riyadh, Saudi Arabia.jpg|gauche|vignette|Obama et le roi d'Arabie saoudite [[Salmane ben Abdelaziz Al Saoud|Salmane]], à Ryad, en 2015.]]
Malgré ce nouveau foyer de tension, le président des États-Unis reste pourtant décidé à poursuivre son « pivot diplomatique » vers l'Asie, mais doit rassurer ses alliés (Japon, Corée du Sud), en proie eux aussi à des conflits territoriaux, mais avec la Chine. Sheila Smith, experte au [[Council on Foreign Relations|Conseil pour les relations extérieures]], note que {{Citation|l'administration Obama a beau dire qu'il n'y a pas d'équation possible entre la [[Crimée]] et les [[îles Senkaku]], chaque allié est très sensible sur la question de la fermeté américaine}}<ref>Laure Mandeville, [http://www.lefigaro.fr/international/2014/04/22/01003-20140422ARTFIG00334-barack-obama-pivote-vers-l-asie-malgre-l-ukraine.php « Barack Obama pivote vers l'Asie, malgré l'Ukraine »], ''Le Figaro'', 23 avril 2014, page 6.</ref>. Il parvient en juillet 2015 à conclure de manière positive les négociations avec l'Iran<ref>[https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-accord-avec-liran-une-victoire-decisive-dobama-face-au-congres « Accord avec l’Iran : une victoire décisive d’Obama face au Congrès »], courrierinternational.com, 11 septembre 2015.</ref>. Cet accord endommage les relations avec Israël déjà perturbées par les liens tendus entre [[Benyamin Netanyahou]] et Obama<ref name="Fabbri" /> et celles avec l'[[Arabie saoudite]] qui, du fait de l'autosuffisance énergétique rendue possible par les [[Hydrocarbure non conventionnel|hydrocarbures non conventionnels]], perd son rôle d'interlocuteur privilégié des États-Unis dans la région<ref name="Fabbri" />. À la suite de la [[Crise migratoire en Europe|crise migratoire subie par l'Europe en 2015]], il annonce que les États-Unis accorderont l'asile à {{formatnum:10000}} Syriens pour soulager les pays submergés, tels que la [[Hongrie]] ou la [[Croatie]]. En 2016, il exprime nettement son opposition au [[Débats sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|Brexit]] mettant en avant les conséquences sécuritaires et les effets négatifs pour le [[partenariat transatlantique de commerce et d'investissement]]<ref>[https://www.lemonde.fr/europe/article/2016/04/22/barack-obama-met-en-garde-les-britanniques-contre-un-brexit_4907377_3214.html « Barack Obama met en garde les Britanniques contre un Brexit »], lemonde.fr, 22 avril 2016.</ref>.

Après la [[fusillade de l'Umpqua Community College]], dans l'Oregon, en septembre 2015, Obama renforce sa position en faveur d'une législation pour un meilleur contrôle des armes. Début 2016, grâce à l'économie forte retrouvée par les États-Unis, au taux de chômage proche du plein emploi, à la validation de son système de sécurité sociale visant à protéger les Américains contre les coûts des soins hospitaliers, à la légalisation du mariage homosexuel sur l'ensemble du territoire américain (rendu [[Obergefell v. Hodges]] de la [[Cour suprême des États-Unis]]) ainsi qu'à l'obtention du pouvoir de négocier sa loi sur le libre-échange avec le reste du monde, Barack Obama retrouve une forte popularité aux États-Unis<ref>{{Lien web |titre=Pourquoi Barack Obama connaît une fin de mandat aussi réussie |url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/pourquoi-barack-obama-connait-une-fin-de-mandat-aussi-reussie_1701388.html |site=lexpress.fr |consulté le=2 mars 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Jean-Marie Colombani |titre=Pourquoi Obama est redevenu le président le plus populaire |url=http://www.slate.fr/story/105279/obama-populaire-monde-etats-unis |site=slate.fr |consulté le=2 mars 2016}}.</ref>. À partir de juillet 2016, son niveau de popularité dépasse les 51 % d'opinions favorables<ref>{{Lien web |auteur1=Gallup, Inc. |titre=Presidential Approval Ratings - Barack Obama |url=http://www.gallup.com/poll/116479/barack-obama-presidential-job-approval.aspx |site=gallup.com |consulté le=10 octobre 2016}}.</ref>, jusqu'à 60 % durant les derniers jours de son mandat.

=== Après la Maison-Blanche ===
[[Fichier:Barack Obama and Donald Trump.jpg|vignette|Obama et [[Donald Trump]], le 20 janvier 2017.]]
En plus du million de dollars de pension et indemnités annuelles accordé par le [[Former Presidents Act]], le couple Obama bénéficie de revenus liés notamment à des conférences, tournées, livres, films et podcasts<ref>{{Lien web |auteur=Julien Baldacchino |titre=Conférences, films, podcasts : comment Obama est devenu une marque qui marche |url=https://www.franceinter.fr/conferences-films-podcasts-comment-obama-est-devenu-une-marque-qui-marche |date=27 juillet 2020 |site=franceinter.fr |consulté le=4 mars 2021}}.</ref>. 

Depuis {{Date-||janvier|2017}}, le couple Obama séjourne à [[Washington (district de Columbia)|Washington, D.C.]] pour que leur fille cadette Sasha puisse terminer ses études de lycée. À cet effet, ils louent pour {{formatnum:22000}} dollars mensuel une luxueuse villa de {{unité|760|m|2}} construite en 1928 et estimée à plus de {{nobr|5 millions}} d'euros, comptant pas moins de huit salles de bain, neuf chambres, deux cuisines, une bibliothèque, une salle de sport, une salle de divertissement, une cave à vin <!-- Approvisionnée ou non ? -->, ainsi qu'une grande cour pouvant accueillir jusqu'à dix véhicules<ref>{{Lien web |auteur1=Marie-Caroline Bougère |titre=Les Obama ont trouvé leur nouvelle (et très luxueuse) maison |url=http://madame.lefigaro.fr/celebrites/les-obama-ont-trouve-une-nouvelle-et-tres-luxueuse-maison-270516-114452 |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |date=27 mai 2016 |consulté le=25 janvier 2017}}.</ref>.

==== Série de conférences rémunérées ====
Après son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama donne plusieurs conférences pour les acteurs de [[New York Stock Exchange|Wall Street]], notamment en {{date-|août 2017}} à la banque privée [[Northern Trust]], de laquelle il reçoit {{unité|400000|dollars}} ; cela lui attire les critiques du démocrate [[Bernie Sanders]] ; quelques semaines plus tard, il reçoit la même somme pour son intervention à une réunion de la banque [[Cantor Fitzgerald]]<ref>Eleanor Mueller, [https://edition.cnn.com/2017/04/28/politics/bernie-sanders-obama-wall-street-speech/ « Sanders: Obama's paid Wall Street speech 'distasteful' »], sur ''cnn.com'', 28 avril 2017.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Obama se fait payer (très) cher pour ses conférences à Wall Street |url=https://www.latribune.fr/economie/international/obama-se-fait-payer-tres-cher-pour-ses-conferences-a-wall-street-750830.html |date=19 septembre 2017 |site=latribune.fr |consulté le=3 mars 2021}}.</ref>.

==== Publication d'ouvrages ====
Deux mois après avoir quitté la [[Maison-Blanche]], Barack et Michelle Obama signent un contrat de plus de {{nobr|60 millions}} de dollars pour la parution de deux livres de [[mémoires]] (un chacun) avec la maison d'édition [[Penguin Random House]]<ref>{{Article |langue=Français |auteur1=La voix du Nord |titre=60 millions de dollars, le contrat d’édition record du couple Obama |périodique=La voix du Nord |date=1/3/2017 |lire en ligne=http://www.lavoixdunord.fr/125481/article/2017-03-01/60-millions-de-dollars-le-contrat-d-edition-record-du-couple-obama}}.</ref>. Ils annoncent cependant qu'ils reverseront une majorité de la somme à des œuvres de [[charité]].

''[[Devenir (livre)|Devenir]]'' de Michelle Obama est publié en novembre 2018, ''[[Une terre promise]]'' de Barack Obama, qui ne couvre que les deux premières années de sa présidence, est édité en novembre 2020, et sont des [[Best-seller|best-sellers]]<ref>{{Lien web|url= https://www.letemps.ch/culture/livres/memoires-barack-obama-un-bestseller-promis|titre= Les mémoires de Barack Obama, un best-seller promis |site= Le Temps|date= 16-11-2020}}.</ref>.

==== Fondation Obama ====
En avril 2017, il donne une conférence à l'université de Chicago en marge d'une discussion sur l'engagement citoyen et rencontre les étudiants. Il veut préparer la prochaine génération de dirigeants<ref name="express 1901920">{{Article |langue=fr |titre=Obama livre son premier discours depuis qu'il a quitté la Maison Blanche |périodique=LExpress.fr |date=2017-04-24 |lire en ligne=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/obama-livre-son-premier-discours-depuis-qu-il-a-quitte-la-maison-blanche_1901920.html |consulté le=2017-04-25}}.</ref>.

==== Prises de position ====
Le 4 mai 2017, à quatre jours du second tour de l'[[élection présidentielle française de 2017]] où deux candidats sont en lice, Barack Obama, après avoir déclaré qu'il ne compte pas s'impliquer personnellement dans des élections non américaines, apporte son soutien au candidat d'[[La République en marche|En marche]], [[Emmanuel Macron]], saluant sa capacité {{Citation|d'en appeler aux espoirs de la population et non à ses peurs}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=VIDÉO. Présidentielle : Barack Obama apporte son soutien à Emmanuel Macron |périodique=LExpress.fr |date=2017-05-04 |lire en ligne=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/video-presidentielle-barack-obama-apporte-son-soutien-a-emmanuel-macron_1905206.html |consulté le=2017-05-04}}.</ref>. L'ancien président des États-Unis souligne que {{Citation|la réussite de la France importe au monde entier}} et conclut son intervention par un {{Citation|En marche !}}, suivi d'un {{Citation|Vive la France !}}<ref name="Monde20170504">{{Lien web |auteur1=Gilles Paris |titre=À travers son soutien à Macron, Obama cherche à redonner du souffle aux valeurs de la social-démocratie |url=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/05/04/barack-obama-annonce-son-soutien-a-emmanuel-macron-dans-une-video_5122355_4854003.html |éditeur=''Le Monde'' |date=5 mai 2017}}.</ref>.

Son intervention dans la campagne présidentielle française s'inscrit dans un projet que Barack Obama veut conduire à travers sa fondation : redonner un second souffle aux valeurs progressistes, aux États-Unis et dans le monde, pour résister à la poussée des mouvements populistes<ref name=Monde20170504/>. Mais l'équipe de campagne de Macron commet une erreur en traduisant les « ''{{lang|en|[[Libéralisme contemporain aux États-Unis|liberal]] values}}'' » évoquées par Barack Obama par « valeurs libérales », là où il aurait plutôt fallu lire « valeurs progressistes », le mot « libéral » n'ayant pas du tout le même sens des deux côtés de l'Atlantique<ref>{{Lien web |auteur1=Robin Panfili |titre=La boulette de traduction de l'équipe Macron qui ruine la vidéo de soutien d'Obama |url=https://www.slate.fr/story/145020/macron-obama-video-soutien |éditeur=slate.fr |date=4 mai 2017}}.</ref>.

En mars 2018, il apporte son soutien dans une lettre aux survivants de la [[fusillade de Parkland]] qui luttent pour une législation plus dure sur les armes à feu aux États-Unis, lui-même ayant échoué à la réformer à la suite de la tuerie de [[Tuerie de l'école primaire Sandy Hook|Sandy Hook]] fin 2012<ref>{{Article |langue=en |titre=Obamas praise Parkland students for helping to 'awaken the conscience of the nation' |périodique=Washington Examiner |date=2018-03-21 |lire en ligne=https://www.washingtonexaminer.com/news/obamas-praise-parkland-students-for-helping-to-awaken-the-conscience-of-the-nation |consulté le=2018-03-26}}.</ref>.

En 2020, en même temps qu'il promeut ''Une terre promise'', il s'implique dans la campagne de [[Joe Biden]] pour l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection présidentielle]], en critiquant son successeur et ses alliés républicains, notamment sur la [[Pandémie de Covid-19 aux États-Unis|gestion de la pandémie de Covid-19]] et sur la [[Contestations des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020|contestation du résultat électoral]]<ref>{{Lien web|url= https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20201022-pr%C3%A9sidentielle-am%C3%A9ricaine-barack-obama-pr%C3%AAte-main-forte-%C3%A0-joe-biden|titre= Présidentielle américaine : Barack Obama prête main-forte à Joe Biden|site= France 24|date= 22-10-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.npr.org/2020/11/16/934534951/obama-calls-trumps-refusal-to-concede-another-breach-of-basic-democratic-norms|titre= Obama Calls Trump's Refusal To Concede Another 'Breach Of Basic Democratic Norms'|site= NPR|date= 16-11-2020|langue= en}}.</ref>. Il est rare qu'un ancien président critique son successeur<ref>{{Lien web|langue=en|url= https://apnews.com/article/archive-fact-checking-8879101524|titre= Obama is not the only president to criticize his successor|site= AP|date= 1-05-2020}}.</ref>. Il constate aussi dans ''[[60 Minutes]]'' que l'Amérique est très divisée et que {{citation|[[Postvérité|la vérité ne compte même plus]]}}<ref>{{Lien web|url= https://www.businessinsider.com/obama-sense-truth-decay-us-as-election-shows-divided-nation-2020-11?r=US&IR=T|titre= Obama said the election showed a 'very divided' nation and described a sense in the US that 'truth doesn't even matter'|site= Business Insider|date= 16-11-2020|langue= en}}.</ref>. Durant la campagne pour [[Élection présidentielle américaine de 2024|l’élection présidentielle de 2024]], Barack Obama et son épouse apportent publiquement leur soutien à la candidate démocrate [[Kamala Harris]], et participent à plusieurs de ses [[Campagne présidentielle de Kamala Harris en 2024|meetings de campagne]]. Le 24 octobre 2024 lors d’un meeting de Harris en [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], il critique ouvertement son prédécesseur à la Maison-Blanche [[Donald Trump]], à nouveau candidat républicain, et compare celui-ci à un « aspirant roi, un aspirant dictateur »<ref>{{Article|langue=fr|titre=Kamala Harris mobilise Barack Obama et Bruce Springsteen en Géorgie dans la dernière ligne droite de la présidentielle américaine 2024|date=2024-10-25|périodique=Le Monde|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/25/kamala-harris-mobilise-barack-obama-et-bruce-springsteen-en-georgie-dans-la-derniere-ligne-droite-de-la-presidentielle-americaine-2024_6359446_3210.html|consulté le=2024-10-28}}</ref><sup>,</sup><ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Yes We Can!": les images de Barack Obama et de Kamala Harris pour leur premier meeting ensemble |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/yes-we-can-les-images-de-barack-obama-et-de-kamala-harris-pour-leur-premier-meeting-ensemble_AD-202410250297.html |site=BFMTV |consulté le=2024-10-28}}</ref>.

== Ouvrages ==
=== Ouvrages publiés en France ===
* {{Ouvrage |langue originale=en |titre=L'Audace d'espérer : une nouvelle conception de la politique américaine |titre original=The Audacity of Hope: Thoughts on Reclaiming the American Dream |éditeur=Presse de la cité |année=2007 |isbn=978-2-258-07451-4}}.
* {{Ouvrage |traducteur=Danièle Darneau |langue originale=en |titre=[[Les Rêves de mon père]] |titre original=Dreams from My Father |éditeur=Presses De La Cité |année=2008 |isbn=978-2-258-07597-9}}.
* {{Ouvrage |traducteur=[[François Clemenceau]] |titre=De la race en Amérique |éditeur=Grasset |année=2008 |isbn=978-2-246-74141-1}}.
* {{Ouvrage |titre=Les Grands Discours : Discours d'investiture “Yes we can” |éditeur=Points |année=2009 |isbn=978-275-781500-7}}.
* {{Ouvrage |titre=Le Changement, nous pouvons y croire |éditeur=Odile Jacob |année=2009 |isbn=978-273-812340-4}}.
* {{Ouvrage |titre=La Promesse de l'Amérique |éditeur=Buchet-Chastel |année=2009 |isbn=978-228-302404-1}}.
* {{Ouvrage |titre=Discours : 20 janvier - 9 octobre 2009 |éditeur=Équateurs |année=2009 |isbn=978-284-990140-3}}.
* {{Ouvrage |titre=Paroles de paix pour l'humanité |éditeur=Alphee |année=2009 |isbn=978-275-380-559-0}}.
* {{Ouvrage |titre=De la race en Amérique : le discours de Philadelphie |éditeur=Lansman |année=2010 |isbn=978-2872827749}}.
* {{Ouvrage |langue originale=en |titre=Lettre à mes filles |titre original=Of Thee I Sing: A Letter to My Daughters |éditeur=La Martinière Jeunesse |année=2011 |isbn=978-2-732-44745-2}}.
*{{Ouvrage|auteur1=|titre=[[Une terre promise]]|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|date=2020|pages totales=848|isbn=9782213706122|lire en ligne=}}.
* Avec [[Bruce Springsteen]], {{ouvrage|titre=Born in the USA|édition=Fayard|année=2021|isbn=978-2-213-72162-0}}.

=== Préface ===
* {{Ouvrage |auteur1=[[Nelson Mandela]] |préface=Barack Obama |titre=Conversations avec moi-même |lieu=Paris |éditeur=Essai |année=2010 |pages totales=484 |isbn=978-2-7324-4157-3}}.

== Notes et références ==
<!--Merci de laisser le paramètre "taille" et non "colonne", pour des questions d'accessibilité sur mobile, notamment -->
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Annexes ==
{{Autres projets |commons=Category:Barack Obama |wikisource=Barack Obama |wikinews=Category:Barack Obama |wikiquote=Barack Obama}}

=== Bibliographie ===
* Guillaume Debré, ''Obama : Les secrets d'une victoire'', Fayard, 2008.
* Guillaume Debré, ''Obama face au pouvoir : Dans les coulisses de la Maison-Blanche'', Fayard, 2012.
* Evelyne Joslain, ''Obama : de la déconstruction de la démocratie en Amérique'', Les 4 Vérités, 2010 {{ISBN|978-2953366334}}.
* [[Guy Millière]], ''La Résistible Ascension de Barack Obama'', L'à-part de l'esprit, 2010 {{ISBN|978-2360330171}}.
* Guy Millière, ''Le Désastre Obama'', Tatamis, 2012 {{ISBN|978-2917617687}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Bob Woodward]] |titre=Les Guerres d'Obama |éditeur=Éditions Denoël |lieu=Paris |année=2011 |isbn=}}.

=== Filmographie ===
* ''Histoire d'une victoire'', Nacarat, 2009.
* Roxanne Frias et Perrine Dutreil, ''Barack Obama, l'homme que l'on n'attendait pas'', Naive, 2009<ref group="F">{{Lien web |langue=fr |titre=Barack Obama : l'homme que l'on n'attendait pas - Frias, Roxanne |url=https://www.bibliotheques-clermontmetropole.eu/s/search.php?action=Record&id=clerco_X305245&num=&total=&searchid= |site=www.bibliotheques-clermontmetropole.eu |consulté le=2021-05-21}}.</ref>.
* ''Barack Obama : “Yes, We Can”'', 2009<ref group="F">{{Lien web |titre=Yes We Can! The Barack Obama Story - Movie Quotes - Rotten Tomatoes |url=https://www.rottentomatoes.com/m/yes_we_can_the_barack_obama_story/quotes/ |site=www.rottentomatoes.com |consulté le=2021-05-21}}.</ref>.
* Alicia Sams et Amy Rice, ''Barack Obama, une élection historique (Election of Barack Obama/By the People)'', Sony Pictures Entertainment, 2010<ref group="F">{{Lien web |langue=en |titre=Catalog - The City Library |url=https://catalog.slcpl.org/search/title.aspx?pos=1&cn=821687 |site=catalog.slcpl.org |consulté le=2021-05-21}}.</ref>.
* [[William Karel]], ''Au cœur de la Maison-Blanche : Barack Obama'', 2012<ref group="F">{{Lien web |prénom=William |nom=Karel |titre=Au cœur de la maison blanche : Barack Obama |url=https://bibliotheques.paris.fr/Default/doc/SYRACUSE/906214/au-coeur-de-la-maison-blanche-barack-obama |éditeur=Flach film [éd.] |date=2012 |consulté le=2021-05-21}}.</ref>.
* [[Laurent Jaoui (réalisateur)|Laurent Jaoui]], ''Obama, l'homme qui voulait changer le monde'', 2012<ref group="F">{{Lien web |langue=fr |titre=Obama, l'homme qui voulait changer le monde sur France3 |url=https://www.lexpress.fr/culture/tele/obama-l-homme-qui-voulait-changer-le-monde-sur-france3_1175162.html |site=LExpress.fr |date=2012-10-24 |consulté le=2021-05-21}}.</ref>.
* Dans la série télévisée ''[[The First Lady (série télévisée)|The First Lady]]'' (2022), son rôle est interprété par [[O. T. Fagbenle]].
{{Références |groupe="F"}}

=== Articles connexes ===
* [[Théories sur la citoyenneté de Barack Obama]]
*[[Théories du complot sur la religion de Barack Obama]]
* ''[[Open Government Initiative]]''
* ''[[Yes We Can]]''
* [[Pete Souza]]
* ''[[The Situation Room]]''
* [[Audrey Tomason]]
* [[Liste des sénateurs des États-Unis pour l'Illinois]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* [http://www.vanityfair.fr/actualites/international/articles/barack-obama/13530 « Le jour où Obama est devenu noir »] sur ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]''.
* {{Lien web |format=pdf |titre=Discours d'investiture du {{44e}} président des États-Unis : Barak Obama |url=https://web.archive.org/web/20110816160555/http://www.geopolitis.net/LA%20UNE/OBAMAinvestiture.pdf |site=Géopolitis |date=janvier 2009}}.
* {{Site Fondation Nobel |https://www.nobelprize.org/prizes/peace/2009/obama/biographical/ |Biographie }}
* {{Dictionnaires}}

==== Bases de données ====
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Autorité}}

{{Palette
 |Barack Obama
 |Président des États-Unis
 |Cabinet Obama
 |Candidats démocrates à la présidence des États-Unis
 |Sénateurs de l'Illinois
 |Parti démocrate des États-Unis
 |Prix Nobel de la paix
 |Lauréats des prix Nobel 2009
 |Personnalité de l'année
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{{DEFAULTSORT:Obama, Barack}}
[[Catégorie:Barack Obama| ]]
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[[Catégorie:Naissance en août 1961]]
[[Catégorie:Naissance à Honolulu]]
[[Catégorie:Narrateur de livre audio]]