Aller au contenu

Balade (Nouvelle-Calédonie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 juin 2021 à 08:57 et modifiée en dernier par Golmote (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Balade
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Géographie
Pays
Coordonnées
Carte

Carte
Carte interactive de la localité de Balade en Nouvelle-Calédonie

Balade est un nom indigène de la Nouvelle-Calédonie. Il a été conservé de nos jours pour désigner une rade située à l'extrémité nord-est de la Grande Terre, une mission catholique et quatre tribus kanak (Saint-Denis, Saint-Gabriel, Saint-Paul et Sainte-Marie) à Pouébo.

Le village est anciennement dénommé Baïaoup.

Premier contact

James Cook séjourne dans ce port en 1774[1]. En 1792, alors à la recherche de La Pérouse, d'Entrecasteaux y mouille[2].

1843-1853

Balade est aussi le lieu où débarque, du Bucéphale (capitaine Julien Laferrière), la mission d'Amata, le , pour évangéliser l'île de Nouvelle-Calédonie[3]. Guillaume Douarre (1810-1853), entouré du père Rougeyron (1817-1902) et des frères Blaise Marmoiton (1812-1847), Gilbert Roudaire (1813̠-1852), et Jean Taragnat (1816-1878), célèbre sa première messe le en tant qu'évêque in partibus d'Amata sur la plage de Ma(h)amate sous un banian qui existe encore actuellement. La première station missionnaire de Maamate est créée sur un domaine vendu par le chef Païma de Balade, qui en fixe lui-même les contours.

Le Bucéphale repart le , laissant les cinq missionnaires missionnés pour assurer une présence française catholique.

En 1845,le navire Le Rhin rembarque un missionnaire, et laisse un chien saint-bernard, à qui on offre des ignames comme à un chef.

En 1846, la corvette La Seine fait naufrage à Pouébo, et les 232 hommes d'équipage viennent aider la mission à se développer, et compliquer les relations avec les tribus.

En 1847, le navire l'Arche d'alliance débarque quantité de marchandises qu'on stocke dans une grande case dénommée Société française d'Océanie. Tout semble changer : sécheresse, mauvaise récolte d'ignames, et lèpre. On accuse les missionnaires de sorcellerie, et on fait place nette : une coalition Bayao-Bouélate-Maamate-Ouonbone-Pouébo laisse la mission en ruines.

Blaise Marmoiton connaît une fin tragique le . L'église de Balade retrace à travers quelques vitraux la vie de ce martyr de cette mission catholique. Une stèle est visible devant l'église. La cause de sa béatification a été introduite en 1919[4]. Un procès-verbal des événements de 1847 (Balade et Pouébo) a été fait par CML Verguet.

Dans cette même rade de Balade, le , le navire Le Phoque, avec 123 personnes à bord, amène l'amiral Auguste Febvrier Despointes qui prend possession de la région, au nom de l'empereur des Français Napoléon III, avant de repartir...

depuis 1853

Dès 1855, le gouverneur Eugène du Rouzet considère que le blockhaus protège un trop mauvais port. « Notre appui a affranchi la tribu de la sujétion des tribus voisines ». Le succès de la culture de la patate fait penser que construire une ville est possible.

Après les incidents de Touho de 1862, le chef Goa, de Balade, fait sa soumission.

En 1870, est créée la réserve de Balade, sur 2309 hectares, avec enclave de 163 hectares accordée à la Mission Mariste.

De 1892 à 1898, la tribu accueille, malgré elle, la population Béléma des îles Art et Pott (îles Bélep), réquisitionnées et transformées en léproserie.

En 1993, se déroule le cent-cinquantième anniversaire de la christianisation. Il est aussi voulu comme un deuil kanak. L'évêque de Nouméa annonce par lettre pastorale qu'il fera la demande publique de pardon, pour « les torts faits au peuple mélanésien dans les souffrances et les injustices dont furent victimes leurs ancêtres contraints d'abandonner de fait une part de leur culture ».

Notes et références

  1. Jules Verne, Découverte de la terre : Histoire générale des grands voyages et des grands voyageurs, Les Navigateurs du XVIIIe siècle, Geo/Prisma, 2011, p. 149
  2. Jules Verne, Découverte de la terre : Histoire générale des grands voyages et des grands voyageurs, Les Navigateurs du XVIIIe siècle, Geo/Prisma, 2011, p. 250
  3. (en) « Introduction La Mission - PDF Téléchargement Gratuit », sur docplayer.fr (consulté le ).
  4. Henri Pourrat, L'épopée de Guillaume Douarre Ed. Flammarion

Bibliographie

  • Claire-Marie-Léopold Verguet (1817-1914), Société de Marie, Histoire de la première mission catholique au vicariat de Mélanésie, Carcassonne, 1854, réédition 2012 à Montpellier (ATR) par Léopold Verguet, pages 227-268, livre consulté le à la Bibliothèque Bernheim (Nouméa),
  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.

Articles connexes

Liens externes