Auguste Herbst

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Auguste Herbst, né à Strasbourg en Alsace en 1878, mort en 1951, est un dessinateur, aquarelliste et coloriste de l'École de Nancy.

Biographie[modifier | modifier le code]

Auguste Herbst fait ses études à l'École des arts décoratifs de Strasbourg. Afin d'éviter le service militaire dans l'armée Allemande, il s'installe à Nancy et entre en 1898 comme dessinateur au sein de l'usine d'art Gallé.

Ayant, par son père, la nationalité allemande, il est assigné à résidence en Aveyron à partir de juin 1915, mais continue néanmoins, pendant toute la durée du conflit, à fournir modèles et dessins[1].

Il devient responsable de l'atelier de dessin et directeur artistique des établissements Gallé à la mort de Louis Hestaux en 1919. Il poursuit sa carrière au sein de l'entreprise Gallé jusqu'à sa fermeture en 1931[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Auguste Herbst réalise un grand nombre d'études de végétaux, représentées avec un grand soin et réalisme. Il s'appuie sur les illustrations scientifiques botaniques éditées dans le contexte de l'essor horticole de la ville de Nancy entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème. Son œuvre atteste également d'une influence de l'art japonais dans le cadrage et la composition. Ces influences se retrouvent tout au long de la production de l'école de Nancy[2].

Son style est marqué par un souci du détail et des lignes souples.

Certaines de ses œuvres sont aujourd'hui conservées dans des musées mondialement réputés[3], notamment le Musée d'Orsay et le Metropolitan Museum of Art de New-York.

Il est signalé parmi les "artistes phares" présents au Musée des Arts-et-Métiers[4].

Il a également exercé comme verrier, et, à ce titre, a participé à la fabrication d'une épée d'honneur dont la garde est en cristal, offerte par "les populations de l'Est de la France au maréchal Pétain", en 1941, qui est aujourd'hui conservée au Musée de l'Armée[5].

Un fond Herbst a été constitué au Musée de l'École de Nancy, qui rassemble ses modèles et dessins[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Samuel Provost, « Quelle direction artistique pour les établissements Gallé après 1914 ? Les relations de Paul Perdrizet avec les artistes Gallé », dans L’artiste et l’objet, la création dans les arts décoratifs (XVIIIe – XXe siècle), Aziza Gril-Mariotte (dir.), Presses Universitaires de Rennes, 2016, pp. 201-211.
  2. a et b L'École de Nancy, Art nouveau et industrie d'art: exposition, Nancy, Musée des beaux-arts, 19 mai-3 septembre 2018, Somogy éditions d'art Musée de l'École de Nancy, (ISBN 978-2-7572-1382-7)
  3. Six de ses œuvres, dont Primevères (crayon, aquarelle et encre) et Fleurs de pavot (crayon et aquarelle) sont actuellement conservés dans les collections (non exposées) du Musée d'Orsay. La cristallerie de Gallé (aquarelle) fait partie des collections du Musée de l'École de Nancy et a notamment été exposé à l'occasion de l'exposition consacrée à L’École de Nancy. Art nouveau et industrie d’art, du 19 mai au 3 septembre 2018, au Musée des Beaux-Arts de Nancy. Deux dessins, qui ont notamment été présentés à l'occasion d'une exposition en 2013 - "Living in Style: Five Centuries of Interior Design from the Collection of Drawings and Prints," June 17–September 9, 2013 -, sont conservés dans les collections du Metropolitan Museum of Art de New-York, l'un représentant un décor mural aux magnolias, le second un décor de plafond, toujours avec des magnolias.
  4. La page de présentation du Musée des Arts-et-Métiers sur la plateforme ouverte du patrimoine (POP).
  5. Notice de l'épée d'honneur.
  6. Samuel Provost, « Etablissements Gallé and the Industrial Mold-Blown or ”Relief” Series of the 1920s », Journal of Glass Studies, 2018, 60, pp.269-293.