Atrophie multisystématisée
Médicament | Droxidopa (en) |
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Spécialité | Neurologie |
CIM-10 | G90 |
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CIM-9 | 333.0 |
OMIM | 146500 |
DiseasesDB | 8441 |
MedlinePlus | 000757 |
eMedicine | 1154583 |
MeSH | D019578 |
Patient UK | Multiple-system-atrophy |
Les atrophies multisystématisées (AMS) sont un ensemble de maladies neurodégénératives sporadiques, affectant plusieurs fonctions cérébrales.
Épidémiologie
[modifier | modifier le code]La prévalence des AMS est comprise entre 3 et 5/100 000[1] dans la population générale. L'âge moyen de découverte est vers la cinquantaine[2]. La forme avec syndrome cérébelleux semble prédominante au Japon[3] alors que c'est celle, avec syndrome parkinsonien, qui l'emporte en Europe[4] et en Amérique du Nord[5].
Sémiologie
[modifier | modifier le code]Des symptômes non spécifiques peuvent précéder la survenue de la maladie de plusieurs années[6] : dysfonction sexuelle érectile, hypotension orthostatique, apnée du sommeil, troubles urinaires...
Une atrophie multisystématisée associe de manière variable :
- un syndrome parkinsonien asymétrique débutant à l'âge adulte
- un syndrome pyramidal
- un syndrome cérébelleux
- des troubles dysautonomiques (variations tensionnelles, troubles génito-sphinctériens)[7]
Il n' y a théoriquement pas d'atteinte importante des fonctions supérieures mais des déficits de l'attention ou des troubles de la mémoire peuvent se voir[8].
Plusieurs AMS peuvent être différenciées[9] :
- syndrome de Shy-Drager, où les troubles végétatifs (syndrome dysautonomiques) prédominent
- la dégénérescence striato-nigrique, où les syndromes parkinsonien et pyramidal prédominent
- les atrophies olivo-pontocérebelleuses sporadiques, où les syndromes cérebelleux et pyramidal prédominent.
Causes
[modifier | modifier le code]La cause en reste inconnue. Il existe une probable participation génétique, certaines formes étant familiales[10], avec, parfois, une mutation sur le gène COQ2, que cela soit dans les formes familiales ou sporadiques[11]. D'autres gènes peuvent être en cause, comme le SHC2[12] ou le SNCA[1].
Les études autopsiques montrent une atrophie olivopontocérébelleuse et une dégénérescence du striatum[13], avec, typiquement, des inclusions dans le cytoplasme des oligodendrocytes (corpuscules de Papp-Lentos)[14], constituées de alpha-synucléines alpha mal repliées[15].
Diagnostic
[modifier | modifier le code]Il est essentiellement clinique[1] mais l'atrophie multisystématisée peut être confondue avec d'autres maladies. La preuve histologique n'est, en pratique, faite que post mortem.
Diagnostic différentiel
[modifier | modifier le code]Les diagnostics différentiels principaux sont :
- Maladie d'Alzheimer (MA)
- Maladie de Parkinson (MP)
- Paralysie supranucléaire progressive (PSP ou maladie de Steele-Richardson-Olszewski)
- Dégénérescence Cortico-Basale (DCB)
- Dégénérescence Fronto-Temporale (DFT) dont la Maladie de Pick
- Syndrome de Lytico-Bodig ou maladie de Guam
Pronostic
[modifier | modifier le code]C'est une maladie grave avec une médiane de survie comprise entre 6[2] et 10 ans[16]. L'évolution peut être rapidement invalidante avec apparition de troubles de la marche quelques années après les premiers signes moteurs[3].
Traitement
[modifier | modifier le code]Il reste uniquement symptomatique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fanciulli A, Wenning GK, Multiple-system atrophy, N Engl J Med, 2015;372:249-263
- Ben-Shlomo Y, Wenning GK, Tison F, Quinn NP, Survival of patients with pathologically proven multiple system atrophy: a meta-analysis, Neurology, 1997;48:384-393
- Watanabe H, Saito Y, Terao S et al. Progression and prognosis in multiple system atrophy: an analysis of 230 Japanese patients, Brain, 2002;125:1070-1083
- Geser F, Seppi K, Stampfer-Kountchev M, The European Multiple System Atrophy-Study Group (EMSA-SG), J Neural Transm, 2005;112:1677-1686
- May S, Gilman S, Sowell BB et al. Potential outcome measures and trial design issues for multiple system atrophy, Mov Disord, 2007;22:2371-2377
- Jecmenica-Lukic M, Poewe W, Tolosa E, Wenning GK, Premotor signs and symptoms of multiple system atrophy, Lancet Neurol, 2012;11:361-368
- Sakakibara R, Hattori T, Uchiyama T et al. Urinary dysfunction and orthostatic hypotension in multiple system atrophy: which is the more common and earlier manifestation?, J Neurol Neurosurg Psychiatry, 2000;68:65-69
- Stankovic I, Krismer F, Jesic A et al. Cognitive impairment in multiple system atrophy: a position statement by the Neuropsychology Task Force of the MDS Multiple System Atrophy (MODIMSA) study group, Mov Disord, 2014;29:857-867
- Gilman S, Wenning GK, Low PA et al. Second consensus statement on the diagnosis of multiple system atrophy, Neurology, 2008;71:670-676
- Hara K, Momose Y, Tokiguchi S et al. Multiplex families with multiple system atrophy, Arch Neurol, 2007;64:545-551
- The Multiple-System Atrophy Research Collaboration, Mutations in COQ2 in familial and sporadic multiple-system atrophy, N Engl J Med, 2013;369:233-244
- Ferguson MC, Garland EM, Hedges L et al. SHC2 gene copy number in multiple system atrophy (MSA), Clin Auton Res, 2014;24:25-30
- Ahmed Z, Asi YT, Sailer A et al. The neuropathology, pathophysiology and genetics of multiple system atrophy, Neuropathol Appl Neurobiol, 2012;38:4-24
- Papp MI, Kahn JE, Lantos PL, Glial cytoplasmic inclusions in the CNS of patients with multiple system atrophy (striatonigral degeneration, olivopontocerebellar atrophy and Shy-Drager syndrome), J Neurol Sci, 1989;94:79-100
- Tu PH, Galvin JE, Baba M et al. Glial cytoplasmic inclusions in white matter oligodendrocytes of multiple system atrophy brains contain insoluble alpha-synuclein, Ann Neurol, 1998;44:415-422
- Wenning GK, Geser F, Krismer F et al. The natural history of multiple system atrophy: a prospective European cohort study, Lancet Neurol, 2013;12:264-274