Arabisant
Apparence

Un arabisant (ou parfois anciennement arabiste) est une personne pour qui la langue arabe est une langue seconde, c'est-à-dire qu'elle la maîtrise bien que ce ne soit pas sa langue maternelle.
Usage
[modifier | modifier le code]Le terme « arabisant » est généralement utilisé dans le monde universitaire (à propos des orientalistes spécialisés dans les études arabes), diplomatique (par exemple pour les drogmans) ou encore dans le cadre colonial.
Au Sénégal, ce terme a une connotation péjorative[1],[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]D'après Alain Messaoudi[3], le terme « arabisant » apparaît dès , employé par Garcin de Tassy dans le Journal asiatique[4].
Le terme « arabiste » est également utilisé jusqu'au début du XXe siècle[5].
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Marie Brossier, chap. 11 « Trajectoires d'éducation et d'engagements politiques à travers le Sahel : Le cas des arabisants au Sénégal », dans Amy Niang (dir.) et Baz Lecocq (dir.), Identités sahéliennes en temps de crise : Histoires, enjeux et perspectives, Berlin et Münster, Lit Verlag (de), , 258 p. (ISBN 978-3-643-14256-6), p. 267–296 [lire en ligne], citant Dia 2015.
- ↑ Hamidou Dia, « Les diplômés en langue arabe au sein de l'élite sénégalaise : Du symbolique à l'académique », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, no 14, , p. 187–206 (DOI 10.4000/cres.2807, lire en ligne).
- ↑ Messaoudi 2015, p. 17 [lire en ligne].
- ↑ Joseph Héliodore Garcin de Tassy, « Séance de Maraghah, traduite de l'arabe de Hariri », Journal asiatique, 1re série, vol. 1, , p. 292 (lire en ligne) : « Ce grand ouvrage pouvait seul satisfaire les arabisans. »
- ↑ Messaoudi 2015, p. 83 [lire en ligne] cite le Dictionnaire des dictionnaires de Guérin (), p. 447 [lire en ligne], et Le Petit Larousse (), p. 52 [lire en ligne].
Outre ces deux références, l'entrée « arabisant, ante » du TLFi cite également le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 1 (), p. 541 [lire en ligne] et le Nouveau Larousse illustré, t. 1 (), p. 398 [lire en ligne].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alain Messaoudi, Les Arabisants et la France coloniale : Savants, conseillers, médiateurs, - (texte remanié d'une thèse de doctorat en histoire soutenue à Paris-I en : Savants, conseillers, médiateurs : les arabisants et la France coloniale, vers -vers ), Lyon, ENS éditions, coll. « Sociétés, espaces, temps », , 554 p. (ISBN 978-2-84788-557-6, DOI 10.4000/books.enseditions.3705, lire en ligne).
- Katia Zakharia, « Le grand écart de l'arabisant, transmetteur de connaissances et témoin d'une éthique », Écarts d'identité, no 126 « Laïcité et religions : Engagements, fidélités et transmissions autour de Mohamed-Chérif Ferjani », , p. 18–35 (lire en ligne [PDF]).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :