Ana Paredes Arosemena

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Ana Paredes Arosemena
Ana Paredes Arosemena en 1900
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Panama (ville)
Sépulture
General Cemetery of Guayaquil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Ana Paredes y Arosemena
Nationalité
Activité
Conjoint
Autres informations
Ordre religieux
Catholique

Ana Paredes y Arosemena, née le à Panama et morte le dans la même ville, épouse du général Eloy Alfaro Delgado, principal dirigeant de la République de l'Équateur entre 1895 et 1911, a été Première dame de l'Equateur durant cette période.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née le dans la ville de Panama (alors située dans la Province de Panama en République de Nouvelle-Grenade). Elle grandit dans une famille d'aristocrates, son père est José María Paredes Arce et sa mère est Catalina Arosemena Quesada. Ana Paredes rencontre son mari, Eloy Alfaro Delgado, alors qu'il est en exil à Panama. En effet, celui-ci est arrivé dans la ville après une révolte ratée contre le président de l'Équateur Gabriel Garcia Moreno. Alfaro y mène une vie de commerçant prospère[1]. Le couple se marie le , alors que la jeune femme a 18 ans[2].

Quand Alfaro retourne en Équateur en 1876, après l'assassinat de García Moreno, il participe à un soulèvement qui amène au pouvoir le général Veintemilla. Pendant cette période, sa femme et ses enfants restent dans la capitale panaméenne. Après des aller-retours en Équateur, Alfaro y est incarcéré fin 1878, ayant rompu avec la dictature de Veintemilla. Ana Paredes doit plaider auprès du Consul de Colombie pour sa libération. Son mari est finalement libéré en mars 1879 après 97 jours de prison et retourne immédiatement au Panama au sein de sa famille[2]. Rappelé pour prendre la tête d'un nouveau mouvement révolutionnaire qui éclate le à Guayaquil, il est proclamé « Chef suprême de la République ». Ana Paredes le rejoint sur le sol équatorien devenant ainsi la Première Dame du pays.

Descendance[modifier | modifier le code]

Quelques semaines après le mariage, Ana est enceinte de son premier enfant. Le couple a un total de neuf enfants, dont seulement cinq atteindront l'âge adulte, trois femmes et deux hommes :

  • Bolívar Alfaro Paredes ( - ),
  • Colombia Alfaro Paredes ( - ),
  • Olmedo Alfaro Paredes ( - )
  • Colón Alfaro Paredes ( - )
  • América Alfaro Paredes ( - )
  • Esmeralda Alfaro Paredes ( - )
  • Bolívar Alfaro Paredes II ( - )
  • Colón Eloy Alfaro Paredes ( - )
  • Ana María Alfaro Paredes (mort-née le )

Mort[modifier | modifier le code]

Après avoir formé un foyer admiré par une grande partie de la société de l'époque, Ana Paredes revient veuve dans son pays natal, le Panama, où elle meurt le , à l'âge de soixante-six ans, survivant huit ans à son mari[2]. Ses derniers jours sont marqués par la cécité.

Honneurs posthumes[modifier | modifier le code]

Ana Paredes est honorée par le Ministère de la Défense dans les années 1970, lorsque El Palacio de La Recoleta (siège ministériel) est réaménagé. Le vieux Café Concert de Quito est nommé Teatro Anita Paredes de Alfaro, présentant dans son entrée ce qui est probablement sa photographie la plus célèbre. Une école de la ville de Guayaquil porte également son nom[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « LA VIDA INTIMA DE ALFARO | RedEcuatoriana.com », sur web.archive.org, (consulté le )
  2. a b et c (es) « LOS ÚLTIMOS DÍAS DE ALFARO », (consulté le )
  3. « Teatro Anita Paredes de Alfaro », sur Teatro Anita Paredes de Alfaro (consulté le )
  4. « Unidad Educativa Fiscal Ana Paredes de Alfaro » (consulté le )