Voir la source de Aire protégée

{{Voir homonymes|AP|AMP}}
[[Fichier:AP2.png|vignette|320px|Aires protégées dans plusieurs [[Lusophonie|pays lusophones]]. De gauche à droite, et de haut en bas : {{Lien|langue=pt|trad=Parque Natural dos Caldeirões|fr=parc naturel de Ribeira dos Caldeirões}} aux [[Açores]] ; [[parc national du Limpopo]] ; aire de protection de l'environnement de l'[[île de Maiandeua]] ; [[parc national Nino Konis Santana]] ; vue aérienne de la [[Guinée-Bissau]] ; parc naturel de [[Monte Verde (Cap-Vert)]] ; réserve marine [[Arraial do Cabo]] ; [[parc naturel Obô de São Tomé]] ; [[réserve nationale de Niassa]] au [[Mozambique]] ; [[parc national de Peneda-Gerês]] au [[Portugal]] et enfin le [[parc national de l'Iguaçu]] au [[Brésil]].]]

Une '''aire protégée''' ('''AP''') (de l'[[anglais]] ''protected area'', PA) est, selon la définition de l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN), {{citation|un [[Territoire|espace géographique]] clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la [[conservation de la nature]], des [[service écosystémique|services écosystémiques]] et des [[culture|valeurs culturelles]] qui lui sont associés}}<ref>[http://www.iucn.org/fr/propos/travail/programmes/aires_protegees/ Définition de l'UICN]</ref>.

Presque tous les [[Liste des pays du monde|pays du monde]] ont établi des aires protégées. Plusieurs [[convention internationale|programmes internationaux]] cherchent à protéger la [[nature]] et encouragent les États dans leur démarche de classement d'espaces naturels. Si les [[Ressource naturelle|ressources naturelles]] ont toujours été gérées par les sociétés humaines, les premières aires protégées ont été créées aux États-Unis à la fin du {{s-|XIX}} avant que la préoccupation pour l'environnement ne devienne globale, au tournant des années 1970, puis à Rio en 1992 avec la [[Convention sur la diversité biologique]] (CBD) et que le mouvement ne gagne toute la planète.

En 2018, un [[consensus scientifique]] établit que la protection des [[Habitat (écologie)|habitats]] et des [[espèce]]s est le meilleur moyen de défendre la [[biodiversité]], à la condition que la protection soit réelle dans les parcs et réserves. Selon Jones ''et al''. (2018), la cartographie mondiale la plus récente et complète des [[Anthropisation|pressions humaines]] montre que si l’on est passé de 9 à 15 % des terres émergées protégées entre 1992 et 2018, six millions de kilomètres carrés (soit 32,8 % de terres protégées) sont néanmoins soumis à une pression humaine intense<ref name=Kendall2018/>. Plus de 55 % des aires protégées avant la ratification de la CBD (1992) ont depuis subi une augmentation de la pression humaine ; seules les grandes zones strictement protégées se montrent potentiellement efficaces, dans certains pays, essentiellement situées dans l’hémisphère sud<ref name=Kendall2018>{{Article|langue=en|auteur1=K. Jones |auteur2=O. Venter |auteur3=R. Fuller |auteur4=J. Allan |auteur5=S. Maxwell |auteur6=P. Jose Negret |auteur7= J.Watson |titre=One-third of global protected land is under intense human pressure |périodique= Science |date=18 mai 2018 |numéro=360 |pages=788-791 |doi=10.1126/science.aap9565 |lire en ligne= https://www.researchgate.net/publication/325206918_One-third_of_global_protected_land_is_under_intense_human_pressure}}</ref>.

== Terminologie ==
En français, le terme d'« espace protégé »<ref>{{lien web |auteur1=Museum national d'Histoire naturelle |titre=Espaces protégés |url=https://inpn.mnhn.fr/programme/espaces-proteges/presentation |site=mnhn.fr |consulté le=10-06-2023}}.</ref> ou d'« espace naturel protégé » remplace parfois le terme d'« aire protégée ».

On parle d'[[aire marine protégée]] (AMP) quand l'espace géographique bénéficiant d'un statut de protection comprend en majorité ou en totalité une zone marine<ref>Chaboud C & Galletti F (2007). [http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MED_138_0027 ''Les aires marines protégées, catégorie particulière pour le droit et l'économie ?''] Mondes en développement, (2), 27-42.</ref>. En [[2000]], {{nombre|4600|aires}} marines protégées dans le monde couvraient 0,6 % de la surface des océans, contre 9 % des surfaces terrestres<ref>{{Ouvrage | auteur1= [[Jean-Michel Cousteau]] | auteur2= Philippe Vallette | titre= Atlas de l'océan mondial | éditeur= [[Autrement|éd. Autrement]] | année= 2007 | passage = 50}}</ref>. Selon [[Daniel Pauly]], en 2009, cette surface a augmenté, mais ne couvrirait qu'environ 0,8 % de l'océan. Et seul 1/{{10e}} environ de ces 0,8 % environ est réellement et efficacement protégé. La croissance de la superficie classée en AMP n'est que de 5 % par an, il faudra donc attendre, à ce rythme, quinze ans pour espérer un doublement de la surface théoriquement protégée.

On parle d'aire protégée transfrontalière lorsque l'espace géographique protégé agrège et assure un continuum d'aires protégées de part et d'autre des frontières de plusieurs pays (en général cet espace existe formellement au travers d'un accord international qui définit des règles coordonnées de gestion entre les aires protégées nationales agrégées).

== Histoire et vision globale ==
[[Fichier:Forest of Fontainebleau-1830-Jean-Baptiste-Camille Corot.jpg|thumb|La [[forêt de Fontainebleau]], instituée {{citation|série artistique}} en 1861, fut la première réserve naturelle de l'ère moderne (ici par [[Camille Corot]], 1834). ]]
[[Fichier:YosemitePark2 amk.jpg|vignette|Le [[parc national de Yosemite]] créé en 1864 dans l’État de [[Californie]].]]
La protection de la nature est très ancienne, elle remonterait à plus de {{nombre|2000|ans}} et est relativement universelle : la création de la toute première aire protégée est généralement attribuée à l'empereur [[Ashoka]] vers {{Date|-252}} en Inde qui aurait bâti autour de son palais un sanctuaire pour préserver la faune et la flore<ref>{{Article |auteur1=Patrick De Wever|et al.=oui |titre=Patrimoine géologique : notion, état des lieux, valorisation |périodique=Naturae |date=16 janvier 2019 |numéro=1 |page=4 |éditeur=[[Museum national d'histoire naturelle|MNHN]] |lieu=Paris |lire en ligne= https://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/hd/naturae2019a1pdfa.pdf}}</ref>. En Europe, des zones de chasse ont été réservées aux élites pendant des siècles d'Histoire, tandis que les sociétés du [[Océan Pacifique|Pacifique]], posaient des « [[tabou]]s » sur certains lieux ou que des « [[Bois sacré|forêt sacrées]] » faisaient, et font toujours parfois, l'objet d'interdits religieux en Afrique<ref name=phillips2004 />.

À l'ère moderne, une des premières aires protégées à but non lucratif fut la [[forêt de Fontainebleau]] : cette [[réserve de chasse]] puis réserve royale de [[bois de marine]] (jamais exploitée) était au {{s|XIX}} le dernier endroit de la région parisienne où l'on pouvait admirer de très vieux arbres, ce qui faisait les délices des promeneurs et notamment des artistes, comme les peintres de l’[[École de Barbizon]]. Quand la forêt commença à être mise en exploitation, ceux-ci, emmenés par [[Théodore Rousseau]], fondèrent la Société des amis de la forêt de Fontainebleau pour protéger la forêt<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=Louis Badré|titre=Histoire de la forêt française|passage=168-169|lieu=Paris|éditeur=Arthaud|date=1983|pages totales=312|isbn=|consulté le=18/09/2020}}</ref>. En 1853, des « sanctuaires de la nature » sont ainsi soustraits à l'action des forestiers sur {{unité|624|ha}} de vieilles [[futaie]]s et de zones rocheuses (Bas Bréau, Cuvier Châtillon, Franchard, Apremont, la Solle, mont Chauvet), par dérogation aux règles d'exploitation habituelles, en faisant appel au caractère artistique exceptionnel des lieux<ref name="aaff-histoire">{{Lien web|url= http://www.aaff.fr/index.php/la-foret/histoire|titre=Histoire : une forêt en partage |site=aaff.fr| description=(Association des amis de la forêt de Fontainebleau)|consulté le= 18/09/2020}}</ref>. Un décret impérial du 13 avril [[1861]] crée la « réserve artistique » de Fontainebleau, portée à {{unité|1094|ha}} et enfin à {{unité|1693|ha}} de 1892 à 1904<ref>{{Lien web|url= http://www.onf.fr/enforet/fontainebleau/approfondir/patrimoine/20120522-092501-408547/1/++files++/1|titre=Courte histoire de la gestion forestière à Fontainebleau|site=onf.fr | description=(notice de 2 p.)|mois= 05|année=2013 |consulté le= 18/09/2020 }}</ref>, ce qui en fait la toute première réserve naturelle officiellement instituée de l'Histoire<ref name="onf-fontainebleau">[http://www.onf.fr/enforet/fontainebleau/@@index.html Site de la forêt de Fontainebleau],sur onf.fr.</ref>.

Le mouvement franchit une nouvelle étape quand le [[Congrès des États-Unis]] attribue à l'État de [[Californie]] la gestion d'un petit territoire, pour l'usage du public, en 1864. Cette vallée devient le [[parc national de Yosemite]] en 1890, sous l'impulsion des pionniers de la protection de la vie sauvage : [[John Muir]] et [[Robert Underwood Johnson]]. Le premier site à porter le titre de [[parc national]] est le [[parc national de Yellowstone|Yellowstone]], créé en 1872 aux [[États-Unis]]. À la même période, les premières démarches pour la création du [[parc national des Blue Mountains]] et du [[parc national Royal]] démarrent, dans ce qui est alors la colonie britannique d'[[Australie]]. Des initiatives similaires émergent au [[Canada]], en [[Nouvelle-Zélande]], en [[Afrique du Sud]]<ref name=phillips2004 />...

Les puissances coloniales française et anglaise créent dans leurs empires des aires protégées dont le but est souvent de soustraire une ressource naturelle, gibiers pour la chasse et bois, pour l'usage exclusif des colons. Cette phase concerne principalement l'Afrique anglophone jusqu'en 1920 puis gagne l'Afrique francophone et l'[[Asie du Sud-Est]] entre 1920 et 1940. Ces politiques ont eu pour conséquence d'opposer le secteur de la conservation de la nature et les populations locales (indigènes ou autochtones...)<ref>{{Article|auteur1= Géraldine Froger |auteur2=Florence Galetti |titre=Introduction |périodique=Monde en développement |date=2007 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2007-2-page-7.htm}}</ref>.

Dans le même temps les modèles de « parcs nationaux » et de « réserves » se diffusent lentement dans le reste du monde : [[Japon]], [[Europe]] ou [[cône Sud]] de l'Amérique du sud<ref name=Rodary-Milian_2008 >{{Chapitre |auteur1=Estienne Rodar |auteur2=Johan Millian |titre chapitre=Extension et diversification des aires protégées : rupture ou continuité ? |numéro chapitre= 1 |auteurs ouvrage=Aubertin Catherine , Rodary Estienne |titre ouvrage=Aires protégées : espaces durables ? |date=2008 |lieu=Marseille |éditeur=[[Institut de recherche pour le développement]] |collection=objectif Sud |isbn=978-2-7099-1651-6 |lire en ligne= https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010045264}}</ref>{{,}}<ref name=Milian-Rodary_2010 >{{Article| auteur1=Johan Milian |auteur2=Estienne Rodary |titre=La conservation de la biodiversité par les outils de priorisation |sous-titre=Entre souci d'efficacité écologique et marchandisation |périodique=Revue Tiers-Monde |numéro=202 |date=avril-juin 2010 |lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2010-2-page-33.htm}}</ref>.

La création d'aire protégée est plus lente entre 1940 et 1960. L'agenda politique est occupé par la [[Seconde Guerre mondiale]] puis la [[décolonisation]]. Cependant, à cette période émerge des outils et un nouveau discours pour la protection de la nature. L'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) est créée en 1947, puis la [[commission mondiale des aires protégées]] en 1958. L'internationalisation du [[tourisme]] va permettre de développer un argument économique pour la création des aires protégées, celles-ci vont devenir des lieux privilégiés du tourisme. Dans la décennie suivante, le taux de création d'aires protégées augmente de nouveau et s'internationalise, en se développant en particulier en Amérique du Sud<ref name=Rodary-Milian_2008 />.

Une phase de forte progression a eu lieu entre 1970 et 1985 : La conservation de la nature devient alors une préoccupation mondiale, l'[[écologie politique]] apparaît<ref name=Rodary-Milian_2008 />. En 1971, face au constat de que le développement humain et la conservation sont intimement liés, en particulier dans les pays du Sud, l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] lance le [[programme sur l'homme et la biosphère]]. En 1971, toujours les États signent la [[convention de Ramsar]] pour la protection des [[site Ramsar|zones humides d'importance internationale]]. En 1972, est créé le [[patrimoine mondial]].

En [[1992]], la plupart des États ont adopté la [[Convention sur la diversité biologique]] lors du [[sommet de la Terre]] à [[Rio de Janeiro]]. L’article 8 de cette convention encourage les États parties à la convention à développer un réseau d’aires protégées dans les espaces sous leur juridiction. Plusieurs pays n’ont cependant jamais signé ou ratifié la convention sur la diversité biologique, comme les États-Unis ou le Vatican par exemple.

En 2008, {{citation|un peu plus de {{unité|100000 sites}} terrestres et marins sont concernés couvrant à peu près {{unité|19 millions de km2}}, soit l’équivalent de la surface combinée des États-Unis continentaux et du Canada}}<ref name="Descola2">[[Philippe Descola]], [http://www.laviedesidees.fr/A-qui-appartient-la-nature.html A qui appartient la nature ?], ''[[La Vie des idées]]'', {{date-|21 janvier 2008}}.</ref>. Entre 1973 et 2008, leur superficie a été multipliée par quatre<ref name="Descola2" />.

La [[Conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya|dixième conférence]] des États parties à la convention qui s’est tenue à Nagoya au Japon en {{date-|octobre 2010}}, a adopté un Plan stratégique révisé et actualisé pour la diversité biologique pour la période 2011-2020, incluant 20 « ''[[Objectif d'Aichi|Objectifs d'Aichi]]'' ». Ainsi, l’objectif {{n°|11}} est d’atteindre au moins 17 % des zones terrestres et d’eaux intérieures (Hors Antarctique) et 10 % des zones marines et côtières sous statut d’aire protégée à l’horizon 2020, soit respectivement {{unité|22755906|km|2}} d’espaces terrestres et d’eaux intérieures et {{unité|37500000|km|2}} d’espaces marins et côtiers. Il doit aussi guider les appuis aux pays en développement pour le renforcement de leur réseau d’aires protégées. En 2020, plus de 10% des parties sont en passe de réaliser cet objectif<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=secrétaire exécutive |titre=Analyse de la contribution des objectifs mis en place par les Parties et progres accomplis dans la réalisation des Objectifs d’Aichi pour la biodiversité |date=24-29 août 2020 |page=14 |pages totales=25 |nature ouvrage=Point 3 de l’ordre du jour provisoire de la réunion3 |éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement|PNUE]] |lire en ligne=https://www.cbd.int/doc/c/1881/0e2b/fd0a4307b91efcfcc09ddb0d/sbi-03-02-add2-fr.pdf}}</ref>.

Une cartographie mondiale des aires protégées peut être consultée sur le site anglophone ''Planète protégée''<ref group=voir >[https://www.protectedplanet.net/ Planète protégée], [[Union internationale pour la conservation de la nature|UICN]] et du [[Programme des Nations unies pour l'environnement|PNUE]].</ref> de l'UICN et du [[Programme des Nations unies pour l'environnement|PNUE]]. Ces mêmes organismes produisent régulièrement un état des lieux des aires protégées dans le monde.

== Intérêts des aires protégées ==
[[Fichier:Sichuan Panda.jpg|vignette|En [[Chine]], entre 1975 et 1985, cinq « Parcs nationaux » spécialement destinés à la protection des [[Panda géant|pandas géants]], ont été créés, la [[réserve naturelle de Wolong]] entre autres<ref>{{Article|auteur=Guillaume Giroir|titre=Les parcs nationaux en Chine : une approche géohistorique |périodique= Revue d’études comparatives Est-Ouest |numéro=43 |date=2012 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-revue-d-etudes-comparatives-est-ouest1-2012-1-page-253.htm}}</ref>.]]

Les aires protégées présentent de multiples fonctions, leurs promoteurs peuvent être motivés par la protection de la nature vierge pour sa valeur intrinsèque. Depuis les années 1970-1990, différents auteurs (en particulier, occidentaux) leur attribuent la capacité à rendre de nombreux [[service écosystémique|services écosystémiques]] ou [[aménité environnementale|aménités]] : l'[[épuration des eaux|épuration naturelle de l'eau]], pour les zones humides ou la séquestration du carbone atmosphérique pour les forêts, dans le cadre de la lutte contre le [[réchauffement climatique]]. Plus directement pour l'économie, ces espaces naturels peuvent servir de zone de loisir et attirer une importante activité [[Tourisme|touristique]], d'autres espaces sont consacrés à l'[[agriculture]] durable. Enfin l'existence de certaines aires protégées se justifie par l'[[Histoire]] d'un lieu ou les pratiques [[culture]]lles qui y sont liées.

Les premières aires protégées ont souvent été classées pour leur beauté, comme le montrent les exemples du Yellowstone, aux États-Unis, ou de la [[forêt de Fontainebleau]] en France.

Une analyse des [[site Ramsar|sites]] inscrits à la [[convention de Ramsar]], montre que si en 1993 la majorité étaient inscrits sur la base de la présence d'espèces de faune remarquables (ici les oiseaux d'eau), l'accent a été mis de plus en plus sur les critères de développement humain<ref name=lewis2017>{{Article |langue=en |auteur1=Melissa Lewis |titre=Migratory Waterbird Conservation at the Flyway Level: Distilling the Added Value of AEWA in Relation to the Ramsar Convention |périodique=Pace Environmental Law Review |numéro=34(1) |date=septembre 2016 |passage=22 |lire en ligne= https://digitalcommons.pace.edu/pelr/vol34/iss1/1}}</ref>. L'auteur de l'étude argumente que la « conservation » n'est pas la priorité des [[pays en développement]] et que ce déplacement des priorités de la convention avait pu avoir pour objectif d'amener plus de nouveaux pays à la ratifier.

Dans la pratique, d'après les recherches menées par G.Baldi et son équipe en 2016, le choix de l'implantation des aires protégées s'est majoritairement fait sur les opportunités offerte par l'éloignement des centres de population et la faible densité de population. Ce constat est particulièrement avéré en Amérique du nord, en Australie et Nouvelle-Zélande et dans la zone « Amérique latine - Caraïbes »<ref name=baldi_etal_21017>{{Article|langue=en|auteur=German Baldi|et al.=oui| titre=Opportunities drive the global distribution of protected areas |périodique=PeerJ |numéro=e2989 |date=15 février 2017 |doi=10.7717/peerj.2989 |lire en ligne=https://peerj.com/articles/2989/}}</ref>.

== Efficacité ==
=== Paramètres ===
L'efficacité d'une aire protégée se mesure au niveau local mais aussi au niveau des réseaux d'espace naturels. Plusieurs paramètres peuvent entrer en ligne de compte pour mesure cette efficacité<ref>{{pdf}} M. Hockings, [https://portals.iucn.org/library/efiles/documents/pag-014-fr.pdf ''Évaluation de l'efficacité: un cadre pour l'évaluation de l'efficacité de la gestion des aires protégées''], {{vol.|14}}, IUCN, 2008.</ref>.

{| class="wikitable"
|-
! scope="col" |paramètre
! scope="col" | définition
|-
| Viabilité de la gouvernance
|La gestion d'un espace naturel doit faire l'objet d'une planification stable dans le temps, ne pas être sujette à des changements de politique, notamment. Les actions prescrites doivent être effectivement mises en œuvre sans interférence par quelque groupe de pression que ce soit. Les éventuelles menaces sur la biodiversité doivent être prises en compte.
|-
| [[intégrité écologique|Intégrité]]
|L'aire protégée, pour être viable à long terme et indépendamment du reste du réseau d'aires protégées doit maintenir l'intégrité écologique de l'écosystème qu'elle entend préserver, ou s'assurer de la protection adéquate des sites importants pour la biologie d'espèces-cibles.
|-
| [[connectivité écologique|Connectivité]]
|Beaucoup d'espèces sont mobiles et ont tendance à sortir d'une aire protégée. Ceci est d'autant plus vrai que sa taille est limitée. Une aire protégée fonctionne donc le plus souvent en réseau qui doit être suffisamment connecté pour répondre aux besoins de ces espèces mobiles. Cette connexion entre les aires protégées permet aussi de maintenir des populations animales viables génétiquement en maintenant des flux de gènes entre sous-populations.
|-
| [[Représentativité (statistique)|Représentativité]]
|Une aire protégée doit répondre aux enjeux d'un territoire et protéger un [[Échantillon (statistiques)|échantillon]] représentatif des espèces ou écosystèmes menacées.
|-
| Réplicabilité
|Au niveau d'un réseau d'aires protégées, il est nécessaire qu'un élément fortement menacé soit protégé dans plusieurs espaces. Outre les échanges potentiels, cela permet une sécurité en cas de problème imprévu sur l'un de ces espaces.
|}

=== Indicateurs ===
L'efficacité d'une aire protégée est mesurée via des indicateurs et [[bioindicateur]]s choisis selon les [[Enjeu|enjeux]] et objectifs. Ce type d'étude se déroule généralement en quatre étapes :
# Sélection des indicateurs ;
# Organisation de l'évaluation ;
# Conduite de l'évaluation proprement dite ;
# Communication des résultats et adaptation de la méthode de gestion<ref name=howdoing>{{ouvrage|langue = en|nom1 = Robert S. Pomeroy, John E. Parks, Lani M. Watson|titre = How is your MPA doing?|sous-titre = A Guidebook of Natural and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness|éditeur = UICN|lieu = Gland, Suisse & Cambridge, Royaume-Uni|année = 2004 (réimprimé 2007)|pages totales= 216|isbn = 2-8317-0735-8|url=https://books.google.com/books?id=BbeWSY9UIfgC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false}}.</ref>.

Un indicateur est une information mesurée sur une période de temps et donnant une information sur des changements spécifiques de certaines caractéristiques de l'aire protégée. Il permet d'estimer des aspects qui ne sont pas directement mesurables, comme son « efficacité ». Il est, en outre, nécessaire de faire appel à une batterie d'indicateurs afin de mettre en évidence la réalisation (ou non) des buts et objectifs annoncés<ref name=howdoing />. Un indicateur se doit de répondre à cinq critères : mesurabilité sur les plans qualitatifs et quantitatifs, précision définition identique par tous), constance dans le temps, sensibilité variations proportionnelles aux changements de l'attribut mesuré, simplicité<ref name=Margolius>{{Ouvrage|langue=en|éditeur=Island Press|lieu=Washington, D.C |auteur1=R. Margolius |auteur2=N. Salafsky |titre=Measures of success: designing,managing and monitoring conservation and development projects |date=1998 |consulté le=22 septembre 2010 |pages totales=362 |isbn = 1-55963-612-2 |lire en ligne= https://books.google.com/books?id=wxSKF5znT14C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false }}.</ref>.

==== Indicateurs bio-physiques ====
Une aire protégée étant avant tout un outil de [[conservation de la nature|conservation]], les indicateurs de type [[biologie|bio-]][[physique]] sont généralement les premiers auxquels s'intéressent les gestionnaires<ref name="howdoing" />.

Les paramètres biologiques peuvent considérer l'[[Abondance (écologie)|abondance]] ou la [[Démécologie|structure de la population]] d'une espèce précise (que ce soit une espèce d'une importance culturelle importante, une [[espèce clé de voûte]], [[endémisme|endémique]], ou encore particulièrement [[Espèce vulnérable|vulnérable]]). L'étude de composition en espèces des [[Synécologie|communautés]] présentes dans la zone protégée et le taux de [[recrutement (biologie)|recrutement]] de celles-ci. L'intégrité des [[réseau trophique|relations trophiques]] entre ces différentes espèces permet de vérifier s'il n'y a pas eu de dérèglement entre niveau (par exemple à la suite de la disparition d'une espèce [[surpêche|surexploitée]] [[prédation|prédatrice]] ou au contraire d'une [[proie]]).

Les paramètres abiotiques ou structuraux concernent la [[qualité de l'eau]] et du [[Sol (pédologie)|sol]] et la distribution et la [[complexité]] des [[Habitat (écologie)|habitats]] d'une part, et les mesures spatiales d'autre part. Ces dernières peuvent être la proportion de l'aire « restaurée » du point de vue de la population, de la [[biomasse (écologie)|biomasse]] ou de la communauté (par rapport à un état initial réel ou supposé), ou encore la proportion de la zone ne subissant pas d'[[anthropisation|impact anthropique]] (ou un impact réduit).

Les gestionnaires et scientifiques utilisent divers outils afin d'étudier ces paramètres et de cartographier les aires marines protégées, tel que les [[système d'information géographique|systèmes d'information géographique]] ou la [[télédétection]] ([[imagerie satellite]] et [[radar]], [[photographie aérienne]] ou données [[acoustique]]s)<ref>{{Article|langue=en|prénom1=John E.|nom1=Gross|prénom2=Scott J.|nom2=Goetz|prénom3=Josef|nom3=Cihlar|titre=Application of remote sensing to parks and protected area monitoring: Introduction to the special issue|périodique=Remote Sensing of Environment|volume=113|numéro=7|date=2009-07|doi=10.1016/j.rse.2008.12.013|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0034425709000467|consulté le=2023-09-21|pages=1343–1345}}</ref>.

==== Indicateurs socio-économiques et de pression humaine ====
Les facteurs [[Socioéconomie|socio-économiques]] et [[culture]]ls jouent un rôle plus important que les facteurs bio-physiques dans l'aménagement ou l'efficacité d'une aire protégée<ref>{{Article|langue=en|auteur=C.M. Roberts|journal=Bulletin of Marine Science|titre=Selecting marine reserve locations: optimality versus opportunism|année=2000|volume=66|numéro=3|page=581-592|consulté le=22 septembre 2010}}.</ref>.

L'utilisation d'indicateurs socio-économiques permet de prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes au projet, de déterminer l'effet que les décisions prises ont sur eux et de démontrer la valeur des aires protégées au public et aux [[Prise de décision|décideurs]]<ref name="howdoing" />.

== Limites ==
=== Limites intrinsèques des aires protégées ===
Au fur et à mesure du temps les objectifs alloués aux aires protégées se sont multipliés. Des attentes concernant le développement durable et l'amélioration du niveau de vie des populations locales sont venues s'ajouter aux objectifs de protection des paysages et des espèces remarquables.

On cherche donc aussi à redessiner les périmètres d'aires protégées pour assurer la restauration puis la continuité des [[service écosystémique|services écosystémiques]] les plus importants pour l'humanité et la biodiversité<ref>Naidoo, R., Balmford, A., Costanza, R., Fisher, B., Green, R. E., Lehner, B.... & Ricketts, T. H. (2008). Global mapping of ecosystem services and conservation priorities. Proceedings of the National Academy of Sciences, 105(28), 9495-9500.</ref>, mais ceci demande qu'ils soient mieux connus et [[évaluation environnementale|évalués]].

Les espèces qui devraient naturellement migrer, doivent pouvoir se déplacer d'une aire à l'autre. Pour résoudre cette problématique un nombre croissant de pays ont développé un [[réseau écologique]] souvent dénommé [[trame verte]].

L'achat de terrain à fin de protection de la biodiversité est souvent insuffisant et a parfois des effets pervers : les prix du foncier peuvent augmenter, rendant plus difficile les achats ultérieurs, l'achat de terre à vocation peut pousser les aménageurs à se déplacer vers des zones de plus grande qualité écologique, ailleurs, et enfin, la présence de zone protégées peut servir d'argument pour attirer des clients désideux de construire là où le cadre de vie est agréable<ref>Armsworth, P. R., Daily, G. C., Kareiva, P., & Sanchirico, J. N. (2006) ''[http://www.pnas.org/content/103/14/5403.full Land market feedbacks can undermine biodiversity conservation]''. Proceedings of the National Academy of Sciences, 103(14), 5403-5408. (http://www.pnas.org/content/103/14/5403.short résumé])</ref>.

==== Faire face au réchauffement climatique ====
Corrélativement au [[réchauffement climatique]] et au déplacement de ressources alimentaires, les scientifiques observent d'importants déplacements de noyaux de populations animales ou végétales. Il a été proposé en [[2009]] de créer certaines aires protégées (marines notamment) au périmètre « mobile », pour suivre les modifications d'[[aire de répartition]]. Ces aires devraient aussi idéalement être plus grandes et mieux [[zone de connexion biologique|interconnectées]]<ref>Good Planet Info (2009), [http://www.goodplanet.info/Contenu/Depeche/Archive/Des-parcs-naturels-mobiles Des parcs naturels mobiles ? ] brève d'information, 19/03/2009</ref> (de même que pour les forêts<ref name=NatureJuillet2017/>). De nouveaux problèmes juridiques et de gestion seraient alors à résoudre.

Une méta-analyse montre que les [[espèces endémiques]] sont particulièrement menacées, en particulier sur des îles ou en montagne<ref>{{Article |langue=français |auteur1=ATS |titre=Une étude avertit du danger d’extinction majeur pour les espèces vivant uniquement dans un territoire donné, en raison du réchauffement climatique Les espèces endémiques menacées |périodique=Le Courrier |date=12.4.2021 |lire en ligne=https://lecourrier.ch |pages=10 }}</ref>.

=== Dispositifs nationaux inadéquats ===
Les aires protégées ont souvent été créées, au début de leur histoire, dans l'objectif de préserver des paysages exceptionnels. Les objectifs actuels ne sont plus les mêmes, et la situation des premières aires protégées ne correspond pas aux enjeux prioritaires en matière de protection de la [[biodiversité]].

Ainsi aux États-Unis le système des aires protégées est l’un des plus anciens et parmi les plus sophistiqués au monde<ref name=Jenkins2015/>, mais au vu des données disponibles sur la biodiversité potentielle et actuelle du pays, si ces aires protègent indéniablement des paysages exceptionnellement sauvages ([[Système de gestion national des zones de nature sauvage|Wilderness]])<ref>Mittermeier, R. A., Mittermeier, C. G., Brooks, T. M., Pilgrim, J. D., Konstant, W. R., Da Fonseca, G. A., & Kormos, C. (2003). ''Wilderness and biodiversity conservation''. Proceedings of the National Academy of Sciences, 100(18), 10309-10313.</ref>, elles sont géographiquement mal situées et ne couvrent pas assez les espèces endémiques (les aires protégées de ce pays couvrent de vastes surfaces, mais leur configuration géographique est presque à l'opposé des modèles d'endémisme du pays<ref name=Jenkins2015/> ; {{Citation|la plupart des aires protégées sont dans l'Ouest, alors que les espèces vulnérables sont en grande partie dans le Sud-Est}}). Une carte des nouvelles priorités a été dressée pour plusieurs taxons menacés (vertébrés terrestres, poissons d'eau douce, et arbres) ; elle désigne aussi des zones méritant une attention immédiate de conservation (dont la propriété foncière est publique ou privée)<ref name=Jenkins2015>Jenkins, C. N., Van Houtan, K. S., Pimm, S. L., & Sexton, J. O. (2015). « US protected lands mismatch biodiversity priorities ». Proceedings of the National Academy of Sciences, 201418034 [http://www.pnas.org content/early/2015/04/01/1418034112.full.pdf]</ref>{{,}}<ref>PNAS (2015) [http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1418034112 Priorities for biodiversity protection in the United States] ; Designated protected land areas within the United States currently fail to adequately protect the natural ranges of species vulnerable to development and habitat loss, according to a study. </ref>.

En Europe, le [[réseau Natura 2000]], construit par les États à la demande de l'Europe est dans certains pays très incomplet ; les États ayant souvent classé des espaces quand cela était socioéconomiquement le plus acceptable plutôt que selon des priorités environnementales. Certains auteurs insistent sur le besoin de s'appuyer sur des données socio-économiques pour faire de la prospective en matière de conservation de la nature<ref>Polasky, S. (2008). Why conservation planning needs socioeconomic data. Proceedings of the National Academy of Sciences, 105(18), 6505-6506.</ref>.

=== Manque de moyens ou gestion inappropriée ===
De nombreuses aires protégées ne le sont que sur le papier, et aucune mesure conservatoire concrète n'est mise en place. Ainsi, un grand nombre d'aires protégées de certains pays pauvres subissent une exploitation forcenée, notamment le braconnage d'espèces rares, sans que rien soit mis en place pour empêcher ce phénomène<ref name="Regard">{{Lien web |langue=fr |auteur=Frédéric Ducarme|url=https://www.sfecologie.org/regard/r76-nov-2017-f-ducarme-resort-effect/ |titre=Les aires protégées à l’épreuve de la réalité|jour=25 |mois=novembre |année=2017 |éditeur=[[Société française d'écologie et d'évolution]]|consulté le=11 avril 2020}}.</ref>.

Les pressions humaines dans de nombreuses aires protégées peuvent être sous-estimées. En effet, celles-ci font face à plusieurs menaces de par le monde :
* [[artificialisation]] ;
* [[orpaillage]] en [[Guyane]], [[Brésil]], [[Suriname]] ;
* [[déforestation]] (illégale ou non), par exemple en Forêt de Białowieża en Europe de l'Est<ref>https://reporterre.net/En-Pologne-la-foret-de-Bialowieza-de-nouveau-menacee-par-les-tronconneuses</ref> ;
* [[braconnage]] et trafic d'animaux en Afrique ou en Asie.

Ainsi, pour mesurer l'efficacité des aires protégées, il est important que des rapports fiables et transparents sur les pressions humaines subies par les aires protégées soient produits. Ceci pour affiner les cibles à atteindre en termes d’efforts/investissements à réaliser pour stabiliser ou restaurer la biodiversité<ref name=Kendall2018 />.

== Gouvernance, réglementations et gestion ==
La création d'une aire protégée, puis sa gestion, dépendent des législations nationales des pays dans lesquelles elles sont situées. L'UICN définit 4 types de « gouvernance » en fonction de qui détient le pouvoir de décision<ref>{{Ouvrage|auteur1=G. Borrini-Feyerabend |auteur2=P. Bueno |auteur3=T. Hay-Edie |auteur4=B. Lang |auteur5=A. Rastogi |auteur6=T. Sandwith |traducteur=Emma Courtine |titre=Lexique sur la gouvernance des aires protégées et conservées |collection= Courant Renforcer la diversité et la qualité de la gouvernance du Congrès Mondial des Parcs 2014 de l’UICN |date=2014 |éditeur=[[Union internationale pour la conservation de la nature]] |lieu=Gland, Suisse |lire en ligne= https://portals.iucn.org/library/sites/library/files/documents/2014-033-Fr.pdf}}</ref> :
* un gouvernement ;
** à plusieurs niveaux, selon l'organisation territoriale des États, plus ou moins centralisés,
** et en appliquant (possiblement) des agences spécialisées, plus ou moins indépendantes,
* « partagée » entre acteurs locaux et institutions nationales/territoriales ;
* des individus ou des organisations privées ;
* un peuple indigène ou une communauté locale.

Dans son rapport de 2018, le [[Centre de surveillance de la conservation de la nature]], dénombrait environ {{formatnum:230000}} le nombre d'aires protégées recensé par la [[Commission mondiale des aires protégées]], il estimait alors disposer d'information concernant la gestion d'un pour cent d'entre elles, seulement<ref>{{Ouvrage|auteur1= Marine Deguignet |auteur2= Heather C. Bingham |auteur3=Neil D. Burgess |auteur4=Naomi Kingston |auteur institutionnel= UNEP-WCMC |traducteur=Sophie Fleurdépine |titre=Liste des Nations Unies des aires protégées 2018 |sous-titre= Supplément sur l’efficacité de la gestion des aires protégées |éditeur= Le [[programme des Nations unies pour l'environnement]] - [[Centre de surveillance de la conservation de la nature]]|lieu=Cambridge, Royaume-uni |date=2018 |lire en ligne= https://wdpa.s3.amazonaws.com/UN_List_2018/2018%20List%20of%20Protected%20Areas_FR.pdf}}</ref>.

=== Surveillance ===
{{refnec|Les gestionnaires d'aire protégée s'appuient de plus en plus sur l'[[imagerie satellite]] et [[Photographie aérienne|aérienne]], associée à l'utilisation de [[Système d'information géographique|SIG]] et d'analyse de la [[écologie du paysage|structure écopaysagère]], notamment dans les zones difficilement accessibles, notamment pour l'étude et le suivi de la fragmentation, des incendies, de l'orpaillage{{etc}}}}.

== Ouverture au public et fréquentation ==
L'essentiel des aires protégées est accessible au public, parfois au prix du [[Dérangement (écologie)|dérangement]] et de leur dégradation.

Ainsi, en [[2014]], les aires naturelles protégées du monde ont reçu plus de huit milliards de visiteurs dans l'année, soit environ {{nobr|600 milliards}} de dollars de dépenses touristiques dans la période ; un gain économique qui dépasse de loin les moins de dix milliards de dollars consacrés à la sauvegarde de ces sites chaque année dans le monde<ref name=Balmford2015>Andrew Balmford, Jonathan M. H. Green, Michael Anderson, James Beresford, Charles Huang, Robin Naidoo, Matt Walpole et Andrea Manica, ''Walk on the Wild Side: Estimating the Global Magnitude of Visits to Protected Areas'', [[Public Library of Science|PLOS]] Biology, 2015, 13 (2), e1002074, DOI: 10.1371/journal.pbio.1002074.</ref>.

Ce calcul est une extrapolation à {{unité|140000 aires}} protégées (en tenant compte de leur taille, leur éloignement, du [[Produit intérieur brut|PIB]] national, etc.) de données évaluées pour {{nobr|550 sites}} ; Le modèle créé par cette étude peut aussi faire des prédictions sur les taux de visite (qui devraient encore augmenter… alors que déjà des problèmes critiques de surfréquentation existent pour divers sites)<ref name="Balmford2015" />. Les taux de visite sont les plus élevés (plus de trois milliards de visites/an) en Amérique du Nord où les aires protégées le sont souvent depuis plus d'un siècle<ref name="Balmford2015" />. Ils sont les plus bas en Afrique, où de nombreux pays sont à moins de {{unité|100000 visites/an}}<ref name="Balmford2015" />.

Les auteurs estiment que les dépenses mondiales pour les aires protégées sont « manifestement insuffisantes » (il leur faudrait quatre fois plus de budget selon Robin Naidoo du World Wildlife Fund), notamment pour limiter et compenser les effets du dérangement sur la dégradation des services écosystémiques (dont la valeur est incalculable) dans ces régions<ref name="Balmford2015" />.

Selon un modèle proche de celui de la [[tragédie des biens communs]], plus on aménage une aire protégée par le public, plus le public peut y affluer, au détriment de la naturalité du site et parfois de la possibilité d'y protéger les espèces qui constituent l'écosystème que ce public veut venir découvrir<ref name=Balmford2015/> ; Il faudrait aussi protéger les réserves naturelles de leurs visiteurs, suggère un commentateur de l'étude qui rappelle que {{Citation|les aires protégées sont protégées en raison de leurs capacités limitées à résister, absorber ou soutenir l'activité économique sans subir un changement qualitatif fondamental. Des caractéristiques semi-quantifiables comme la naturalité, l'éloignement, l'intégrité et l'authenticité sont difficiles à maintenir et impossibles à remplacer. Cette inélasticité doit être prise en compte dans toute évaluation de leur valeur économique}}<ref name=Balmford2015/>.

== Taille et forme ==
{{article détaillé|{{Lien|langue=en|SLOSS debate}}}}
[[Fichier:SLOSS_graphic.jpg|vignette|redresse=0.65|une grande aire protégée ou plusieurs petites ?]]
La question de savoir s'il vaut mieux privilégier un petit nombre de grandes aires protégées ou un grand nombre de petites est un débat qui agite la communauté des spécialistes de la conservation de la nature depuis les années 1970-1980 :

En 1975, [[Jared Diamond]] publie un article qui suggère que les aires protégées les plus grandes ont le potentiel d'accueillir plus d'espèces<ref name=diamond1975 >{{Article|auteur=Jared Diamond |titre=The island dilemna: lesson of modern biogeographic studies for the design of natural reserve |périodique=Biological conservation |date=1975 |lire en ligne= http://www.jareddiamond.org/Jared_Diamond/Further_Reading_files/Diamond%201975.pdf}}</ref>. Son postulat, qui se base sur les règles de la [[biogéographie]], est que quand une vaste surface d'un [[écosystème]] est détruite, les espèces qui se concentrent en surnombre dans ses derniers fragments vont disparaître progressivement. Cette disparition se fera d'autant plus lentement que la zone préservée est grande.

Rapidement un débat émerge autour de cette question, avec notamment la réponse publiée dans Science par [[Daniel Simberloff|Simberloff]] et Abele<ref>{{Article|auteur1=D. Simberloff |auteur2=L. Abele |titre=Island Biogeography Theory and Conservation Practice |périodique=Science |numéro=191(4224) |date=23 janvier 1976 |lire en ligne=http://plantecology.syr.edu/conbio/readings/Simberloff&Abele1976_science.pdf}}</ref>. Plus tard le même auteur et [[Michael E. Soulé]] tentent de définir une procédure pour déterminer la taille critique d'une aire protégée en déterminent la surface minimale nécessaire à la survie d'un nombre réduit d'espèces<ref>{{Article|auteur1=M. Soulé |auteur2=J. Diamond |titre=What Do genetics and ecology Tell us about the design of Nature Reserves? |périodique=[[Biological Conservation]] |numéro=35 |date=1986 |lire en ligne=https://deepblue.lib.umich.edu/bitstream/handle/2027.42/26318/0000405.pdf?sequence=1&isAllowed=y}}</ref>.

Dès 1975, l'importance de la connectivité entre les aires est soulevée.

== Typologie d'aires protégées dans le monde ==
Le terme d'« aire protégée » est très peu utilisé par le grand public. De nombreuses réglementations et dénominations sont considérées comme telles et une même dénomination peut recouvrir des critères de protection (réglementation, degré de protection, objectif, surface, gestionnaire...) très différents selon les pays. Ainsi les termes de [[parc naturel|parcs naturels]] ou [[réserve naturelle|réserves naturelles]] par exemple existent dans plusieurs pays et recouvrent des réglementations différentes. Au total, mondialement, plus d'une centaine de termes sont utilisés ; en 2004 on comptait 12 catégories au Royaume-Uni et 50 en Australie<ref name=phillips2004 />. En 2020, une quinzaine de désignations différentes existaient en France.

=== Catégories de l'UICN ===
[[Fichier:IUCN logo.gif|vignette]]

La [[Commission mondiale des aires protégées]] de l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) a défini des ''catégories'' numérotées de 1 à 6, qui classent chaque aire protégée suivant l'intensité de la protection (I étant la protection la plus forte), les catégories intégrant de plus en plus les activités humaines. Le travail de recensement puis de classification des aires protégées par l'UICN a commencé dès 1957. Le système actuel a, dans ses grandes lignes, été adopté en 1994, tel que présenté ci-dessous<ref name=phillips2004 >{{Article|langue=en |auteur=Adrien Phillips |titre=The history of the international system of protected area management categories |périodique=Parks |éditeur=UICN |lieu=Gland, Suisse |numéro=14(3) |date=2004 |issn=0960-233X |lire en ligne= https://www.iucn.org/sites/dev/files/import/downloads/14_3lowres.pdf#page=6}}</ref> :

{| class="wikitable alternance"
! scope=col | Catégorie UICN
! scope=col | Caractéristiques et objectifs de gestion
! scope=col | Exemples d'aire protégée
|-
! scope=row | {{I}}a
| [[Réserve naturelle intégrale]]: Aire protégée gérée principalement à des fins scientifiques ou de protection des ressources sauvages
| Le [[parc national suisse]], les [[réserves écologiques du Québec]], la réserve intégrale [[Île de Bagaud]] (au sein du [[parc national de Port-Cros]]) ou la [[réserve intégrale de Lauvitel]] en [[France]]
|-
! scope=row | {{I}}b
| [[Zone de nature sauvage]] : Aire protégée gérée principalement à des fins de protection des ressources sauvages
| Le [[parc national de Yosemite]] aux [[États-Unis]]
|-
! scope=row | {{II}}
| [[Parc national]] : Aire protégée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes et à des fins récréatives
| Les cœurs des [[parc national de France|parcs nationaux français]], les [[parcs nationaux du Québec]]
|-
! scope=row | {{III}}
| [[Monument naturel]] : Aire protégée gérée principalement dans le but de préserver des éléments naturels spécifiques
| La [[zone naturelle unique de Los Estoraques]] en [[Colombie]] ou la [[réserve naturelle géologique du Luberon]] en France
|-
! scope=row | {{IV}}
| [[Aire de gestion des habitats ou des espèces]] : Aire protégée gérée principalement à des fins de conservation, avec intervention au niveau de la gestion
| La [[réserve naturelle de Popenguine]] au [[Sénégal]], la [[réserve naturelle nationale de la baie de Somme]] ou la [[réserve naturelle régionale du bassin de la Bièvre]] en France
|-
! scope=row | {{V}}
| [[Paysage protégé|Paysage terrestre ou marin protégé]] : Aire protégée gérée principalement dans le but d'assurer la conservation de paysages terrestres ou marins et à des fins récréatives
| La chaîne de montagne [[Wuyi Shan]] en [[République populaire de Chine|Chine]], les parcs naturels [[parc naturel régional en France|régionaux]] et [[parc naturel marin|marins]] en France
|-
! scope=row | {{VI}}
| [[Aire protégée pour l’utilisation durable des ressources naturelles]] : Aire protégée gérée principalement à des fins d'utilisation durable des écosystèmes naturels
| Le [[parc national marin d'Alonissos]] en [[Grèce]]
|}

L'UICN produit régulièrement des guides pour l'application de ces catégories aux différentes aires protégées<ref>''[https://portals.iucn.org/library/sites/library/files/documents/PAPS-016-Fr.pdf Lignes directrices pour l'application des catégories de gestion aux aires protégées]''. IUCN.</ref>{{,}}<ref>Day J, Dudley N, Hockings M, Holmes G, Laffoley D, Stolton S & Wells S (2012). ''[http://aires-marines.uqar.ca/55/1/Categories%20AMP%20UICN.pdf Application des catégories de gestion aux aires protégées : lignes directrices pour les aires marines]''.</ref>.

=== Réseaux internationaux ===
Il existe au niveau international, global ou régional, des conventions dont l'objet est de répertorier les sites d'importance pour la conservation de la nature<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Protected Areas Designated under International Conventions|url=https://www.protectedplanet.net/c/world-database-on-protected-areas/internationally-designated-protected-areas|site=protectedplanet.net|date=|consulté le=avril 2019}}.</ref> :

<gallery style="text-align:center">
Fichier:World Heritage Emblem.svg|Les sites naturels et mixtes du [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]].
Fichier:Ramsar logo.svg|les [[site Ramsar|zones humides d'importance internationale]], pour la [[convention de Ramsar]].
Fichier:Man and the Biosphere Programme Logo.svg|Les [[Réserve mondiale de biosphère|réserves de biosphères]] du [[programme sur l'homme et la biosphère]].
</gallery>

L'UNESCO labellise également des territoires au titre de [[géoparc]] (« Géoparcs mondiaux UNESCO »)<ref>{{Lien web|url=http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/environment/earth-sciences/unesco-global-geoparks/|titre=Géopacs mondiaux UNESCO|site=UNESCO|consulté le=4 juin 2020}}.</ref>.

Au niveau supranational, il existe dans plusieurs régions du monde des réseaux internationaux d'aires protégées ou des stratégies de création d'aires protégées communes entre États voisins, pouvant aboutir à la création d'aires protégées transfrontalières :
* le [[réseau Natura 2000]], dans l'[[Union européenne]], qui correspond à une volonté et une stratégie commune de création d'aires protégées ;
** accompagné de la [[Fédération EUROPARC|fédération Europarc]],
* plus de {{nobr|143 pays}} participent à treize programmes régionaux de protection des mers<ref>{{Lien web|langue=en|titre=regional seas conventions|url=https://www.protectedplanet.net/c/world-database-on-protected-areas/regionally-designated-protected-areas/regional-seas-conventions|site=protectedplanet.net|date=|consulté le=avril 2019}}.</ref>, par exemple [[Convention internationale OSPAR|OSPAR]], [[convention de Barcelone]]{{etc}}

== ONG de la conservation de la nature ==
Les grandes [[Organisation non gouvernementale environnementale|ONG environnementales]] participent activement à la conservation ''in situ'' soit en créant et gérant directement des aires protégées, soit en prodiguant des conseils aux États dans leur stratégie de création de leur réseau d'aires protégées. Elles s'appuient généralement sur une expertise scientifique. Ces organisation priorisent ainsi des zones particulière à protéger en fonction de critères écologiques comme le taux d'endémisme, la diversité, la présence d'un grand nombre d'espèces menacées, en se focalisant ou pas sur des groupes d'espèces.

En 1998, [[Conservation International]] définie des [[point chaud de biodiversité|points chauds de biodiversité]] (en anglais : ''HotSpots'') ; la même année, le [[WWF]] découpe la planète en 200 [[écorégion|écorégions]] ; l'{{Lien|langue=en|African Wildlife Foundation}} définit des ''African Heartlands'', [[Birdlife International]] répertorie les [[Zone importante pour la conservation des oiseaux|Zones importantes pour la conservation des oiseaux]] (en anglais ''Important bird area'')<ref name="Rodary-Milian_2008" />. Par ailleurs, l'[[International Dark-Sky Association]] labellise des [[réserve de ciel étoilé|réserves de ciel étoilé]]<ref>{{Lien web |langue=en |url=https://www.darksky.org/our-work/conservation/idsp/ |titre=International Dark Sky Places|site=International Dark-Sky Association|consulté le=4 juin 2020}}.</ref>, depuis 1988.

== Statuts des aires protégées dans le monde ==
=== En [[Afrique]] ===
{{Liste déroulante
 | titre   = liste des aires protégées par pays
 | contenu = <br />
==== {{Bénin}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Bénin}}

==== {{Botswana}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Botswana}}

==== {{Burkina Faso}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Burkina Faso}}

==== {{Burundi}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées au Burundi}}

==== {{Cameroun}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Cameroun}}

Au Cameroun, la première aire protégée est créée en 1932, sous l'administration française. La création d'aires protégées est en augmentation depuis le [[sommet de la Terre]] à Rio en 1992<ref>{{pdf}} http://www.cartesia.org/geodoc/icc2005/pdf/oral/TEMA10/Session%206/TCHINDJANG%20MESMIN%202.pdf</ref>. Elles sont réparties selon trois catégories : réserves naturelles, parcs nationaux (parfois d'anciennes réserves dont la dénomination a changé), et sanctuaires.

==== {{Cap-Vert}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Cap-Vert}}

==== {{Côte d'Ivoire}} ====
{{article détaillé|Aires protégées de Côte d'Ivoire}}
En Côte d'Ivoire, les aires protégées sont définies nationalement par le ministère de l'environnement et du cadre de vie, responsable des [[parc national|parcs nationaux]] et des [[réserve naturelle|réserves naturelle]], et le ministère de l'environnement et des forêts, responsable des [[forêt classée|forêts classées]].

==== {{Éthiopie}} ====
{{article détaillé|Aire protégée en Éthiopie}}

==== {{Kenya}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Kenya}}

==== {{Madagascar}} ====
{{article détaillé|Aires protégées de Madagascar}}

==== {{Mali}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Mali}}

==== {{Mauritanie}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées de Mauritanie}}
La Mauritanie compte uniquement deux parcs nationaux : le [[parc national du Diawling]] et le [[parc national du banc d'Arguin]]

==== {{Namibie}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées de Namibie}}

==== {{Niger}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Niger}}
Le gouvernement nigérien désigne les aires protégées de son pays, gérées ensuite par la direction de l'environnement, bureau du ministère de l'Hydrologie et de l'Environnement<ref name=ABCnigerconservation>[http://www.africanbirdclub.org/countries/Niger/conservation.html Niger Conservation], African Bird Club, African Birding Resources (2005-2008).</ref>. En parallèle certains sites sont reconnus par des programmes ou des conventions internationales.

==== {{République centrafricaine}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées de République centrafricaine}}

==== {{Sénégal}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées au Sénégal}}
Le Sénégal compte six parcs nationaux, de réserves naturelles ou de faune sauvages, et a la particularité de désigner des [[aire marine protégée|aires marines protégées]] comme une désignation à part entière. Plusieurs forêts sont également classées.

==== {{Seychelles}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées des Seychelles}}

Les Seychelles ont désigné des réserves naturelles, des parcs nationaux terrestres et des parcs nationaux marins. Quatre sites sont considérés par ailleurs comme des « réserves spéciales », typologie associée aux parcs nationaux<ref>{{pdf}} [http://faolex.fao.org/docs/pdf/sey67928.pdf]</ref>.

==== {{Sierra Leone}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées de la Sierra Leone}}

==== {{Tanzanie}} ====
{{article détaillé|Aire protégée de Tanzanie}}

==== {{Tchad}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Tchad}}

==== {{Togo}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Togo}}
}}

=== En [[Amérique]] ===
{{Liste déroulante
 | titre   = liste des aires protégées par pays
 | contenu = <br />
==== {{Argentine}} ====
{{article détaillé|Aires protégées en Argentine}}
L'Argentine compte plusieurs catégories d'aires protégées définies nationalement (parcs, réserves, monuments naturels...), directement gérées par une administration nationale, et de nombreuses aires protégées dépendant des provinces, municipalités, associations de protection de l'environnement, voire entreprises privées.

==== {{Brésil}} ====
Selon la définition utilisée, il peut s'agir de : « Unidades de conservação da natureza » (loi 9985/2000, qui régit l'art. 9, VI de la loi 6938/81), « sítios de remanescentes de quilombos » et « territórios indigenas », « áreas de preservação permanentes » (loi 4771/65, Code Forestier brésilien) et « áreas tombadas » pour sa valeur écologique.

==== {{Canada}} ====
{{Article détaillé|Aires protégées du Canada}}

===== {{Quebec}} =====
{{voir aussi|Parcs nationaux du Québec}}

==== {{Chili}} ====
{{voir aussi|Aires protégées du Chili}}

==== {{Colombie}} ====
{{article détaillé|Aires protégées en Colombie}}Les aires protégées de [[Colombie]] sont gérées par le ''[[Sistema Nacional de Áreas Protegidas (Colombie)|Sistema Nacional de Áreas Protegidas]]'' ou SINAP (en français ''Système National de Zones Protégées'').

==== {{États-Unis}} ====
{{Article détaillé|Aires protégées des États-Unis}}
Il existe une grande diversité d'aires protégées aux États-Unis, elles peuvent être contrôlées au niveau fédéral, au niveau de chaque État ou au niveau local, viennent également s'ajouter des aires protégées autochtones.

C'est aux États-Unis que sont nées les premières aires protégées : le [[Parc national de Yosemite|parc de Yosemite]], administré par l’État de [[Californie]] et classé en 1864, et le [[parc national de Yellowstone]], sous administration fédérale, en 1872.

==== {{Haïti}} ====
{{Article détaillé|Aires protégées en Haïti}}

==== {{Nicaragua}} ====
{{Article détaillé|Aires protégées du Nicaragua}}

==== {{Pérou}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Pérou}}
Au Pérou, le [[Servicio Nacional de Áreas Naturales Protegidas por el Estado]] (SERNANP)<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Quiénes somos|url=http://www.sernanp.gob.pe/quienes-somos|site=Servicio Nacional de Áreas Naturales Protegidas por el Estado|consulté le=21 avril 2016}}.</ref> gère {{nobr|63 aires}} protégées (soit 14 % environ)<ref>[[Iperú, information et assistance au touriste]], [http://www.peru.travel/fr/nature/zones-naturelles-protegees-852-7.1-3-1693-ar4 Zones Naturelles Protégées].</ref>, dont huit parcs nationaux, onze sanctuaires nationaux et historiques, et huit réserves nationales. En parallèle, certaines aires protégées sont gérées directement par des administrations locales (''Áreas de Conservation Regional'') ou par des associations de protection de la nature (''Áreas de Conservación Privada''). La loi péruvienne prévoit également des « zones de réserves », possédant un statut temporairement jusqu'à leur classement officiel dans l'une ou l'autre des catégories.
}}

=== En [[Asie]] ===
{{Liste déroulante
 | titre   = liste des aires protégées par pays
 | contenu = <br />

==== {{Arabie Saoudite}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées en Arabie saoudite}}

==== {{Arménie}} ====
{{article détaillé|Aires protégées d'Arménie}}

==== {{Cambodge}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Cambodge}}

==== {{Chine}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées de Chine}}

==== {{Inde}} ====
{{article détaillé|Aires protégées d'Inde}}

==== {{Indonésie}} ====
{{voir aussi|Parcs nationaux d'Indonésie}}

==== {{Japon}} ====
{{voir aussi|Parc national au Japon}}

==== {{Kazakhstan}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Kazakhstan}}

==== {{Laos}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Laos}}

==== {{Liban}} ====
{{article détaillé|Environnement au Liban#Aires protégées}}

==== {{Népal}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Népal}}

==== {{Pakistan}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Pakistan}}
Il y a actuellement {{nobr|157 aires}} protégées au Pakistan qui sont reconnues par l'UICN.

==== {{Sri Lanka}} ====
{{article détaillé|Aires protégées du Sri Lanka}}
Au Sri Lanka, le [[Département de la Conservation des forêts]] gère les aires protégées définies dans le « ''{{langue|en|National Heritage Wilderness Area Act}}'' » de 1988, à savoir les réserves forestières et les forêts gérées durablement<ref name="Senarathna 2005">{{Ouvrage|langue=|prénom1= P. M. |nom1= Senarathna|titre= Sri Lankawe Wananthara|éditeur= Sarasavi Publishers |lieu=|année= 2005 |pages totales=|isbn= 9789555734011 |passage= 13–17 |lire en ligne=|consulté le= 21 avril 2009}}.</ref> et le [[département de la conservation de la vie sauvage]] s'occupe des [[réserve naturelle|réserves naturelles]], [[parc national|parc nationaux]], corridors forestiers et sanctuaires définis par le « ''{{langue|en|Flora and Fauna Protection Ordinance}}'' ». Le pays compte {{nobr|501 aires}} protégées en 2009<ref name="earthtrends">{{lien web|langue=en|url=http://earthtrends.wri.org/text/biodiversity-protected/country-profile-167.html|titre=Biodiversity and Protected Areas - Sri Lanka|site=biodiversityhotspots.org|éditeur=EarthTrends|consulté le=2009-04-21}}.</ref>.

==== {{Yémen}} ====
{{article détaillé|Liste des aires protégées du Yémen}}
}}

=== En [[Europe]] ===
En Europe, les directives « [[Directive oiseaux|oiseaux »]] et « [[Directive habitats|habitats »]] sont à l'origine de la constitution d'un réseau d'aires protégées désignées par les États membres et formant le [[réseau Natura 2000]]. Chaque État membre doit traduire les précédentes directives dans sa législation nationale. Les gouvernements nationaux sont libres de décider des modalités de mise en place du réseau ainsi que de la réglementation applicable dans les sites classés Natura 2000.
{{Liste déroulante
 | titre   = liste des aires protégées par pays
 | contenu = <br />
==== {{Allemagne}} ====
{{article détaillé|Paysages naturels nationaux}}

==== {{Belgique}} ====
{{article détaillé|Aires protégées en Belgique}}
En Belgique, la [[conservation de la nature]] est une matière traitée par les régions. Outre les [[Réseau Natura 2000|sites créés pour répondre aux directives Natura 2000]], chacune des trois régions a créé diverses catégories d'aires protégées sur son territoire respectif.

==== {{Bulgarie}} ====
{{article détaillé|Aires protégées de Bulgarie|}}

Les aires protégées de Bulgarie sont au nombre de 69. Ainsi, on dénombre trois [[parc national|parcs nationaux]], onze [[parc naturel|parcs naturels]] et {{nobr|55 [[réserve naturelle|réserves naturelles]]}}.

==== {{Espagne}} ====
{{article détaillé|Aires protégées en Espagne}}
L'Espagne compte quatre types d'aires protégées différentes reconnues nationalement : parcs (nationaux), réserves naturelles, monuments naturels et paysages protégées. Il existe par ailleurs des sites dépendant des autorités régionales, comme {{Lien|fr=aire naturelle d'intérêt spécial|lang=es|trad=Área Natural de Especial Interés|texte=aires naturelles d'intérêt spécial}} reconnues par le [[gouvernement des îles Baléares]].

==== {{Finlande}} ====
{{article détaillé|Aire protégée en Finlande}}
Le réseau d'aires protégées de Finlande compte 37 [[Parcs nationaux de Finlande|parcs nationaux]], 19 réserves naturelles strictes, 12 [[zones sauvages de Finlande]], 500 autres aires protégées nationalement et près de 1900 [[Liste des sites Natura 2000 de Finlande|sites natura 2000]].

==== {{France}} ====
{{article détaillé|Aire protégée de France}}
La création d’une aire protégée en France peut relever de trois échelons administratifs différents : État, [[Région française|région]] ou [[Département français|département]]. Il existe plus de treize catégories d'aires protégées à la réglementation plus ou moins stricte, elles sont détaillées par le [[code de l'environnement (France)|code de l'environnement français]]. Les aires protégées peuvent se chevaucher pour tout ou partie. La gestion peut se faire directement par des fonctionnaires de l'[[Office français de la biodiversité]], par des [[syndicat mixte|syndicats mixtes]] représentant les citoyens ou par des acteurs privés, associatifs notamment.

==== {{Hongrie}} ====
{{article détaillé|Aires protégées de Hongrie}}
La Hongrie compte dix parcs nationaux, 145 réserves naturelles et {{nobr|35 aires}} protégées.

==== {{Lettonie}} ====
{{article détaillé|Aires protégées en Lettonie}}
En Lettonie, les aires protégées sont définies par une loi de 1993, il en existe huit catégories différentes. Les plus anciennes réserves naturelles datent de 1957 et le premier parc national, le [[parc national de la Gauja]], a été institué en 1973.

==== {{Moldavie}} ====
{{article détaillé|Aires protégées de Moldavie}}
Les aires naturelles protégées de la République de Moldavie couvrent une superficie de {{unité|1650|km|2}}, soit 5 % du territoire du pays en 2013.

==== {{Portugal}} ====
{{article détaillé|Aire protégée au Portugal}}
La première aire protégée créée au dans le pays est le [[parc national de Peneda-Gerês]], établi en 1971, pendant le [[Estado Novo (Portugal)|régime Salazariste]], c'est le seul parc national. Le Portugal dispose ensuite d'un grand nombre de type d'espaces naturels protégés, de niveau national, régional ou local et une aire protégée privée. Comme dans les autres pays de l'UE, il existe au Portugal un réseau de sites Natura 2000.

==== {{Serbie}} ====
{{article détaillé|Aires protégées de Serbie}}
Les aires naturelles protégées de Serbie couvrent une superficie de {{unité|5443|km|2}}, soit environ 6 % du territoire du pays.

==== {{Suède}} ====
{{article détaillé|Aire protégée en Suède}}

==== {{Suisse}} ====
{{article détaillé|Aires protégées en Suisse}}
La Suisse ne définit pas la notion d'aire protégée dans sa législation. Elle compte néanmoins des espaces dont la protection est définie formellement par un acte d’autorité publique<ref name="bafu">{{Lien web|auteur=Office fédéral de l'environnement (OFEV) |titre=Infrastructure écologique |url=https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/biodiversite/info-specialistes/mesures-de-conservation-de-la-biodiversite/infrastructure-ecologique.html|date=10 novembre 2020}}</ref>.

Au niveau national, elle compte le [[parc national suisse]], les zones centrales des parcs naturels périurbains, les [[Biotope d'importance|biotopes d'importance]] nationale, les réserves d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance internationale et nationale ainsi que les [[district franc fédéral|districts francs fédéraux]], désignés sur la base de la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage, de la loi fédérale sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages ou de la loi sur le Parc national<ref name="bafu" />.

Au niveau cantonal, elle compte les [[Biotope d'importance|biotopes d'importance]] régionale et locale ainsi que les [[réserve forestière|réserves forestières]] cantonales<ref name="bafu" />.

==== {{Ukraine}} ====
{{article détaillé|aires protégées d'Ukraine}}
}}

== Contribution des aires protégées à la sauvegarde de la biodiversité ==
La [[biodiversité]] est plus grande dans les aires protégées qu'en dehors, à la fois en termes de [[richesse spécifique]] et d'[[Abondance (écologie)|abondance]], grâce à la différence de gestion entre les deux. Un échantillonnage aléatoire réalisé en 2016, trouvait une différence de 10,6 % pour la richesse et 14,5 % pour l'abondance, toujours en faveur des aires protégées<ref name=Gray2016 >{{Article|langue=en|auteur1=C. Gray |et al.=oui |titre=Local biodiversity is higher inside than outside terrestrial protected areas worldwide |périodique=Nature communication |numéro=7 |date=28 juillet 2016 |lire en ligne= https://www.nature.com/articles/ncomms12306}}</ref>.

== Le cas particulier des forêts tropicales ==
{{Pertinence section|date=septembre 2024}}
[[Fichier:Tropical wet forests.svg|vignette|Carte de répartition des forêts tropicales humides dans le monde]]
[[Fichier:Gunung Palung Jungle.jpg|vignette|Forêt pluviale du [[parc national de Gunung Palung]] dans les basses-terres de [[Bornéo]].]]
Les forêts tropicales abritent une grande partie de la biodiversité spécifique et génétique, actuellement menacées par la [[déforestation]], l'[[exploitation forestière]] et l'[[anthropisation]] des forêts. Le manque de cartographie précise des menaces pesant le plus sur cette biodiversité a freiné les stratégies de conservation forestière<ref>Joppa L.N & al. (2016) ''[https://www.repository.cam.ac.uk/bitstream/handle/1810/255038/Joppa_et_al-2016-Science%20Magazine-AM-Supplementary_material_1.pdf?sequence=2&isAllowed=y Filling in biodiversity threat gaps]''. Science 352, 416–418.</ref> mais les l'écologie théorique prédisait aussi un recul de la biodiversité là où les massifs forestiers deviennent plus rares, plus petits et plus [[fragmentation forestière|fragmentés]]<ref>Fahrig L (1998), ''[http://xa.yimg.com/kq/groups/23316590/393628504/name/Artigos_Fahrig_98-2001.pdf When does fragmentation of breeding habitat affect population survival ?]'' Ecol. Modell. 105, 273–292.</ref>. Elle prédit un risque accru pour les espèces quand leur habitat ne compte plus que pour 10 à 30 % de ce paysage<ref>Newbold T et al (2016) ''[http://discovery.ucl.ac.uk/1503860/2/Newbold%20et%20al%202016%20final%20submitted%20version.pdf Has land use pushed terrestrial biodiversity beyond the planetary boundary ?]'' A global assessment. Science 353, 288–291.</ref>{{,}}<ref>Andrén H (1994), ''[http://www.d.umn.edu/~thrabik/Andren%20Oikos%201994.pdf Effects of habitat fragmentation of birds and mammals in landscapes with different proportions of suitable habitat : a review].'' Oikos 71, 355–366.</ref>{{,}}<ref>Betts M.G, Forbes G.J & Diamond A.W (2007), ''[https://www.researchgate.net/profile/Matthew_Betts/publication/6188969_Thresholds_in_Songbird_Occurrence_in_Relation_to_Landscape_Structure/links/02e7e517ca84da6a97000000/Thresholds-in-Songbird-Occurrence-in-Relation-to-Landscape-Structure.pdf Thresholds in songbird occurrence in relation to landscape structure]''. Conserv. Biol. 21, 1046–1058.</ref>.

En [[2016]], une nouvelle étude confirme qu'en forêt tropicale la biodiversité est mieux conservée dans les paysages peu fragmentés par l’homme, mais aussi quand le [[dérangement (écologie)|dérangement]] par l'Homme est minimal (ce dérangement peut dans ces régions doubler la [[perte de biodiversité]] liée à la déforestation<ref>Barlow J et al, ''Anthropogenic disturbance in tropical forests can double biodiversity loss from deforestation'', [[Nature (revue)|Nature]], 535, , 2016, 144–147.</ref>). En 2017, il est confirmé que le recul mondial de la forêt naturelle érode de manière {{Citation|disproportionnée}} la biodiversité et que les dernières grandes forêts et paysages « intacts » devraient être protégés concluent les auteurs<ref name=NatureJuillet2017/>. Cette étude s’est basée sur les données les plus récentes disponibles sur les modifications du couvert forestier mondial<ref>{{pdf}} Hansen M.C et al., [http://www.yadvindermalhi.org/uploads/1/8/7/6/18767612/hansen_science-2013.pdf ''High-resolution global maps of 21st-century forest cover change''], [[Science (revue)|Science]], 342, 2013, 850–853.</ref>{{,}}<ref>Tracewski, Ł. et al. (2016) Toward quantification of the impact of 21st-century deforestation on the extinction risk of terrestrial vertebrates. Conserv. Biol. 30, 1070–1079.</ref> pour étudier les conséquences du recul de la forêt naturelle ou semi-naturelle sur {{nombre|19432 espèces}} de vertébrés du monde entier figurant dans la [[Liste rouge de l'UICN|liste rouge UICN des espèces menacées]] à court ou moyen terme<ref name=NatureJuillet2017/>. Sans surprise, là où le couvert forestier recule, les risques qu’une espèce soit classée comme menacée, qu’elle figure dans une catégorie de menace plus élevée et qu'elles présentent des populations en déclin augmentent {{Citation|considérablement}}<ref name=NatureJuillet2017/>. Une information neuve est que ce risque est « disproportionné » dans des paysages relativement intacts et en particulier dans les vastes massifs forestiers tropicaux de [[Bornéo]], d'[[Amazonie]] centrale et [[forêt du bassin du Congo]]<ref name=NatureJuillet2017/> où même une très faible déforestation a de graves conséquences pour la biodiversité des vertébrés (et donc très probablement donc pour les espèces qui en dépendent). Au rythme actuel de la déforestation {{incise|rien que pour les vertébrés}} {{nobr|121 à 219 autres}} espèces rejoindront la liste des espèces menacées dans les trente prochaines années, et les effets du changement climatique pourraient aggraver cette situation, de même que la [[dette d'extinction]]<ref name=NatureJuillet2017/>. Or l’artificialisation du monde s’aggrave rapidement<ref>{{pdf}} Kareiva, P., Watts, S., McDonald, R. & Boucher, T., [https://pdfs.semanticscholar.org/3d2f/f5e839e11e63f8ad3a2fc201377f80a5021b.pdf ''Domesticated nature: shaping landscapes and ecosystems for human welfare''], [[Science (revue)|Science]], 316, 2007, 1866–1869.</ref> ; Or seules 17,9 % de ces trois zones sont actuellement formellement protégées et moins de la moitié (8,9 %) ont une protection stricte. Protéger ou restaurer l’intégrité écologique des forêts doit être fait à grande échelle par exemple via des {{Citation|mégaréserves naturelles}}, réellement protégées selon les suggestions formulées en 2005, par C. Peres<ref>Peres C.A ''[https://www.researchgate.net/profile/Carlos_Peres/publication/229004384_Why_We_Need_Megareserves_in_Amazonia/links/0912f50c262ce54142000000.pdf Why we need megareserves in Amazonia]''. Conserv. Biol. 19, 728–733.</ref>) {{Citation|pour éviter une nouvelle vague d'extinction globale}}<ref name=NatureJuillet2017> Matthew G. Betts, Wolf C, William J. Ripple, Ben Phalan, Kimberley A. Millers, Adam Duarte, Stuart H. M. Butchart& Taal Levi (2017), ''Global forest loss disproportionately erodes biodiversity in intact landscapes'' ; Nature |Doi:10.1038/nature23285 |[http://www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature23285.html résumé].</ref>.

Selon une étude publiée en 2015<ref name=Bradshaw2015> Bradshaw, Corey J.A., Ian Craigie, and William F. Laurance. 2015. "''National emphasis on high-level protection reduces risk of biodiversity decline in tropical forest reserves.''" Biological Conservation 190, 115-122. Academic Search Complete, EBSCOhost , consulté le {{date-|21 novembre 2015}}.</ref> : à contexte socio-économique comparable, l'accent mis par un pays sur la mise en œuvre de réserves en visant un haut degré de protection sera prédicteur de moindres risques de [[déclin de la biodiversité]] dans ces zones protégées si la proportion d'aires protégées de Catégorie I-IV de l'UICN est élevée dans les réseaux d'aires protégées du pays. Cette étude suggère que les politiques de niveau national peuvent considérablement influer sur le sort de la biodiversité en zone tropicale<ref name=Bradshaw2015/>.

== Notes et références ==
=== ''Voir'' ===
{{Références|groupe=voir}}

=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
{{Colonnes|nombre=3|1=
* [[Commission mondiale des aires protégées]]
* [[Biologie de la conservation]]
* [[Patrimoine naturel]]
* [[Écotourisme]]
* [[Parc national]]
* [[Parc naturel]]
* [[Réserve naturelle]]
* [[Conservation in situ]]
}}

=== Bibliographie ===
* {{fr}} Mabile, Sébastien (2004) « [http://www.forum-aires-marines.fr/content/download/536/5046/version/1/file/The%25CC%2580se.doc ''Les aires marines protégées en Méditerranée ; Outils d’un développement durable''] » ; Thèse de doctorat en droit Soutenue le {{date-|22 juin 2004}} (Université Aix Marseille III – Paul Cézanne ; Faculté de droit et de science politique)
* {{en}} O'Riordan, Tim (2008) ''[http://www.ingentaconnect.com/search/download?pub=infobike%3a%2f%2foekom%2fgaia%2f2008%2f00000017%2fA00101s1%2fart00001&mimetype=application%2fpdf Learning from Success and Failure in the Management of Protected Areas]'' ; GAIA - Ecological Perspectives for Science and Society, Volume 17, Supplément 1, March 2008, pp.; Ed : oekom verlag, {{p.|81-81}}(1)
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Frédéric Ducarme|url=https://www.sfecologie.org/regard/r76-nov-2017-f-ducarme-resort-effect/ |titre=Les aires protégées à l’épreuve de la réalité |jour=25 |mois=novembre |année=2017 |site=Société Française d’Écologie|consulté le= }}.

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* {{en}} [[World Database on Protected Areas]], [http://www.protectedplanet.net/ ''ProtectedPlanet''].
* {{Lien web|langue=en|traduction titre=DOPA : l'observatoire numérique pour les aires protégées|titre=Digital Observatory for Protected Areas (DOPA)|année=2020|mois=avril|url=https://dopa.jrc.ec.europa.eu/en|éditeur=[[Commission européenne]]|consulté le=11 avril 2020}}.
* {{Lien web|langue=en|traduction titre=Indicateurs|titre=Indicators|jour=5|mois=juillet|année=2010|url=https://www.eea.europa.eu/data-and-maps/indicators#c0=30&c12-operator=or&b_start=0&c12=biodiversity|éditeur=[[Agence européenne pour l'environnement]]|consulté le=11 avril 2020}}.

{{Palette|Aires protégées}}
{{Portail|conservation de la nature}}

[[Catégorie:Aire protégée|*]]