Agbaou
Agbaou | |||
Administration | |||
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Pays | Côte d'Ivoire | ||
Région | région de La Mé | ||
Département | Akoupé | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 6° 20′ 29″ nord, 3° 51′ 14″ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Agabou est un village du département d'Akoupé, en Côte d'Ivoire dans la région de La Mé. Il est le premier village du canton Kietun en venant d'Abidjan ou d'Adzopé. C'est un village moderne avec des infrastructures de base (eau, électricité, téléphone).
Un de ses fils, Monsieur Yapo Yapo Calice a été Ministre du Commerce sous Laurent Gbagbo, en qualité de Ministre issu du PDCI. Quelques-uns de ses cadres sont Yapo Atsè Dominique ex Directeur Technique du LBTP et ex Conseiller Technique au Bnetd, à la retraite, Ahoti Yapo François (actuel Directeur régional Afrique de la Commission Electrotechnique Internationale - IEC), Yapi Zimbabwé (Commandant à la Douane ivoirienne)..
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]Comme dans tout le grand Département d'Adzopé, le climat à Agbaou comporte quatre saisons :
Une grande saison des pluies (avril-juillet)
Une petite saison sèche (mi-juillet à mi-septembre)
Une petite saison des pluies (mi-septembre à novembre)
Une grande saison sèche (décembre à mars)
Végetation et productions agricoles
[modifier | modifier le code]Le village d'Agbaou se situe en zone forestière et fait partie de l'ancienne boucle du Cacao.
On y retrouve donc plantations de cacao, de café et plus récemment des plantations d'hévea. Agbaou produit également des produits vivriers tels la banane plantain, le manioc, le tarot, du riz et des legumes divers dont l'aubergine, le gombo, la tomate, le piment, etc.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'histoire du village d'Agbaou prend son encrage dans celle du peuple Akié ou Attié, issu lui-même du grand groupe de peuple appelé « Akans ». Cette histoire générale du peuple Akié indique que celui-ci vient du Ghana voisin d'où il avait pris la fuite à la suite de querelles.
Pour l'histoire spécifique d'Agbaou, on relève une preuve de cette poursuite à travers le témoignage de la rivière BAWO au-delà de laquelle le village Agbaou a été établi. En effet, ce terme, emprunté - semble-t-il - de la langue Agni signifie littéralement « ils sont partis » ou encore « ils sont hors de portée ». L'on doit retenir que poursuivis par leurs adversaires, les patriarches d'Agbaou traversèrent cette rivière que pour une raison ou l'autre, leurs poursuivants ne purent traverser. Arrivés au bord de cette rivière et ayant constaté que ceux qui allaient devenir plus tard les Agbaoulais étaient de l'autre côté de la rive, ils dirent « BA WO ». Cette rivière porte ce nom jusqu'aujourd'hui.
L'appellation du village se relie à cette histoire de poursuite, de bataille et de guerre. Des témoignages concordants indiquent que les patriarches d'Agbaou, une fois de l'autre côté de la rivière, décidèrent de s'établir sur le site actuel du village d'Agbaou, vaille que vaille. Littéralement, ils dirent « Akpeuh bè ahou » c’est-à-dire « restons ici même s'il nous devrons y mourir ». En d'autres termes, ils décidèrent d'arrêter leur course, de s'établir et même de combattre au péril de leur vie sans jamais se résoudre à abandonner ce site.
Leur établissement se fit d'abord par grandes familles. On dénombre les « GNIUNS », les « CESHOUE » et ceux de « N'GOSSE ». Chacune de ces familles vivait sur son site propre, jusqu'à ce que la décision soit prise de se rassembler en un seul village.
En ce temps-là, SEKA SEKA de Moapé fonda le canton N'Kazin en assujettissant Ananguié, Ahouabo et Bouapé. Il voulut rattacher Agbaou à son canton. Mais les patriarches Ansa et Keteki refusèrent. Cela a donné naissance à une guerre à l'issue de laquelle, il n'a pu assujettir les agbaoulais. C'est ainsi qu'Agbaou n'est pas rentré dans le canton N'Kazin et est resté rattaché au canton Kiétun ou Ketin dont il est la porte d'entrée.
En cette époque, il n'y avait pas de chef de village. Chaque chef de famille réglait les affaires de sa famille. La nécessité d'avoir un chef interviendra au moment de la colonisation. Le colon, soucieux d'avoir un interlocuteur demanda qu'il soit désigné un chef.
Des témoignages concordant indiquent que Monneypi Ohoueu a été le premier chef de village d'Agbaou. Il était Agbaoulais par sa mère; son père était d'Ahéoua, un village voisin d'Agbaou. Certains témoignages établissent que Monneypi Ohoueu accéda au trône de la chefferie en tant que neveu "matrilinéaire", en accord avec les pratiques successorales encours dans le peuple Akan dont est issu le peuple Akié.Sa mère s'appelait AFIE. Elle avait une sœur nommé CHIAPI. Aussi loin que nous pouvons pousser nos recherches (à ce stade précis), on note qu'AFIE eut deux fils : Monneypi OHOUEU et Monneypi ODI appelé aussi Mintessè. Elle n'eut pas de fille.
CHIAPI de son côté engendra CHAHIN N'CHO, CHAHIN M'BO et CHAHIN ANON BROU.Elle eut également une fille du nom de CHIEDA. CHIEDA n'eut plus d'enfant après le décès de son fils, estimant que son fils a été utilisé en sorcellerie par ses frères pour servir comme sacrifice d'adoration du trône.
La conséquence à tirer de ces faits est la suivante. Monneypi Ohoueu et chahin Anon Brou n'ont pas eu de neveu matrilinéaire capable de leur succéder selon la tradition AKAN.
Un concours de circonstances amena Ohoueu à confier le pouvoir à Anon Brou Clément qui était son cousin, fils de sa tante CHIAPI.L'histoire retient qu'Anon Brou travaillait à la CFAO à Dabou. Il comprenait le français. Il est arrivé au village avec une voiture qu'il n'avait pas payée. Les créanciers vinrent donc à Agbaou pour récupérer leur dû. Tout le village dû cotiser pour solder cette dette. Plus tard, Anon Brou Clément voulut retourner à Dabou. Ohoueu s'y opposa craignant que celui-ci revienne avec une plus grosse dette. Il décida alors de lui remettre la chefferie du village afin qu'il y reste. Les villageois adhérèrent à cette idée. C'est ainsi qu'Anon Brou Clément devint le 2e chef de village d'Agbaou.
Les témoignages concordent également pour rendre compte du renversement d'Anon Brou Clément par ASSI Kanigan, une personne reconnue pour être une tête de réseau, proche des autorités de cette époque. Il désigna Amin Ossey comme 3e chef de village d'Agbaou. Malheureusement, l'analphabétisme de celui-ci occasionna sa destitution par l'Administration coloniale, qui retourna le pouvoir à Anon Brou Clément. Amin Ossey ne fit pas plus de trois mois sur le trône.
Anon Brou Clément est décédé subitement sans assurer sa succession. Des témoignages indiquent que Monneypi Ohoueu avait une femme autoritaire du nom d'ANIN BI ADOUNIN qui fit donner le pouvoir à BIAN ADOU qui devint ainsi le 4e chef du village d'Agbaou.
Le chef Adou était un personnage intransigeant qui n'acceptait jamais le pardon ; les villageois avaient fini par ne plus fréquenter sa cour pour faire juger leurs affaires. Ils allaient plutôt vers le chef d'Aheoua. C'est ainsi qu'il a été destitué.
Ambeu Kpingni devint alors le 5e chef et demeurera sur le trône jusqu'à sa mort. Après la mort d'Ambeu Kpingni, des difficultés ne permirent pas aussitôt de choisir son successeur.
L'intérim de la chefferie fut alors confié à Kouassi Asseu Kalilou, qui était en ce moment Secrétaire de session du PDCI RDA. Après deux ans d'intérim de Kalilou, et moult infructueuses tentatives de pourvoir à la fonction de chef de village, il fut convenu de procéder par élection.
Quatre candidatures furent enregistrées:
- Brou Chahin David appelé aussi N'chotioh au nom de la famille Anon Brou
- Tiemélé Jacques au nom de la famille Bian Adou
- Adou Bian Marc au nom de la famille Bian Adou
- Kimou Assi Nicolas
À l'issue du vote, N'chotioh a été élu et est ainsi devenu le 6e Chef de village d'Agbaou le .
L’histoire récente d’Agbaou est assez bien connue pour ne pas faire l’objet d’ajout dans ce contexte d’historique. Nous pouvons conclure que l’Agbaoulais est selon le nom du village, une personne déterminée, brave, prête à faire face au danger quoi qu’il en coûte. L’existence même du village jusqu’aujourd’hui témoigne de sa victoire acquise et la préservation de son engagement.
Education préscolaire, scolaire et secondaire
[modifier | modifier le code]Le village d'Agbaou compte sept écoles primaires. Une école d'enseignement secondaire publique, et une autre d'enseignement privée, sont presentes sur le territoire du village.
Santé
[modifier | modifier le code]Le village dispose d'un dispensaire avec un infirmier. Il n' y a pas de maternité. Les hôpitaux les plus proches en cas d'évacuation sanitaire se trouvent à Akoupé et à Adzopé. Le village n'a pas d'ambulance.
Politique
[modifier | modifier le code]Administration
[modifier | modifier le code]Organisation
[modifier | modifier le code]Société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Actuellement, le village d'Agbaou ne bénéficie d'aucun jumelage