Accident ferroviaire du Trimbleu

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Accident ferroviaire du Li Trimbleu
L'accident
L'accident
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeDéraillement
SiteDalhem
Coordonnées 50° 42′ nord, 5° 43′ est
Caractéristiques de l'appareil
Passagers117
Morts7
Blessés11

Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Accident ferroviaire du Li Trimbleu

L’accident ferroviaire du Trimbleu est un accident ferroviaire survenu le à Dalhem en Belgique.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le train touristique, formé d'une locomotive Diesel et de trois wagons est parti de Blegny-Mine vers 14 h 35. Une dizaine de minutes après le départ, le machiniste, ayant constaté des problèmes de freinage, quitte le train pour téléphoner à partir d'une ferme voisine (famille André Ruwet) afin d'appeler de l'aide[1]. N'étant pas immobilisé à l'aide d'un sabot de freinage, le convoi repart sans personne aux commandes après environ une minute, dévale une pente pourtant légère et, prenant de la vitesse, finit par dérailler. Le bilan de l'accident s'élève à 7 morts et 11 blessés[2].

Causes[modifier | modifier le code]

Lors de l'audition du conducteur, il est clairement apparu que ce dernier ignorait tout du fonctionnement des freins de son convoi. Les freins de la machine sont des freins à pression, c'est-à-dire qu'il faut que les réservoirs d'air comprimé soient remplis pour que la machine puisse freiner. Les voitures, au contraire, sont munies de freins à dépression, système Westinghouse. Dans le cas présent, le machiniste déclare avoir remarqué une perte d'air dans un boyau (tuyau flexible d'air comprimé reliant les véhicules entre eux). Il a eu peur de ne pouvoir freiner son convoi dans la descente. Si l'homme avait su comment le système fonctionnait, il aurait pu craindre, tout au plus, que le train ne s’arrête dans la descente, car, faute d'air, les freins du convoi se seraient bloqués. De plus, après avoir freiné (sur les voitures, donc « mettant à l'atmosphère » (vidant les réservoirs d'air) il a remis la manette de freinage en position « recharge », tout en laissant le moteur et le compresseur en marche. Comme il n'avait serré ni le frein à main de la machine ni aucun des freins à main des voitures et qu'il n'avait placé aucun sabot d'immobilisation des roues, quand le compresseur a eu rechargé les réservoir d'air des voitures, les freins se sont relâchés et le convoi immobilisé en descente est parti seul. Il est à noter que ce type de locotracteur ne disposait pas de « veille automatique ». Ce drame a suscité un important émoi dans la région. Et les autorités communales de Blegny ont choisi de ne plus renouveler l'expérience du train touristique. Désormais, le parcours du train a été transformé en une piste polyvalente pour promeneurs, cyclistes et cavaliers.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel Hubin, « Le train touristique déraille sur le plateau de Herve : 7 morts la catastrophe du Trimbleu : une enquête difficile » Accès libre, sur lesoir.be, (consulté le ).
  2. Daniel Conraads, « Drame du Trimbleu erreur humaine ? Sécurité le cas du tortillard des fagnes » Accès libre, sur lesoir.be, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]