Traité de Tempé

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Carte de la Thessalie antique par William R. Shepherd, Historical Atlas, 1926. Thèbes de Phtiotide, Larissa Cremaste et Échinos se trouvent dans le sud-est de la Thessalie.

Le traité de Tempé est conclu en 196 avant Jésus-Christ dans la vallée de Tempé, en Thessalie, entre le proconsul romain Titus Quinctius Flamininus et le roi Philippe V de Macédoine. Ce traité met fin à la Deuxième Guerre de Macédoine (-200 à -197) à la suite de la défaite du roi macédonien à la Bataille de Cynoscéphales (197 av. J.-C.).

Après la bataille, Flaminius négocie avec Philippe une trêve de 4 mois pour que le Sénat romain ait le temps de décider d'une paix qui lui convienne. Philippe accepte sans difficultés de retirer toutes ses troupes de Grèce mais Flaminius fait obstacle aux prétentions excessives de ses alliés de la Ligue étolienne qui réclament le rattachement à leur confédération de plusieurs cités : Thèbes de Phthiotide, Larissa Cremaste (en), Échinos de Thessalie (en), Pharsale. Les Étoliens invoquent les droits donnés par leur participation à la guerre et par le premier traité conclu avec Rome en 212/211, dont on a retrouvé une inscription. Flaminius répond que cet accord est devenu caduc en raison de la paix séparée conclue par les Étoliens avec la Macédoine en 206, et que ces cités se sont placées sous la protection de la fides romaine : seule Thèbes de Phthiotide, conquise par les armes et non par une capitulation en règle, est soumise au droit des vainqueurs et peut être donnée comme butin aux Étoliens. L'historien Polybe laisse entendre que ce désaccord est à l'origine de la rupture entre Étoliens et Romains lorsque ces derniers doivent faire face à l'offensive en Grèce du roi séleucide Antiochos III en 192[1].

Références

  1. Arthur M. Eckstein, Senate and General: Individual Decision-making and Roman Foreign Relations, 264-194 B.C., University of California, 1987, p. 290-291.

Bibliographie

  • Arthur M. Eckstein, Senate and General: Individual Decision-making and Roman Foreign Relations, 264-194 B.C., University of California, 1987, p. 290-291 [1]