Pierre des Essarts

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 novembre 2020 à 20:35 et modifiée en dernier par CodexBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Pierre des Essarts
Fonction
Prévôt de Paris
-
Biographie
Décès
Activité
Fratrie

Pierre des Essarts est grand trésorier de France, responsable des finances sous Charles VI. Il est l'arrière-petit-fils de Pierre des Essarts (mort en 1349), beau-père d'Étienne Marcel.

L'un de ses frères, Philippe des Essarts, est évêque d'Auxerre (1410-1426).

Biographie

Il doit son élévation à la protection du duc de Bourgogne Jean sans Peur. En 1411 il est prévôt de Paris : les Parisiens lui donnent le titre de « père du peuple » pour avoir assuré les approvisionnements de la capitale au milieu des troubles qui l'agitaient mais il perd la faveur de Jean sans Peur pour une raison inconnue[1]. Il est alors accusé d'avoir dilapidé les finances.

Obligé de fuir, il demeure quelque temps caché dans ses terres. Il cherche à rétablir son crédit en s'attachant au dauphin Louis de Guyenne et s'empare, au nom de ce prince, de la Bastille Saint-Antoine, qui contrôle l'accès à Paris par l'Est. Il y est assiégé et pris par les Bourguignons, qui l'accusent d'avoir voulu livrer Paris aux Armagnacs, dont les troupes s'étaient de nouveau signalées aux alentours.

Poursuivi comme dilapidateur par les Cabochiens, accusé d'avoir voulu enlever le roi, condamné à mort après une parodie de procès, il est décapité le sur la place des Halles, sa tête mise à une pique, son corps pendu au gibet de Montfaucon[1]. Il est mené sur le lieu de l’application de la sentence par une charrette. Sur celle-ci, il est pris d’un fou-rire nerveux qui marque profondément les esprits des spectateurs[2].

Marié à Marie de Ruilly, il laisse un fils : Robert des Essarts[3].

Titres

Chevalier, conseiller, chambellan du Roi, garde de la Prévôté de Paris[4].

Notes et références

Notes

Références

  1. a et b J. A. Piganiol de la Force, Description historique de la ville de Paris, t. IV, p. 86, Les Libraires associés, Paris, 1765.
  2. Claude Gauvard, Condamner à mort au Moyen Âge, Pratiques de la peine capitale en France, XIIIe-XVe siècles, Paris, Presses universitaires de France, , p. 90.
  3. D'après A. Tuetey 1881.
  4. Henri Sauval 1724, p. 154, T III.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article A. Tuetey, Journal d'un bourgeois de Paris 1405-1449, Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, Honoré Champion, (lire en ligne) ;
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Henri Sauval, Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, (lire en ligne).

Articles connexes