Laevius

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Laevius, ayant vécu aux alentours de 80 av. J.-C. (?), est un poète latin oublié.

Contemporain de Catulle, Laevius fait partie de ces poètes ayant vécu dans les dernières années de la République romaine qui auraient pu totalement disparaître des mémoires. Les premiers auteurs à le nommer sont Aulu-Gelle et peut-être Suétone, soit plus d'un siècle et demi plus tard. Puis, selon les propres termes de J. Granarolo « il connaîtra une éclipse totale... interminable ! »

Pierre Bayle le cite dans son Dictionnaire historique et critique comme en témoigne l'index.

Au début du XIXe siècle, des philologues allemands redécouvrent ses poèmes. Cent ans plus tard, deux français, s'inspirant des travaux de leurs confrères, commentent son œuvre.

On doit à Laevius l'invention du dimètre iambique pur, vers composé de dix mots ayant chacun une syllabe, appelé le technopaignion.

Il nous reste de lui à ce jour 34 fragments dont des paegnia érotico-mythiques que Marguerite Yourcenar commenta[1].

Références bibliographiques

  • Fr. Weichert, Poetarum latinorum Laevii [...], Leipzig, 1830
  • Henri de la Ville de Mirmont, Étude biographique et littéraire sur le poète Laevius, Paris, 1900
  • Frédéric Plessis, La Poésie latine, Klincksieck, 1909, p. 139-142
  • Jean Granarolo, L'époque néotérique ou la poésie romaine d'avant-garde (Catulle excepté), Nice, 1973
  • Erotopaegnia (« Bagatelles d'amour »), illustr. d'Elie Grekoff, s.l.n.e., notes de Marguerite Yourcenar, 1956

Références

  1. Marie Ledentu, Recherche sur les statuts de l'écrivain et de l'écriture à Rome à la fin de la République, coll. Bibliothèque d'études classiques, Éditions Peeters, 2004, p. 152-155.

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