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Idotea balthica

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Idotea balthica est une espèce de crustacés de l'ordre des isopodes.

Elle acquiert son surnom d'« abeille des mers » en 2022 lorsqu’une étude met en évidence son rôle de pollinisateur transportant les gamètes mâles de l'algue rouge Gracilaria gracilis (Gracilaire gracile)[1],[2].

Distribution

Idotea balthica a une large distribution géographique, allant la zone économique belge, les îles britanniques, la baie de Cobscook, la zone économique néerlandaise, les eaux européennes, la zone économique grecque, le golfe du Maine, Knokke, l'Atlantique Nord-Ouest, la mer Rouge, le Voordelta, la côte ouest de la Norvège, Wimereux et la mer Noire[3].

Description

Le mâle, plus grand que la femelle, peut atteindre 4 centimètres de long[4]. La couleur du corps est extrêmement variable, alliant un fond vert kaki à des motifs noirs et argentés ; la femelle est généralement plus foncée[4]. L'espèce peut être distinguée des autres idotéidés par la forme du telson, qui est caréné dorsalement avec des côtés droits chez I. balthica et a une protubérance distincte à l'extrémité[4]

Écologie

Les adultes sont potentiellement omnivores[5], mais se nourrissent principalement de différents types de végétation. Dans la Baltique, il s'agit notamment d'algues brunes (Fucus spp., Elachista fucicola, Pylaiella littoralis (en)), d'algues vertes (Cladophora glomerata, Ulva spp.), et de phanérogames (Stuckenia pectinata, Ruppia spp., Zostera marina)[6].

Dans la Baltique, I. balthica préfère Fucus vesiculosus, une algue marine, comme plante hôte plutôt que d'autres algues et plantes vasculaires[7]. Les parties apicales et basales de F. vesiculosus diffèrent comme nourriture et comme abri, les mâles grandissant plus vite lorsqu'ils sont nourris avec les parties apicales alors que les femelles grandissent aussi bien avec les deux[8].

Notes et références

  1. « L’idotée, une abeille des mers ? », sur CNRS, .
  2. (en) E. Lavaut, M.-L. Guillemin, S. Colin, A. Faure, J. Coudret, C. Destombe et M. Valero, « Pollinators of the sea: a discovery of animal mediated fertilization in seaweed », Science, Amérique septentrionale, AAAS, vol. 377, no 6605,‎ , p. 528-530 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, OCLC 1644869, DOI 10.1126/SCIENCE.ABO6661).Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Gary Poore & Marilyn Schotte, « Idotea balthica (Pallas, 1772) », World Marine, Freshwater and Terrestrial Isopod Crustaceans database, World Register of Marine Species (consulté le )
  4. a b et c Kåre Telsnes, « Baltic Isopod – Idotea balthica », sur The Marine Flora & Fauna of Norway (consulté le )
  5. (en) Heikki Salemaa, « Geographical variability in the colour polymorphism of Idotea baltica (Isopoda) in the northern Baltic », Hereditas, vol. 88, no 2,‎ , p. 165–182 (ISSN 1601-5223, DOI 10.1111/j.1601-5223.1978.tb01619.x Accès libre, lire en ligne)
  6. (en) Sonja Leidenberger, Karin Harding et Per R. Jonsson, « Ecology and Distribution of the Isopod Genus Idotea in the Baltic Sea: Key Species in a Changing Environment », Journal of Crustacean Biology, vol. 32, no 3,‎ , p. 359–389 (ISSN 0278-0372, DOI 10.1163/193724012X626485 Accès libre, lire en ligne)
  7. Heikki Salemaa, « Herbivory and microhabitat preferences of Idotea spp. (Isopoda) in the northern Baltic Sea », Ophelia, vol. 27, no 1,‎ , p. 1–15 (DOI 10.1080/00785236.1987.10422007, lire en ligne, consulté le )
  8. Outi Vesakoski, Sami Merilaita et Veijo Jormalainen, « Reckless males, rational females: Dynamic trade-off between food and shelter in the marine isopod Idotea balthica », Behavioural Processes, vol. 79, no 3,‎ , p. 175–181 (PMID 18692551, DOI 10.1016/j.beproc.2008.07.005, lire en ligne, consulté le )

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