Esther Imbert
Naissance | |
---|---|
Décès |
Vers |
Esther Imbert (ou Ysambert), ( à Fontenay-le-Comte[1] - vers 1593), dite la « belle rochelaise » fut une maîtresse du roi de France Henri IV de 1586 à 1588.
Biographie
Cette jeune rochelaise, fille de Jacques Imbert de Boisambert et de Catherine Rousseau, commence sa relation amoureuse avec Henri en 1587. Elle prendra fin l'année suivante. Elle lui donne un fils :
D'après Agrippa d'Aubigné, dans son pamphlet Confessions catholiques du sieur de Sancy, Esther Imbert vécut après cette aventure dans la misère. En 1592, elle entre à Saint-Denis, pensant pouvoir retrouver l'amour du roi, mais Henri la néglige et refuse toute reprise de contact, ayant jeté son dévolu sur la belle Gabrielle d'Estrées.
Elle meurt dans la misère et est jetée dans une fosse commune.
On fit alors cette épitaphe :
Ci-gît une Esther qui fut de La Rochelle
Qui voulut hasarder sa réputation
Pour plaire à un grand roi de notre nation
En laissant jouir de sa beauté charnelle
Elle lui demeura concubine fidèle
On sait aujourd'hui, grâce aux documents de la chambre du roi, qu'Esther Imbert se faisait verser annuellement une pension de 600 écus, auxquels viennent s'ajouter des versements plus irréguliers.
En 2021, l'écrivain Jean Sévillia note : « La triste fin d'Esther Imbert de Boislambert, dite la « Belle Rochelaise », venant à Saint-Denis quémander des secours à son ancien amant et mourant de misère devant sa porte close, paraît avoir été inventée par Agrippa d'Aubigné »[3].
Notes et références
- Benjamin Fillon, Recueil de notes sur les origines de l'Église réformée de Fontenay-le-Comte et de ses pasteurs, Clouzot, Niort, 1888, p. 51.
- Benjamin Fillon, Lettres écrites de la Vendée à M. Anatole de Montaiglon, Tross, Paris, 1861, p. 154.
- Jean Sévillia, « Jean-Christian Petitfils, "Henri-IV", extraits », Le Figaro Magazine, , p. 34-36.