Faux manguier
Cerbera manghas
Règne | Plantae |
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Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Gentianales |
Famille | Apocynaceae |
Genre | Cerbera |
Ordre | Gentianales |
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Famille | Apocynaceae |
Cerbera manghas (faux manguier) est un petit arbre à latex de la famille des Apocynaceae.
Le Cerbera manghas, comme le Cerbera odollem, a des fruits, des graines et un latex toxiques et mortels.
Description
Aspect
Petit arbre à feuillage persistant pouvant atteindre 6 à 8 mètres de hauteur.
L'arbre est souvent tortueux, son tronc peut atteindre 50 centimètres de diamètre et son écorce est rugueuse.
Feuilles
Alternes, simples et entières, de 15 à 25 centimètres de long.
Le pétiole fait 4 à 5 centimètres.
Fleurs
Les fleurs sont blanches à rouges, très parfumées, et disposées en grappes. Elles virent du blanc au gris sans faner[1].
Fruits
Drupes charnues de 4 centimètres de diamètre à pulpe fibreuse renfermant 1 ou 2 graines très toxiques. Le fruit ressemble à une mangue ; il est vert et devient rougeâtre à maturité.
Habitat
On le trouve le plus souvent au bord des cours d'eau, sur les littoraux, près des deltas marécageux des fleuves et des mangroves. Il peut pousser en forêt humide, forêt sèche et en formation halophile.
Aire de répartition
- Afrique : Île Maurice, Madagascar, Seychelles, Tanzanie
- Asie : Asie du Sud-Est, Chine, Japon
- Pacifique : Australie, Nouvelle-Calédonie, îles du Pacifique
On distingue deux variétés en Nouvelle-Calédonie : manghas (autochtone) et acustisperma (endémique à l'archipel).
Utilisation
Cet arbre produit une noix très toxique appelée « tanguin » ou "tangena (en)". Les Malgaches l'utilisaient autrefois comme poison d'ordalie, pour déterminer la culpabilité ou l'innocence de personnes accusées de crime[2]. Cette pratique a été abolie en 1861 par le roi Radama II.
En Inde, on utilise cette plante pour se suicider et parfois pour commettre un meurtre.
En Nouvelle-Calédonie, dans la culture kanak, le faux manguier représente un lien entre le monde des vivants et celui des morts[3]. Cette plante est de nos jour communément plantée au sein des espaces verts, surtout la variété rouge[1].
Cette plante est aussi utilisée dans la pharmacopée traditionnelle car, à très faible dose, c'est un cardiotonique très efficace et un excellent vomitif[4].
Synonymes
- Cerbera tanghin Hook.
- Cerbera venenifera (Poir.) Steud.
- Tanghinia venenifera Poir.
Références
- Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Editions Photosynthèse, , 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 75
- « 33. Le Tanghin (Cerbera) », dans Catalogue des fruits et des plantes modelés composant le Carporama, rue Grange-Batelière, N° 2, Paris, , 47 p. (lire en ligne), p. 25.
- Emmanuel Kasarhérou, Béalo Wedoye, Roger Boulay, Claire Merleau-Ponty, Guide des plantes du chemin kanak, Nouméa, Agence de développement de la culture kanak, , 77 p. (ISBN 9782909407760), p. 52-53
- Nathalie Vidal, Le grand livre des graines voyageuses sur les trois océans Atlantique, océan Indien et Pacifique, Éditions Orphie, , 240 p. (ISBN 979-10-298-0444-1), Famille : Apocynaceae : Cerbera odollam et Cerbera manghas pages 63 et 64
Liens externes
- (en) Référence JSTOR Plants : Cerbera manghas (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Cerbera manghas L. (consulté le )
- (en) Référence Flora of China : Cerbera manghas (consulté le )
- (en) Référence Madagascar Catalogue : Cerbera manghas (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espèce Cerbera manghas L. (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Cerbera manghas L., 1753 (TAXREF) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Cerbera manghas L. (consulté le )
- (en) Référence World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) : Cerbera manghas L. (1753) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Cerbera manghas (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Cerbera manghas L. (source : KewGarden WCSP) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Cerbera manghas L. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- Modèle:UBIO
- Référence "Plantes des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie - Guide d'identification", page 21, Julien Barrault
- Le Tanguin : mode d'emploi