Aller au contenu

Haymon d'Halberstadt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 juin 2022 à 09:23 et modifiée en dernier par Cjldx (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Haymon d'Halberstadt, dit aussi Haymon de Fulda (en latin Haimo Halberstatensis), est un moine bénédictin, puis évêque, de l'époque carolingienne, né vers 780, mort le .

Biographie

Il entra tout jeune au monastère de Fulda, où il connut Raban Maur (qui était à peu près du même âge), et il fut envoyé comme lui compléter sa formation auprès d'Alcuin († 804) au monastère Saint-Martin de Tours. Ensuite sa carrière monastique se déroula dans les abbayes de Fulda (dont il fut chancelier) et d'Hersfeld. Il devint évêque d'Halberstadt en 840 et le resta jusqu'à sa mort. Dans son ouvrage encyclopédique De Universo (842/46), son ami Raban Maur s'adresse à lui longuement pour le conseiller dans l'exercice de la fonction d'évêque. En octobre 847, il participa au troisième concile de Mayence, présidé par Raban Maur qui venait d'être promu archevêque de Mayence au mois de juin précédent ; ce concile rédigea trente-et-un chapitres sur les privilèges de l'Église et les adressa au roi Louis le Germanique. Haymon participa aussi à un autre concile à Mayence en 852.

À partir d'une méprise, notamment, de Jean Trithème, il a longtemps été confondu avec d'autres religieux homonymes de l'époque carolingienne, spécialement Haymon d'Auxerre († vers 865). On lui a attribué une œuvre abondante, notamment des commentaires de textes bibliques. L'équivoque a été levée notamment par le théologien suisse Eduard Riggenbach en 1907. Aujourd'hui la position prévalente est qu'« Haymon d'Halberstadt semble n'avoir exercé aucune activité littéraire »[1].

Notes et références

  1. André Rayez, article « Haymon d'Halberstadt (saint), bénédictin et évêque, † 853 » (complément à l'article principal), Dictionnaire de spiritualité, t. 7, col. 97.