Rue Venture
Situation | ||
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Coordonnées | 43° 17′ 34″ nord, 5° 22′ 38″ est | |
Arrondissement | 1er | |
Tenant | Rue Saint-Ferréol | |
Aboutissant | Rue Paradis | |
Morphologie | ||
Type | Rue | |
Longueur | 114 m | |
Largeur | 5,50 m | |
Histoire | ||
Anciens noms | Rue du Concert Rue du Vieux-Concert |
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Géolocalisation sur la carte : Marseille
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La rue Venture est située dans le 1er arrondissement de Marseille. Elle est située entre la rue Saint-Ferréol et la rue Paradis. C'est une petite rue peu connue mais qui, comme de nombreux lieux du quartier de l'Opéra dont elle fait partie, est chargée d'histoire.
Étymologie
La rue Venture fut ouverte en 1690 sur des terrains dont le propriétaire, André Venture, appartenait à une famille de notables marseillais. La famille Venture donna donc son nom à la rue.
Elle s'appellera quelque temps "rue du Concert", puis "rue du Vieux-Concert", à cause de l'Académie de Musique, fondée sous la protection du maréchal de Villars, gouverneur de Provence, qui s'installera de 1719 à 1766 dans l'immeuble fin XVIIe-début XVIIIe situé au 10 de l'actuelle rue Venture. Aujourd'hui, une partie du bâtiment est occupée par un « Compositeur d’Étoffes », modéliste styliste qui fait écho à la création artistique sous toutes ses formes.
Dans la rue
- Au n° 4, se trouvait "Madame Coste", célèbre maison close de Marseille, qui fut fermée à la suite du décret de Marthe Richard de 1946. Actuellement l'immeuble est occupé par la Mutuelle des municipaux.
- Au n° 5 vécut François-Xavier Rouvière, maire de Marseille sous le Second Empire, qui y mourut durant son mandat[1].
- Au n° 14, une plaque rappelle le souvenir du passage de Stendhal quand il vint retrouver la comédienne Mélanie Guilbert à Marseille. Pendant son séjour (-), les bureaux de Charles Meunier et Cie, chez qui Stendhal travaillait comme commis, furent en effet transférés du 38 rue Paradis à cet endroit.
- Au n° 19A, Robert Laffont créa les éditions Robert Laffont en 1941. Ses bureaux se trouvaient au 4e étage.
- Au n° 19, se trouvait le siège du Sémaphore, le plus ancien journal de Marseille. Les premiers numéros remontent à la fin 1827. Il est créé par Joseph-François Feissat et Pierre Alexandre-Henri Demonchy. Au début généraliste, il devient spécialiste du monde maritime au début du XXe siècle. Paul Barlatier (qui avait créé le Théâtre Athéna Niké) en fut directeur de 1900 à 1944. Condamné pour avoir continué de paraître sous l'Occupation, le journal disparaîtra à la Libération. Un nouveau journal lui succède, ce sera en 1946 « Marseille maritime », puis en 1947 « L'Antenne ». L'immeuble est actuellement occupé par un club de jazz mais on peut encore lire le nom du Sémaphore sur la façade.
Bibliographie
- André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
- Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 2001, (ISBN 2-86276-372-1).
- François Thomazeau, Marseille insolite, Les Beaux Jours, 2007, (ISBN 978-2-35179-002-1).
Références
- Blès, Adrien., Dictionnaire historique des rues de Marseille, Editions Jeanne Laffitte, (ISBN 2-86276-195-8 et 978-2-86276-195-4, OCLC 21443673, lire en ligne)