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Nenkō

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Au Japon, la hiérarchie nenkō (年功序列, nenkō jōretsu?) désigne le système par lequel les salariés touchent de plus en plus avec l'âge. Nenkō jōretsu peut se traduire par principe de séniorité, soit un avancement à l'âge.

Description

Le système nenkō repose sur deux principes :

  • Les employés touchent peu lors de leurs premières années de travail.
  • Les employés travaillent toute leur vie dans la même entreprise et les entreprises leur garantissent un emploi à vie (終身雇用, shūshinkoyō?).

Ce système a été le symbole pour les Occidentaux (Européens et Américains) du monde du travail japonais. Néanmoins, il faut nuancer le principe du nenkō. D'une part, seules les grandes entreprises offraient cet avantage, les petites entreprises et sous-traitants licencient bien plus que les grandes entreprises lors d'une crise économique. D'autre part, ces dernières années, l'évolution de la société depuis les années 1990 a favorisé le déclin de l'avancement à l'âge. Citons :

  • la libéralisation / mondialisation accrue de l'économie ;
  • la concurrence plus féroce des pays asiatiques (par exemple, la Chine, où les salaires étaient quarante fois moins élevés dans les années 1990 pour l'agriculture et l'industrie textile) ;
  • le vieillissement de la population qui a provoqué une diminution du nombre de jeunes et une augmentation de personnes âgées, donc les entreprises doivent consacrer davantage aux salaires car les salaires sont nettement plus élevés pour les personnes expérimentées.

Le , Toyota dévoile un projet prévoyant de réduire le poids de l’ancienneté et d’intégrer plus de mérite dans les salaires, tout en proposant des avantages pour les employés ayant des enfants, tout cela pour attirer de jeunes talents[1]. La position de Toyota pourrait faire école, et aboutir à la fin du système de rémunération à l’ancienneté, alors que les cadres de Sony, Hitachi et Panasonic sont déjà payés depuis 2014 à la performance[1].

Références

  1. a et b Philippe Mesmer, « Japon : et si c’était la fin de la rémunération à l’ancienneté ? », Le Monde.fr, le 29 janvier 2015

Voir aussi