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Kate Perugini

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Kate Perugini
Son portrait par Charles Edward Perugini
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Catherine Elizabeth Macready PeruginiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Catherine DickensVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
Mère
Fratrie
Charles Dickens, Jr. (en) (frère aîné)
Mary Dickens (en) (sœur aînée)
Walter Landor Dickens (en) (frère cadet)
Francis Dickens (en) (frère cadet)
Alfred D 'Orsay Tennyson Dickens (en) (frère cadet)
Sydney Smith Haldimand Dickens (en) (frère cadet)
Henry Fielding Dickens (en) (frère cadet)
Dora Annie Dickens (en) (sœur cadette)
Edward Dickens (en) (frère cadet)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Charles Allston Collins (de à )
Charles Edward Perugini (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Portrait de Mme Kate Perugini (1880) par John Everett Millais

Catherine Elizabeth Macready Perugini, née Dickens le à Londres et morte le dans la même ville, est une peintre anglaise de l'époque victorienne et la fille de Catherine Thompson Hogarth et de Charles Dickens[1].

Biographie

Kate Perrrugini nait le 29 octobre 1839 sous le nom de Catherine Dickens. Ses parents sont Catherine Dickens et Charles Dickens. Elle est surnommée Kate ou Katey, et est la plus jeune fille survivante du couple et, selon ses frères et sœurs, l'enfant préféré de son père[2]. Charles Dickens l'aurait nommée d'après son ami, l'acteur William Macready[3]. Lorsqu'elle est jeune fille, elle porte également le surnom de Lucifer Box pour son tempérament bouillant[4].

Enfant, elle voyage beaucoup avec sa famille et joue dans les productions théâtrales amateurs élaborées de son père, notamment la représentation en 1857 de The Frozen Deep de Wilkie Collins devant la reine Victoria[5]. En 1858, ses parents se séparent et les enfants restent avec leur père. La raison de cette séparation n'est pas claire, mais les rumeurs se concentrent sur la relation étroite entre Charles Dickens et Ellen Ternan, une actrice de plusieurs années sa cadette, et/ou Georgina Hogarth[3].

Carrière

À l'âge de 12 ans, Kate Dickens commence à étudier l'art au Bedford College, le premier établissement d'enseignement supérieur pour les femmes en Grande-Bretagne. Elle devient une peintre à succès de portraits et de peintures de genre, collaborant parfois avec son mari Charles Perugini. Kate cherche à se distinguer de son père, refusant d'être associée uniquement à sa renommée[6].

Portraitiste, elle commence à exposer ses œuvres aux salons de la Royal Academy en 1877. Elle expose également régulièrement ses œuvres à la Society of Watercolour Painters et à la Society of Lady Artists. Kate Perugini envoie trois œuvres à la Grosvenor Gallery entre 1880 et 1882. L'une, intitulée Civettina (1880), est une peinture de genre italienne représentant le portrait en demi-longueur d'une jeune fille de profil, dos au spectateur, comme dans son propre portrait par Millais[7]. Kate Perugini expose ses œuvres au Palace of Fine Arts et au Woman's Building lors de l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, dans l'Illinois[8].

Kate Perugini est particulièrement connu pour ses portraits d'enfants, notamment : Une petite femme (1879), Nourrir les lapins (1884), Dorothy de Michele (1892) Un marchand de fleurs[9].

Portrait de John Everett Millais

En 1880, Sir John Everett Millais l'a peinte dans l'un de ses « portraits les plus frappants »[10]. Il est exposé lors de l'exposition d'été de la Grosvenor Gallery en 1881. Cette peinture représente Kate Perugini debout, dos au peintre, mais profilant ses traits distinctifs. Le portrait de Kate Perugini, également exposé à la Grosvenor Gallery, est un cadeau de mariage de John Everett Millais, présenté lors du mariage de Kate Perrugini avec Charles Perugini. Il s'agit d'un exemple du dernier style de portrait de John Everett Millais, plus libre, plus luxuriant et plus proche de l'esquisse que du naturalisme de la Confrérie préraphaélite. En montrant le tableau au Grosvenor, « Perugini se présente comme faisant partie d'une famille cultivée, éduquée et artistique »[7]. John Everett Millais l'avait précédemment utilisée comme modèle pour sa peinture The Black Brunswicker (1860).

Galerie

Vie privée

Son premier mari est l'artiste et auteur Charles Allston Collins, frère cadet de Wilkie Collins ; le mariage a lieu le . Kate Perugini aurait une liaison avec Valentine Prinsep lors de son mariage avec Wilkie Collins[5]. Après sa mort d'un cancer en 1873, Kate épouse un autre artiste, Charles Edward Perugini. Le couple se marie en secret en 1873, puis a une cérémonie officielle en 1874. Elle et Charles Edward Perugini ont un enfant, Leonard Ralph Dickens Perugini. Il meurt le , à l'âge de sept mois. Les Perugini sont actifs dans la société artistique et entretiennent des amitiés avec JM Barrie et George Bernard Shaw, entre autres célébrités de leur époque[11]. Comme son premier mari, elle poursuit des activités littéraires parallèlement à la peinture[12],[13],[14].

Kate est la principale source d'informations utilisée par la biographe Gladys Storey pour son livre Dickens and Daughter, qui révèle la liaison de Dickens avec l'actrice Ellen Ternan[15]. Les partisans de Charles Dickens attaquent le livre comme n'étant pas fiable, en particulier les passages concernant Ellen Ternan et la naissance d'un enfant. Cependant, George Bernard Shaw écrit au The Times Literary Supplement pour dire que Kate lui avait tout dit dans le livre quarante ans auparavant[16].

Charles Perugini meurt en 1918 et est inhumé aux côtés de son petit garçon. Kate survit à son mari pendant dix ans, mourant à l'âge de 89 ans. L'une des causes de décès figurant sur son certificat de décès est « l'épuisement »[17].

Notes et références

  1. (en) Brian Stewart et Mervyn Cutten, The Dictionary of Portrait Painters in Britain up to 1920, Antique Collectors' Club, , 502 p. (ISBN 1-85149-173-2, présentation en ligne)
  2. (en) Hilary Margo Schor, Dickens and the Daughter of the House, Cambridge, Cambridge University Press, (lire en ligne)
  3. a et b (en) « Kate Dickens Perugini », Spartacus Educational (consulté le )
  4. (en) John Pateman, Fort Pitt to Fort William, (ISBN 978-1304954725, présentation en ligne)
  5. a et b (en) « Lucinda Hawksley | Dickens's Artistic Daughter, Katey » (consulté le )
  6. (en) « Charles Dickens' Favorite Daughter: The Life, Loves, and Art of Katey Dickens Perugini - Harvard Book Store », sur Harvard Book Store (en) (consulté le )
  7. a et b Denney, Colleen (2000). At the Temple of Art: The Grosvenor Gallery, 1877–1890. Issue 1165. Portrait of Mrs. Kate Perugini, page 153 Madison, NJ: Fairleigh Dickinson University Press. (ISBN 0-8386-3850-3).
  8. (en) K. L. Nichols, « Women's Art at the World's Fair & Exposition, Chicago 1893 » (consulté le )
  9. (en) Victor Plarr, Men and Women of the Time: A Dictionary of Contemporaries, G. Routledge and sons, limited, (lire en ligne), 850 :

    « kate perugini a little woman. »

  10. (en) Christopher Wood, Victorian Painting, Boston, Little, Brown & Co., (ISBN 9780297835523, présentation en ligne), p. 227, 274-275.
  11. (en) Lucinda Hawksley, Katey: The Life and Loves of Dickens's Artist Daughter, New York, Doubleday, .
  12. (en) Kate Dickens Perugini, « Dickens as a Lover of Art and Artists », The Magazine of Art (en), vol. 27,‎ janvier et février 1903
  13. (en) Kate Perugini, The Comedy of Charles Dickens: A Book of Chapters and Extracts Taken from the Writer's Novels, Londres, Chapman and Hall Ltd., .
  14. (en) Kate Dickens Perugini, « Edwin Drood and the Last Days of Charles Dickens », Pall Mall Magazine, vol. 37,‎ .
  15. (en) Gladys Storey, Dickens and Daughter, Londres, Frederick Muller Ltd., réimprimé (en) Gladys Storey, Dickens and Daughter, New York, Haskell House, (présentation en ligne).
  16. (en) Michael Slater, The Great Charles Dickens Scandal, Yale University Press, (présentation en ligne), édition réimprimée, Europe. (ISBN 978-0300205282)
  17. (en) « Catherine Elizabeth Macready "Kate" Dickens Perugini », sur Find a Grave (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) Lucinda Hawksley (en), Katey : The Life and Loves of Dickens's Artist Daughter, Londres, Doubleday, (ISBN 978-0385607421)
  • (en) Lucinda Hawksley, Charles Dickens' Favorite Daughter: The Life, Loves, and Art of Katey Dickens Perugini, Globe Pequot Press, (ISBN 978-0762785216)
  • (en) Lucinda Hawksley, Dickens's Artistic Daughter Katey: Her Life, Loves & Impact, Londres, Pen & Sword History, (ASIN B07H3V71YR, lire en ligne)

Liens externes

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