Tiébélé
Tiébélé Korabié, Corabié | |||
Tiébélé vue de la colline | |||
Administration | |||
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Pays | Burkina Faso | ||
Région | Centre-Sud. | ||
Province | Nahouri | ||
Département ou commune |
Tiébélé | ||
Démographie | |||
Population | 2 470 hab. (2006[1]) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 11° 05′ 43″ nord, 0° 57′ 49″ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Tiébélé – nom historique et usité de l'actuel Korabié[1] ou Corabié – est un village du département de Tiébélé, dont il est le chef-lieu, situé dans la province du Nahouri et la région du Centre-Sud au Burkina Faso. Situé à proximité de la frontière avec le Ghana, c'est une localité qui se trouve en pays kasséna[2].
Géographie
Tiébélé est situé à 25 km à l'est du chef-lieu provincial Pô, sur la route régionale 15, et à 6 km linéaire – 15 km par la RG15 – au nord de la frontière entre le Burkina Faso et le Ghana. La ville de Pô est elle-même à 147 km de la capitale Ouagadougou.
Histoire
Administration
Tiébélé est jumelé avec la commune belge de Fernelmont (province de Namur)[3].
Économie
L'économie du village repose sur l'agriculture de subsistance (mil et riz) et la production importante de patates douces – avec l'aménagement d'une importante zone de culture dédiée en aval du barrage de Tiébélé au Nord-Est de la ville –, ainsi que sur l'élevage et la chasse[4]. Elle est aussi marquée par sa localisation près de la frontière avec le Ghana qui entraine des échanges commerciaux.
De plus, le caractère patrimonial du village royal kasséna favorise les activités touristiques liées à l'artisanat et au commerce.
Éducation et santé
Tiébélé accueille un centre de santé et de promotion sociale (CSPS)[5].
Culture
La cour royale de Tiébélé a été inscrite sur la liste indicative du Patrimoine mondial de l'Unesco en 2012[6]. Les « ménages » sont constitués d'un ensemble de cases, en terre façonnée, construites autour d'une maison mère (en forme de huit) où habitent les aïeuls, d'une maison rectangulaire où habite la famille, et de cases individuelles circulaires où vivent les célibataires toutes reliées entre elles par les toits-terrasses ou des passages intérieurs bas[4]. L'ensemble des ménages constituent une « concession ». La construction des cases est faite par les hommes ; les décors des murs – peintures murales (blanc en talc, noir en graphite, réserve sur latérite rouge) géométriques sur des couches d'enduits de latérite et de terre protecteurs contre les pluies – réservés aux femmes[4].
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Vue de la Cour royale de Tiébélé.
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Habitat kasséna à Tiébélé.
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Maison de la cour royale.
Annexes
Notes et références
- [xls] Liste des villages du Burkina Faso - Recensement 2006 sur le site HDX–Open data Burkina Faso, consulté le 14 janvier 2019.
- Tiébélé
- Comité de jumelage Fernelmont - Tiébélé.
- Tiébélé : la cité labyrinthe, Philippe Simay et Jacques Offre, Arte France, 2016, 26 min.
- [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé, p. 59, consulté le 25 décembre 2018.
- Cour royale de Tiébélé sur le site Patrimoine mondial de l'Unesco.
Bibliographie
- Direction du Patrimoine culturel (Burkina Faso), La cour royale de Tiébélé, Burkina Faso, CRATerre éd., Grenoble, 2008, 35 p. (ISBN 2-906901-52-0)
- Jean-Claude Klotchkoff, « Tiébélé », in Le Burkina Faso aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 177-181 (ISBN 9782869504523)
- Lassina Simpore (dir.), La cour royale de Tiébélé au Burkina Faso, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no Hors série), , 54 p. (ISBN 978-2-87522-193-3)
Filmographie
- (en) Building season in Tiébélé (Kasena, Burkina Faso): a royal compound in change, film de Beate Engelbrecht et Annemarie Fiedermutz-Laun, IWF Wissen und Medien gGmbH, Göttingen, 1999, 1 h 35 min (DVD).
- Tiébélé : la cité labyrinthe, Philippe Simay et Jacques Offre, Arte France, 2016, 26 min.