Fidéisme
Le fidéisme (du latin : fides : confiance, crédit, loyauté, engagement) est une doctrine philosophique ou théorie épistémologique qui fonde la certitude des vérités essentielles de l’ordre moral, non seulement surnaturel mais même naturel, sur la révélation et sur la foi.
Le fidéisme était à l'origine une doctrine religieuse, énoncée au XVIIe siècle par Pierre-Daniel Huet, et au XIXe siècle par l'abbé Bautain et Félicité Lamennais. Cette doctrine religieuse, qui fut condamnée par l'Église catholique en 1838, affirmait disqualifier totalement le rôle de la raison dans la connaissance, affirmant que celle-ci[la raison ou la connaissance ?] était le fait d'une « intelligence », fondée[la raison ou la connaissance?]
en dernière instance sur la révélation. Selon cette doctrine, la foi religieuse dépendait du sentiment et non de la raison et, dans le domaine religieux, la raison perdait ses droits.
Fidéisme et notion de « cœur » chez Pascal
Blaise Pascal, « C'est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi, Dieu sensible au cœur non à la raison. »
Mais Pascal dit aussi « Le cœur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace » (Lafuma 110 – Brunsch 282).
Le fidéisme aujourd'hui
Aujourd'hui, le mot fidéisme qualifie, parfois avec une connotation péjorative, toute doctrine qui attribue à la révélation un pouvoir d'accès à la vérité que la raison ne posséderait pas[réf. nécessaire].
Notes et références
Bibliographie
- Roger Aubert, Le problème de l'acte de foi, Warny, Louvain,
Lien externe
- « Philosophie et vérité chez Pascal », par Frédéric Baudin, La Revue réformée
à titre exemplatif cette affirmation : "À Vannes, en Bretagne, l’évêque Raymond Centène a dû rappeler que le virus ne s’arrêtait pas à la porte des églises, et que « prier pour la santé sans prendre de précautions pour empêcher la propagation de la maladie n’est pas de la foi mais du fidéisme ».