Erhard Kroeger

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Erhard Kroeger
Erhard Kroeger le .
Fonction
Député du Reichstag
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
TübingenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Erhard KrögerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Emil Kroeger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Kroeger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Heinrich Kroeger (d)
Matthias Kroeger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Schutzstaffel
Corporation Livonia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Condamné pour
Distinction

Erhard Kroeger ( – ) était un letton SS Germano-Balte qui commanda un Einsatzgruppen en 1941. Il fut reconnu coupable de crimes de guerre en 1969.

Seconde Guerre mondiale

À la suite de l'opération Barbarossa, le SS-Sturmbannführer Kroeger opère dans les Einsatzgruppen entre juin et novembre 1941. Durant cette période, il commande l'Einsatzkommando 6 de l'Einsatzgruppe C. Présent lors des massacres, ses troupes assassinent 100 Juifs à Dobromyl. Kroeger reçut l'ordre de tuer 307 Juifs, mais le nombre fut réduit après une plainte de sa part. Lors de ces opérations, il fut décoré de la Croix de fer.

En 1943 il est enrôlé dans la division SS "Hohenstaufen". Il fut ensuite chef du bureau russe à Leitstelle Ost à partir de juillet 1944. En 1944, les SS s'intéressèrent au général Andrey Vlasov et à son mouvement de libération russe. Durant l'été, le chef de la SS, l'Obergruppenführer Gottlob Berger nomma Kroeger officier de liaison officiel entre Vlasov et la SS.

Après-guerre

Jusqu'en 1962, il vivait paisiblement sous de fausses identités en République fédérale d'Allemagne, en Suisse et à Bologne. Le , le tribunal du district de Wuppertal émit un mandat d'arrêt à l'encontre de Kroeger, soupçonné d'avoir participé à des massacres pendant la guerre. Il fut traqué et finalement arrêté le à Steinmaur-Sünikon, dans le canton de Zurich. La Rhénanie-du-Nord-Westphalie formula une demande d'extradition. Kroeger soutint que les meurtres étaient motivés par des considérations politiques, qu'il n'était pas présent lors de la plupart des massacres et que ceux qu'il avait admis étaient des actions de représailles légitimes en temps de guerre. Le Tribunal fédéral suisse rejeta ces arguments et procéda à son extradition. À son arrivée en Allemagne, un second mandat d’arrêt fut délivré contre lui le . Kroeger fut placé en détention provisoire du au . Le , il fut condamné par le tribunal de Tübingen à trois ans et quatre mois en prison pour le massacre de Juifs en Ukraine occidentale entre juin 1941 et février 1942.

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Valdis O Lumans, Himmler's auxiliaries : the Volksdeutsche Mittelstelle and the German national minorities of Europe, 1933-1945, Chapel Hill, University of North Carolina Press, , 335 p. (ISBN 978-0-8078-2066-7, OCLC 797404788, lire en ligne)
  • (en) Deborah Dwork et Robert Jan van Peltó, Auschwitz, 1270 to the present, London New Haven, Yale University Press, , 443 p. (ISBN 978-0-300-06755-2, OCLC 750644620)
  • Erhard Kroeger, Dokument 314, Dietrich A. Loeber, ed. Diktierte Option: Die Umsiedlung der Deutsch-Balten und Lettland (Neumünster : Karl Wachholtz, 1972.
  • (en) Wilfried Strikfeldt (préf. David Footman), Against Stalin and Hitler; memoir of the Russian Liberation Movement, 1941-1945, New York, John Day Co, , 270 p. (ISBN 978-0-381-98185-3, OCLC 416351)